Le nombre de fonctionnaires : indicateur de la volonté de réforme ?

On a appris ce matin, par la voix du rapporteur général du budget à  l’Assemblée Nationale, que l’objectif de ne pas remplacer un départ à  la retraite sur deux dans la fonction publique ne serait pas tenu en 2008. On pourrait s’en affliger, si cet objectif n’apparaissait pas – au vu de ce qui s’est fait dans les autres grands pays occidentaux – comme déjà  particulièrement peu ambitieux. Si cet objectif était tenu (et il ne le sera pas!), on arriverait sur une diminution de l’ordre de 4% du nombre de fonctionnaires, là  où les autres pays ont réduits de l’ordre de 20% leurs effectifs.

Info entendue ce matin à  la radio :

Pour le rapporteur général du budget à  l’Assemblée nationale Gilles Carrez (UMP), l’objectif de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à  la retraite n’est pas tenable en 2008.
Source : 20minutes

Une petite citation de Jacques Marseille, grand pourfendeur du gaspillage de l’argent du contribuable opéré par l’Etat :

A cet égard, le constat fait pratiquement force de loi : l’expérience accumulée par les autres pays depuis vingt-cinq ans montre que les onze pays développés qui ont le plus diminué leur taux de chômage sont ceux qui ont le plus baissé leurs dépenses publiques en faisant travailler moins de fonctionnaires mais plus efficacement. Faut-il rappeler que, malgré le nombre de fonctionnaires travaillant à  Bercy, sur les 12 milliards d’euros en moyenne par an de rappels d’impôts non réglés et faisant l’objet de pénalités et d’intérêts de retard, 7,5 milliards ne sont jamais recouvrés ? Faut-il rappeler que la France compte 83 enseignants dans le secondaire pour 1 000 habitants là  où l’Allemagne en compte 66 et le Royaume-Uni 60 ? 2,2 agents des impôts sur 1 000 habitants là  où le Royaume-Uni en compte 1,3, la Suède et le Canada 1,2 ? Faut-il rappeler que la France dispose de 1 987 fonctionnaires pour soutenir les exportations alors que l’Allemagne, qui pèse le double de la France en pourcentage du commerce mondial, en compte 1 046, presque un sur deux en moins ?
Source : Le Point, La rupture, c’est pour quand ?

On le sait bien, pourtant, que les autres pays l’ont faite, cette réforme consistant à  réduire les dépenses publiques en diminuant le nombre de fonctionnaires, tout en améliorant la qualité du service public :

Dans la plupart des pays développés, la crise économique de 1990/91 a creusé les déficits des finances publiques et obligé les gouvernements à  réagir. Plusieurs d’entre eux ont réussi à  diminuer les dépenses publiques, notamment en réduisant le nombre de fonctionnaires. Dans un délai de 3 à  5 ans à  partir de 1992, les effectifs des fonctionnaires d’Etat ont baissé de 22% en Australie, de 20% en Grande-Bretagne, de 17% aux Etats-Unis, de 14% en Espagne, de 38% en Suède, de 7% en Italie. Mais l’exemple sans doute le plus significatif, et le plus instructif pour notre pays, est celui du Canada (Sur les trois années 95, 96 et 97, la masse salariale des fonctionnaires fédéraux baissa de 14%, tandis que celle des fonctionnaires des provinces baissait de 3,7%)

IFRAP : La réforme de la fonction publique au Canada

Pour raisonner avec des ordres de grandeur, il faut se souvenir que le nombre de départs en retraites de fonctionnaires en France est de l’ordre de 70000 / an (entre 60000 et 70000 en 2008, 82000 en 2009). Pour un nombre total de fonctionnaires de l’ordre de … 5,2 millions !
Bien loin d’avoir diminué sur la dernière décennie, le nombre de fonctionnaires a augmenté entre 1994 et 2005 :

Fonctionnaires territoriaux : + 31% (1 613 221). Fonctionnaires d’Etat : + 4,5 % (2 302 697)

Source : rapport annuel sur l’état de la fonction publique 2006/2007

Ces chiffres – qui sont pour le moins à  prendre avec des pincettes ( la précision à  l’unité donnée sur le nombre de fonctionnaires est drôle, quand on sait que l’Etat ne sait pas vraiment combien il embauche de gens…à  plus de 10000 près !) – comparés avec avec ceux des autres pays, ne rendent pas très confiant sur la volonté de réforme du gouvernement !
En effet, même avec 40000 suppressions de postes par an (ce qui est loin d’être le cas!), pendant 5 ans, on aboutit à  une diminution du nombre de fonctionnaires de … 4%. C’est dire si les réformes structurelles mises en avant pas Fillon doivent inclure des « vraies » suppressions de postes (pas seulement des non-remplacements) : cela implique de lancer pour de bon le chantier de redéfinition des missions de la fonction publique, pour mettre fin à  l’hémorragie. Du courage sera nécessaire, c’est le moins que l’on puisse dire !


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Commentaires

  1. Avatar de Nicolas J

    C’est quoi des vraies suppressions de postes ? Tu veux licencier des fonctionnaires ?

  2. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Salut Nicolas J,
    merci pour ton commentaire…!
    Oui : si l’on veut réduire de manière conséquente le poids de l’Etat, des dépenses publiques, il faudra bien le faire. Soit on continue avec nos histoires de non-remplacement de départs à  la retraite au niveau de 1/3, et cela fera quelques %, là  o๠les autres ont réduit de plus de 10 ou 20%, soit on a le courage politique de redéfinir clairement les missions de l’Etat et prendre les mesures qui s’imposent, dans la concertation, en construisant les choses pour éviter les « drames » humains.
    Ce qu’a fait le Canada a été un succès : il n’y a pas eu de heurts parce que les choses ont été expliquées, concertées et réalisées. En France, on parle beaucoup, mais les choses bougent très lentement.

