CatĂ©gorie : 🍿 VidĂ©o

  • Quel est le problĂšme ?

    Quel est le problĂšme ?

    Faites-vous un cadeau : cette vidĂ©o, rĂ©alisĂ©e par Joe Bryan, reprend de maniĂšre magistrale des Ă©lĂ©ments prĂ©sents dans les ouvrages sur la monnaie (comme celui de Pascal Salin), ou sur le Bitcoin (comme ceux de Saifedean Ammous, Jon Black, Philippe Herlin ou Ludovic Lars), et permet de comprendre beaucoup de choses en Ă©conomie, en moins d’une heure. L’exemple utilisĂ© est le mĂȘme que dans l’ouvrage de Salin : partant de la situation des habitants d’une Ăźle devant tout reprendre Ă  zĂ©ro, il reconstruit un certain nombre d’Ă©lĂ©ments de l’activitĂ© humaine de production, de commerce, et de … gouvernement. Indispensable.

  • Climat : le film

    Climat : le film

    En terminant mon article prĂ©cĂ©dent, je me suis plongĂ© dans les « Community Notes » sur X, et de fil en aiguille je suis tombĂ© sur ce film trĂšs bien fait « Climate : the movie » (rĂ©alisĂ© par Martin Durkin), Ă  cĂŽtĂ© duquel j’Ă©tais passĂ©. Je ne peux rĂ©sister au plaisir de le partager ici. C’est un film avec des intervenants scientifiques trĂšs intĂ©ressants (et courageux). Comme Steven Koonin.

    Et, en regardant le film, j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur les auteurs de l’article sur l’impact du soleil sur le climat terrestre, Svensmark & Shaviv (autour de la 58Ăšme minute dans le film).
    Et de fil en aiguille, je suis tombĂ© sur cette interview du remarquable Lindzen (dont je vous avais dĂ©jĂ  parlĂ© ici). Que je ne rĂ©siste pas non plus Ă  partager ici. On y apprend beaucoup de choses, notamment (ce que je n’avais jamais entendu avant) que l’effet de serre dĂ©termine le climat seulement dans la partie Ă©quatoriale de la Terre et beaucoup moins ailleurs. DĂ©solĂ©, celle-ci est en anglais non sous-titrĂ©…

