À l’occasion de la publication de mon modeste article par Without Model (à propos du Fablab interne comme outil d’innovation), je republie ici le dessin que j’ai fait sur mon Ipad pour illustrer l’article. Sympa, non, l’usine brique de Lego ?
Jouer pour innover

Je suis allé relire ton article sur le site indiqué; je me suis aussi souvenu du commentaire interrogatif d’un internaute sous ton image d’instagram reprenant l’usine en lego est ton titre « le jeu c’est l’âme de la mécanique ». Ce que j’aime d’abord dans ces éléments c’est qu’ils brouillent une certaine normalité pour imposer des questions multiples et importantes: Qui a dit » le jeu c’est l’âme de la mécanique »? Le sais tu? Dans cette phrase le « jeu » c’est le petit mouvement d’imprécision entre deux pièces qui fait qu’elles peuvent se déplacer l’une par rapport à l’autre. S’il n’y a pas ce petit « jeu » les pièces sont bloquées, il n’y à plus de mouvement donc plus de mécanique. Dans cette phrase il y a aussi le choc frontal entre « mécanique » et « âme ». Comment imaginer que la mécanique puisse avoir une âme alors que précisément tout ce qui est mécanique s’opposerait à l’humain, à l’âme donc? Cette contradiction devra être rapprochée de ton texte car il pointe une sorte de difficulté consubstantielle du monde du travail: le travail est-il une punition (divine) qui doit s’accommoder d’une exécution mécanique et sans joie, ou peut-il être aussi une activité humaine créatrice, ludique, et reflet… Lire la suite »
Salut Pap ! merci beaucoup d’avoir pris le temps de lire mon article, et de commencer la discussion de manière aussi riche ! Je ne sais pas qui a dit « le jeu c’est l’âme de la mécanique »…j’ai cherché sans pouvoir trouver un auteur en particulier. C’est une phrase de mécano, et un dicton. Plus qu’une imprécision, c’est très exactement la place qu’on laisse volontairement entre deux pièces pour qu’elles soient plus ou moins fortement en contact. Beaucoup de jeu, c’est trop lâche, trop peu de jeu, ça coince ou ça grippe. Pour âme, il y aussi son sens plus étymologique, qui est « anima » : le mouvement. Sans jeu, pas de mouvement : en mécanique, c’est une presque évidence. Tu poses ensuite beaucoup de questions, qui recoupent mes propres interrogations. Et dans de multiples sens, puisque lors de mon stage ouvrier, ce qui donnait une âme au travail (répétitif et pas très gratifiant), c’était justement le jeu (les chants des ouvriers, les boutades, bref, l’humain qui occupe l’espace). Je crois qu’il existe beaucoup de liens entre imaginaire et production, mais aussi entre imaginaires et adhésion (amener de la valeur au client, c’est aussi comprendre ou anticiper ce qui peut lui apporter… Lire la suite »
Whaou.
C’est bien bien tout ça.
merci pour ton commentaire Note… qu’est-ce qui est bien ? cela recoupe-t-il des problématiques qui te concernent ?