    Ne vois pas dans mes propos une quelconque visée « anti-fonctionnaires » : il s’agit plutà´t de savoir ce que l’on veut faire du service public. Une vaste machinerie qui embauche 5millions de personnes, et qui – c’est le moins que l’on puisse dire – gaspille une bonne partie de l’argent du contribuable, ou alors à  l’inverse un service public qui rend des comptes, qui accepte l’évaluation systématique de l’efficacité de son action, etc…

    Ce serait simplement respecter les articles 14 et 15 de la déclaration des droits de l’homme :

    Art. 14. –
    Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.
    Art. 15. –
    La Société a le droit de demander compte à  tout Agent public de son administration.

    qu’en penses tu ?
    Parce que si on répond « non » à  cette question (pas de suppression de postes) alors c’est équivalent à  dire que l’Etat et la fonction publique sont des choses intouchables. Ce serait l’aveu d’une impossibilité de réforme de la fonction publique…

    à  bientà´t !

  3. Avatar de Nicolas J

    Rassure-toi, je ne vois pas dans tes propos un trucs « antifonctionnaire »… Je voulais juste avoir confirmation de ta part que tu proposais bien d’en licencier.

    Celà  dit, les gugusses de droite m’amusent toujours quand ils disent qu’il faut diminuer le nombre de fonctionnaires sans dire oà¹, sans dire quelles missions supprimer ou transférer au privé, … Ou alors on arrive à  un pourcentage tel que tu indiques dans ton billet.

  4. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Salut,
    Je ne sais pas si c’est moi le « gugusse de droite », (va pour gugusse), je te dirais si je suis de droite quand tu m’auras expliqué ce que ça veut dire.

    Bien sà»r qu’il faut expliquer quelles missions de l’Etat on veut réduire.

    Une première chose importante, en préambule de toute discussion : une mission de service public peut être effectué par un acteur privé. L’amalgame entre service public et activité étatique est une arme utilisée souvent par les corporatismes de tous bords pour cacher le vrai débat. Un exemple : le ramassage d’ordure. Un autre : la distribution d’électricité (même si on est encore en situation de monopole).

    Ensuite, je pense que – comme le souligne Jacques Marseille (et comme son bouquin « le grand gaspillage » l’a souligné en prenant comme base les rapports de la Cour des Comptes) – rien que sur l’amélioration des services existant, la rationalisation dans l’utilisation des ressources, l’évaluation, il y aurait une énorme voie de progrès qui conduirait à  remplir les mêmes missions avec moins de monde.

    S’il faut aller plus loin – ce qui reste à  voir, compte tenu du point ci-dessus, je pense qu’une voie intelligente consisterait à  simplement ouvrir vraiment les différents monopoles à  la concurrence. Cela permettrait 1) aux concurrents de venir proposer les mêmes services et 2) à  la fonction publique de participer à  la concurrence et donc à  s’améliorer pour rester compétitive.
    Quelques exemples de secteurs o๠ça serait faisable : l’assurance maladie, les transports.

    Pour finir,je pense que si l’Etat arrêtait de vouloir tout contrà´ler, tout règlementer, cela permettrait de fait de supprimer pas mal de postes de fonctionnaires qui n’existent que pour des raisons d’administration et de gestion d’une règlementation extrêmement complexe et détaillée.

    à  bientà´t

  5. Avatar de Nicolas J

    « une mission de service public peut être effectué par un acteur privé » : Oui, bien sà»r… mais je ne sais pas si ça coà»te moins cher.
    Pour ce qui concerne la sécu, qu’on m’explique comment on peut privatiser la solidarité nationale.
    Pour ce qui concerne les transports, qu’on m’explique comment, en mettant la SNCF et la RATP en concurrence, on pourra faire des économies tout en garantissant un niveau de services… qui ne nous incite pas à  renationaliser ensuite.
    Donc, on en revient toujours au même point : quels fonctionnaires supprimer (en gardant les mêmes services) ?

  6. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut Nicolas,

    Je ne sais pas si ça coute moins cher

    Bien sà»r que ça coute moins cher…au contribuable ! Et par ailleurs, le fait de laisser un acteur privé distribuer un service garantit une chose (à  condition que ce secteur soit ouvert réellement à  la concurrence) : que cette activité se fera de manière rentable, c’est à  dire en créant de la valeur. Là  o๠la gestion défectueuse de l’Etat détruit de la valeur (voir le trou abyssal de la SNCF pendant longtemps, et celui toujours actuel de Réseau Ferré de France).

    Je pense qu’un prix bien plus juste émerge d’une gestion privée, concurrentielle, de certains services. Le prix juste s’obtient par le jeu du marché concurrentiel, tout en supprimant le coà»t en impà´t que l’on paye lorsque le service est étatisé.

    Pour répondre à  ta question : laissons la concurrence faire son travail, et nous verrons bien dans quels secteurs l’Etat parvient à  fournir des services de manière rentable et durable. Cela ne vaut pas forcément pour tous les secteurs : je suis attaché, par exemple, à  un service public étatisé d’éducation, de police, de justice. Pour le reste, je pense qu’une ouverture à  la concurrence serait saine et bénéfique, à  la fois pour les contribuables (à  court terme), et pour le pays (à  moyen terme).

    qu’en penses-tu ?

  7. Avatar de Nicolas J

    Ce que j’en pense ?

    Je n’y crois pas (sauf peut-ête pour quelques secteurs). Tu parles par exemple de RFF : ça n’est pas vraiment un trou qu’il représente mais des investissements pour se procurer un réseau ferré de qualité.

    Pareil pour la SNCF : le but du jeu n’est pas de gagner de l’argent mais de transporter des gens en assurant l’aménagement du territoire.