  • Le dĂ©clin du courage

    Le déclin du courage

    En 1978, quatre annĂ©es aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©chu de sa nationalitĂ© par le pouvoir communiste, et expulsĂ© de son pays, Alexandre Soljenitsyne prend la parole devant les Ă©tudiants de Harvard. Son discours est un discours de vĂ©ritĂ©, tranchant comme un couteau, sans fioritures, sans pincettes. Il n’est pas venu passer de la pommade aux Ă©tudiants, ou au monde occidental. Non : il vient expliquer qu’il est atterrĂ© par ce qu’il voit depuis qu’il est arrivĂ© en Occident, Ă  commencer par le manque de courage :
    Le dĂ©clin du courage est peut-ĂȘtre le trait le plus saillant de l’Ouest aujourd’hui pour un observateur extĂ©rieur. Le monde occidental a perdu son courage civique, Ă  la fois dans son ensemble et singuliĂšrement, dans chaque pays, dans chaque gouvernement, dans chaque pays, et bien sĂ»r, aux Nations unies. Ce dĂ©clin du courage est particuliĂšrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’oĂč l’impression que le courage a dĂ©sertĂ© la sociĂ©tĂ© toute entiĂšre. Bien sĂ»r, il y a encore beaucoup de courage individuel, mais ce ne sont pas ces gens-lĂ  qui donnent sa direction Ă  la vie de la sociĂ©tĂ©. Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce dĂ©clin, cette faiblesse, cette irrĂ©solution dans leurs actes, leurs discours et, plus encore, dans les considĂ©rations thĂ©oriques qu’ils fournissent complaisamment pour prouver que cette maniĂšre d’agir, qui fonde la politique d’un Etat sur la lĂąchetĂ© et la servilitĂ©, est pragmatique, rationnelle et justifiĂ©e, Ă  quelque hauteur intellectuelle et mĂȘme morale qu’on se place. Ce dĂ©clin du courage, qui semble aller ici ou lĂ  jusqu’à la perte de toute trace de virilitĂ©, se trouve soulignĂ© avec une ironie toute particuliĂšre dans les cas oĂč les mĂȘmes fonctionnaires sont pris d’un accĂšs subit de vaillance et d’intransigeance, Ă  l’égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnĂ©s par tous et manifestement hors d’état de rendre un seul coup. Alors que leur langue sĂšche et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes, face aux agresseurs et Ă  l’Internationale de la terreur. Faut-il rappeler que le dĂ©clin du courage a toujours Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme le signe avant-coureur de la fin ?
    Les pages consacrĂ©es Ă  la tolĂ©rance vis-Ă -vis de la violence et de la criminalitĂ©, comme celles oĂč il expose – en 1978! – Ă  quel point les mĂ©dias sont de vĂ©ritables propagateurs de mensonges, sont tout simplement incroyables. Son constat est implacable, et son analyse des causes le conduit Ă  identifier une vision dogmatique de l’humanisme qui a perdu de vu la spiritualitĂ© et la transcendance.
    Nous avions placĂ© trop d’espoirs dans les transformations politico-sociales, et il se rĂ©vĂšle qu’on nous enlĂšve ce que nous avons de plus prĂ©cieux : notre vie intĂ©rieure. A l’Est, c’est la foire du Parti qui la foule aux pieds ; Ă  l’Ouest, la foire du commerce : ce qui est effrayant, ce n’est mĂȘme pas le fait du monde Ă©clatĂ©, ce n’est que les principaux morceaux en soient atteints d’une maladie analogue. Si l’homme, comme le dĂ©clare l’humanisme, n’était nĂ© que pour le bonheur, il ne serait pas nĂ© non plus pour la mort. Mais corporellement vouĂ© Ă  la mort, sa tĂąche sur cette terre n’en devient que plus spirituelle : non pas l’accomplissement d’une quotidiennetĂ©, non pas la
    recherche des meilleurs moyens d’acquisition, puis de joyeuse dĂ©pense des biens matĂ©riels, mais l’accomplissement d’un dur et permanent devoir, en sorte que tout le chemin de notre vie devienne l’expĂ©rience d’une Ă©lĂ©vation avant tout spirituelle : quitter cette vie en crĂ©atures plus hautes que nous n’y Ă©tions entrĂ©s. Il est impĂ©ratif que nous revoyions Ă  la hausse l’échelle de nos valeurs humaines. Sa pauvretĂ© actuelle est effarante.

    On peut, bien sĂ»r ne pas partager l’intĂ©gralitĂ© de l’analyse de SoljĂ©nitsyne. Mais sa force, la luciditĂ© de son regard posĂ© sur notre sociĂ©tĂ© en 1978, voyant le dĂ©litement Ă  l’Ɠuvre, nous oblige Ă  la considĂ©rer. Elle devrait faire partie des textes Ă  faire lire et Ă  discuter au LycĂ©e.
    Le texte du discours est en ligne (je l’ai lu pour ma part dans l’Ă©dition des Belles Lettres). Pour ceux qui voudraient le dĂ©couvrir tout de suite, la vidĂ©o de ce discours est disponible sur Youtube :

  • Javier Milei

    Javier Milei

    @LexFridman est une superstar des podcasts, comme @JoeRogan. Si vous ne les connaissez pas, allez les dĂ©couvrir. Lex Fridman a rĂ©cemment interviewĂ© @JMilei, le prĂ©sident argentin depuis une annĂ©e. Si vous aimez les mensonges rĂ©guliĂšrement fournis par les mĂ©dias subventionnĂ©s, ne regardez pas cette vidĂ©o. Continuez de penser que Milei est « fou », « d’extrĂȘme-droite ». Si, au contraire, vous aimez vous faire une idĂ©e par vous-mĂȘme des gens, de leurs pensĂ©es, de leurs actions, alors c’est le moment. A titre personnel, au bout d’une heure, je peux vous dire que le sujet Ă©tait dĂ©jĂ  bien clarifiĂ© : Javier Milei est un homme d’Etat hors-norme, un grand dĂ©fenseur de la libertĂ©, pragmatique, Ă©rudit sur l’Ecole Autrichienne d’Ă©conomie (ce qui ne peut que me plaire), dont je me sens trĂšs proche, et dont la libertĂ© de parole dĂ©tonne dans notre petit monde français bien propre sur lui. DĂ©cidemment, c’est en AmĂ©rique que ça bouge fort. La vieille Europe trouvera-t-elle les ressorts pour suivre ce qui s’y passe ?

