La vie a-t-elle un sens ? Câest une question que tout le monde sâest posĂ©e au moins une fois.
Pour qui ne croit pas en une vie aprĂšs la mort, le seul sens objectif de la vie, câest dâaller de la vie Ă la mort. La vie nâa pas de sens en dehors de cette plage restreinte : elle est absurde. La vie nâa pas de sens absolu. Câest dur Ă admettre, mais câest comme ça : quelle que soit la vie que lâon mĂšne, Ă la fin on crĂšve.
DĂšs lors, deux attitudes sont possibles :
- on peut accepter que la vie nâaie pas de sens, ou au contraire ĂȘtre trop attachĂ© au sens pour se contenter de ça. La premiĂšre attitude est certainement trĂšs sage, mais elle difficile Ă vivre â en tout cas pour moi -. Câest sortir de lâenvie dâabsolu par la nĂ©gation complĂšte du sens, et donc de cette envie. Et je nâaime pas trop nier mes enviesâŠ
- La seconde attitude mĂ©rite quâon sây attarde : si la vie nâa pas de sens absolu, et que jâai envie quâelle en ait un quand mĂȘme, comment je fais ? Il reste le sens relatif. Relatif Ă quoi ? mais, Ă ce quâon veut, bien sĂ»r ! Ă ce qui fait sens pour nous. Câest Ă nous de donner du sens Ă notre vie, puisque le monde ne le fait pas. Chacun est libre de donner le sens â relatif – quâil veut Ă sa vie.
Pour ma part, jâai identifiĂ© trois « sens » Ă ma vie. Au sens biologique, le sens de la vie est de vivre et de se perpĂ©tuer. Faire des enfants fait partie du sens de la vie.
Au sens « expĂ©rience vĂ©cue », ce qui donne du sens câest ce qui rend heureux et fait aller dâun point Ă un autre dans un mĂȘme temps : faire des projets avec les autres donne du sens Ă la vie. Les imaginer, les rĂ©aliser, en jouir, et en refaire. Avec les autres. Parce que la vie nâa pas de sens, parce quâon est toujours tout seul au final, câest justement un effort de la volontĂ© que de ne pas accepter le silence du monde et la solitude. On se construit par les autres et par lâaction. Câest lâeffort pour donner du sens Ă sa vie.