    C’est le défaut d’une partie de « la droite » (note les guillemets…) : regarder le « compte de résultat » des entreprises publiques alors que le but du jeu n’est pas la rentabilité mais le service. Si RFF avait visé la rentabilité, on n’aurait pas de TGV. Bientà´t, la Poste sera mise en concurrence totale, crois tu que les braves gens habitant en campagne y gagneront ?

    Mais si on se limite à  la SNCF et à  la Poste (par ailleurs toutes deux rentables, ne l’oublions pas), on n’est pas prêt d’avoir supprimer le nombre de fonctionnaires suffisant pour répondre au problème !

  8. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    re-salut,
    un point de désaccord de fond, je crois, entre nous (et c’est une bonne chose que la discussion permette de mettre le doigt dessus) : je pense qu’il est possible d’assurer le transport et l’aménagement du territoire tout en gagnat de l’argent. Je pense même que c’est le meilleur moyen d’assurer ce service. Celui qui est soumis au diktat des clients se doit pour que son activité perdure d’assurer le meilleur service possible, au meilleur prix.
    Je ne vois pas pourquoi la recherche de profit serait contradictoire avec la qualité du service. Il me semble que ce sont plutà´t des choses qui vont ensemble, que des choses antinomiques.

    à  bientà´t !

  9. Avatar de marc vasseur

    Ca coute tellement moins cher qu’une commune de Droite (Douai) avait externalisé le nettoage des voiries et l’entretien des espaces verts et… pour finir ils vont la reprendre à  leur compte…

    Améliorer le service public en diminuant le nbr de fonctionnaires… ça marche très bien dans l’éducation nationale… dans les grandes villes scolariser son petio de moins de 3 ans dans le public=mission impossible… belle amélioration

    Ahhh la sécu… dis le tout de suite autant la supprimer carrément

  10. Avatar de Didier B

    @Lomig
    Je ne fais que passer, attiré par un lien posté sur un autre site.
    A propos de l’ouverture des monopoles publics à  la concurrence pour améliorer la compétitivité. Tu parles de l’assurance maladie comme secteur qui pourrait bénéficier de cette ouverture.

    Il faut savoir que les CPAM sont déjà  des établissements de droit privé, qui remplissent une mission de service public. Les employés ne sont pas des fonctionnaires, contrairement aux croyances.
    Ce n’est donc pas à  cet endroit qu’on pourra réduire le nombre de fonctionnaires ou améliorer leur productivité.

    En revanche, le sujet de l’ouverture à  la concurrence est intéressante. Comment la verrais tu? Sous quelle forme penses tu qu’elle serait la plus efficace?

  11. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut,
    @ Marc Vasseur : peux tu apporter quelques élements de réflexions sur l’exemple de Douai (pourquoi ils reprennent finalement cette activité? pourquoi ils avaient externalisé ?)

    @ Didier B :
    en fait la discussion sur ce sujet est partie sur un autre billet : Ouvrir l’assurance maladie à  la concurrence européenne. Le principe est simplement d’appliquer le droit européen qui stipule que l’on peut pas maintenir un tel monopole public. C’est l’Etat français, et les directeurs des centres de Sécu qui s’opposent dans les faits à  ce que ça soit possible (sortir de la sécu et s’assurer ailleurs). N’hésites pas à  venir participer à  cette discussion, qui est encore fraiche !

    à  bientà´t et merci pour vos commentaires !

  12. Avatar de Nicolas J

    Lomig,

    Me pique pas mes commentateurs !

    « je pense qu’il est possible d’assurer le transport et l’aménagement du territoire tout en gagnat de l’argent ». Non. Pas l’aménagement du territoire.

    Tiens ! Ma mère habite le Centre Bretagne (pas un trou, un patelin de 10000 habitants) : il est impossible d’y aller en transports en commun un vendredi soir si on habite Paris. Il y a encore 18 mois, je pouvais le faire en 3 heures 40… Mais ce n’est plus « rentable ».

    Ca n’est pas qu’un détail, c’est un exemple ! Ce qui était possible il y a peu (concilier une vie en Centre Bretagne et un job à  Paris) ne l’est plus.

    Un autre exemple, ma commune, de gauche, 25 000 habitants en banlieue a mis en place un « bus navette » pour relier les coins de la commune pas déservis par la RATP. Ca ne peut pas être rentable, mais ça permet au vieux de faire leurs courses !

  13. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    @ Nicolas J :

    Pour les commentateurs, je n’y suis pour rien ;)
    Mais je les accueille ici avec plaisir ; Mon blog est un espace d’Expression Libre, comme son nom l’indique, et je suis très content de pouvoir échanger avec vous.

    Pour revenir sur tes exemples (on pourrait en trouver d’autres allant dans le sens opposé), je pense qu’il faut se garder d’argumenter uniquement sur des cas particuliers (qui restent vrais). Il faut, de manière globale, être capable d’évaluer le coà»t pour la collectivité d’un service de transport qui dessert toutes les villes, y compris petites, d’une part, et par ailleurs faire un choix politique clair sur la manière dont on veut organiser les services publics : Est-ce que ce sont les bénéficiaires qui le payent, ou est-ce que le coà»t doit être supporté par la collectivité dans son ensemble. Je n’ai pas réponse là -dessus, mais ce qui est clair c’est qu’on est franchement dans la seconde logique. Je ne suis pas certain qu’elle soit toujours préférable.

    Par ailleurs, je pense que les être humains pèsent le pour et le contre. Cela fait partie des éléments que l’on intègre lorsqu’on choisit d’habiter en ville ou à  la campagne. On sait qu’à  la campagne on va gagner en espace, en tranquillité, et qu’on va perdre en proximité, et en facilité de transport. Chacun est libre d’arbitrer cela personnellement.

