Étiquette : Société

  • Interview à  lire : Ivan Rioufol chez Primo Europe

    Pas de réflexions personnelles dans ce billet, c’est juste pour vous signaler une interview à  lire : sur l’excellent site de l’association Primo-Europe, Pierre Lefebvre a interviewé longuement Ivan Rioufol, chroniqueur hebdomadaire du Figaro, connu pour sa liberté de ton et son anti-conformisme.

    Ivan Rioufol

    Beaucoup de sujets sont passés en revue ; ça vaut le coup d’être lu…et c’est stimulant, comme toujours avec Rioufol. L’interview, c’est là .
    Cette interview date déjà  un peu, mais beaucoup de choses y sont encore d’actualité…
    bonne lecture !

  • Vive le libéralisme !

    Pour vérifier la qualité et l’aspect complet du dictionnaire en ligne TLFI cité dans le message précédant, j’ai recherché la définition du mot « Libéralisme ». Comme on entend souvent les gens critiquer le libéralisme, je pense qu’il est toujours bon pour la qualité du débat de faire circuler sa définition. Je vous la livre, ainsi que deux des citations qui y figuraient.
    Définition du libéralisme :

    • 1. [Sur le plan moral] Attitude de respect à  l’égard de l’indépendance d’autrui, de tolérance à  l’égard de ses idées, de ses croyances, de ses actes.
    • 2. [Sur le plan politique ou socio-économique]
      • a. Attitude ou doctrine favorable à  l’extension des libertés et en particulier à  celle de la liberté politique et de la liberté de pensée. En partic. Ensemble des doctrines politiques fondées sur la garantie des droits individuels contre l’autorité arbitraire d’un gouvernement (en particulier par la séparation des pouvoirs) ou contre la pression des groupes particuliers (monopoles économiques, partis, syndicats). Anton. autoritarisme
      • b. Ensemble des doctrines économiques fondées sur la non-intervention (ou sur la limitation de l’intervention) de l’État dans l’entreprise, les échanges, le profit. Anton. dirigisme, étatisme, interventionnisme, planisme.

    Et les deux citations :

    Le libéralisme pose des limites à  l’intervention de l’État par la reconnaissance des droits du citoyen, tempère le pouvoir exécutif par le contrôle législatif et le pouvoir judiciaire, protège l’individu contre les abus de la puissance publique, admet la représentation des minorités et les droits de l’opposition, tient grande ouverte la lice où s’affrontent, sous la tutelle de la loi, les compétitions individuelles et se nouent les solidarités sociales…
    L. ROUGIER, Les Mystiques écon. Paris, Librairie de Médicis, 1938, p. 15.

    Le système capitaliste (…) est caractérisé, au moins en principe, par le régime de la libre concurrence, de la non-intervention de l’État dans l’organisation du travail, de la liberté théorique des contrats entre employeurs et ouvriers : le régime capitaliste coïncide avec le libéralisme économique.
    LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1968, p. 18

    Tout ça montre bien à  quel point les idées d’extrême gauche ont pénétré les mentalités, et vont jusqu’à  déformer le sens même des mots !
    Tout cela m’a rappelé l’article de Maurice Druon en juillet dernier dans Le Figaro :

    Nos gauchistes de tout poil sont parvenus à  faire un terme d’opprobre ou d’insulte du mot « libéral », qui veut dire « partisan de la liberté, défenseur des libertés ».
    On vous traite de libéral comme si on vous envoyait un crachat. Si le libéralisme est si haïssable, c’est donc que le bonheur est dans l’oppression et le totalitarisme. Libéraux, mes frères, quand donc allez-vous vous rebiffer ?
    Maurice Druon, 19 juillet 2006

    Aux armes, citoyens ?

  • Justice sociale et égalité

    Justice sociale et égalité

    Constat

    Le monde est injuste. Il suffit de regarder autour de soi pour constater des injustices monstrueuses. Quelle justice dans le monde quand on peut naître malformé ? Ou malade ? Ou dans une famille qui ne nous donnera pas d’amour ? Ou dans un pays dévasté par la maladie ou la guerre ? Il y a sur la terre des gens qui naissent avec tout et d’autres avec rien. C’est tout le sens qui est contenu là , et les droits de l’homme. Dire que les hommes naissent libre et égaux en droit, c’est affirmer que, malgré toutes les inégalités injustes présentes au départ, la société que l’on veut construire n’en créera pas de supplémentaires.
    Cela, c’est le constat que l’on peut faire à  12 ans, en ouvrant les yeux. Et ce sentiment d’injustice est une facette très humaine et très communément partagée de nos sentiments.

    La justice n’est pas l’égalité

    La suite, c’est de savoir comment on garantit le mieux possible qu’une société ne produit pas d’injustices supplémentaires. Et trouver l’équilibre entre l’égalité et la justice. C’est un sujet qu’on n’aime pas trop en France : l’égalité est-elle forcément juste ?
    Poser en principe l’égalité de droit c’est une très bon moyen d’éviter un certain nombre d’injustices de type « castes ». Mal comprendre ce principe, c’est vouloir une égalité de fait, et c’est l’esprit du communisme.
    Ce qui est choquant dans les inégalités, ce sont celles qui ne sont pas méritées. Celles qui sont là  avant ou dès la naissance, où qui sont créées malgré nous par l’environnement. Une société juste se doit de corriger ces inégalités là .

    Il y a des inégalités justes

    Il ne faut pas se tromper de cible et vouloir corriger toute inégalité. Certains Français sont soupçonneux dès qu’une inégalité pointe le bout de son nez. Même si elle est juste. Dire qu’une inégalité peut être juste, c’est déjà  douteux pour beaucoup. Cela force à  poser la question du mérite, centrale dans les sociétés démocratiques libérales telles que la nôtre.
    Les injustices sont à  mon avis la principale source de mécontentement dans notre société ; peut-être même que le sentiment d’injustice est une source de violences sociales plus importante que la pauvreté à  moyen terme.
    Réfléchir aux rapports entre la justice sociale et l’égalité est indispensable.
    Comme le disait Aristote :

    La plus grande injustice est de traiter également les choses inégales.

    J’espère que toutes ces questions seront débattues librement par les candidats à  l’élection présidentielle ; cela permettrait de sortir un peu de la schizophrénie ambiante qui consiste à  vivre dans une société qui soupçonne toujours celui ou celle qui réussit économiquement, tout en vivant sur son dos. Histoire d’être un peu plus justes.