Je suis de près le formidable mouvement des gueux, initié par Alexandre Jardin, mais, comme il l’explique, dont il n’a été qu’un catalyseur. J’ai commandé pour soutenir le mouvement le petit livre manifeste (premier chapitre en ligne si vous voulez découvrir). C’est un formidable coup de gueule contre les élites déconnectées, méprisantes, enfermées dans des délires de communicants politiquement correct, dans le dogme climatique, et surtout dans la volonté de se tenir bien loin du peuple des gueux.
Si vous n’avez rien suivi à ce mouvement, sachez qu’il est parti de l’opposition à une (nouvelle) règlementation complètement idiote et liberticide (loi ZFE) qui, sous couvert d’écologie (mon œil), empêchait tout bonnement des millions de citoyens de venir en ville, ou de vendre leur véhicule d’occasion. Ces citoyens – les Gueux! – que la règlementation excluaient d’une vie normale ne l’ont pas entendu de cette oreille. Ils ont manifesté pour dire leur colère, avec le soutien des Maires.
Après une première victoire (suspension de la loi ZFE), ils s’opposent maintenant à de nouvelles règlementations totalitaires dans le même délire escrologiste (PPE3, qui va faire doubler la facture d’électricité des français), et poussent pour que la démocratie directe devienne la règle et non l’exception.
Pour qui était avec les Gilets Jaunes, et avec les @NicolasQuiPaie, ce mouvement est une formidable occasion de taper du poing sur la table de faire passer quelques messages à nos « élites » devenues folles. Rendez-vous le 10 septembre pour un mouvement national !
Auteur/autrice : BLOmiG
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Les gueux
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Robert Doisneau : saisissant
J’ai eu la chance d’aller avant-hier découvrir l’exposition consacrée à Doisneau au Musée Maillol. Plusieurs centaines de photos y sont exposées, par grandes thématiques (l’enfance, les ateliers d’artistes, les écrivains, Renault, les troquets, etc..). Bien sûr, les photos sont pour un grand nombre d’entre elles très belles, formellement, mais ce n’est pas ce qui ressort, je dois dire, de l’exposition. Doisneau n’est pas un photographe qui structure autant sa toile photographique qu’un Cartier-Bresson, par exemple. Deux autres choses m’ont frappées, et c’est ce qui a rendu l’exposition passionnante, et saisissante.
Monde disparu
La première, c’est que le monde photographié par Doisneau a quasi-disparu. C’est logique, d’ailleurs, puisque cet homme était à peu près de la génération de mes grands-parents : les premières photos de l’expo, datant d’avant la seconde guerre mondiale, montrent un monde dans lequel mes propres parents n’étaient pas encore nés. Mais au fil de l’expo et des thèmes, on arrive dans le monde où je suis né (en 1974), et ce monde là aussi a disparu. Les décors, les voitures, les habits, les attitudes, tout semble venir d’un passé très lointain. Il est vrai que je ne suis plus tout jeune. Mais la technologie, le grand remplacement, le fait que chacun maintenant ait un appareil photo dans sa poche a changé le monde, notre regard sur celui-ci et notre regard aussi sur ceux qui capturent des images. Même les photos des années 80 semblent vraiment tiré d’un monde très ancien. J’imagine que c’est le propre des photos que de montrer et faire ressentir le temps qui passe et les choses qui ne seront plus jamais les mêmes…
Regard tendre
L’autre point très marquant des photos de Doisneau c’est le regard incroyable qu’il pose sur les gens qu’il photographie. Les sujets sont parfois difficiles, mais on sent, et on voit, qu’il a la confiance des gens qu’il a immortalisé, et toujours la photo montre leur dignité et leur humanité. Souvent avec tendresse et humour. C’est assez incroyable, et je pense que ça dit beaucoup de la relation qu’il devait tisser avec eux avant de les photographier. Ce monde étrange et poétique des banlieues en pleine construction avec leurs terrains vagues, des bistrots de quartier, des cercles d’artistes et d’auteurs, de gueules cassées, de pauvres gens, ce monde de la haute société aussi quand il travaillait pour Vogue, est un monde profondément humain, plutôt joyeux, jamais misérabiliste, parce que visiblement Doisneau n’a jamais regardé quelqu’un avec pitié mais toujours avec respect, en cherchant à montrer la dignité et l’étrangeté de ses congénères. Chapeau le journaliste reporter photographe.
