Petit jeu : qui a dit ça ?
Il faut jeter à la poubelle ce patois marxiste qui fait écran à la réalité. Nos camarades européens l’ont fait avant nous, et de manière spectaculaire, flamboyante! Ils ont bien plus influencé et amendé leur société que nous-mêmes. En 1932, les sociaux-démocrates suédois, tout juste arrivés au pouvoir, ont organisé un congrès de crise en constatant que leur programme nationalisateur et dirigiste était inopérant. Nos amis allemands ont organisé leur congrès de Bad Godesberg parce que leurs militants échappés d’Allemagne communiste les ont convaincus du primat de la liberté sur l’économie administrée. Felipe Gonzalez, juste après la mort de Franco, a mis en jeu sa carrière pour convaincre ses camarades qu’une ligne pseudo-marxiste les conduirait à l’échec.
et une autre pour la route :
Comment peut-on être intelligent, participer à des cercles universitaires et créer Attac, ce monument de bêtise économique et politique? Cela me sidère et me navre. Je vois évidemment d’où vient cette influence. Elle est liée au fétichisme marxiste et à l’inculture économique française. On n’enseigne pas l’économie réelle à nos enfants. Mais des enseignants adhèrent au fatras d’Attac… Il faut s’affirmer face à ces simplismes et ne plus les subir.
C’est Michel Rocard qui disait celà , dans une interview donnée au Nouvel Observateur, retrouvée sur Réformisme et Rénovation (R2).
Quel dommage qu’un homme aux idées claires comme cela ne fasse partie du PS…La vraie gauche française, sociale-démocrate et débarrassée de ses démons extrême-gauchistes, existe : seul problème, elle n’est pas au PS !
Blog
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La vraie gauche française existe !
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Citation #10
Je suis effondré ! Je viens d’apprendre que mon psychanalyste était mort depuis deux ans : je ne m’en étais pas rendu compte !Woody Allen
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Le courage de Bill Gates
A tous ceux qui dénoncent Bill Gates à cause de son soi-disant monopole, il faut rappeler que sa fondation (Bill & melinda gates) donne plus d’argent chaque année que l’OMS pour éradiquer les maladies dans le monde, et que par ailleurs il fait preuve d’un courage que l’on aimerait bien retrouver plus souvent chez nos politiciens.
En effet, lors d’une conférence donnée en Arabie Saoudite (rappel de la situation des femmes en arabie saoudite), il s’est permis de rappeller devant un auditoire où, bien entendu, les femmes étaient séparées des hommes par une cloison, que le droit de la femme n’est pas une idée abstraite.Un intervenant a demandé à M. Gates s’il pensait que l’Arabie saoudite serait en mesure d’atteindre son ambitieux objectif de devenir d’ici 2010 une des économies les plus compétitives du monde.
« ‘Eh bien, si vous ne vous servez pas pleinement de la moitié du talent du pays, vous n’approcherez pas du sommet’ », a poursuivi M. Gates.(source : article Boursorama citant Associated Press)
Voilà un courage qui mérite d’être salué, non ?
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La page en français pour la fondation -
D’aussi loin que je me souvienne…
Si j’essaye de me rappeler mon enfance, et les moments de bonheur que j’ai eu, je reviens souvent sur une scène, qui est plus une sensation qu’un moment précis, une impression que j’ai vécue plusieurs fois…
Nous sommes en plein été à la campagne. Le soleil brûle, la piscine est synonyme d’apaisement vif et tonique ; elle transforme ce qui pourrait être étouffant en plaisir.
La sensation que j’ai encore gravée en moi, et que je retrouve toujours avec beaucoup de plaisir, c’est celle que j’éprouvais en passant de l’air surchauffé du dehors à l’atmosphère fraiche de la maison. Les maisons de campagne aux murs épais savent conserver la fraicheur.
