Jour : 2 décembre 2017

  • Science fiction

    Science fiction

    J’ ai toujours beaucoup aimé la science-fiction, dans les romans, comme au cinéma. C’est un genre d’histoire qui permet de décaler complètement le regard sur le monde, en proposant des univers imaginaires très riches, utopiques ou dystopiques (souvent dystopiques, d’ailleurs). Je garde des souvenirs forts des romans de Ray Bradbury, HG Wells, Isaac Asimov, Frederic Brown, Dan Simmons, ou autres Maurice Dantec.

    2 auteurs de science-fiction à  découvrir

    Je partage avec vous deux nouveaux auteurs que j’ai dévoré depuis cet été :

    • Iain M. Banks, auteur d’une somme de livres regroupés en un « cycle de la culture ». Je viens de terminer les deux premiers, qui sont vraiment de bons romans, dans un univers étonnant, mêlant une technologie très avancée, et des cultures très différentes. Les descriptions des IA que l’on peut y trouver sont vraiment très intéressante, parce que l’accent est mis sur l’interaction entre les humains et les sortes de robots. Il y a aussi des Mentals, qui sont des sortes de super intelligence artificielles, presque des Dieux, qui pilotent en partie le destin de l’humanité.
    • Philippe K. Dick, qui est un auteur ultra-connu, mais que je découvre avec un plaisir immense. Après deux recueils de nouvelles, « Question de méthode », et « Paychek », je me délecte avec « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques? ». C’est le livre qui a servi d’inspiration pour « Blade Runner ». Philippe K. Dick a un style vraiment extraordinaire, plein d’humour, de noirceur aussi, et ses personnages sont vraiment forts, très humains, vivants, avec des émotions contradictoires et simples à  la fois. Un grand auteur (plus puissant d’ailleurs que Iain M Banks, à  mes yeux)

    Bref, la science-fiction continue à  être un style passionnant pour moi. Les imaginaires technologiques ont déjà  été travaillés par une multitude d’auteurs, et à  ce titre constitue une matière culturelle très vive, présente, et qui pose une foule de questions passionnantes. A lire sans modération !

  • En terrain miné

    En terrain miné

    Sincèrement, le dialogue épistolaire entre Alain Finkielkraut et Elisabeth de Fontenay est décevant, et porte bien son titre « En terrain miné ». Ils n’ont pas réussi à  éviter les mines. Il est vrai que je suis un lecteur et un auditeur fidèle de Finkielkraut, car je me sens proche de sa pensée, et qu’il m’a souvent permis de mettre des mots plus justes sur la mienne. J’ai donc commencé cette lecture avec un regard biaisé. Malheureusement, ce regard n’a pas été tellement bousculé par les échanges de ces deux intellectuels. Elisabeth de Fontenay, pour le dire vite et plus directement que Finkielkraut ne peut le dire, est une intellectuelle idéologue, ou en tout cas dans une forme d’éthique de conviction. Ses attaques ad hominem, pourtant contradictoire avec son amitié affichée, suffisent presque à  me faire tomber le livre des mains. On n’est pas obligé de partager les vues, réflexions et opinions de ses contradicteurs, mais cela ne fait pas une raison pour essayer de les discréditer moralement. Finkielkraut, patient, explique, dit et redit. A perte, à  mon sens.
    Il y a quelques bons passages, de l’un et de l’autre, mais le dialogue n’a pas vraiment pris. Je recommande donc de plutôt se jeter sur les excellents « L’identité malheureuse », « A la première personne », et « Un coeur intelligent », qui sont infiniment plus riches et profonds.