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Objets mentaux
Le thème de mon billet de l’autre jour (Faits & Récits) et le fait de poser les idées par écrit m’a fait avancer dans mon essai. Ce billet partage l’avancement en guise de note plus pour moi-même, pardonnez-moi, chers lecteurs, de partager aussi des brouillons, mais ça aide à progresser.
Faits, récits, et …
Je me suis très vite rendu compte, puisqu’un des axes de mon essai était de faire un tri, un rangement, dans les différents objets mentaux que l’on manipule pour penser, qu’il y a bien plus d’objets mentaux que simplement les récits et les faits. Pour bien lutter contre le biais de confusion (utiliser des objets mal identifiés ou mal définis entraîne à coup sûr une pensée confuse), il faut donc être plus systématique dans le « bestiaire » des objets mentaux. Voici mes notes et l’état de ce bestiaire, sans plus de précisions. N’hésitez pas, bien sûr, si cela vous interpelle ou provoque des réflexions, questions, critiques, etc. à les partager en commentaire.
Les briques élémentaires
Voici donc un certain nombre d’objets mentaux, que l’on manipule lorsque l’on pense. On peut bien sûr les combiner pour créer des objets plus complexes, mais ceux-là me paraissent avoir des caractéristiques suffisamment notables pour les distinguer. Ce modèle continuera à évoluer bien sûr, mais ça fait une bonne base. Chaque brique est décrite comme suit : une définition (plus ou moins calquée sur celle du dictionnaire, des caractéristiques distinctives, un champ de valeur, un exemple, une description possible de la manière dont cet objet mental existe (au sens de Ferraris Objet=acte inscrit), et une « instanciation » possible de l’objet (une manière de l’utiliser concrètement).
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Descriptions
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Définition : Énoncés sur le réel, vérifiables ou réfutables, décrivant objectivement la réalité, les faits.
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Caractéristiques distinctives : Réfutabilité, objectivité, ancrage empirique.
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Champ de valeur : Vérité.
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Exemple : « L’eau bout à 100°C à pression standard. »
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Inscription : Acte de documenter ou enregistrer un énoncé vérifiable (ex. : noter une observation scientifique dans un journal).
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Instanciation : Lire ou citer un fait dans une discussion, re-créant sa description objectivement (ex. : expliquer que « l’eau bout à 100°C » lors d’une expérience).
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Raisonnements
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Définition : Suite logique de propositions aboutissant à une conclusion, permettant de structurer la pensée.
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Caractéristiques distinctives : Logique, structure argumentative, cohérence interne.
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Champ de valeur : Logique, argumentation.
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Exemple : Démonstration du théorème de Pythagore.
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Inscription : Acte de formuler ou débattre un enchaînement logique (ex. : énoncer un argument lors d’un débat).
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Instanciation : Appliquer un raisonnement dans un problème réel, comme démontrer un théorème pour résoudre une équation.
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Concepts
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Définition : Représentation mentale abstraite et générale, objective, stable, munie d’un support verbal. Les concepts n’ont pas nécessairement un statut logique.
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Caractéristiques distinctives : Abstraction, objectivité, stabilité, support verbal.
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Champ de valeur : Imagination, créativité, abstraction.
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Exemple : Notion de liberté.
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Inscription : Acte de nommer ou discuter une idée abstraite (ex. : définir verbalement « liberté » dans une conversation).
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Instanciation : Utiliser un concept dans une réflexion personnelle, comme penser à « liberté » pour évaluer une situation éthique.
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Questions
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Définition : Interrogations, ouvertes ou fermées, qui provoquent la réflexion ou un changement de point de vue.
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Caractéristiques distinctives : Forme interrogative, stimulation cognitive, absence de réponse définitive.
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Champ de valeur : Exploration, décentrement.
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Exemple : « Quel est le sens de la vie ? »
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Inscription : Acte de poser ou partager une interrogation (ex. : formuler une question dans un dialogue).
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Instanciation : Poser une question lors d’une discussion, activant une réflexion collective (ex. : « Quel est le sens de la vie ? » dans un débat philosophique).
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Récits
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Définition : Présentation (orale ou écrite) d’événements (réels ou imaginaires). Constructions narratives organisant des événements ou idées pour créer ou transmettre du sens.
