Je vais bientĂŽt changer de fonction au sein de mon entreprise : d’ingĂ©nieur de recherche, je vais devenir community manager. Cette mutation aura pris du temps, de l’Ă©nergie, et c’est une vĂ©ritable joie : j’ai rĂ©ussi Ă Â marier ma passion pour les blogs et le web, les rĂ©seaux sociaux et les rapports humains avec mon travail et ma formation initiale de physicien.
Comme j’en parle souvent, je me rends compte Ă Â quel point le fait de raconter l’histoire de ce changement, me fait la dĂ©former, ou en tout cas la « former ». Je lui donne forme en le racontant. Toute histoire est faite de choix : le point de dĂ©part, l’ordre du rĂ©cit, l’importance donnĂ©e Ă Â tel ou tel dĂ©tail, Ă Â tel ou tel personnage, l’angle choisi pour la raconter. Il n’existe pas de mĂ©moire exacte des Ă©vĂšnements vĂ©cus : il n’existe que des rĂ©cits, des reconstructions.
J’ai dĂ©cidĂ© de ne pas subir ce processus, mais de m’en servir. Au lieu de laisser cette histoire se raconter toute seule au fur et Ă Â mesure de mes Ă©changes, je vais profiter de ce blog pour la raconter, et pour la construire. Le but est double :
- profiter de cette expĂ©rience d’auto-narration pour capitaliser l’annĂ©e qui vient de se passer, et en tirer toute les leçons. M’essayer Ă Â la description juste des sentiments. Les Ă©motions Ă©tant Ă Â la base de la mĂ©moire, comment une histoire vĂ©cue pourrait-elle s’en passer ?
- partager cette expĂ©rience vĂ©cue sous un angle qui nĂ©cessite de tenir l’ego Ă Â distance : le but est de se focaliser sur les erreurs, et donc sur ce que j’ai appris, en espĂ©rant que ça puisse ĂȘtre utile Ă Â d’autres. Le but n’est pas de se glorifier, mais de partager l’expĂ©rience.
A bientĂŽt, donc, pour l’Ă©pisode 1.
