
La liberté est pour moi le droit de ne pas mentir. C’est la définition la plus essentielle que je connaisse à ce mot.
Albert Camus (1913-1960)
Ecrivain, philosophe, dramaturge et journaliste français
La liberté est pour moi le droit de ne pas mentir. C’est la définition la plus essentielle que je connaisse à ce mot.
Albert Camus (1913-1960)
Ecrivain, philosophe, dramaturge et journaliste français
J’éprouve l’émotion la plus forte devant le mystère de la vie. Ce sentiment fonde le beau et le vrai, il suscite l’art et la science. Si quelqu’un ne connaît pas cette sensation ou ne peut plus ressentir étonnement ou surprise, il est un mort vivant et ses yeux sont désormais aveugles.
Albert Einstein (1879 – 1955) physicien théoricien. Il fut successivement allemand, apatride (entre 1896 et 1901), suisse (1901) et de double nationalité helvético-américaine (1940)
Dire du mal des autres est une façon malhonnête de se flatter.
Oscar Wilde (1854 – 1900) écrivain, romancier, dramaturge et poète irlandais
La plus constante marque de la sagesse, c’est une constante réjouissance.
Michel Eyquem de Montaigne (1533-1592) philosophe français, humaniste et moraliste de la Renaissance
Que ce soit dans le sens général (« Connaissance du vrai et du bien, fondée sur la raison et sur l’expérience. »), ou pour décrire le comportement associé (raisonnable, prudent, vertueux), il est clair que la sagesse est quelque chose de souhaitable.
Montaigne ne nous dit pas, dans cette citation, comment l’atteindre, ou ce qu’elle est (il a écrit ses fameux Essais pour le dire) : il nous explique ce qui permet de la détecter chez quelqu’un, ce qui en marque la présence.
Celui qui est capable de se réjouir, est probablement sage. C’est une pensée toute stoïcienne : la sagesse, selon Montaigne, qui s’appuie sur les penseurs grecs, est la capacité à faire avec le monde tel qu’il est, et à s’en réjouir. De quoi pourrions-nous donc nous réjouir, si ce n’est de ce qui est ? C’est une philosophie, et une éthique, où le réel est central, et qui fait la part belle à philia (l’amour de ce qu’on l’on a), et qui – probablement – sous-estime la part d’eros (l’amour de ce qu’on n’a pas).
Car bien sûr, nous ne nous contentons pas, individuellement, collectivement, du monde tel qu’il est. Il y a trop d’injustices et de malheur pour cela. Notre éthique moderne est tendue par un devoir d’amélioration des choses. Mais notre effort pour améliorer le monde ne devrait pas nous empêcher de nous réjouir. Il n’existe qu’une réalité, alors autant s’en réjouir. Une deuxième, pour la route ?
Le sage ne rencontre pas de difficultés. Car il vit dans la conscience des difficultés. Et donc n’en souffre pas.
Lao Tseu (milieu VIe siècle avant J.C.) sage chinois, considéré a posteriori comme le père fondateur du taoïsme. Son existence n’est pas tout à fait avérée…
Les Hommes n’étant pas dotés des mêmes capacités, s’ils sont libres, ils ne seront pas égaux, s’ils sont égaux, c’est qu’ils ne sont pas libres.
Alexandre Soljenitsyne (1918 – 2008) écrivain russe et dissident du régime soviétique
Il n’existe pas de sujet peu intéressant, il n’y a que des personnes peu intéressées.
Gilbert Keith Chesterton (1874 – 1936) Ecrivain anglais
Prise au premier degré, cette citation n’a aucun intérêt : il est évident qu’il y a des sujets peu intéressants, ou moins intéressants que d’autres.
Mais ce que nous dit Chesterton, c’est que cette caractéristique n’est pas intrinsèque aux sujets, mais bien une composante que nous leur apportons. Cette citation me fait penser à une phrase que j’avais retenue d’un ancien collègue : « Il n’y a pas d’urgence, il n’y a que des gens pressés. » C’est une autre manière de dire la même chose, sur un autre exemple.
C’est un point important aussi lorsqu’on parle de valeur au sens économique : la valeur n’est pas intrinsèque aux choses (produits, objets, services, etc…). Bastiat11. Si vous ne connaissez pas Bastiat, vous pouvez découvrir son oeuvre librement sur Bastiat.org l’avait remarquablement bien démontré. La valeur se créé au moment où un échange prend place : c’est bien que la valeur n’est pas contenue dans les choses, mais dans ce que nous mettons comme valeur relative dans ces choses. Que l’on songe à une bouteille d’eau : sa valeur n’est évidemment pas la même selon que l’on se trouve installé chez soi à côté d’un robinet avec l’eau courante, ou si l’on est au milieu du désert, en plein soleil, avec 2 heures de marche devant soi. Si la valeur de la bouteille d’eau change selon les circonstances et le contexte, c’est bien qu’elle n’est pas contenue dans l’objet (la bouteille d’eau), mais plutôt en lien avec ce que nous serions prêt à échanger contre.
Enfin, de manière plus simple et plus profonde, Chesterton nous invite à changer le regard que nous portons sur les choses : toute chose est une source potentielle de réflexion, de méditation, et peut-être reliée en esprit, avec énormément d’autres choses. C’est un jeu, créatif, et c’est une gymnastique intellectuelle qu’il est bon d’entretenir. Il n’y a pas de sujet inintéressants : il nous revient de savoir les regarder de manière intéressée.