Islam Documents est un site formidable, portant sur les origines de l’Islam et présentant l’ensemble des documents originaux relatifs à l’élaboration de la religion musulmane. Il comporte plus de 10.000 textes. Mis au courant de l’existence de ce site par un message de son responsable, et convaincu que l’approche historique est plus efficace que les débats théologiques (c’est l’affaire des musulmans) pour faire émerger la vérité, j’ai eu envie de lui poser quelques questions sur ce projet, son but, sa méthode. Voici donc ses réponses, en exclusivité pour ExpressionLibre. Donc pour vous, chers lecteurs !
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Islam Documents : présentation et interview du responsable
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Les mensonges du GIEC
Retour sur les conclusions d’un important rapport du NIPCC, intitulé « C’est la nature et non l’activité humaine qui détermine le climat ». On y apprend comment le GIEC (IPCC en anglais) présente dans ses rapports un avis orienté, faisant fi de la plus élémentaire rigueur scientifique. Les conclusions du NIPCC sont claires : l’accroissement du CO2 atmosphérique n’est pas responsable du réchauffement climatique. Et les règlements adoptés pour lutter contre le réchauffement climatique sont inutiles.
J’avais déjà eu l’occasion ici d’exprimer mon scepticisme vis-à -vis des « théories » catastrophistes du GIEC. Et vis-à -vis de tous ceux, politiciens et idéologues, qui veulent utiliser des pseudo-messages scientifiques pour amener de l’eau à leur moulin. Sans aucun scepticisme : ils assènent des convictions, plus qu’ils ne font oeuvre de diffusion d’informations.
Vincent Bénard a fait l’autre jour un article pour faire un lien[1. Rubin a déjà fait suivre l’info. Coïncidence ? Aymeric, au même moment, a publié un article intitulé « La planète va très bien, merci. »] vers le rapport du NIPCC. Qu’est-ce que le NIPCC, me direz-vous ?L’IPCC et le GIEC
Quel titre barbare ! Bon, tout le monde a au moins une fois entendu parler du GIEC[2. La page du GIEC précise que sa mission est « d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. »] (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). C’est le groupe qui publie régulièrement un rapport sur le réchauffement climatique, avec pour but de proposer des pistes d’actions aux décideurs. Tout le fatras politiquement correct à propos du CO2 vient de ces rapports. En anglais, le GIEC s’appelle IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change. D’ailleurs, c’est l’inverse : c’est l’IPCC qui, en français, s’appelle GIEC.
NIPCC, et le rapport « C’est la nature, et non l’activité humaine, qui détermine le climat »
Le NIPCC, c’est le Nongovernmental International Panel on Climate Change. Non-GIEC, en français. Le NIPCC vient de publier un rapport très complet[3. Edité par Fred Singer, scientifique, et qui dirige SEPP] « Nature, Not Human Activity, Rules the Climate« , téléchargeable gratuitement. Ce que Vincent Bénard nous signalait, c’était que ce rapport a été intégralement traduit[4. traduction de Jean Martin, Jean-Michel Reboul et Frédéric Sommer] et est disponible en français sur l’excellent site Pensée Unique ! Je ne peux que vous conseiller d’aller le télécharger et le lire : c’est très bien écrit, direct, simple à comprendre, et il souffle dans ce texte un esprit de scepticisme et de rigueur intellectuelle qui fait plaisir. Comme je sais que vous n’avez pas forcément le temps de tout lire, je vous livre quelques passages intéressants de l’introduction et de la conclusion.
