Catégorie : 📺 Vidéos

  • Grains de philo

    Grains de philo

    C’est grâce à  Max (mille mercis) que j’ai découvert Monsieur Phi, professeur de philosophie et Youtuber de talent. J’avoue avoir été happé par ses vidéos super dynamiques, précises, drôles, passionnantes, érudites sans être démonstratives. Et je ne résiste donc pas au plaisir de partager ces petits bijoux, d’utilité publique. J’en ai déjà  regardé une bonne dizaine et elles sont toutes superbes. Je partage les deux qui concernent Adam Smith, et son paradoxe de la veste de laine, mais celles sur la philo, sur l’identité, sur le dualisme, sur le principe de Condorcet sont tout aussi percutantes. A consommer sans modération.

    J’avais trouvé dans Bastiat la même idée (probablement tirée d’Adam Smith, d’ailleurs), et une autre qui est dans la continuité, celle de l’utilité onéreuse qui devient graduellement de l’utilité gratuite. Mais c’est une autre discussion. Foncez découvrir les vidéos de Monsieur Phi : c’est du plaisir utile !

  • Deep River Blues

    Deep River Blues

    C’est Max qui m’avait fait découvrir ce guitariste et chanteur, spécialiste du picking. Comme je suis retombé sur lui au hasard de mes pérégrinations, je ne résiste pas au plaisir de partager cette vidéo. Il y en a beaucoup d’autres sur Youtube, faites-vous plaisir. C’est doux, et pétillant à  la fois, joyeux et nostalgique comme du blues, et le gars est un vrai tueur à  la guitare. Son nom ? Tommy Emmanuel. Le morceau ? Deep River Blues.

  • Ravel – Concerto en Sol Majeur

    Ravel – Concerto en Sol Majeur

    J’ai eu la chance hier soir d’assister à  une Master Classe publique dispensée par François-René Duchâble à  la Salle Cortot (grâce à  @jmarco75). Nous avons pu y découvrir trois jeunes pianistes (Maroussia Gentet, He Shi et Audrey Lonca-Alberto) et trois oeuvres de Maurice Ravel. Autant vous dire que c’était un vrai bonheur, et je vous recommande d’aller demander le programme !
    J’ai adoré pouvoir assister à  ce cours d’interprétation ; car c’est bien de cela dont il s’agit. Les élèves pianistes, tour à  tour sont venus jouer leur morceau, et François-René Duchâble est ensuite revenu avec eux sur tel ou tel passage, tel ou tel choix d’interprétation. Il insiste beaucoup sur la rigueur, et sur le suivi de la partition. Il dispense sa master classe avec beaucoup de joie, de plaisir, d’exubérance même, et surtout avec une complicité presqu’instantanée entre le maitre et les élèves. Les conseils sont tout de suite compris, et on peut presque voir le jeu des élèves évoluer pendant la séance. Quel niveau ! Quelle classe ! La puissance du jeu de François-René Duchâble est franchement impressionnante. Le son des élèves, malgré leur excellence, parait presque fragile en comparaison.
    C’est très réconfortant de voir ces humains qui bossent dur pour aller toujours plus haut, et nous apporter des émotions pareilles. A propos d’émotions : parmi les oeuvres de Ravel découvertes hier soir, il y avait le Concerto en Sol majeur pour piano et orchestre. Le deuxième mouvement est vraiment sublime et je ne résiste pas au plaisir de le partager ici (version de Samson François) : bonne écoute !

  • Rifkin est un charlatan

    Rifkin est un charlatan

    A la lecture de l’interview de Rifkin, je bouillais de réagir, et je voulais faire un billet pour critiquer ce qui m’apparaissait comme une sorte de gloubi-boulga intellectuel, de fourre-tout malin et roublard des tendances à  la mode.