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Caractéristiques distinctives : Narrativité, structure temporelle, subjectivité, présentation orale ou écrite.
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Champ de valeur : Sens, transmission, émotion, identité.
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Exemple : Fable « Le Lièvre et la Tortue ».
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Inscription : Acte de raconter ou consigner une narration (ex. : écrire ou raconter une histoire).
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Instanciation : Raconter une fable oralement, re-créant son sens narratif pour un public (ex. : performer « Le Lièvre et la Tortue »).
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Règles
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Définition : Prescriptions d’ordre moral ou pratique, plus ou moins impératives, explicites ou implicites, structurant les comportements et les interactions sociales.
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Caractéristiques distinctives : Prescription, contexte social, normativité, explicite ou implicite.
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Champ de valeur : Morale, justice, harmonie sociale.
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Exemple : « Ne pas voler. »
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Inscription : Acte de codifier ou imposer une prescription (ex. : énoncer une règle dans un contrat ou une loi).
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Instanciation : Appliquer une règle dans une interaction sociale, comme respecter « ne pas voler » dans la vie quotidienne.
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Modèles
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Définition : Système physique, mathématique ou logique représentant les structures essentielles d’une réalité et capable à son niveau d’en expliquer ou d’en reproduire dynamiquement le fonctionnement. Représentations simplifiées du réel, associées à des objets tangibles ou abstraits.
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Caractéristiques distinctives : Représentation, structure systématique, explication ou reproduction, finalité pratique ou esthétique.
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Champ de valeur : Utilité, beauté, clarté, adéquation.
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Exemple : Plan d’une maison.
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Inscription : Acte de concevoir ou documenter un système représentatif (ex. : dessiner un plan ou formuler un modèle mathématique).
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Instanciation : Utiliser un modèle pour simuler une réalité, comme tester un plan d’une maison dans un logiciel de simulation.
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Croyances
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Définition : Opinions ou représentations que l’on tient pour vraies, souvent non vérifiées empiriquement, et dont le degré d’adéquation au réel peut varier de très incertain à presque sûr.
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Caractéristiques distinctives : Adhésion subjective, signification, variabilité d’adéquation, résistance à la réfutation.
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Champ de valeur : Foi, identité, sens.
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Exemple : Croyance en une vie après la mort.
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Inscription : Acte de professer ou partager une opinion tenue pour vraie (ex. : déclarer une foi dans un groupe).
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Instanciation : Vivre une croyance dans un rituel, comme prier pour valider une conviction en une vie après la mort.
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Connaissances
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Définition : Ensembles d’informations ou de savoirs validés empiriquement, organisés et utilisables, issus de l’observation, de l’expérience ou de l’analyse.
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Caractéristiques distinctives : Validation empirique, organisation systématique, utilisabilité, origine observationnelle ou analytique.
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Champ de valeur : Vérité, compréhension.
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Exemple : Connaissance de la gravitation universelle.
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Inscription : Acte de compiler ou enseigner un savoir validé (ex. : rédiger un manuel scientifique).
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Instanciation : Appliquer une connaissance en pratique, comme utiliser la gravitation pour calculer une orbite.
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Symboles
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Définition : Représentations abstraites ou matérielles (signes, images, objets), fait ou élément naturel évoquant, dans un groupe humain donné, par une correspondance analogique, formelle, naturelle ou culturelle, quelque chose d’absent ou d’impossible à percevoir, ou portant un sens conventionnel ou culturel reliant le concret et l’abstrait.
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Caractéristiques distinctives : Signification évocatrice, contexte culturel, polyvalence sémantique, relie concret et abstrait.
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Champ de valeur : Signification, identité, expression.
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Exemple : Une colombe symbolisant la paix.
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Inscription : Acte de conventionner ou utiliser un signe évocateur (ex. : adopter un symbole dans une communauté).
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Instanciation : Interpréter un symbole dans un contexte, comme voir une colombe et évoquer la paix lors d’une cérémonie.
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Savoirs pratiques
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Définition : Compétences ou savoir-faire pratiques, acquis par l’expérience ou l’apprentissage, permettant d’agir efficacement dans le monde.
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Caractéristiques distinctives : Pragmatisme, incorporation, contextualité.
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Champ de valeur : Utilité, efficacité, maîtrise.
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Exemple : Savoir-faire d’un artisan pour construire un meuble.
