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  • Citation #182

    Toutes les données disponibles invitent à conclure que dans la vie des individus et des sociétés, l'hérédité n'a pas moins d'importance que la culture. Chaque être est biologiquement unique et différent de tous les autres. Par conséquent la liberté est un grand bien, la tolérance une grande vertu et l'embrigadement un grand malheur. Pour des raisons pratiques et théoriques, les dictateurs, les organisateurs et certains savants sont fort désireux de réduire l'exaspérante diversité de la nature humaine à un genre d'uniformité plus maniable.

    Aldous Huxley (1894-1963)
    écrivain, romancier et philosophe britannique,

  • Mike Mignola

    Mike Mignola

    J’ai découvert cet été un auteur de BD assez hors-norme, et la qualité de son dessin m’a mis une grosse claque. Je ne résiste pas à vous le partager du coup. Il s’agit de Mike Mignola le créateur de la série Hellboy (et de plein d’autres choses, notamment en tant que scénariste). Les dessins de la série Hellboy sont ses dessins les plus aboutis (les différents comics dans lesquels il a dessiné avant montrent un style moins original).

    Des dessins très structurés, graphiques, pensés en surface grâce à l’utilisation d’aplats audacieux. Très belle mise en page des cases entre elles aussi. Et bien sûr, le personnage d’Hellboy qui vraiment très chouette : une sorte de créature de l’enfer, sauvé par son père adoptif, et vraiment bienveillant et drôle. Il est bien créé, et intéressant, car sa part « mauvaise » ressurgit par moment (ses cornes repoussent à ce moment-là), mais il retourne toujours du côté du « bien » (en cassant ses cornes). N’est-ce pas une belle allégorie, de la frontière entre le bien et le mal présente dans le cœur de chaque humain ? Après le meilleur de la série sont les premiers tomes, avec les enquêtes du BPRD (Bureau for Paranormal Research and Defense) menées par Hellboy et ses collègues. Les délires un peu trop mythologiques des derniers tomes sont moins ma came.
    Je suis en train de terminer la série, et j’ai été très frustré car il n’y a presque aucune autre BD dessinée par Mignola après Hellboy. Heureusement, une nouvelle série arrive fin octobre. Miam. Ci-dessous un exemple de dessins. 

  • L’éléphant

    L’éléphant

    Plus j’étudie le Bitcoin, et plus je suis les actualités concernant cette révolution pacifique, et plus je constate l’existence d’un éléphant au milieu de la pièce, soigneusement laissé de côté par les politiciens (presque tous) et une partie des médias. Cette petite clique fait mine de s’affairer autour du budget, et d’obscures « économies » de 40 milliards. Quand la dette du pays est estimée à 3420 milliards. On a passé des mois à commenter des choses qui sont de l’ordre de 1% du sujet. Bref : du théâtre.

    Ce qui bouge aux USA

    En suivant un peu les actualités, et ce que met en place l’administration Trump, on voit qu’une dévaluation du Dollar arrive (ainsi qu’une utilisation massive des StableCoins et du Bitcoin comme réserves de valeur). C’est un sujet massif, qui va déstabiliser, ou en tout cas modifier, les équilibres mondiaux sur le commerce et la finance. Voyez par exemple l’analyse de l’excellent Yves Choueifaty (@YChoueifaty), qui fait bien de rappeler les fondamentaux de l’Ecole Autrichienne sur la Valeur (subjective comme l’avait déjà expliqué Bastiat, Harmonies Economiques, chapitre V). Donc pendant que nous parlons du 1% de notre dette, les USA préparent un ré-ancrage monétaire massif de leur système financier sur le Bitcoin avec une dévaluation de la monnaie. On rigole.