    Parce que je ne l’ai pas lu, et qu’il ne le mérite pas

    Je ne le ferai pas, pour plusieurs raisons :

    1. je ne veux pas rentrer dans le jeu consistant à  critiquer des penseurs que l’on n’a pas lu. Je n’ai pas lu les ouvrages de Rifkin, et c’est une raison suffisante pour ne pas en parler
    2. la faiblesse de ses argumentations a déjà  été souligné par d’autres, et de bien meilleurs que moi (voir par exemple S.Jay Gould, ou Philippe Bihouix)
    3. je ne suis pas économiste, ou spécialiste de l’énergie et donc pas forcément en mesure de contrer ses arguments (quoique…)

    Il faut probablement des bateleurs, des bonimenteurs, pour remuer les idées et faire avancer le schmilblick. Je préfère ceux qui ont l’honnêteté de montrer leurs doutes, plutôt que ceux qui se drapent de leur compétence d’économiste pour asséner des « vérités ». L’attitude de Rifkin, visible dans le beau documentaire concocté par Philippe Starck sur Arte, est bien celle de celui qui sait, et qui donne des leçons. D’une manière générale, j’ai une méfiance naturelle pour ceux qui parlent de « révolution ». C’est une manière de dramatiser le propos qui me gêne, intellectuellement, et je garde toujours en tête l’idée — prise chez Michel Serres — qu’une révolution c’est aussi ce qui part d’un point et y revient. J’ai une pensée évolutionniste, pas révolutionnaire.
    L’angle d’attaque que j’aurais choisi pour « tacler » Rifkin aurait été un peu différent : sa manière de traiter le « capitalisme » est vraiment démagogique et me rappelle celle d’un Alain Badiou. La pensée d’extrême gauche a tellement infusé les médias qu’il devient presque incongru de rappeler que le capitalisme est adossé de manière consubstantielle à  la société libre, à  l’état droit, et au respect de la propriété privée. A nouveau, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, même si c’est pour faire plaisir aux journalistes bobos, ou pour brosser dans le sens du poil le socialisme ambiant.

    Il vaut mieux parler d’autre chose

    Finalement, arrêtons de parler de Rifkin, qui n’en vaut pas vraiment la peine. Reconnaissons-lui un talent réel de lobbyiste et de conteur, et parlons sérieusement, avec des gens qui veulent traiter vraiment des sujets. Rifkin parle de plein de choses passionnantes, mais il biaise tout ce qu’il touche. Echangeons pour faire évoluer nos représentations. Je maintiens que le capitalisme, donc, et les sociétés ouvertes dans lesquelles nous vivons sont une source de progrès objectifs. Pas besoin de faire croire à  un effondrement prochain de tout cela pour aborder les problèmes — réels – qui se posent, dans les pays capitalistes comme dans les autres…
    Le mot de la fin à  l’extraordinaire Hans Rosling (merci Max pour le lien), ça raccrochera avec mon billet sur le progrès, et ça redonne un peu de bon sens aux discussions :

  • Opus 111

    Opus 111

    C’est sous ce nom qu’est connue la sonate n°32 de Beethoven. C’est la dernière qu’il ait composé, et elle ne comporte que deux mouvements (au lieu de trois habituellement pour les sonates). Et pour cause : le deuxième mouvement emporte tout, plus long que d’habitude, et il n’y a pas grand chose à  ajouter après.
    Ce mouvement est incroyable. Il commence très lentement, s’accélère peu à  peu pour aboutir sur une sorte de ragtime avant l’heure (si si, écoutez vous verrez, autour de 6’30 »), et il se termine dans une sublime nappe de sons rythmique comme sait les composer Beethoven. De la pure beauté.
    J’avais découvert ce morceau suite à  la lecture de Docteur Faustus, de Thomas Mann. Il y a en effet un passage magnifique (visiblement inspiré des échanges de Thomas Mann avec Adorno) où il décrit ce morceau, et on est obligé ensuite d’aller le découvrir.
    Bonne écoute, avec Alfred Brendel, grand pianiste et interprète (désolé pour la vidéo en deux morceaux, mais cette interprétation est vraiment super).

  • Letter to Evan – Bill Evans

    Letter to Evan – Bill Evans

    En voyant la vidéo que le frangin Max a bien fait de partager sur son blog, je me suis dit que j’allais partager aussi un morceau de musique que j’aime, que j’adore même. Il s’agit d’un morceau – Letter to Evan – joué à  Paris en live (1979) par Bill Evans, pianiste de jazz américain. Je le trouve magnifique. C’est une lettre à  son fils, en musique. Bonne écoute !