Cette idée m’est venue en lisant un petit billet court et efficace vantant la position allemande en ce qui concerne les plans de relance : lorsque l’Etat prélève en gros la moitié des richesses créées, il est assez naturel que le contribuable se tourne vers l’Etat pour réclamer un service à la hauteur du prix payé. Je paye, donc j’exige un résultat. De là à demander à l’Etat de toujours faire quelque chose, quels que soient le domaine ou les circonstances, il n’y a qu’un pas, et qui a été franchi depuis belle lurette.
En effet, la logique « je paye, donc j’exige un résultat » est bonne. Mais elle est vite remplacée, quand les modes d’évaluation sont peu clairs, et les responsabilités diffuses, par une logique du type « je paye, donc j’exige de l’action ». Peu importe que l’action soit efficace : combien de milliards engloutis dans la soi-disant « lutte contre le chômage », pour quels résultats ? Ce que l’on voit, c’est que nos dirigeants continuent à se présenter à la tribune la conscience tranquille, et à nous faire croire qu’ils font quelque chose pour le chômage, pour la croissance, ou la santé. Domaines dans lesquels l’action étatique est tout à fait illégitime.
La conséquence de l’interventionnisme est donc…l’interventionnisme. Cercle vicieux.
Jour : 1 décembre 2008
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Cercle vicieux