Auteur/autrice : BLOmiG

  • Amy Winehouse – Valerie

    Amy Winehouse – Valerie

    Une vidéo d’une version live magnifique – dont le son est malheureusement décalé -de Love is a loosing game, par Amy Winehouse. J’aime quand elle sait rester sobre et débarasser son chant de tous les petits « tics » R&B…
    edit : la vidéo n’est plus en ligne, alors je remets celle-là  qui est très bien aussi.

  • Suis-je ce que je deviens ?

    La réflexion sur ce qu’on est passe forcément par cette vérité simple : on est aussi ce que l’on devient. La personnalité est autant affaire de mouvement que d’essence.

    Je suis ce que je suis, bien sûr, et le fait d’être en vie implique un mouvement.

    Ma spiritualité n’a d’existence pour moi qu’en tant que processus dynamique. Cela ouvre un nouveau champ de question : si je suis ce que je deviens, qu’est-ce qui reste identique dans ce changement ? Puisque je suis conscient de tout cela, puis-je influencer cette évolution ? Puis-je choisir – au moins en partie – ce que je deviens ?

    Je crois que non, en grande partie. Mais la petite partie pour laquelle la réponse est oui mérite une réelle attention. C’est la petite parcelle de liberté absolue en nous.

    Deviens qui tu es, quand tu l’auras appris. Pindare

  • La communion par la musique

    Il s’agit d’un spectacle surprise organisé par le choeur d’opéra de l’AGAO, dans le café Iruà±a (nom de la ville en basque), à  Pampelune (en castillan). Magnifique, vibrant, émouvant.

  • Livre blanc sur l’Entreprise 2.0

    Cela fait déjà un moment qu’il est sorti, mais comme je viens pour ma part de le commencer, je vous le recommande chaudement : Livre blanc sur l’Entreprise 2.0 (livre collaboratif réalisé sous la direction d’Anthony Poncier).

  • Questions spirituelles ?


    J’ai eu une discussion passionnante hier avec un ami. Il est croyant, chrétien orthodoxe, et je suis athée de croyance, agnostique de raison (faisons simple).

    Je suis toujours passionné par ce dialogue profond qui peut s’installer entre deux personnes qui assument leur spiritualité, et qui acceptent de l’échanger sans fard. C’est peut-être le sujet le plus important et le plus riche que celui de la religion, quand on le relie à  notre identité, à  ce qu’est l’acte de croire, à  ce que sont les symboles et les lignes de force des religions, des cultures, et à  leur impact sur notre conception du monde, et de l’homme.

    On présente souvent l’agnostique comme celui qui a « raison », c’est-à -dire qui choisit la seule attitude rationnelle, défendable : on ne peut pas connaitre la nature de l’être, l’essence des choses, Dieu, tout cela est hors de portée de l’intelligence humaine.

    Ce dont on ne peut parler, il faut le taire.

    Ludwig Wittgenstein

    Cela renvoie donc l’athée et le croyant dos-à -dos avec leurs croyances respectives. Mais plus ça va, et plus je pense que ces croyances se rejoignent sur une question centrale, qui est celle du sens.

    Je commence tout juste à  découvrir les apports du judaïsme, du christianisme, du protestantisme, et à  faire un peu le tri dans leurs différences, leurs ressemblances, leurs nuances. Mon ami, hier soir, m’a donné un éclairage passionnant sur l’origine de la différence entre christianisme et judaïsme, et sur les nombreux points communs entre chrétiens orthodoxes et juifs. Passionnant. Je dois étudier.

    Plusieurs notions passionnantes sont apparues naturellement dans la discussion : le mystère, le désespoir. On retrouve avec le désespoir la question du sens.

