Jour : 16 février 2007

  • Un brin fragile de courage…

    L’autre jour, notre promenade nous a fait passer dans une petite rue, entre l’avenue du Maine et le boulevard du général Leclerc. Nous avons doublé un vieil homme qui marchait aidé de deux cannes, avec une lenteur incroyable. Ses jambes semblaient à peine le porter, et le mouvement de ses pieds – incontrôlés, fragiles – qui se soulevaient et s’abaissaient comme des membres morts montrait bien la nécessité des béquilles.
    En le doublant, j’ai tourné la tête et j’ai aperçu son visage : un beau visage, pas aussi vieux que son handicap le laissait penser, et tourné légèrement vers le sol avec comme un air d’extrême concentration, comme si tout son être était absorbé par l’effort de la marche. Ca m’a mis une bouffée d’émotion en pleine tête, qui revient dès que j’y repense, et me submerge jusqu’à m’en mettre les larmes aux yeux… Je suis certainement trop sensible ! 

    Alors, j’essaye de la dire, cette émotion. Je ne sais pas si c’était de la compassion ; l’émotion est venue en pensant que c’était admirable de faire l’effort d’aller prendre l’air alors qu’on a autant de mal à marcher, et ensuite en pensant à son retour chez lui : vit-il seul ? Est-ce que quelqu’un l’attend ? Je crois que la vague d’émotion que j’ai ressentie est venue de la combinaison de ces deux pensées : la peine qu’il puisse être solitaire en plus d’être handicapé, et l’admiration pour son courage. Car il s’agit bien de courage, et c’est ce qui se lisait sur son visage : sa marche lente, solitaire, difficile, absurde – comme chacune de nos vies – ressemblait tout de même bien aux efforts incessants et nobles d’un coeur humain qui se bat.

    J’aurais voulu prendre un café avec lui, et le connaitre, savoir s’il est heureux…et puis le temps de ressentir tout ça, de l’échanger avec ma femme, nous étions déjà cent mètres devant lui : c’était trop tard. Et puis, l’émotion était passée…

    Il ne lira jamais ce texte. Mais je veux quand même lui exprimer mon émotion et mon admiration.

  • De droite ou de gauche ?

    Toujours sur l’excellent « Ami du laissez-faire » , un test sympa (rubrique « articles », tout en haut !) pour répondre à  la question : où vous situez-vous sur l’échiquier politique ? Je l’ai fait (ça prend 1/4 heure), et voilà  mon résultat (point bleu) :
    Position
    Je me retrouve entre les sociaux-démocrates et les libéraux, plutôt proche des libéraux : c’est exactement ce que j’aurais dis au « feeling »…! à‡a marche plutôt pas mal. Et pour vous ? N’hésitez pas à  laisser votre résultat en commentaire…Bon test !
    Edit du 17/04/2009 : je viens de refaire le test et l’image présentée ici est ma nouvelle position. C’est amusant de voir l’évolution en 2 ans de temps.