J’avais déjà parlé sur ce blog de ma croyance dans le progrès, grâce notamment au développement de l’éducation, de l’économie, de la santé, et des sociétés libérales. L’IDH est un moyen – imparfait, mais qui a le mérite d’exister – de mesurer le progrès humain.
Je vous cite[1. Info communiquée par Libertas] donc, car le propos est proche, cet excellent billet, lu sur Gauche Totalitaire (j’avais vu passer une info similaire cet été, sans avoir pu retrouver la source : 500 millions de « pauvres » en moins) :
Bono, le chanteur du groupe U2 s’insurge sur son blog contre le manque de connaissance de cette information capitale « C’est indéniable, il y a eu de fantastiques succès, et c’est un crime que ces avancées contre la pauvreté ne soient pas plus connues. Est-ce que vous, dans la blogosphère, pourriez parler un peu de ces chiffres de succès, et m’aider à comprendre pourquoi ils ne sont pas plus connus ? »
Voilà : j’aide à faire connaitre ces statistiques – plus qu’importantes à rappeler, effectivement -.
Pour ce qui est d’aider à comprendre pourquoi ces chiffres ne sont pas plus souvent évoqués, je dirais bien que c’est par manque de culture des chiffres.
Mais ce serait une manière de ne pas dire ouvertement que certains médias et intellectuels « oublient » sciemment d’en parler parce que ça va à l’encontre de leurs thèses anticapitalistes et antilibérales : si la pauvreté diminue de manière significative, c’est bien la preuve que l’économie libérale capitaliste, sur le long terme, finira par triompher de la pauvreté. Malgré toutes les imperfections d’un tel système.
Contre qui pourront-ils se battre, si leur ennemi a raison ? Ou plutôt, contre qui se battent-ils, eux qui prétendent combattre la pauvreté, s’ils se battent contre le système qui permet le mieux de la faire diminuer ?
Merci d’avoir cité Libertas… mais le lien ne fonctionne pas parce qu’il y a un 2008 en trop.
Sur le même sujet, je signale le livre « In defense of global capitalism » (en français : « Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste » chez Plon, épuisé) de Johan Norberg.
L.
Ca fait du bien des chiffres plutà´t que des aprioris de temps en temps.
Merci !
Merci à toi de m’avoir fait passer l’info, surtout ! Il faudra que j’aille découvrir l’ouvrage de Johan Norberg, effectivement.
je corrige le lien…
@ AsTeR : oui, le problème c’est que ces chiffres, il faut encore vouloir les regarder et comprendre leur signification. Ce que tout le monde n’est pas prêt à faire !
Merci pour vos commentaires !
Juste à titre indicatif : http://www.inegalites.fr/spip.php?article381
Facile de déterminer que la pauvreté régresse lorsque l’on ne fait pas évoluer dans le temps le fameux seuil de pauvreté … Comme toujours, les chiffres doivent être manipulés avec d’extrêmes précautions !
Bravo pour votre blog
Salut Fatalitas,
oui d’accord avec toi. En même temps il faut bien choisir un critère. Et je préfère un critère fixe (à faire évoluer bien sà»r), avec ses inconvénients, que des critères sur type du seuil de pauvreté choisi en France et qui dépend du salaire média. Du coup il ne veut plus rien dire. Au moins, le fait de dire X € / jour pour vivre, ça donne une idée. Certainement à perfectionner.
Mais crois-tu, car là est le fond, que la pauvreté ne recule pas dans le monde ? Moi je pense que oui.
Et d’ailleurs on peut le voir sur le lien que tu as posté : quel que soit le seuil retenu, la part de la population qui est en dessous diminue depuis 20 ans. La pauvreté recule.
Je ne nie pas en effet que la pauvreté est susceptible de décroitre. Mais la question pose deux problèmes :
– d’une part, il faut bien faire la distinction entre termes absolus et termes relatifs : dans le 1er cas, on voit que le nombre absolu de pauvres a augmenté dans le monde sur une période de 20 années. Donc c’est l’histoire de la disparition de 500 millions de pauvres qui m’a fait au départ un peu tiquer. Cependant, il faut modérer ce premier constat en soulignant qu’en relatif (taux de pauvreté) là il y a bien baisse. Et ceci m’amène au 2nd point.
– Je pense (mais c’est une intuition personnelle à valider) que la décrue relative de la pauvreté est surtout imputable au décollage des pays émergents, au premier rang desquels la Chine et l’Inde. Et c’est à partir de là que l’équation « plus de capitalisme = moins de pauvreté » me gêne quelque peu. Car, en effet, ces deux pays, et en particulier la Chine, ont adopté une forme toute particulière de capitalisme. Celle-ci se caractérise par une forte intervention des pouvoirs publiques (qu’ils soient nationaux ou locaux).
Là o๠je veux en venir, c’est que notre système économique actuel (le capitalisme) y est probablement pour beaucoup dans l’amélioration (toute relative) sur le front de la pauvreté dans le monde, mais que cet état de fait n’est pas imputable à un capitalisme totalement libéral, loin s’en faut. Mon opinion est que le capitalisme c’est bien (« le pire des systèmes à l’exception de tous les autres » pour paraphraser Churchill), mais un peu d’intervention publique, c’est encore mieux. Ce qui est valable dans le domaine de la pauvreté, l’est tout autant dans de nombreux autres cas. Bref, rien de tel que des systèmes mixtes … les extrêmes ou les formes pures, moi ca me fait peur !
Salut Fatalitas,
désolé pour le délai dans ma réponse…!
tu dis :
je suis d’accord avec ça ; d’ailleurs je pense que ça n’empêche pas que dans les pays dits « développés » la pauvreté ait diminué aussi.
Pourquoi un peu d’intervention publique c’est mieux ? Ce qui est mieux, mais ce n’est que mon avis, c’est un état qui s’occupe de garantir la liberté et la sécurité des citoyens. Point barre. La pauvreté se combat par la création de richesses, d’emplois, par l’éducation, par l’instruction, par la charité. Pas par l’intervention étatique. Moi aussi je ne suis pas favorable aux extrêmes ou aux formes pures, mais il ne me semble pas que c’est ce que je dis…si ?