    Une politique collectiviste (qui viserait à  tout desservir sans trop se soucier du coà»t) sur ce sujet serait donc une politique d’incitation à  aller habiter à  la campagne (puisque les inconvénients à  y être installé serait payés par l’ensemble de la collectivité). Je ne suis pas certain que j’ai envie que mon argent serve à  mener des politiques incitatives de ce genre. Il s’agit d’une décision arbitraire (pour quelle raison inciterait-on les gens à  habiter ici plutà´t que là  ? laissons les libres de leurs choix)…

    Mais je comprends ton point de vue ; c’est d’ailleurs celui de tous ceux qui crient lorsque l’on ferme un bureau de poste dans un petit bled. Moi, je ne suis pas choqué qu’à  la campagne, il faille faire 3 ou 10km pour aller chercher un colis à  la poste. C’est un choix de vie, d’aller à  la campagne, qui repose sur un équilibre entre des inconvénients et des avantages. Vouloir que la campagne soit aussi désservie que la station « Louvres » à  Paris est un voeu pieux. Ce n’est pas possible, ni même souhaitable.

    à  bientà´t !

  14. Avatar de marc vasseur

    ils pensaient faire des économies… ce qui n’a pas été le cas… avec une grosse baisse de la qualité de prestation.

    tiens quid du cout de le désertification des campagnes…

    marrant pas de réponse sur les économies dans l’éducation nationale…

  15. Avatar de Nicolas J

    LOmiG,

    C’est amusant ! Ton commentaire confirme qu’il n’est pas possible d’avoir un « aménagement du territoire » sans service public puisqu’il faudrait que ça soit rentable.

    Pour le reste, c’est juste un choix de société. Faut-il un aménagement du territoire (qui passe nécessairement par une répartition adéquate du budget) est la nouvelle question que tu poses…

    Ben ouais… La Poste pourra être concurrencée à  Paris, pas dans un patelin de moins de cinquante mille habitants. Mais La Poste gagnera moins de sous à  Paris… et ne sera plus rentable. Tu envisageras alors de fermer les bureaux de Poste dans les bleds de 10 000 habitants, après l’avoir fermée dans ceux de 1000 ?

    Bientà´t, une personne à¢gée ne pourra plus habiter que dans une capitale régionale si elle veut pouvoir poster son courrier ou… recevoir la visite de son fils de temps en temps…

  16. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    re-salut,
    non, un personne à¢gée pourra habiter dans un petit village, simplement elle aura besoin de se déplacer pour aller poster son courrier. C’est déjà  ce qui se passe dans la plupart des petits villages. Je ne vois pas vraiment en quoi c’est un problème. Une personne à¢gée (je parle de quelqu’un de retraité) décide si c’est une chose importante ou pas d’avoir la possibilité de poster son courrier, et si c’est plus important qu’autre chose.
    Pourquoi nier la liberté individuelle, et la responsabilité des choix que nous faisons. Je vis en ville : je ne me plains pas du monde qu’il y a. ça fait partie des choses inhérents à  la vie urbaine. on peut vouloir tout et son contraire, mais ça n’est pas possible.
    à  bientà´t !

  17. Avatar de Nicolas J

    Quel est le rapport avec la négation de la liberté individuelle ?

    Il ne s’agit pas de vouloir tout et son contraire ! Je dis simplement que l’aménagement du territoire est contraire aux intérêts de votre « libéralisme ». La question n’est pas de savoir si « l’aménagement » est nécessaire (on peut en débattre… quoique…) mais si la réponse est positive, il a nécessairement un coà»t.

  18. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Si si : la question de savoir s’il faut penser de manière centralisée un « aménagement du territoire » (quelle définition à  cette expression ?) est centrale. Je n’en suis pas convaincu.
    Que veux tu dire par « aménagement du territoire » ?

  19. Avatar de Nicolas J

    Demande au ministre en charge du dossier !

    Pour moi, c’est une politique de long terme, un peu liée à  la décentralisation ou à  la régionalisation, qui doit permettre de faire en sorte que les gens qui n’ont pas envie de vivre en ville aient la liberté de ne pas vivre en ville.

    D’une manière générale, quand je vois mes collègues qui ont deux heures de transport par jour pour aller au boulot, je trouve ça complètement con.

    Il y a par ailleurs des aspects lié à  l’environnement, et un tas de truc !

    Tiens ! L’autre jour, une maternité a fermé dans un coin. Les gens (principalement les femmes !) sont obligés de faire 50 km pour accoucher. Tu vas te dire que ce n’est pas bien grave, on peut faire 50 km… Non. L’aller retour prend une heure et demi, et le père de la dame ne pourra pas passer à  la maternité deux ou trois fois par jour.
    N.B. : Au nom de quoi une maternité qui a fait 200 accouchements par an depuis 50 ans devrait-elle fermer en 2008 parce qu’elle ne fait que 200 accouchements.

    Autre exemple ! Dans le patelin de ma mère (Loudéac, 10000 habitants, dans le Centre Bretagne, j’en parlais plus haut), comme dans la plupart des villes similaires en France, il faut deux jours pour avoir rendez-vous avec un généraliste.
    C’est bien un pb de « santé publique », mais aussi d’aménagement du territoire (au KB, je peux aller voir un toubib sans rendez-vous).

