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  • Facteurs de succès des réseaux sociaux en entreprise

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    J’ai eu la chance, dans le cadre de mon changement de poste, de participer à un groupe de travail de l’ANVIE, animé par Richard Collin, et dont le thème était : « Réseaux sociaux en entreprise : de quoi parle-t-on vraiment ? ».

    Les intervenants étaient tous très bons, les exposés riches et stimulants. Il ne m’appartient pas de détailler tout ce qui a été mis en œuvre chez Bouygues Telecom, IBM, Renault, Danone, Crédit Agricole (c’était là les entreprises représentées), car je n’ai pas forcément les idées claires sur la manière dont ces sociétés souhaitent communiquer sur la question. Mais il me semble utile de partager ce que j’ai retenu de ces journées passionnantes, en termes de conduite du changement.

    Le défi auquel sont confrontés beaucoup de moyennes et grandes entreprises est le suivant : « Comment mettre de la conversation dans les processus ? ». Pas de travail efficace sans processus. Et pas de processus efficace sans garder en tête l’esprit du processus, qui est de faire travailler les gens ensembles, de les faire échanger les bonnes infos au bon moment.

    Les réseaux sociaux et les outils collaboratifs sont une partie de la solution à ce problème de gestion de la circulation de l’information. Voici les points communs entre quasiment tous les exposés :

    • L’introduction et la mise en œuvre des outils collaboratifs impliquent un changement culturel vers :
      • + de transparence dans les échanges d’information,
      • + de place donnée à l’individu (responsabilité/liberté pour chaque personne)
      • + de place donnée à l’autorégulation
    • Facteurs clefs de succès :
      • implication forte du haut management,
      • mise en place de community management,
      • introduction du web 2.0 par les usages et les besoins (et non pas par les outils)
      • règles clairement établies explicitant le nouveau cadre de jeu

    Qu’en pensez-vous ? Avez-vous eu à conduire ce genre de changement dans votre entreprise ?

  • Etes-vous indispensable ?

    Etes-vous indispensable ?

    Je voulais vous raconter l’histoire de ma reconversion dans ma boite. Et voilà  que Dominique me met dans les mains « Linchpin« , de Seth Godin. C’est un superbe livre, passionnant, riche, foisonnant, dérangeant parfois. Au final, il a changé ma manière de penser mon travail, même si cela n’a fait que me permettre de mettre des mots sur ce que je ressentais. Je repousse donc un peu le premier billet de la série, et vous conseille ce livre admirable. De quoi parle ce livre ? De la manière dont on peut se rendre indispensable au travail, s’épanouir, enrichir les autres, créer des connexions. C’est ce que Seth appelle faire son travail comme un art. L’art, c’est ce qui touche les autres et les fait changer. En donnant aux autres, en écrivant le plan plutôt qu’en suivant celui donné par les chefs. Un Linchpin, c’est un pivot, c’est celui qui créé du lien. C’est celui qui change les autres par son art (sa manière pleine de faire son travail). C’est chacun de nous : voilà  le propos de Seth Godin. Chacun peut devenir un « linchpin », et il suffit pour cela de vaincre la résistance, le cerveau reptilien (le « lézard »), qui veut tout sauf se retrouver dans l’inconfort, dans le risque, dans l’inattendu. Je ne saurais trop conseiller ce livre à  tous ceux qui veulent marier travail et passion. Cela ne dépend pas du travail, mais de nous. Il y a des « linchpin » parmi les garçons de café, parmi les ingénieurs, parmi les artistes, parmi les dirigeants. Partout. Pourquoi pas vous ?

  • Rêve de blogueur

    Rêve de blogueur

    Je suis aujourd’hui au café. Toute la journée. Je profite d’un jour de congé pour travailler, et faire toutes les choses qui traînent depuis des semaines et que je n’ai pas le temps ou le courage de faire le soir, après le boulot.

    Je vais m’occuper de mon réseau, je vais publier un billet sur chacun de mes blogs. Je vais aller commenter – enfin ! – sur les blogs que j’aime et y apporter ma petite touche aux discussions.

    Un rêve de blogueur, finalement.

  • Il était une fois …

    Il était une fois …

    Je vais bientôt changer de fonction au sein de mon entreprise : d’ingénieur de recherche, je vais devenir community manager. Cette mutation aura pris du temps, de l’énergie, et c’est une véritable joie : j’ai réussi à  marier ma passion pour les blogs et le web, les réseaux sociaux et les rapports humains avec mon travail et ma formation initiale de physicien.

    Comme j’en parle souvent, je me rends compte à  quel point le fait de raconter l’histoire de ce changement, me fait la déformer, ou en tout cas la « former ». Je lui donne forme en le racontant. Toute histoire est faite de choix : le point de départ, l’ordre du récit, l’importance donnée à  tel ou tel détail, à  tel ou tel personnage, l’angle choisi pour la raconter. Il n’existe pas de mémoire exacte des évènements vécus : il n’existe que des récits, des reconstructions.