    L’éléphant

    Alors quel est cet éléphant ? L’éléphant au milieu de la pièce, c’est le fait que la main mise des Gouvernements et des Etats sur les monnaies conduit à un appauvrissement permanent de la population. Nous sommes contraints, comme le rappelaient Pascal Salin, Jon Black (@JonBlackFR), Saifedean Ammous (@saifedean) ou encore Ludovic Lars (@lugaxker), d’utiliser les monnaies fiat, qui sont de très mauvaise qualité. Pourquoi ? Parce qu’elles sont dans les mains discrétionnaires des « dirigeants », qui se servent bien entendu de la possibilité d’en « créer » régulièrement de nouvelles quantités pour financer leurs dépenses folles. Bien sûr à l’ère du digital, ils n’impriment ou ne créent rien : ils jouent sur les taux directeurs des Banques Centrales, et autorisent les banques à mettre en circulation de nouvelles quantités de monnaies, sans adosser cela à aucune réserve de quoi que ce soit. La valeur de nos euros est donc dans leur main, à leur bonne volonté. C’est cela l’éléphant. Il est aisé de voir le phénomène si on regarde le temps long : la création monétaire est permanente, et ce ne sont pas les prix des choses qui montent intrinsèquement, c’est leur valeur mesurée dans une monnaie sans cesse dévaluée par l’inflation monétaire. Allez voir chez Jon, par exemple. Ce fonctionnement est hautement spoliateur car bien sûr tout le monde n’est pas à la même distance de la « planche à billet ». Ceux qui en bénéficient en premier profitent d’un enrichissement relatif (afflux de fonds avant l’augmentation des prix), et les derniers se font avoir (augmentation des prix sans afflux de fonds). L’L’effet Cantillon est le nom de ce différentiel d’enrichissement. Ce n’est pas un petit phénomène; c’est massif, comme un gros éléphant. Le dollar a perdu depuis les années 1900 plus de 90% de sa valeur – 1$ vous permettait d’acheter 150 gr d’or en 1900, et seulement 2 gr en 2010(source Les Crises).

    Le cul de l’éléphant

    Très bien, donc les « dirigeants » pillent l’épargne via de la création monétaire non contrôlée. Mais si on fait le tour de la pièce, on se retrouve au cul de l’éléphant. Et ce n’est pas beau à voir. Je crois que c’est grâce à une vidéo de la chaine HowToBitcoin (@howtobitcoin_fr) : puisqu’ils peuvent créer de la monnaie à partir de rien, pourquoi est-ce que l’on continue à payer des impôts ? C’est vrai : faire rentrer 500 milliards dans les caisses de l’Etat en bloquant la prospérité et l’incitation à créer de la richesse, c’est idiot. Pourquoi ne pas supprimer les impôts et financer le fonctionnement de l’Etat par la dette ? Pour une raison simple : l’Etat français ne peut emprunter sur les marchés financiers que parce qu’il considéré comme solvable, et la seule manière de l’être c’est de montrer qu’on peut aller prélever de l’impôt avec un bon taux de recouvrement. Vu comme cela, l’impôt est donc le moyen d’asservissement, par la spoliation, des populations, afin de pouvoir continuer à cramer la richesse des générations futures. Immoral, vous avez dit ?

  • Citation #181

    Il me semble que ce qui est requis est un sain équilibre entre deux tendances: celle qui nous pousse à scruter de manière inlassablement sceptique toutes les hypothèses qui nous sont soumises et celle qui nous invite à garder une grande ouverture aux idées nouvelles. Si vous n'êtes que sceptique, aucune idée nouvelle ne parvient jusqu'à vous; vous n'apprenez jamais quoi que ce soit de nouveau; vous devenez une détestable personne convaincue que la sottise règne sur le monde – et, bien entendu, bien des faits sont là pour vous donner raison. D'un autre côté, si vous êtes ouvert jusqu'à la crédulité et n'avez pas même une once de scepticisme en vous, alors vous n'êtes même plus capable de distinguer entre les idées utiles et celles qui n'ont aucun intérêt. Si toutes les idées ont la même validité, vous êtes perdu: car alors, aucune idée n'a plus de valeur.

    Carl Sagan (1934-1996)
    scientifique et astronome américain.

  • Citation #180

    Toute loi, prescription ou défense, édictée en vue du soi-disant intérêt de la masse au détriment des individus, est une duperie. Que l'individu se développe au contraire dans la plénitude de sa liberté, et la masse jouira d'un bonheur total fait de tous les bonheurs particuliers.

    Jules Verne (1828-1905)
    écrivain français.

  • Citation #179

    Pour éviter que le gouvernement n'emploie des moyens illicites, il importe que la constitution politique se donne à  titre préventif des armes exceptionnelles pour pouvoir faire face aux situations exceptionnelles. Il est vrai, cette remarque nous introduit à  un débat qui divise les esprits sur la signification du politique. Les partisans du légalisme récusent en général la mise en place d'institutions et de juridiction exceptionnelles, estimant que l'exception devrait être assujettie aux procédures ordinaires. D'autres au contraire pensent que l'on ne peut maîtriser une situation exceptionnelle qu'en se donnant des moyens de même nature et par conséquent adaptés au combat contre l'exceptionnel. Ils considèrent que, puisqu'une constitution est en premier lieu un instrument politique, il importe qu'elle soit politiquement efficace avant d'être juridiquement exemplaire. Cette rivalité entre la politique et le droit est permanente.

    Julien Freund (1921-1993)
    philosophe, sociologue et résistant français.