    Encore un exemple ! Au Kremlin-Bicêtre, il n’y a pas de cinéma (alors qu’il y a 25000 habitants). Les habitants du « haut de la commune » doivent prendre le bus puis le métro pour aller place d’Italie : compter une demi heure ou une heure la nuit…

  20. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut, merci pour ces exemples qui, s’ils ne peuvent pas constituer des preuves, illustrent bien ton propos.
    Je réagis sur le dernier : celui du cinéma.
    Une question : l’Etat doit-il installer un cinéma au KB ? Je ne le pense pas ; je crois qu’il est plus sage de s’appuyer sur les intérêts que peuvent avoir une chaine de cinoche à  s’installer là . Si c’est une activité qui peut leur permettre de gagner de l’argent, alors ils iront s’installer là , fais leur confiance !
    C’est ça le commerce : ce n’est pas à  la bienveillance du boulanger que je dois d’avoir du bon pain, c’est au fait qu’il cherche son intérêt. S’il me vend du bon pain, il gagnera mon argent, et c’est pour ça qu’il le fait.

    Un raisonnement général ne permet pas de tout expliquer ; mais la logique est là . SI un cinéma est rentable au KB, alors il y en aura un, naturellement, parce que les gestionnaires d’UGC de MK2 ou autres s’en rendront vite compte…

    à  bientà´t !

  21. Avatar de Nicolas J

    Salut,

    Tu me demandais ce que c’était l’aménagement du territoire, j’ai cité des exemples, dont celui du cinéma (tu ne réagis d’ailleurs que sur celui-là ), je n’ai jamais dit que l’Etat devait installer un cinéma à  Bicêtre !

    Par contre, tu es bien un pur libéral : « la culture doit être rentable ». Et paf.

    On va donc détruire toutes les salles municipales odieusement subventionnées par nos impà´ts…

  22. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut Nicolas J,
    je n’ai jamais dit que la culture devait être rentable. Pour moi, la culture, c’est le fruit de l’activité humaine dans son ensemble. J’utilise ce terme au sens large : un film n’est pas plus de la culture qu’un jeux vidéo, qu’un tableau, qu’un logiciel de compta, etc…La production humaine, c’est la culture.
    Sur le fond : je pense qu’on doit laisser les individus libre et responsable. Ce qui implique, non pas une soumission à  je ne sais quelle règle de rentabilité, mais simplement le refus de la contrainte. Laissons les êtres humains libres d’installer un cinéma là  o๠ils le souhaitent, dans le respect de la Loi. Je décrivais juste ensuite les raisons qui vont pousser un individu ou une société à  venir effectivement créer un cinéma. Si quelqu’un veut le faire par bonté d’à¢me ou amour de la culture, c’est son droit le plus absolu ; mais qu’il le fasse avec son argent, ou avec l’argent de personnes volontairement impliquées dans ce projet, pas avec le mien (ou alors avec mon accord). Sinon, ce n’est plus de la liberté d’entreprendre à  laquelle on a affaire, mais bien à  de la contrainte.
    Mais on peut penser que la contrainte est parfois légitime pour faire avancer les choses ; c’est ce que tu sembles penser. Je respecte ça, je l’ai moi même longtemps pensé. Je n’en suis plus si sà»r désormais.

    Sache que je porte une passion très grande à  toutes les oeuvres culturelles de l’esprit humain, dans beaucoup de domaines. Mais la subvention publique ne me parait pas nécessaire pour faire émerger de grandes choses. L’esprit créatif humain n’attend pas les subsides d’un ministère pour créer.

    à  bientà´t !

  23. Avatar de jacques

    Ce qui est amusant avec Jacques MARSEILLE, diva de certains plateaux de télévision (o๠trouve-t-il le temps pour tout faire ?) c’est qu’il oublie systématiquement de dire qu’il EST FONCTINNAIRE LUI-MEME et qu’il cumule allégrement sa pension avec toutes ses autres activités rémunérées dans la presse écrite et audio-visuelle….
    Faites ce que je dit, ne dites pas ce que je fait….

    jf.

  24. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Salut Jacques,
    merci pour ton commentaire, qui m’interpelle…Un fonctionnaire n’aurait donc pas le droit de parler de la fonction publique ? En quoi est-ce un problème qu’il cumule son traitement de fonctionnaire avec des prestations ailleurs, du moment qu’il fait bien le boulot pour lequel il est payé ? Je trouve ça plutà´t sain qu’un fonctionnaire puisse s’ouvrir à  d’autres activités que sa mission, tant qu’elle n’en pà¢tit pas.

    Qu’en penses-tu ?

  25. Avatar de jacques

    Je n’ai absolument rien contre le fait qu’un fonctionnaire par le de la fonction publique.
    Ceci dit, celui qui le fait à  titre purement in dividuel, comme Jacques Marseille, ne représente donc que lui-même et tout ce qu’il dit n’est paut être pas à  prendre pour argent comptant…
    Et en matière d’argent comptant, il ne faudrait tout de même ne pas oublier le Statut Général des Fonctionnaires (je sais bien que, comme par hasard, mr Marseille voudrait le voir disparaitre…)qui INTERDIT aux fonctionnaire DE CUMULER leur traitement et/ou leur pension avec quelque autre activité rémunérée.

    Je me répète donc: faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais…

    jf.

  26. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    re-salut Jacques,
    je pense que J. Marseille a suffisament bossé cette question (cf. « Le grand gaspillage » qui donne un état des lieux de l’Etat gestionnaire, et qui est basé sur l’épluchage en règle de tous les rapports de la Cour des Comptes, et des rapports des commissions qui ont planché sur le sujet), suffisament bossé sur ce sujet donc, pour en parler un peu plus qu’à  titre individuel.