    J’ai décidé de ne pas subir ce processus, mais de m’en servir. Au lieu de laisser cette histoire se raconter toute seule au fur et à  mesure de mes échanges, je vais profiter de ce blog pour la raconter, et pour la construire. Le but est double :

    • profiter de cette expérience d’auto-narration pour capitaliser l’année qui vient de se passer, et en tirer toute les leçons. M’essayer à  la description juste des sentiments. Les émotions étant à  la base de la mémoire, comment une histoire vécue pourrait-elle s’en passer ?
    • partager cette expérience vécue sous un angle qui nécessite de tenir l’ego à  distance : le but est de se focaliser sur les erreurs, et donc sur ce que j’ai appris, en espérant que ça puisse être utile à  d’autres. Le but n’est pas de se glorifier, mais de partager l’expérience.

    A bientôt, donc, pour l’épisode 1.

  • Le divin dans l’humain

    Le divin dans l’humain

    Je me suis laissé aller à  regarder quelques conférences sur TED. Quel plaisir ! Quel richesse, et quelle chance de pouvoir profiter des meilleurs conférenciers, gratuitement, traduits la plupart du temps.

    Et je suis tombé sur cette merveilleuse conférence d’Elizabeth Gilbert. Elle y parle de ses doutes sur son métier, de son rapport au travail, de son processus de création.

    Elle y parle de la différence entre la manière de penser des grecs et des romains – qui voyaient le génie comme quelque chose d’extérieur au créateur, une sorte de force ou d’être divin qui venait donner à  l’oeuvre son tour unique (le créateur a un génie) – et celle généralement acceptée de nos jours – où l’entièreté du génie est considérée comme étant le fruit de l’individu (le créateur est un génie). Le fait de placer l’humain au centre de l’univers, à  la renaissance, a mis un poids excessif sur le dos des créateurs, selon Elizabeth Gilbert.

    Elle conclut son exposé en évoquant la question du sens de tout cela, et cela m’a profondément ému : elle y dit, magnifiquement, et avec un point de vue différent, l’émotion de l’absurde que Camus avait chanté dans « Le mythe de Sisyphe ». Mélange de joie, de nostalgie, de rage, de peur et d’amour de l’humain. J’ai pleuré, à  la fin, sans vraiment savoir pourquoi, emporté par l’émotion sincère et vraie de la conférencière. Quelle grâce, quelle force, quelle générosité !

  • Pour être à  l’heure, soyez en avance

    Pour être à  l’heure, soyez en avance

    Avez-vous remarqué que certaines personnes ne savent pas être à  l’heure ? J’en ai encore eu un exemple récemment. J’ai eu la chance de faire partie d’un groupe de réflexion dans mon entreprise, et nous devions présenter les résultats de nos travaux en comité de direction. Devant toute une floppée de directeurs. C’est le genre d’occasion pour lequel on souhaite être à  l’heure. Seulement voilà  : une des membres de notre groupe était systématiquement en retard à  nos réunions. Rien de grave, tant qu’on est entre nous.

    Au final, tout s’est bien passé. Car nous avions convenu de nous retrouver une demi-heure plus tôt pour faire une répétition. Je crois que le côté sécurisant de cette répèt’ était bien plus lié au fait que, de la sorte, nous étions sûrs que cette jeune femme serait à  l’heure pour le « grand show ». Et pas du tout au fait de répéter juste avant : nous étions déjà  prêts.

    Elle est arrivé avec dix minutes de retard à  la répétition, bien sûr ! Pour cela, elle est fiable. Mais nous l’avions sous la main, et à  moins qu’elle ne se sauve avant la présentation, nous étions sûrs qu’elle serait à  l’heure. C’est un exemple de gestion collective, si l’on veut voir le côté positif des choses.

    Fait-elle exprès d’être en retard ? A-t-elle un emploi du temps tellement chargé qu’il ne lui est plus possible d’être à  l’heure ? Non, bien sûr ! Elle n’a simplement pas compris que pour être à  l’heure, il faut être en avance. Ce n’est pas un paradoxe, loin de là . Comment être sûr d’être à  l’heure, si on ne prend pas la marge suffisante pour inclure les imprévus ? Comment croire qu’on sera à  l’heure si l’on vise d’arriver à  l’heure juste ? Il n’y a que trois manières d’arriver à  un rendez-vous : en avance, pile à  l’heure, et en retard. Comme le « pile à  l’heure » dure 1 seconde, il me parait ambitieux de choisir ce résultat. C’est ce que n’ont pas compris les gens qui arrivent toujours en retard. Leur compréhension du temps est défaillante. Il ne reste, pour les autres, que le choix entre « avance » et « retard ». Choix facile à  faire, non ?

    Il faut bien sûr s’appliquer à  arriver avec une avance raisonnable. Certains diront que c’est du temps perdu ; et moi je crois que le temps perdu, c’est celui que l’on fait perdre aux autres.

    Soyez en avance, pour être à  l’heure.