Avant-Propos : position honteusement orientée du GIEC
Dans son discours à la Conférence des Nations Unies sur le Climat du 24 septembre 2007, le Dr Vaclav Klaus, Président de la République Tchèque, a déclaré que le débat scientifique sur le changement climatique serait grandement amélioré si le monopole actuel et le point de vue orienté de l’International Panel on Climat Change (IPCC en Anglais, GIEC en Français) était supprimé. Il réitéra cette demande que l’ONU organise un groupe de travail indépendant et publie deux rapports contradictoires. C’est très exactement ce que fait le Non Intergouvernemental Panel on Climate change (The NIPCC, Le Non-GIEC). Il s’agit d’une analyse indépendante à partir des résultats publiés dans la littérature scientifique revue par les pairs — examinée sans a priori ni sélection. Cette analyse incorpore de nombreux résultats de recherche ignorés par l’IPCC en y ajoutant des résultats scientifiques devenus accessibles après la date de clôture de Mai 2006, fixée par l’IPCC. L’IPCC est préprogrammé dans le but de fournir des rapports qui vont dans le sens de l’hypothèse du réchauffement climatique généré par les activités humaines et celui du contrôle des émissions de gaz à effets de serre, tels qu’ils ont été évoqués dans le Traité du Climat du Globe. Le résumé de l’IPCC de 1990 ignora totalement les résultats des mesures satellitaires parce qu’ils ne montraient aucun réchauffement. Le rapport de l’IPCC de 1995 fut rendu célèbre par le fait que des modifications y furent introduites, après qu’il ait été approuvé par les scientifiques. Ces modifications visaient à donner l’impression d’une influence humaine. Le rapport 2001 de l’IPCC qui affirmait que le vingtième siècle présentait « un réchauffement inhabituel » reposait sur la « courbe en crosse de hockey »[5. page 8 du rapport du NIPCC : « L’une des (preuves du réchauffement climatique) était un article sur la dénommée « Crosse de Hockey » qui est une analyse d’indicateurs variés qui proclamait que le vingtième siècle était le plus chaud des 1000 dernières années. Par la suite, on découvrit que cet article reposait sur une analyse statistique basée sur des erreurs fondamentales. L’IPCC soutint aussi un article qui affirmait que le réchauffement antérieur à 1940 était d’origine humaine et causé par les gaz à effet de serre. De même, ce travail contenait des erreurs fondamentales d’analyse statistique. La réponse du SEPP au (GIEC) fut un livret publié en 2002 et intitulé « Le Protocole de Kyoto n’a pas de fondement scientifique » [SEPP 2002]. »], à présent discréditée. Le dernier rapport de l’IPCC de 2007 minimisa complètement la contribution de l’activité solaire au changement climatique alors que celle-ci est probablement capable de dominer toute contribution d’origine humaine.
Frederick Seitz[6. décédé en mars 2008, il était professeur émerite de la Rockfeller University, et ancien président de la société de Physique Américaine]Principales conclusions du NIPCC
Trois questions posées, et les éléments de réponse associés. Je recopie ici intégralement les conclusions : il me semble qu’elles sont importantes, claires et relativement faciles à comprendre. Bonne lecture !
Trois questions :Les principaux problèmes pour les décideurs dans le débat du réchauffement climatique sont les suivants :- est-ce que la tendance au réchauffement est réelle et significative?
- quelle est la part des causes naturelles dans ce réchauffement et quelle est la part imputable aux gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropogénique ?
- est-ce que ce réchauffement sera dommageable ou bénéfique à la vie des plantes, des animaux et au développement de la civilisation humaine ?
Et voici quelques éléments de réponses de la conclusion de cet excellent rapport :
- L’amplitude du réchauffement récent — le sujet du point n°1 — apparaît être moins importante que celle généralement présentée par l’IPCC et les médias. […] Les seules observations fiables viennent de stations météo embarquées dans les satellites et celles-ci ne montrent aucun réchauffement depuis 1998.
- Ce rapport démontre donc que la contribution des émissions de GES au réchauffement actuel est insignifiante. En utilisant les données du GIEC publiées dans le rapport CCSP nous avons pu montrer que les températures observées sont en contradiction flagrante avec les modélisations numériques basées sur les évolutions des GES. Il est curieux de constater que l’IPCC n’ait jamais fait de telles comparaisons, sinon il aurait dû aboutir aux mêmes conclusions, à savoir : le réchauffement actuel est principalement d’origine naturelle plutôt qu’anthropogénique. Au contraire, l’IPCC campe sur ses positions à propos du réchauffement global, alors que les « preuves évidentes » ne résistent pas à un examen minutieux.
- Nous avons montré que l’évolution des températures du vingtième siècle n’est nullement exceptionnelle et que des périodes de réchauffement de plus fortes amplitudes sont répertoriées dans un passé historique et tout cela sans conséquences catastrophiques.
- Nous avons aussi discuté les nombreuses imperfections des modèles quant à leurs possibilités de simuler ce qui se passe réellement dans l’atmosphère.
- Si la contribution au réchauffement climatique des GES anthropogéniques est réellement insignifiante, pourquoi les modèles calculent-ils de fortes élévations futures de températures, en se basant sur des sensibilités climatiques aussi élevées ? La raison probable est que les modèles négligent des rétroactions négatives qui ont cours dans l’atmosphère. Des observations satellitaires récentes montrent que les distributions de la vapeur d’eau dans l’atmosphère peuvent produire de telles rétroactions négatives.