    En ce qui concerne ses activités, je t’avoue que je ne connais que celle de « publication » d’ouvrages ou d’éditoriaux, qui me semblent rentrer dans le cadre de ses fonctions de prof. unversitaire. L’intervention dans des émissions de radio et télévision ne parait pas non plus incompatible ; et je ne sais pas par ailleurs s’il est rémunéré pour ces interventions. Tu as des éléments là -dessus ? ça serait intéressant…

    à  très bientà´t, et merci pour ta participation à  la discussion, ça faisait longtemps ! :)

  27. Avatar de jacques

    En ce qui concerne les droits d’auteurs de Mr Marseille pour ses nombreux bouquins, pas de problème, c’est prévu et autorisé par le Statut Général des Fonctionnaires.
    En ce qui concerne ses prestations télévisées, c’est déjà  plus flou, mais pour savoir ses émoluements à  ce titre, çà  tend à  relever du « secret défense »…
    En revanche, ses chroniques dans « Le Point », « Enjeux » et « Les Echos » relèvent, à  mon sens, des interdits posés par ce Statut.
    A moins que Mr Marseille ait opté pour la déclaration de ces activités et qu’en conséquence le versement de sa pension de professeur d’Université soit suspendue.
    C’est peut-être le cas. Je ne sais pas. Mais une telle « abnégation » étant si rare de nos jours….

    jf.

  28. Avatar de jacques

    J’ai oublié un truc, excusez-moi.
    En plus du reste, Mr Marseille est également « Directeur de collection » aux Editions Nathan.
    Et dire qu’il n’y a que vingt-quatre heures dans une journée….

    jf.

  29. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Salut Jacques,
    et moi, je continue de pense que tant qu’on n’en sait pas plus, il est pour le moins douteux de porter un jugement. Je suis tout disposé à  juger négativement J. Marseille, s’il s’est placé hors la loi, ou s’il abuse d’une situation reconnue comme injuste, mais il me faut des faits. Pas des suppositions sur sa moralité. Chacun a le droit au bénéfice du doute…
    à  bientà´t !

  30. Avatar de jacques

    Vous avez mille fois raison.
    J’étais comme vous il n’y a pas encore si longtemps.
    Mais comme à  peu près chaque mois nous amène un scandale sur telle ou telle personnalité jugée irréprochable, on en vient à  ne plus croire à  l’intégrité de grand monde.
    Je crois toujours à  la présomption d’innocence. Donc on va continuer de l’accorder à  Mr Marseille.

    Mais on ne m’à´tera pas de l’idée que ce monsieur cumule un peu trop d’activités rémunérées et qu’on lui fait un crédit surdimensionné dans les médias et ailleurs…

    jf.

  31. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Salut Jacques,
    si tu continues à  accorder le bénéfice du doute à  M. Marseille, alors tu ne peux pas dire que « ce monsieur cumule un peu trop d’activités rémunérées ». On n’en sait rien !
    Par ailleurs, le crédit qu’on peut lui accorder dans les médias me parait justifié (au vu des ouvrages que j’ai lu de lui, notamment « Le grand gaspillage » et « La guerre des deux frances ») : il n’est pas animé par un esprit partisan, mais par un réel esprit « républicain » et soucieux de défendre une démocratie moderne, respectueuse du contribuable.

    Ce crédit me parait également plutà´t mérité, quand on voit le crédit que les médias peuvent accorder à  des zozos qui ne connaissent pas les dossiers dont ils parlent, ou qui naviguent d’approximations en approximations.

    à  bientà´t !

  32. Avatar de jacques

    Objection votre Honneur !
    Je maintiens le CUMUL !

    Chroniques régulières dans « Le Point » « Enjeux » et « Les Echos », plus Directeur de collection chez Nathan, c’est quoi pour vous ????Pour le reste, si vous estimez Mr Marseille crédible, c’est votre droit et votre choix. ce n’est absolument pas le mien .

    je ne dois d’ailleurs pas être le seul:
    Extrait de Marianne 2.fr 10/4/8
    « Jacques Marseille semble avoir perdu tous ses repères face à  la virevolte sarkozyenne : ses tchats enthousiastes o๠il déclarait que nous devrions « voir les résultats de la politique économique de Nicolas Sarkozy dès septembre ou octobre 2007 » se lisent aujourd’hui avec délectation »

    jf.

  33. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    je parlais de « cumul de rémunérations », qui est le seul « répréhensible » selon vos dire.

    Par ailleurs, que Jacques Marseille soit déçu de Sarkozy (je le suis également) n’est pas un argument pour dire qu’il est moins crédible. Seuls les abrutis ne changent jamais d’avis…

    à  bientà´t !

  34. Avatar de jacques

    Parce que vous croyez vraiment que Mr Marseille n’est pas rémunéré pour ses chroniques dans les journaux que j’ai cité et qu’il n’est pas salarié comme Directeur de collection dans une maison d’édition ????

    Vous le faites exprès ou quoi ????

    jf.

  35. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    re-salut Jacques,
    j’ai une fà¢cheuse tournure intellectuelle qui me pousse à  ne pas croire des choses avant de savoir. Je vis avec le doute, sur pas mal de sujet. C’est inconfortable dans un premier temps, mais finalement c’est le seul moyen de rester raisonnable. Je te repose donc la question : plutà´t que de croire des choses, apporte des éléments étayant ton propos. Je ne sais pas combien et comment est rémunéré Marseille pour ses éditos & chroniques (beaucoup d’éditos sont écrit gratuitement) ; si tu le sais, dis le.

    à  bientà´t !

  36. Avatar de jacques

    « L’Edito » dans la presse est TOUJOURS confié soir au Directeur, au Rédac-Chef ou à  un journaliste de la maison. Parfois, il est confié à  un « invité » dument identifié.
    Donc « l’Edito » n’est absolument pas à  confondre avec les « tribunes », « point de vue », etc… qui eux sont ponctuels et GRATUITS. Je le sais puisqu’il m’est arrivé d’avoir été sollicité 3 ou 4 fois dans ma vie pour « écrire » ce genre de papier dans « le Monde ».

    Les « Chroniques », qui, par définition, sont régulières, ne relèvent pas du tout des catégories précédentes et TOUS les Chroniqueurs sont rémunérés pour cette collaboration.

    jf.

