CatĂ©gorie : 🩉 LibĂ©ralisme

  • Vive le libĂ©ralisme !

    Pour vĂ©rifier la qualitĂ© et l’aspect complet du dictionnaire en ligne TLFI citĂ© dans le message prĂ©cĂ©dant, j’ai recherchĂ© la dĂ©finition du mot « LibĂ©ralisme ». Comme on entend souvent les gens critiquer le libĂ©ralisme, je pense qu’il est toujours bon pour la qualitĂ© du dĂ©bat de faire circuler sa dĂ©finition. Je vous la livre, ainsi que deux des citations qui y figuraient.
    Définition du libéralisme :

    • 1. [Sur le plan moral] Attitude de respect à  l’Ă©gard de l’indĂ©pendance d’autrui, de tolĂ©rance à  l’Ă©gard de ses idĂ©es, de ses croyances, de ses actes.
    • 2. [Sur le plan politique ou socio-Ă©conomique]
      • a. Attitude ou doctrine favorable à  l’extension des libertĂ©s et en particulier à  celle de la libertĂ© politique et de la libertĂ© de pensĂ©e. En partic. Ensemble des doctrines politiques fondĂ©es sur la garantie des droits individuels contre l’autoritĂ© arbitraire d’un gouvernement (en particulier par la sĂ©paration des pouvoirs) ou contre la pression des groupes particuliers (monopoles Ă©conomiques, partis, syndicats). Anton. autoritarisme
      • b. Ensemble des doctrines Ă©conomiques fondĂ©es sur la non-intervention (ou sur la limitation de l’intervention) de l’État dans l’entreprise, les Ă©changes, le profit. Anton. dirigisme, Ă©tatisme, interventionnisme, planisme.

    Et les deux citations :

    Le libĂ©ralisme pose des limites à  l’intervention de l’État par la reconnaissance des droits du citoyen, tempĂšre le pouvoir exĂ©cutif par le contrĂŽle lĂ©gislatif et le pouvoir judiciaire, protĂšge l’individu contre les abus de la puissance publique, admet la reprĂ©sentation des minoritĂ©s et les droits de l’opposition, tient grande ouverte la lice oĂč s’affrontent, sous la tutelle de la loi, les compĂ©titions individuelles et se nouent les solidaritĂ©s sociales…
    L. ROUGIER, Les Mystiques écon. Paris, Librairie de Médicis, 1938, p. 15.

    Le systĂšme capitaliste (…) est caractĂ©risĂ©, au moins en principe, par le rĂ©gime de la libre concurrence, de la non-intervention de l’État dans l’organisation du travail, de la libertĂ© thĂ©orique des contrats entre employeurs et ouvriers : le rĂ©gime capitaliste coĂŻncide avec le libĂ©ralisme Ă©conomique.
    LESOURD, GÉRARD, Hist. Ă©con., 1968, p. 18

    Tout ça montre bien à  quel point les idĂ©es d’extrĂȘme gauche ont pĂ©nĂ©trĂ© les mentalitĂ©s, et vont jusqu’à  dĂ©former le sens mĂȘme des mots !
    Tout cela m’a rappelĂ© l’article de Maurice Druon en juillet dernier dans Le Figaro :

    Nos gauchistes de tout poil sont parvenus à  faire un terme d’opprobre ou d’insulte du mot « libĂ©ral », qui veut dire « partisan de la libertĂ©, dĂ©fenseur des libertĂ©s ».
    On vous traite de libĂ©ral comme si on vous envoyait un crachat. Si le libĂ©ralisme est si haĂŻssable, c’est donc que le bonheur est dans l’oppression et le totalitarisme. LibĂ©raux, mes frĂšres, quand donc allez-vous vous rebiffer ?
    Maurice Druon, 19 juillet 2006

    Aux armes, citoyens ?