    J’ai essayé d’expliquer ma position d’athée : oui, pour l’athée il n’existe aucun sens absolu, et seul l’humain peut mettre du sens dans sa vie, et ce sens ne sera que relatif, partiel, changeant. Et cela donne, comme la foi j’imagine, une force. Ce désespoir est un moment dans la spiritualité de l’incroyant, qu’il convient de surmonter, et cela conduit à  une affirmation de la volonté, de l’individualité. Tout cela ne peut se faire qu’en acceptant la vérité crue, cruelle, d’un monde silencieux à  notre appel, comme le disait Camus :

    L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde.

    Albert Camus (1913 – 1960) écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste français.

    Et cela ne peut également se faire qu’en acceptant un sens réel, effectif, biologique de la vie : se reproduire, avec tout ce que cela implique. C’est accepter que le sens vienne de l’extérieur, et c’est à  ce moment précis du trajet spirituel que l’athée se retrouve, à  mon sens, dans une position proche de celle des croyants. Le sens vient du monde, de quelque chose qui me dépasse, qui m’échappe. Et d’ailleurs, Jésus est un exemple pour tout le monde, même les athées comme moi. Cela aussi est un mystère. Ce n’est pas qu’une question de valeurs, d’éducation.

    Une autre réflexion qui m’est venue hier soir lors de cette passionnante discussion : la foi des croyants doit certainement être mise à  rude épreuve par moment, et c’est aussi cette lutte pour garder la foi qui constitue le chemin spirituel des croyants. Imaginons que ma conception du monde matérialiste constitue une foi également : est-ce que mon chemin spirituel est une lutte pour garder ma foi ? Est-ce que je dois lutter pour ne pas tomber dans la croyance en un sens absolu ? Je le crois. Car il y va de mon rapport à  la vérité : je ne peux imaginer qu’il existe un sens absolu à  ma vie. Je place beaucoup de sens dans mes actes, dans mes réflexions. Mais je ne veux pas croire que ce sens, ces sens, toujours en construction, toujours imparfaits, contradictoires par moment, puissent constituer un absolu. A la fin, je mourrai quand même.

    Je peux juste espérer que mes enfants pourront vivre dans un monde paisible, donc travailler de mon vivant à  le rendre meilleur. Je fais partie du monde : je dois donc aussi me rendre meilleur. Il est vrai qu’à  nouveau l’exemple des grandes figures comme Jésus, Socrate, Bouddha apporte beaucoup.

    Qu’est-ce que le Bien ? Si le Sens c’est aller vers le Bien, alors la réflexion porte sur ce qu’est le Bien. Avec ou sans majuscule ?

    Est-ce que cela constitue un sens absolu ? Je ne pense pas. Et vous ? Quel est le sens de votre vie, que vous soyez croyants ou non ?

  • Quel est votre super pouvoir ?

    Quel est votre super pouvoir ?

    C’est une questions que l’on peut se poser toute sa vie. Mon père, un jour, me l’avait posé : en quoi est-tu bon ? Dans quel domaine ? Je ne savais pas du tout, à  l’époque, répondre.

    Seth Godin, dans Linchpin, la repose en plus tranchée : quel est ton super pouvoir ? Si vous deviez aller à  l’essentiel, en vous présentant, que diriez-vous ? C’est d’ailleurs devenu un fil de discussion sur sa communauté fermée, Triiibes.

    La question est ardue, d’autant plus que Seth parle bien d’un super-pouvoir. Pas d’un simple pouvoir. Non pas : bonjour, je m’appelle John, et je joue super bien de la guitare. Mais plutôt : bonjour, je m’appelle John, et je peux émouvoir n’importe qui avec mon instrument. Quelque chose d’un peu absolu. Et d’un peu unique.

    Posez-vous la question, sincèrement : quel est votre super pouvoir ? Je me la pose, et ne sais toujours pas y répondre de manière correcte, ni satisfaisante.

    Ma réponse, à  ce jour : je peux dire la vérité à  n’importe qui. Je sais utiliser les mots pour échanger avec n’importe qui. Mais ce n’est pas vraiment un super pouvoir. Et ce n’est vrai que dans le cadre de relations où la violence physique est proscrite.

    Et vous ? Avez-vous identifié votre super pouvoir ?