CatĂ©gorie : 💬 Citations

  • Citation #20

    Des dizaines d’annĂ©es avant l’apparition des premiers partis communistes et mĂȘme des premiers thĂ©oriciens socialistes, ce sont les libĂ©raux du XIXe siĂšcle qui ont posĂ©e, avant tout le monde, ce que l’on appelait alors la ”question sociale » et qui y ont rĂ©pondu en Ă©laborant plusieurs des lois fondatrices du droit social moderne. C’est le libĂ©ral François Guizot, ministre du roi Louis-Philippe qui, en 1841, fit voter la premiĂšre loi destinĂ©e à  limiter le travail des enfants dans les usines. C’est FrĂ©dĂ©ric Bastiat, cet Ă©conomiste de gĂ©nie que l’on qualifierait aujourd’hui d’ultralibĂ©ral forcenĂ© ou effrĂ©nĂ©, c’est lui qui, en 1849, dĂ©putĂ© à  l’AssemblĂ©e lĂ©gislative intervint, le premier dans notre histoire, pour Ă©noncer et demander que l’on reconnaisse le principe du droit de grĂšve. C’est le libĂ©ral Émile Ollivier qui, en 1864, convainquit l’empereur NapolĂ©on III d’abolir le dĂ©lit de coalition, ouvrant ainsi la voir au syndicalisme futur. C’est le libĂ©ral Pierre Waldeck-Rousseau qui, en 1884 (
) fit voter la loi attribuant aux syndicats la personnalitĂ© civile.
    Jean-François Revel La Grande parade, p. 48-49
  • Citation #19

    Le mensonge idĂ©ologique consiste (dans les pays developpĂ©s) a poursuivre les vieilles diatribes contre le capitalisme, tout en sachant
 que l’on n’a rien pour le remplacer.

    Jean-François Revel (1924-2006) philosophe, écrivain et journaliste français.

  • Citation #18

    Il n’y a qu’une seule et mĂȘme raison pour tous les hommes ; ils ne deviennent Ă©trangers et impĂ©nĂ©trables les uns aux autres que lorsqu’ils s’en Ă©cartent. Simone Weil

  • Citation #17

    L’erreur est humaine. PersĂ©vĂ©rer est diabolique.
    Proverbe Latin

  • La Loi, la dĂ©mocratie et ses limites…

    Le malaise des sociĂ©tĂ©s dĂ©mocratiques vient de ce que les mots ont perdu leur sens. A l’origine, en dĂ©mocratie, les pouvoirs de l’État, contrairement à  ce qui se passe en monarchie, Ă©taient limitĂ©s par la Constitution et par la coutume. Mais nous avons glissĂ© progressivement dans la dĂ©mocratie illimitĂ©e : un gouvernement peut dĂ©sormais tout faire sous prĂ©texte qu’il est majoritaire. La majoritĂ© a remplacĂ© la Loi. La Loi elle-mĂȘme a perdu son sens: principe universel au dĂ©part, elle n’est plus aujourd’hui qu’une rĂšgle changeante destinĂ©e à  servir des intĂ©rĂȘts particuliers.
    La dĂ©mocratie s’est pervertie parce que nous avons confondu idĂ©al dĂ©mocratique et tyrannie de la majoritĂ©. Parce que nous croyons dans les idĂ©aux de base de la dĂ©mocratie: le suffrage universel et la suprĂ©matie du droit, nous nous sentons obligĂ©s de dĂ©fendre des institutions particuliĂšres qui passent, à  tort, pour leur seule traduction concrĂšte.
    Seul le systĂšme capitaliste permet la dĂ©mocratie. Lorsque le rĂ©gime est dominĂ© par une doctrine collectiviste, la dĂ©mocratie finit inĂ©vitablement par se dĂ©truire elle-mĂȘme. Le planisme mĂšne à  la dictature parce que la dictature est l’instrument le plus efficace de coercition et de rĂ©alisation forcĂ©e d’un idĂ©al et qu’à  ce titre elle est indispensable à  une sociĂ©tĂ© planifiĂ©e. Le conflit entre planisme et dĂ©mocratie surgit simplement du fait que cette derniĂšre est un obstacle à  la suppression de la libertĂ© requise par la direction de l’activitĂ© Ă©conomique. Mais dans la mesure oĂč la dĂ©mocratie cesse d’ĂȘtre une garantie de la libertĂ© individuelle, il se peut qu’elle persiste sous une forme quelconque sous un rĂ©gime totalitaire. Une vĂ©ritable « dictature du prolĂ©tariat », mĂȘme dĂ©mocratique de forme, au jour oĂč elle entreprendrait la direction centralisĂ©e de l’Ă©conomie, dĂ©truirait probablement la libertĂ© individuelle aussi complĂštement que le ferait n’importe quelle autocratie.
    La rĂšgle de loi limite la compĂ©tence de la lĂ©gislation: elle la rĂ©duit, d’une part, aux rĂšgles gĂ©nĂ©rales des lois formelles, et s’oppose, d’autre part, à  toute lĂ©gislation orientĂ©e d’aprĂšs les intĂ©rĂȘts d’une certaine catĂ©gorie de gens. La rĂšgle de loi implique la condition de n’employer le pouvoir coercitif de l’État que dans des circonstances dĂ©finies d’avance par la loi; et exactement de la façon prĂ©vue. Tout amendement particulier enfreint la rĂšgle de loi. Quiconque conteste ce fait admet la lĂ©gitimitĂ© des pouvoirs que les dictateurs ont obtenus par des moyens constitutionnels en Allemagne, Italie et en Russie.Friedrich VON HAYEK

  • Citation #16

    Le doute est le sel de l’esprit. Sans la pointe de doute, toutes les connaissances sont bientĂŽt pourries.

    Alain (1868 – 1951),
    philosophe français