Catégorie : 💬 Citations

  • Citation #61

    Pascal SalinUn petit nombre de règles universelles sont nécessaires et suffisantes pour qu’une société soit une société libre: la reconnaissance des droits de propriété, la liberté contractuelle (qui en est une conséquence naturelle) et l’exercice de la responsabilité qui est rendu possible par la détermination antérieure des droits de propriété.

    Pascal Salin

  • Citation #60

    JF RevelCe que les Français détestent, ce ne sont pas les inégalités, ce sont les inégalités autres que celles qui sont octroyées par l’État.

    Jean-François Revel

  • Citation #59

    JF revelVous pouvez, jusqu’à  un certain point, organiser d’en haut la concurrence entre les entreprises collectives, les contraindre à  la rentabilité (calculée comment ?) ; vous pouvez décentraliser les décisions, « responsabiliser » les gestionnaires et les travailleurs: vous n’obtiendrez jamais la vraie concurrence, donc la vraie compétitivité, donc la vraie modernisation. Pour une simple raison : la concurrence n’est jamais voulue. Elle n’est pas agréable. La preuve en est que les entreprises concurrentes s’efforcent souvent de la neutraliser par des tarifs concertés et des ententes. Pour que la vraie concurrence existe, il faut qu’elle soit imposée par l’infrastructure de la propriété ; tout marxiste devrait le comprendre.
    Jean-François Revel

  • Citation #58

    Il est aisé de deviner le rôle que le gouvernement s’attribuera. Son premier soin sera de s’emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser; et, pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable. « Car, dira-t-il, n’est il pas bien naturel et bien juste que l’Etat contribue à  une oeuvre si grande, si généreuse, si philanthropique, si humanitaire? »

    Première injustice : faire entrer de force dans la société, et par le côté des cotisations, des citoyens qui ne doivent pas concourir aux répartitions de secours. Ensuite, sous prétexte d’unité, de solidarité (que sais-je?), il s’avisera de fondre toutes les associations en seule soumise à  un règlement uniforme. Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l’institution, quand la caisse sera alimentée par l’impôt; quand nul, si ce n’est quelques bureaucrates, n’aura intérêt à  défendre le fond commun; quand, chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus se fera un plaisir de les favoriser; quand aura cessé toute surveillance mutuelle et que feindre une maladie ne sera autre chose que jouer un bon tour au Gouvernement? […]

    Bientôt qu’arrivera-t-il ? Les ouvriers ne verront plus dans la caisse commune une propriété qu’il administrent, qu’ils alimentent, et dont les limites bornent leurs droits. Peu à  peu, il s’accoutumeront à  regarder le secours en cas de maladie et de chômage non comme provenant d’un fond limité préparé par leur propre prévoyance, mais comme une dette de la société. Ils n’admettront pas pour elle, l’impossibilité de payer et ne seront jamais contents des réparations. L’état se verra contraint de demander sans cesse des subventions au budget. Là , rencontrant l’opposition des commissions des Finances, il se trouvera engagé dans des difficultés inextricables. Les abus iront toujours croissants, comme c’est l’usage, jusqu’à  ce que vienne le jour d’une explosion. Mais alors on s’apercevra qu’on est réduit à  compter avec une population qui ne sait plus agir par elle même, qui attend tout d’un ministre ou d’un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d’avoir perdu jusqu’à  la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice.

    Frédéric Bastiat, 1850, à  propos des caisses privées de l’époque

  • Citation #57

    Il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme universitaire pour être un sceptique, comme le montre bien le fait que tant de personnes peuvent acheter une voiture usagée sans se faire rouler. L’idéal que vise la démocratisation du scepticisme est au fond celui-ci: chacun devrait posséder des outils de base qui permettent d’évaluer rigoureusement et constructivement des propositions qui se donnent comme vraies. Tout ce que la science demande, à  ce niveau, est que l’on emploie partout le même degré de scepticisme que nous mettons en oeuvre lorsque nous achetons une voiture usagée ou lorsque nous jugeons de la qualité d’analgésiques ou de bières en regardant des publicités.

    Carl Sagan (1934 – 1996) scientifique et astronome américain.

  • Citation #56

    Le sujet de l’économie, ce n’est pas les biens et les services, c’est les actions des hommes vivants. Son but n’est pas de s’étendre sur des constructions imaginaires telles que l’équilibre. Ces constructions ne sont que des outils de raisonnement. La seule tâche de l’économie, c’est d’analyser les actions des hommes, d’analyser des processus.

    Ludwig Von Mises (1881 – 1973) Economiste autrichien naturalisé américain