  • Auto-jeopardysation

    Auto-jeopardysation

    J’ai commencĂ© la journĂ©e de bien belle humeur, grĂące à  mon frĂšre Max. Il a partagĂ© sur le fil de discussion familial la derniĂšre vidĂ©o de David Louapre (notamment crĂ©ateur et animateur de l’excellente chaĂźne Youtube Science Etonnante), intitulĂ©e « Comment j’essaye d’amĂ©liorer mon jugement (grĂące à  Julia Galef) » :

    Julia Galef, promotrice de l’esprit sceptique et rationnel

    J’ai trouvĂ© cette vidĂ©o particuliĂšrement intĂ©ressante. Si vous n’avez pas le temps de la visionner, l’excellente analogie de Julia Galef, auteur du livre « The Scout Mindset » (L’esprit Ă©claireur) dont David Louapre partage quelques Ă©lĂ©ments, permet de vite en comprendre la teneur. Sur un champ de bataille, les militaires qui sont sur le terrain sont là  pour suivre un objectif et se battre contre l’ennemi. Leur rĂŽle est un rĂŽle de combat. Les objectifs sont fixĂ©s à  l’aide des connaissances. Et il y a besoin de connaissances toujours actualisĂ©es. C’est le rĂŽle des Ă©claireurs. L’Ă©claireur ne combat pas, il est là  pour observer la rĂ©alitĂ©, et mettre à  jour la carte, et toutes les infos qui pourraient ĂȘtre utile pour la bonne poursuite du combat. Julia Galef, crĂ©atrice du Center for Applied Rationality, utilise cette analogie pour expliquer que nous devrions, dans les dĂ©bats, ĂȘtre un peu plus souvent dans la posture de l’Ă©claireur, et un peu moins dans celle du combattant. Si vous avez quelques minutes, allez Ă©couter la vidĂ©o ci-dessus, elle est super claire et permet de dĂ©couvrir quelques outils concret – des expĂ©riences de pensĂ©e ou des routines à  mettre en place – apportĂ©s par Julia Galef dans son bouquin.

    Auto-jeopardysation

    J’avais envie de partager cette vidĂ©o et d’ajouter deux autres outils qui me paraissent utiles, et dans le prolongement de la vidĂ©o. Le premier consiste à  utiliser dans les raisonnements et les argumentations, des propositions qui sont des Ă©noncĂ©s sur le rĂ©el, c’est-à -dire rĂ©futables au sens de Popper. J’ai partagĂ© un certain nombres d’outils dans ma boussole de vĂ©ritĂ©. Ce point est le regroupement du 1 et du 10. Je fais en ce moment mĂȘme avec mon pĂšre un travail trĂšs stimulant pour lister un certain nombre d’affirmations, sur le sujet de la crise COVID, qui sont des Ă©noncĂ©s sur le rĂ©el. C’est trĂšs intĂ©ressant de faire cet exercice, et surtout à  deux.
    Le second vient de mon travail : je passe mon temps à  essayer de poser les bonnes questions, au bon moment, à  mes interlocuteurs. Sur n’importe quel sujet, il me semble trĂšs utile, au-delà  des affirmations, dĂ©bats, qui sont nĂ©cessaires, de chercher aussi à  se poser les bonnes questions. Bien poser le problĂšme, quoi.

    Si j’avais une heure pour rĂ©soudre un problĂšme, je passerais 55 minutes à  rĂ©flĂ©chir au problĂšme, et 5 minutes à  rĂ©flĂ©chir à  des solutions.