  37. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Admettons. Merci pour ces éléments de réponses.
    ça te choque que le travail de Marseille soit rémunéré ? moi non.

  38. Avatar de jacques

    C’est le cumul des rémunérations qui me choque.
    Surtout quand on se pose en donneur de leçons et/ou de solutions…pour les autres.
    Et le cumul des fonctions me choque également (et pour les même raisons compte tenu des propos de Mr Marseille) en regard du chà´mage.

    jf.

  39. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Pas d’accord : le cumul de fonctions n’a jamais été dommageable à  l’emploi. C’est le travail qui crée le travail ; le travail n’est pas une quantité à  partager, ou à  répartir. C’est un moteur qu’il faut inciter, et qui s’entretient par lui-même. C’est l’erreur économique majeur des 35h que d’avoir voulu considérer le travail comme un masse fixe à  répartir entre les individus.

    Le cumul n’a rien de choquant.
    ce n’est que mon avis.

  40. Avatar de jacques

    Moi, çà  m’amuse toujours quand on met en avant « l’erreur économique » de la loi sur les 35 heures.
    Celle-ci a été promulguée en 1998 pour application au 1er janvier 2000.
    Cela fait donc 10 ans que cette loi a été adoptée.
    Cela fait maintenant 8 ans qu’elle est en vigueur.
    Or la Droite, qui la combat, est au pouvoir depuis 2002 (six ans déjà …) mais ne l’a toujours pas abrogée.
    Comment croire alors qu’il s’agit bien d’une « erreur économique majeure » ?????

    jf.

  41. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    C’est marrant cet aspect « combat de la droite contre la gauche »…pour moi, la droite est conne de ne pas l’avoir virée, cette loi !
    Le vrai combat c’est réformateurs contre conservateurs.

    l’UMP comme le PS sont fautifs de ne pas savoir faire les réformes de manière claire, directive, et partagée. Ils s’embourbent dans le manque de pédagogie, et dans la peur de froisser les corporatismes.

    à  bientà´t !

  42. Avatar de aurélie
    aurélie

    bonjour, je voudrai connaître le nombre de fonctionnaires en France et celui de l’Allemagne!merci

  43. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut Aurélie,
    merci pour ton commentaire.
    Le nombre de fonctionnaires en France est dans l’article : en gros 4 millions (il faut additionner les fonctionnaires d’état et les fonctionnaires territoriaux).
    En allemagne, il semble qu’il y en ait quelque chose comme 5 millions, pour une population plus nombreuse…(plus de 80 millions). Je te conseille de faire une petite recherche Google pour trouver des sources et des chiffres plus précis…!
    à  bientà´t !

  44. Avatar de christophe
    christophe

    bonjour a tous,
    je pense qu’il faut arreter les debats ideologiques et regarder les faits en nous comparant aux autres pays. en cherchan tun peu sur internet, il en ressort que le vrai mal francais est qu’il y a trop de fonctionnaires a de nombreux endroits (ministere, certaines provinces en cumulant collectivites territoriales locales, departementales) mais qu’il en manque dans certaines villes (banlieues par exemple) ou services (certains hopitaux hyper charges). Le fait est qu il faut reduire le deficit budgetaire et que ca passe par moins de fonctionnaires, mais aussi et surtout les affecter la ou il le faut… mais ca c’est tabou, trop de gens ont pas interet a bouger de leur rente de situation malheureusement.

  45. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut Christophe,
    d’accord avec toi : une simple comparaison suffit effectivement à  comprendre cela. D’accord avec toi aussi pour dire que la répartition est très mauvaise. Qui pourrait soutenir qu’il ne manque pas des policiers dans les banlieues de « non-droit » ?
    à  bientà´t, merci pour ton commentaire !

  46. Avatar de crucol
    crucol

    Bonjour,
    je ne pense pas que le débat soit idéologique, il s’agit de bon sens. Pourquoi quelque chose n’est-il pas rentable? Parce que les coà»ts sont supérieurs aux revenus, c’est évident. Maintenant, poussons un peu la logique pourquoi ces coà»ts sont-ils si élevés? Qu’est-ce qui pourrait bien faire monter ces coà»ts? Quel facteur extérieur pourrait bien se greffer sur le prix de chacune des matières premières, ou du salaire des employés, ou même sur l’activité elle-même? je vais aider un peu, il s’agit de l’impà´t (alias taxe, alias recel, ou racket organisé par l’Etat …).
    Vérifiez-donc si vos activités « non rentables » le seraient encore s’il n’y avait pas autant d’impà´t en France!
    Ensuite, il faut voir qu’il existe d’autres resctrictions légales que l’impà´t, vous l’aurez compris tout les codes et réglements, tous plus inutiles les uns que les autres… pourquoi inutiles? parce que si vous n’avez pas confiance dans la personne, vous n’achetez pas, celle-ci devra bien s’adapter si elle ne veut pas voir son commerce péricliter. Attention, je ne suis pas contre l’existence de normes, juste contre leur application obligatoire. Si un propriétaire veut louer un logement insalubre, libre à  lui, mais trouverait-il un locataire, s’il n’y avait tout ce salmigondis législatif qui corrompt et gangrène le marché locatif français depuis plus d’un siècle!
    Messieurs, avant de monter sur vos grands chevaux, réfléchissez, faites exactement le contraire de ce qu’on vous a inculqué à  l’usine monopolistique de destructeur de cerveau, alias l’education nationale…
    Réfléchissez messieurs, que diable! Une discussion, une vraie!