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Inscription : Acte de démontrer ou transmettre une compétence (ex. : enseigner un savoir-faire artisanal).
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Instanciation : Exécuter un savoir-faire, comme construire un meuble pour re-créer la compétence en action.
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Imaginaires
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Définition : Ensembles de représentations mentales qui débordent sur la perception et l’intellection, qui surchargent la réalité de retentissements affectifs, d’analogies et métaphores, de valeurs symboliques secondes, mais selon des formes et forces très variées.
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Caractéristiques distinctives : Fictionnalité, débordement cognitif, analogies et métaphores, variété des formes.
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Champ de valeur : Imagination, créativité, évasion, affectivité, symbolisme.
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Exemple : L’univers fictif du Seigneur des Anneaux.
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Inscription : Acte de partager ou évoquer une représentation surchargée (ex. : discuter un monde fictif dans un groupe).
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Instanciation : Vivre un imaginaire via une visualisation mentale, comme s’immerger dans l’univers du Seigneur des Anneaux lors d’une lecture.
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Perceptions
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Définition : Objets mentaux formés par l’interaction entre la conscience et un objet physique, par le biais des sensations, interprétations, et significations, associés à un sentiment plus ou moins précis de la réalité de quelque chose.
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Caractéristiques distinctives : Interaction sensorielle, interprétation subjective, signification, sentiment de réalité.
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Champ de valeur : Expérience, subjectivité, connexion au réel.
Exemple : Perception d’un tableau comme « beau » ou « troublant ». -
Inscription : Acte de décrire ou partager une expérience sensorielle (ex. : témoigner d’une perception dans une conversation).
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Instanciation : Revivre une perception en la décrivant, comme évoquer le « beau » d’un tableau dans une discussion.
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Voilà, comme vous le voyez, il y a encore pas mal de boulot. J’ai surtout travaillé sur les briques et leur définition, et j’ai laissé Grok remplir les autres cases, certaines sont bien ficelées et d’autres pas du tout. Mais je pose ça pour garder une trace de cette version. Il en manque selon vous ? J’écrirai un court chapitre sur chacun de ces objets dans mon essai (cette forme de liste à puces n’est pas du tout le format cherché).
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Bitcoin : le choc géopolitique
Jean-Charles Galli (@JeanCGalli) et Alexandre Stachtchenko (@StachAlex) signent avec « Bitcoin Le choc géopolitique » un livre passionnant et pédagogique sur le Bitcoin, avec un angle d’attaque singulier explicité dans le titre : leur regard est géopolitique. Ils expliquent dès l’introduction pourquoi : dans la mesure où les Etats se sont arrogé le monopole de l’émission de monnaie, ils ont fait passer cette fabuleuse invention (la monnaie) du monde purement économique à un monde politique, et, dans la mesure où les échanges internationaux sont désormais la norme, géopolitique.
Rendre à Hayek
Comme beaucoup d’auteurs ayant étudié le Bitcoin, ils remettent en perspective les différentes raisons qui ont conduits des générations d’informaticiens, et de spécialistes de cryptographie, à tester, essayer, échouer, et finalement réussir à créer une « monnaie électronique purement pair-à-pair qui permet des paiements en ligne envoyés directement d’un acteur à au autre sans passer par une institution financière. » (Satoshi Nakamoto). Les problèmes générés par la mauvaise gestion des Banques centrales, du système bancaire, et des Etats (création monétaire incontrôlée, endettement massif, dévaluation permanente de la monnaie) en sont la cause, et ils avaient été analysé par Hayek dans son ouvrage de 1976 : « The denationalization of money » (il avait anticipé la création de Bitcoin en 1984 dans une interview restée célèbre où il expliquait « Nous ne retrouverons pas de bonne monnaie tant que nous ne l’enlèverons pas des mains du gouvernement. (…) Nous ne pouvons pas le retirer violemment des mains du gouvernement, tout ce que nous pouvons faire, c’est introduire par un moyen détourné quelque chose qu’ils ne peuvent pas arrêter. » Visionner l’interview de Hayek).
Riche et utile
Le livre revient sur un certain nombre de choses déjà connues de ceux comme moi qui sont passionnés par le sujet, mais qui sont, ici, présentées de manière suffisamment documentée, approfondie, et pédagogique pour que le livre constitue une excellente introduction à Bitcoin.
