François Bayrou a définitivement terminé son oeuvre d’enterrement du MoDem. Son propos visant à critiquer le bipartisme (réfuté en force par les électeurs) tombe à l’eau. Malgré les journalistes qui ont souvent mis le focus sur les membres du MoDem dans cette campagne, et malgré un score relativement important aux présidentielles, le centre « à la Bayrou » a vécu. Une carte interactive des résultats est disponible sur le site du Parisien.
Plus pertinente et plus juste, la vision d’Hervé Morin dimanche soir concernant la notion de centre. Il est convaincu de sa nécessité, mais contrairement à Bayrou, Hervé Morin – fondateur du Nouveau Centre – considère que le centre politique doit se positionner comme un courant dans le cadre du bipartisme. Le centre semble être à ses yeux la voix de la modération et du compromis au sein des grands partis (PS et UMP).
Il a appelé d’ailleurs à ce que tout le monde travaille dans le sens de moderniser la France, sur de nombreux aspects évidents – au vu de la situation des autres pays Européens – : plein emploi, réformes structurelles de l’Etat, diminution de la dette publique. Son discours est clairement d’expliquer que les solutions sont – au moins partiellement – connues, et qu’il convient d’avoir un minimum de sens de l’intérêt général pour oeuvrer dans ce sens. Discours frais, pragmatique, et ô combien plus fédérateur que celui, idéologique au point d’être dogmatique, du MoDem. Voilà ce que doit être le vrai centre, et voilà pourquoi Bayrou a tué son parti mort-né.
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Vrai centre et faux centre