  47. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Salut,
    d’accord avec Crucol. Le vrai débat est de lister les domaines o๠l’intervention de l’Etat est nécessaire, et ceux o๠elle ne l’est pas. Je suis pour une évolution assez rapide vers une intervention étatique limitée aux fonctions dites « régaliennes ». Rien que ça, et tu aurais déjà  la moitié de la population française dans la rue. Voilà  bien le problème…

  48. […] Voilà  le genre de débats stériles dans lesquels on peut tomber lorsqu’on accepte de réfléchir à  la résolution d’un équation sans prendre en compte toutes les variables. […]

  49. Avatar de Ours
    Ours

    J’ai fait un petit calcul: 5.000.000 de fonctionnaires (chiffres 2003). Admettons, à  la louche, que chacun coà»te 7500 Euros à  l’Etat (salaires, charges, etc). Je pense que ce chiffre est dans une fourchette bien haute. Mais gardons-le.
    Coà»t par an: 37 Milliards. Déficit public en 2006: 45 Milliards. Remarquez que je prends des chiffres qui ne prennent pas en compte la crise actuelle et autres ‘tuiles’, histoire d’être le plus ‘large possible’.
    Supprimons tous les fonctionnaires. Un peu provoc comme phrase, mais c’est fait exprès. Bon, faites la soustraction. Il manque encore une petite dizaine de milliards dans les comptes pour être a l’équilibre.
    Je suis d’accord avec ceux d’entre vous qui disent qu’optimiser la fonction publique est une nécessité. Mais je crois qu’on est dans le faux complet en arguant vouloir améliorer les comptes publics par la baisse continue du nombre de fonctionnaires.
    Je crois que le problème est ailleurs. Et bien plus profond. Il y a encore quelques années, j’avais le même discours que LOmiG. Puis j’ai enchainé les recherches, la crise actuelle aidant pour dénicher les ‘perles’ d’un mécanisme qui se mord la queue.
    Mon avis: le problème est dans la monnaie. Principalement. OK, la France n’est peut-être pas un modèle de compétitivité dans tous les domaines. OK, on est plus frileux que d’autres voisins. Mais tout ça me parait bien marginal.
    La France (et nos voisins) ne contrà´le plus elle-même la création monétaire. Elle ne contrà´le plus non plus ses émissions de dette. Pas depuis 2 ou 3 ans. Non. Depuis 20 ans de façon officielle. Depuis 30 ans de façon officieuse. J’aimerais me lancer dans un exposé mais je n’en ai pas le courage maintenant. Regardez cependant depuis quand on nous tient le discours de la crise. Depuis que je suis né, j’ai toujours entendu parlé du fait que ‘c’est la crise’. 1975, c’est la crise. 1980, c’est la crise… 1985, 1990, 2000, 2008… On dit que c’est la crise la. Qu’il faut réformer. Mais si on réformait les bonnes choses? Le système monétaire a été complètement privatisé et dérégulé depuis les années 70. La part du travail salarié dans le PIB n’a fait que diminuer depuis cette époque, au profit du capital.
    Non, je ne suis pas d’extrême gauche. Pas un révolutionnaire. C’est une réalité. L’argent est aujourd’hui dans le capital. La dette a pris l’ascendant depuis cette période. En France mais dans la plupart des pays occidentaux aussi. Alors on peut me dire que d’autres pays s’en sont mieux sortis que la France durant la même période. Oui, dans ces pays oà» la finance pure était le moteur de leur économie (UK par exemple)… Bon, mais au final, aujourd’hui, tout le monde est logé à  la même enseigne: tout le monde est dans la merde! Alors les succès relatifs d’un voisin ou d’un autre, pardon, mais j’émets un gros bémol. Et les pays les plus touchés aujourd’hui sont justement ceux qui ‘fonctionnaient’ le mieux il y a encore peu.
    Il y a plusieurs façon d’étudier les faits. Je pense qu’il serait bon d’étudier des graphiques qu’on a pas l’habitude d’étudier en cherchant des solutions aux déficits publics. Il y a une masse de données dans lesquelles on s’aperçoit, comme par hasard, que des décisions politiques et régulatrice du système monétaire et financier US, puis européen, ont précédés la mouise dans laquelle nous sommes depuis le milieu des années 70. Passez-moi l’expression, mais le merdier dans lequel nous sommes ne date pas de 5, 10 ou 15 ans. Il date de la fin des années 70.
    Quant à  la sécu, s’il y a un problème démographique qui nous pend au nez, ça fait un bon bout de temps que les comptent auraient pu être dans le vert (maintenant c’est trop tard). Faites une recherche sur le lobbyisme du milieu médical (labos, etc.). On va me dire que je fais dans la théorie du complot! Bah, qu’on me taxe de ce qu’on veut. J’essaye juste d’étudier les faits avant de donner une opinion. Le nombre de ‘scandales’ portant sur des milliards d’Euros (oui, des milliards) ne se comptent plus. L’argent à  économiser à  la Sécu n’est pas chercher dans les bénéficiaires, mais bien plus haut en amont.

  50. Avatar de Athanagor
    Athanagor

    Supprimons tous les fonctionnaires. Un peu provoc comme phrase, mais c’est fait exprès. Bon, faites la soustraction. Il manque encore une petite dizaine de milliards dans les comptes pour être a l’équilibre.

    Je crois que ton calcul est, à  la base, faux, car dans le budget de tel ou tel ministère, on compte le salaire des fonctionnaires.
    Je m’explique : si un organisme compte 10 fonctionnaires, et a un budget de 5 M€, cela veut dire qu’il y a par exemple 500 000 euros de salaires, et 4,5 millions de subventions distribuées, deux cas se distinguent alors en cas de suppresssion :
    – on supprimer les subventions, donc virer ces 10 fonctionnaires supprime 5M€ de budget d’un coup.
    – ces 4,5M€ sont maintenus et pris en charge par un autre organisme à  effectifs constants, alors l’efficacité globale de la dépense publique aura augmenté (car le nouveau porteur de ces subventions aura accru son périmètre sans augmenter ses effectifs).

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