En passant du dehors à la fraicheur, la sensation est totale : la température chute d’un coup, les yeux pendant un instant ne distinguent plus très bien…quelle douce sensation ! mes parents et mes frères sont là, dehors, dedans, quelque part, et je peux les rejoindre quand je veux. Pour jouer, et laisser le temps – inexistant – filer sans y penser.
Et la sensation inverse m’attend, jouissive aussi : repasser de la fraicheur de la pénombre à la fournaise, avec en tête, déjà, la fraicheur de l’eau, enveloppante.
J’ai six ans, huit ans, dix ans : je ne sais pas.
Mais cette sensation de bonheur sensuel, ludique et familial sera toujours vive en moi. -
Faut-il avoir de l’ambition ?
A force d’entendre les commentateurs critiquer Sarkozy pour son ambition, et comme cela rejoint des critiques que l’on entend couramment au sein de ma boite concernant tel ou tel cadre dirigeant, je me suis posé la question du sens du mot « ambition ».
En effet, le français est une langue comportant peu de mots, et il n’est pas rare qu’un mot comporte plusieurs acceptions de sens relativement différents. J’avais lu cette phrase, je ne sais plus où, que « le français avait longtemps été la langue de la diplomatie justement pour cette raison : une langue avec peu de mots permet de trouver plus facilement une formulation un peu ambiguë qui convient aux deux parties ». Le français n’est plus la langue diplomatique depuis le Traité de Versailles (1919), mais il n’a pas tellement évolué depuis, que cet état de fait soit devenu faux.
Pour le nombre de mots, j’ai trouvé dans les articles de wikipédia (celui sur le français et celui sur l’anglais) et sur le site de l’Académie Française qu’en gros le français comporte 100.000 mots (Trésor de la Langue Française), pour 500.000 mots en anglais (Oxford English Dictionnary).
Je suis donc allé faire un tour sur l’excellent dico Lexilogos, et voilà la définition pour le mot « ambition » :
Ambition :
- Recherche immodérée de la domination et des honneurs.
- Désir d’accomplir, de réaliser une grande chose, en y engageant sa fierté, son honneur.
Ce qui est clair en lisant ces deux définitions, c’est qu’elles n’ont pas du tout le même sens : autant la première décrit quelque chose de négatif (recherche immodérée de la domination, c’est tout de même bien la description du connard, ça), autant la seconde décrit quelque chose qui peut être très positif…Comment s’étonner que les Français entretiennent avec l’ambition (et la réussite, qui peut être le résultat de l’ambition) des rapports ambiguës ? Le mot lui-même est pour le moins ambivalent…
Pour conclure, il faut bien préciser de quoi l’on parle lorsqu’on dit d’un homme politique, ou d’un dirigeant, ou de n’importe qui d’ailleurs, qu’il est animé par une énorme ambition…Si avoir de l’ambition au premier sens du mot est inquiétant, ne pas en avoir au second sens du mot l’est tout autant ! -
Qui osera ?
Quel(le) homme (femme) politique osera parler de la place de l’Etat ? Quel candidat à l’élection présidentielle osera soulever le problème de l’omniprésence de l’Etat dans notre pays ?
Briguer le pouvoir, et en même temps promettre d’amoindrir sa portée, est-ce possible ?
Je ne vois qu’une chose qui puisse permettre cela (et rien n’est joué, j’attends d’entendre les candidats sur ce sujet épineux) : il faut que le candidat soit là temporairement, et que la décision de restreindre la place de l’Etat n’entame son pouvoir que sur une durée finie. Ce qui se traduit par :- mandats limités dans le temps et dans le nombre
- personnages politiques issus de la société civile, et pouvant facilement y retourner
Restreindre le champ d’action de l’Etat, c’est aussi avoir le courage d’expliquer que l’Etat n’est pas un bon gestionnaire, que les fonctionnaires sont trop nombreux et l’efficacité de leur action mal évaluée, et enfin que certains domaines ne nécessitent pas d’intervention de l’Etat, mais se porteraient mieux si on laissait le marché jouer son rôle vivifiant, créateur et régulateur naturel.
Qui aura le courage ?