- Si le réchauffement actuel n’est pas lié aux GES, quelles sont les causes naturelles qui peuvent produire les changements de températures observés pendant les périodes historiques préindustrielles ? Des observations empiriques montrent que les principales causes des variations de température à l’échelle décennale sont liées à l’activité solaire qui module le rayonnement cosmique lui même responsable en grande partie des variations de la nébulosité atmosphérique. Des publications rapportent également que les rayons cosmiques sont responsables de changements climatiques majeurs pendant les derniers 500 millions d’années de l’histoire paléo-climatique de la Terre.
- La troisième question concerne les effets et conséquences d’un réchauffement mineur. Une des catastrophes majeure associée au réchauffement futur est réputée être le relèvement rapide du niveau de la mer ; mais même l’IPCC a revu ses chiffres à la baisse. Nous avons montré qu’il n’y aura aucune accélération de la vitesse de remontée du niveau de la mer et ceci même en cas de réchauffement d’une durée de plusieurs dizaines d’années, que ce réchauffement soit naturel ou anthropogénique.
- Par ailleurs, on peut noter que les effets d’un accroissement conjoint des températures et de la teneur en CO2 de l’air sont plutôt bénéfiques, puisqu’ils favorisent non seulement la croissance des cultures et des forêts, mais aussi la santé humaine. L’acidification des océans n’est pas considérée comme étant un problème, comme cela est indiqué par les observations disponibles. Après tout, les teneurs en CO2 de l’air ont atteint des valeurs de près de vingt fois celles d’aujourd’hui et cela à diverses périodes des 500 millions d’années qu’a duré le Phanérozoïque. Le climat pendant ces périodes était remarquablement stable, sans dérapage ni emballement liés à l’effet de serre, ce qui indique l’existence de rétroactions négatives très efficaces.
- Si pour une raison quelconque un réchauffement mineur devait se produire, comme celui de l’Optimum Médiéval aux alentours du douzième siècle par exemple, ou même comme celui de l’optimum climatique de l’Holocène il y a 6000 ans caractérisé par des températures encore plus élevées, les conséquences n’en seraient pas négatives. Au contraire, elles seraient bénéfiques (Lamb 1982, et fig. 26).
Implications pour les décideurs
La conclusion se termine avec les implications pour les décideurs :
- Nos observations penchent pour un réchauffement modéré avec des conséquences bénéfiques pour l’humanité et les divers biotopes terrestres. Ceci devrait avoir pour conséquence de stopper les décisions suivantes : les divers schémas proposés pour contrôler les émissions de CO2 émanant du protocole de Kyoto, les propositions aux US pour des actions locales ou fédérales, et l’élaboration d’un traité international devant succéder à celui de Kyoto ne sont ni nécessaires ni utiles, et dilapideraient des ressources qui seraient plus judicieusement utilisées à régler les vrais problèmes des sociétés actuelles [Singer, Revelle and Starr 1991 ; Lomborg 2007].
- Même si une part substantielle du réchauffement climatique était liée aux GES – et ce n’est pas le cas — toute tentative de contrôle des émissions de ceux-ci aurait des résultats insignifiants. Par exemple, le protocole de Kyoto — même si tous les états membres appliquaient les mesures à la lettre — ne ferait baisser les températures de 2050 que de 0,02°C seulement (recalculé d’après Parry et al. 1998), une variation de température indétectable.
En résumé : ce rapport NIPCC contredit la principale conclusion du rapport du GIEC qui affirme que le réchauffement noté depuis 1979 est très probablement causé par l’émission des GES anthropogéniques. En d’autres termes, l’accroissement du CO2 atmosphérique n’est pas responsable du réchauffement climatique. Les règlements adoptés pour lutter contre le réchauffement climatique sont inutiles. Il est regrettable que le débat public concernant les changements climatiques, alimenté par les erreurs et les exagérations du rapport du GIEC, se soit éloigné autant de la vérité scientifique. La science est plutôt embarrassée par ce tapage médiatique alors que la raison devrait dominer ce débat aux conséquences importantes.
Pour finir, une citation du site de Jean Martin, qui a fait ce remarquable travail de traduction :
A la différence de certains, je ne crois pas que la fin justifie les moyens, même si l’on pense qu’il s’agit de sauver la planète : En utilisant une science inaboutie, on peut faire beaucoup plus de mal que de bien. S’il y a un débat scientifique sur une question, il faut l’accepter et ne pas le cacher. Un débat scientifique doit le rester et ne pas servir des (ou ses) idéaux partisans et (ou) économiques. La déontologie de la Science, c’est exclusivement de chercher et faire connaître la Vérité sans esprit de parti pris. Pour tous les hommes (et pour la planète). Lorsqu’un résultat est avéré et seulement lorsqu’il l’est, c’est aux hommes d’en tirer les conséquences en connaissance de cause ! Toute précipitation en la matière est potentiellement source de catastrophes…
A faire circuler donc ! C’est urgent, il me semble. -
Fonction publique : pour ou contre l'intérêt général ?