    Albert Einstein (1879 – 1955) physicien thĂ©oricien allemand, puis helvĂ©tico-amĂ©ricain

    Je vous propose donc une autre routine : l’auto-jeopardysation. Vous connaissez le jeu Jeopardy! ? Les joueurs doivent trouver la question à  partir de la rĂ©ponse. Devant toute affirmation, ou toute proposition, on peut – on doit ? – se poser des questions (ce sont les points 2 et 3 de la Boussole de vĂ©ritĂ©) :

    • à  quelle question rĂ©pond cette affirmation ?
    • est-ce qu’elle pourrait rĂ©pondre à  une autre question ?
    • y’a-t’il d’autres questions à  se poser sur le sujet ? (faire l’effort d’en trouver au moins 3 ou 4, appuyĂ©es sur les Ă©lĂ©ments de formulation de l’affirmation)

    L’auto-jeopardysation, c’est un outil consistant devant une affirmation, à  se poser au moins 5 questions. Faisons un test.

    Crash test

    Partons de l’affirmation suivante : « Le gouvernement français gĂšre particuliĂšrement mal la crise COVID. » (vous pouvez remplacer mal par bien si vous le souhaitez, ce n’est pas le sujet ici). Cette affirmation rĂ©pond à  la question « Comment le gvt français gĂšre la crise COVID ? ». Mais ce pourrait ĂȘtre Ă©galement la rĂ©ponse à  la question « Qu’est-ce que le gvt français gĂšre particuliĂšrement mal ? ». Et l’on peut trouver pas mal d’autres questions à  se poser en partant de cette phrase (je remets ces deux premiĂšres dans la liste pour plus de lisibilitĂ©) :

    • Comment le gvt fr gĂšre la crise COVID ?
    • Qu’est-ce que le gvt fr gĂšre particuliĂšrement mal ?
    • Le gvt fr aurait-il pu gĂ©rer cette crise autrement ? sur quels aspects ?
    • Est-ce uniquement le gvt fr qui gĂšre cette crise ?
    • Qu’est-ce qu’une crise ? Comment caractĂ©riser la crise COVID ?
    • En quoi la crise COVID diffĂšre des Ă©pidĂ©mie de grippes saisonniĂšres ?

    Je m’arrĂȘte là . Vous voyez que cette mĂ©thode permet de singuliĂšrement rĂ©ouvrir la discussion et la rĂ©flexion. C’Ă©tait ma modeste contribution pour ajouter à  l’indispensable posture d’Ă©claireur, celle de questionneur. Comme le dit trĂšs bien David Louapre dans sa vidĂ©o, mettre ces mĂ©thodes en avant ne signifie en aucune façon qu’on serait exemplaire, et qu’on procĂšderait toujours de maniĂšre rationnelle, mais simplement que l’on reconnait ces outils comme des bons outils, à  utiliser le plus souvent possible pour bien penser. A nous de jouer !

    L’homme est visiblement fait pour penser. C’est toute sa dignitĂ© et tout son mĂ©rite, et tout son devoir est de penser comme il faut.

    Blaise Pascal (1623 – 1662)mathĂ©maticien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et thĂ©ologien français

  • L'Islam et sa visibilitĂ© en France

    J’ai vu ça, comme souvent, sur l’excellent site Bivouac-ID. Il s’agit d’un dĂ©bat sur l’Islam en France, avec des intervenants de qualitĂ©, je trouve.
    Les invitĂ©s de Ahmed el-Keiy sur France à” jeudi dernier Ă©taient les suivants :

    • Joachim VĂ©liocas, animateur du site Islamisation
    • AndrĂ© Bercoff, journaliste et Ă©crivain franco-libanais, et qui tient un blog
    • Ghaleb Bencheikh, prĂ©sident de la ConfĂ©rence mondiale des religions pour la paix, animateur de l’émission Islam du dimanche matin sur France 2 et frĂšre de l’ancien grand mufti de la mosquĂ©e de Marseille
    • Bernard Godard, ancien fonctionnaire des RG, chargĂ© de mission au bureau des cultes au sein du ministĂšre de l’IntĂ©rieur, et l’un des architectes du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman)

    Place au débat !