J’ai particulièrement apprécié les éclairages stratégiques du point de vue des Etats et des entreprises (trop rarement ajoutées à cette discussion, alors qu’elles jouent un rôle central dans l’adoption). Ainsi, d’ailleurs, que les éclairages apportés sur le minage et le rôle de cette industrie dans une possible meilleure gestion globale d’un système énergétique (j’avais déjà appris beaucoup grâce aux interviews de Seb Gouspillou @SebGouspillou). La plongée détaillée dans ce que Nayib Bukele (@nayibbukele) a mis en place au Salvador est également passionnante, par le courage et la ténacité de cet homme, et tant on peut voir sur cet exemple à quel point les institutions internationales (FMI notamment) sont politisées et prédatrices.
D’une manière générale, la grande qualité du livre repose sur le regard très réaliste que portent les auteurs sur l’essor du Bitcoin : loin d’un discours d’idéaliste ou de propagande, ils décrivent de manière pragmatique les progrès (incroyables) et les risques (réels) dans le parcours du Bitcoin depuis sa création.Train qui passe… avec ou sans nous ?
A la fin de la lecture, je ressors avec le sentiment assez frustrant de constater que tous ceux qui regardent ce sujet avec sérieux arrivent aux mêmes conclusions : la France aurait tout ce qu’il faut pour choisir de monter à bord de ce train (le nucléaire, la population bien formée, un système bancaire important et structuré), mais que la clique de socialistes au pouvoir dans les différents strates bloquent cette innovation majeure, en lui mettant des batons dans les roues (fiscaux, juridiques, médiatiques, politiques, réglementaires). Notre classe politique pour des raisons idéologique, sur ce sujet comme sur d’autres, joue contre l’intérêt du pays et de son peuple. Je mets à part Sarah Knafo (@knafo_sarah) qui a visiblement travaillé le sujet et qui s’en est faite, avec d’autres, la porte-parole au niveau européen pour expliquer que le Bitcoin est la monnaie libre, là où les MNBC (monnaies numériques de banque centrale) ne sont que des instruments de surveillance de plus. Le livre d’ailleurs montre très bien les contradictions morales, logiques et économiques, qui font des MNBC une arnaque intellectuelle : pour être réellement ce qu’elles prétendent être, elles devraient se mettre en place avec en parallèle la suppression des Banques Centrales, ce qui, bien sûr n’est pas le cas… Je laisse le mot de la fin aux auteurs, en citant un morceau de leur conclusion, et les remercie pour ce livre très riche et utile.
A mesure que le temps passe, le statut de Bitcoin comme réserve de valeur numérique rare, non confiscable et ne requérant aucune permission pour être utilisé se renforce, sous un triple effet : un nombre croissant d’utilisateurs convaincus partout dans le monde, l’acculturation qui s’opère et l’engagement de grandes sociétés et d’Etats dont les engagements ont valeur de prescripteurs. A mesure que sa rareté augmentera et que son adoption s’étendra, Bitcoin s’imposera comme une réserve de valeur numérique incontournable, offrant un outil d’émancipation financière face aux aléas des systèmes monétaires traditionnels. -
Flâneries
… la plupart des hommes se promènent à Paris comme ils mangent, comme ils vivent, sans y penser […] Oh! errer dans Paris ! Adorable et délicieuse existence ! Flâner est une science, c’est la gastronomie de l’œil. Se promener, c’est végéter ; flâner, c’est vivre.
Honoré de Balzac (1799 – 1850)
écrivain français.
J’adore flâner11. Se promener au hasard et sans hâte.. Seul, ou à deux, le plaisir est toujours le même, et toujours réinventé. Se laisser guider par la curiosité, la découverte, porter un regard nouveau sur des choses connues, porter un regard de connaisseur sur des détails, de l’inattendu, des morceaux de réels surprenants. Mais aussi, laisser les pérégrinations lentes faire de la place aux pensées vives. Je vais donc créer ici une collection nouvelle, « Flânerie », qui me permettra de partager des petites choses grapillées dans Paris (et ailleurs). Sous forme de photos, ou de textes, ou les deux. J’avais déjà partagé ici ce genre de « captures de flânerie ». Un brin fragile de courage, et Partance. Celles-ci étaient plutôt tristes et nostalgiques, mais les flâneries, fort heureusement, sont souvent plus légères et joyeuses, imprévues, sans importance.
