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  • L’étrange histoire de Benjamin Button

    L’étrange histoire de Benjamin Button

    Tout comme j’avais découvert Le maître du Haut-Château (de P.K. Dick) par le biais d’une série, j’ai d’abord découvert « L’étrange histoire de Benjamin Button » par le biais du très beau et émouvant film de David Fincher.

    Belle découverte

    J’ai donc lu cette toute petite nouvelle de Francis Scott Fitzgerald (dont je n’avais rien lu jusqu’ici), ainsi que « La lie du bonheur », qui lui était adjointe dans mon édition Folio poche, car ce sont deux Contes de l’âge du jazz. J’ai découvert un auteur avec un style incroyablement drôle, fin, absurde, sarcastique et pointant du doigt certains comportements ridicules de ses semblables. Et sachant faire court : ces deux histoires elliptiques au possible nous font, en quelques dizaines de pages chacune, parcourir la vie entière des personnages.
    « L’étrange histoire de Benjamin Button » raconte la vie d’un être étrange, né en étant un vieillard (sachant parler, avec une barbe et des rides), et pour qui l’écoulement du temps est inversé : plus le temps passe, plus il rajeunit. C’est rempli de scène cocasses, tragiques parfois, et il y a en filigrane de cet histoire un bel éclairage sur le caractère absurde de l’existence face à  la mort. Très belle nouvelle. David Fincher l’a magnifiquement traitée dans son film, je trouve, en faisant ressortir toute la profondeur de cette condition particulière en créant une histoire d’amour rendue impossible par la particularité de B. Button.
    « La lie du bonheur » est une horrible histoire d’un amour et d’un bonheur brisés en plein vol par la maladie, mais tissée d’une autre histoire d’amour et d’amitié, rendue possible par cette même maladie et par les aléas de la vie. Tragique et dur aussi, ce récit laisse néanmoins une sensation d’espoir quant à  la capacité humaine de solidarité.
    D’une manière à  la fois tragique et drôle, poétique et réaliste, F.S. Fitzgerald nous captive avec des histoires absurdes, mais éclairantes et originales. Un grand auteur à  mon goût, et ces deux nouvelles me donne envie d’aller découvrir son chef-d’oeuvre (Gatzby le magnifique, visiblement).

  • Nouvelles orientales

    Nouvelles orientales

    Je n’aime pas trop les nouvelles. Mais là , je dois reconnaitre que l’on a affaire à  des textes magnifiques, au sens presque musical du terme. Dans les « Nouvelles Orientales », de Marguerite Yourcenar, tout est ciselé, travaillé, peaufiné, et d’une beauté à  la fois brute et cruelle proche des contes. Ce petit recueil est paru en 1938 (puis retravaillé et republié en 1963). Si vous n’êtes pas encore tenté, ouvrez-le la prochaine fois que vous irez dans une – bonne – librairie, et commencez à  lire la première nouvelle, un des plus belles : « Comment Wang-Fô fut sauvé ». Vous ne pourrez plus lâcher le livre. C’est une vraie jouissance de lire des textes aussi bien écrits. ça m’a donné envie d’aller lire autre chose de Marguerite Yourcenar, que je découvrais.