Christian de Boissieu et Jean-Hervé Lorenzi, respectivement président du Conseil d’analyse économique et président du Cercle des économistes, rappellent quelques faits, et donnent leur analyse de la situation en France. Les voies de progrès et de croissance font consensus parmi les économistes : aider à la croissance des PME, favoriser les efforts de R&D, et libéraliser les services publics. Les freins sont politiques : le gouvernement doit avoir le courage de tenir ses engagements, et de mettre en oeuvre, contre les syndicats et les corporatismes, une réforme ambitieuse de la fonction publique.
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Les nécessaires réformes, ou la réalité en face
Dans un article paru dans Le Monde le 22/10/2006, Eric le Boucher écrivait un article très intéressant et très direct intitulé « Adaptation obligatoire » (texte intégral trouvé sur FulcanelliPolitik). Sa réflexion écarte d’emblée les extrêmes (gauche et droite), ce qui semble toujours un préalable utile.
Cet article part du constat fait par un professeur d’Harvard (Philippe Aghion) dans le cadre d’un think tank belge (BRUEGEL) : en très gros résumé, la raison pour laquelle l’Europe voit son PIB progresser nettement moins vite que celui des Etats-unis — par exemple – est le fait que les pays de la zone EU (dont la France) n’ont pas intégré les réalités suivantes dans leur fonctionnement :- L’innovation est le moteur de la croissance, il faut donc booster les dépenses de R&D et de recherche. Mais il faut également mettre l’accent sur les voies indirectes de l’innovation, c’est-à -dire créer les conditions micro et macro-économiques de la croissance (favoriser la création d’entreprise et la concurrence, l’éducation, l’efficacité du marché du travail, le développement financier et conduire des politiques fiscales cohérentes)
- Les politiques de R&D et de réformes structurelles doivent être mise en cohérence
- Des politiques d’accompagnement des réformes doivent être menées pour aider les secteurs qui participent moins à la croissance par l’innovation, et aider les acteurs de ces secteurs à se reconvertir
- Une priorisation des réformes est indispensable en évaluant le ratio (participation à la croissance)/(coût social) de chaque réforme, afin de savoir quelles sont les priorités, et quelles sont les réformes à mener conjointement
La France ne s’est pas adaptée à ces changements profonds de culture, et de mode de fonctionnement. Elle pratique l’imitation, au lieu d’innover pour de bon.
Fort de ce constat, Eric Le Boucher liste les recommandations faites aux futurs candidats à la présidentielle par trois hommes politiques de droite, du centre et de gauche (Baverez, Camdessus et Attali), en ne conservant que la partie des recommandations que l’on retrouve chez les trois auteurs. Il faut — selon ces trois auteurs, donc – que les hommes et femmes politiques :- Fassent la pédagogie de cet ordre neuf.
- Décident d’un investissement d’ampleur nationale pour entrer » hardiment » (Camdessus) dans la croissance par l’innovation. Il n’est que temps de mettre le paquet sur l’université et sur la recherche-développement publique et surtout privée. Un zéro de plus aux budgets doit être le slogan et l’efficacité mesurable, la règle
- Combattent les rentes (notamment celles accrochées à l’Etat) pour favoriser la création. « Créer, attirer et retenir une classe créative », résume Jacques Attali. « Lever tous les obstacles au dynamisme entrepreneurial », écrit Camdessus. « Stopper l’hémorragie des talents », dit Baverez.
- Incitent à travailler plus, ce qui est la seule solution pour rétablir une société équitable. « Un Français produit 35 % de moins qu’un Américain durant sa vie active », calcule Attali, voilà la source première de l’appauvrissement relatif.
Cela confirme bien, à mon avis, le statut particulier de l’élection présidentielle à venir : la question n’est pas tellement de savoir quels sont les programmes, ni qui va les défendre. La question est de savoir si celui — ou celle — qui sera élu(e) aura le courage politique de mettre en oeuvre les réformes objectivement nécessaires. Pour moi la réponse est assez évidente : Sarkozy est le seul capable de faire cela ; il parait en tout cas faire sienne – sans tabou – la devise suivante, si importante dans le travail comme dans la vie pour mener le changement à bien :
Faire ce qu’on dit, dire ce qu’on fait.