L’optimiste est celui qui sait à quel point le monde peut être triste. Le pessimiste, celui qui le découvre tous les jours.
Peter Ustinov (1921-2004)
Étiquette : Pessimisme
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Citation #79
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Pourquoi je suis optimiste
Suite à un billet du Chafouin, et à la réponse que j’ai laissé sur son billet expliquant pourquoi il est pessimiste, je ne peux pas résister à l’envie de vous faire partager un petit texte d’Alain (le philosophe), sur l’optimisme et le pessimisme. Admirable, et cela explique mieux que je ne saurais le faire, mes raisons d’être optimiste. Je trouve ce texte magnifique, simple et puissant. Il me touche très profondément.
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Peut-on être optimiste ?
Eternelle discussion entre collègues, où je découvre que je dois être le seul être de la planète à croire au progrès. Tout va mal, m’explique-t-on, et le pire est certain. Je sors donc mes rames, et explique que si le pire est toujours possible, il n’existe pas moins des raisons d’être optimistes. Et qu’il est très important de savoir distinguer ce qui va dans le mauvais sens de ce qui va dans le bon sens pour qu’une action efficace soit possible. Après le développement humain, exemple de la guerre…
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L’idéal comme guide d’action
La définition de l’idéal montre deux utilisations possibles que l’on peut en faire :
IDEAL :
Ce que l’on conçoit comme conforme à la perfection et que l’on donne comme but ou comme norme à sa pensée ou son action dans quelque domaine que ce soit.Toute la nuance réside dans le ou (que j’ai mis en gras). Utilisé comme un mètre-étalon (la norme), et c’est la meilleure manière d’être malheureux : c’est le pessimisme; utilisé comme un but, c’est la voie de l’action et du bonheur : c’est l’optimisme.
Sur le constat, un optimiste et un pessimiste peuvent être d’accord : le monde est injuste, dur, cruel, tragique, plein de menaces, mais aussi beau, riche de la nature et des hommes, plein de promesses.
Nous sommes tous un peu pessimistes et optimistes :Le pessimisme de la connaissance n’empêche pas l’optimisme de la volonté.
Antonio GramsciMais la connaissance du monde doit inclure ce qu’il y a de bien dedans, et ce qui pourrait en naître de positif…
Pourquoi ce qui est beau ne devrait-il pas être vrai ? Quel pessimisme dans ces simples mots !
Mark FisherJ’ai l’impression que dans le pessimisme, il y a comme une manière de partir de l’idéal et d’aller vers le monde réel : quelle déception ! Dans l’attitude optimiste, au contraire, le point de départ est le monde réel et on utilise l’idéal comme un but, une visée : quel guide efficace pour l’action !
Alors soyons lucides sur l’état du monde (en ne laissant pas de côté la beauté, l’amour, la sincérité, l’échange qui font aussi partie du monde), et utilisons l’idéal non pas pour broyer du noir, mais pour regarder ensemble dans la même direction.Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté.
Winston Churchill -
Faut-il être optimiste ?
La violence, réelle ou potentielle, la pauvreté, économique ou culturelle, ne permettent que rarement de voir le monde sous un jour positif. Ce constat est une banalité : le monde est loin d’être parfait. Tout le monde s’accorde là -dessus. Il convient, pour faire un constat proprement, de lister aussi les choses positives, car il y en a. Beaucoup. Tous les jours des enfants apprennent à lire dans des pays jusque là presque totalement illettrés, tous les jours des femmes et des hommes travaillent ensemble – partout dans le monde – pour un monde meilleur. Mais une somme de petites actions positives portant des fruits à long terme est toujours moins visible qu’une grosse action négative immédiate. Ce qui compte, c’est la balance…progrès ou pas ?
Par ailleurs, le constat, ce n’est que le point de départ de la réflexion : on vit ici et maintenant. Regarder l’avenir avec bienveillance ou avec inquiétude, c’est ce qu’on appelle être optimiste ou pessimiste. On s’entend souvent répondre, pour peu que l’on affiche un peu d’optimisme et qu’on laisse penser à son interlocuteur qu’il (elle) est trop pessimiste : « je ne suis pas pessimiste, je suis réaliste ». C’est une confusion — à mon sens – entre le constat (l’énorme tas de problèmes), et la suite des événements (la réduction possible ou non d’une partie de ces problèmes). Tous les problèmes actuels doivent-ils forcément conduire au pire ? Il faut croire que non. Quel choix, d’ailleurs, avons-nous sur ce point ? Comment vivre avec en perspective le pire ? Je ne le veux pas.
Alain résume bien tout cela, et bien plus, en une seule phrase, dans Propos sur le bonheur :Le pessimisme est d’humeur ; l’optimisme est de volonté.