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  • Réseaux sociaux d’entreprise et évolution de la structure de l’entreprise

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    Dans une grosse entreprise, il est nécessaire d’avoir une structure : un découpage en directions, métiers, secteurs. Cela permet de travailler de manière efficace et rationnelle, et d’optimiser l’utilisation des ressources.

    Le défaut de ces grosses structures, c’est le manque de souplesse, de réactivité, d’évolutivité. De plus, les processus qui permettent de définir les fonctions et le rôle de chacun finissent, lorsqu’ils sont mal utilisés, par empêcher la communication là où justement elle était nécessaire. Le processus définit qui doit travailler avec qui, et donc qui doit parler avec qui. Un des apports importants des réseaux sociaux d’entreprises, en introduisant de la conversation dans les processus, est donc d’assouplir le fonctionnement des grandes entreprises, efficaces dans l’action, mais peu réactives.

    En introduisant cette souplesse, cette conversation, ce mode de fonctionnement transverse, les réseaux sociaux d’entreprise impactent nécessairement la manière de travailler. Ils apportent plus de transversalité, plus de communication spontanée. Cela implique l’émergence de projets transverses qui n’étaient pas prévus dans les plans. Comment permettre aux salariés de travailler sur des sujets non prévus ? Le plus simple est de mettre en place un slack organisationnel, à la mode Google, Pixar ou 3M.

    Faut-il installer d’abord les réseaux sociaux ? Faut-il installer d’abord la souplesse organisationnelle ? A mon sens, la réponse est la même que pour la célèbre problématique de l’œuf et de la poule : un cercle n’a pas de commencement. Il faut mettre en place en même temps les RSE et le slack, car ce ne sont que des moyens, l’un comme l’autre, de faire bien son travail, de manière ouverte et réactive. Donc de faire changer la culture de l’entreprise, et donner une vraie place aux individus, comme au travail collectif.

  • Amy Winehouse – Valerie

    Amy Winehouse – Valerie

    Une vidéo d’une version live magnifique – dont le son est malheureusement décalé -de Love is a loosing game, par Amy Winehouse. J’aime quand elle sait rester sobre et débarasser son chant de tous les petits « tics » R&B…
    edit : la vidéo n’est plus en ligne, alors je remets celle-là  qui est très bien aussi.

  • Suis-je ce que je deviens ?

    La réflexion sur ce qu’on est passe forcément par cette vérité simple : on est aussi ce que l’on devient. La personnalité est autant affaire de mouvement que d’essence.

    Je suis ce que je suis, bien sûr, et le fait d’être en vie implique un mouvement.

    Ma spiritualité n’a d’existence pour moi qu’en tant que processus dynamique. Cela ouvre un nouveau champ de question : si je suis ce que je deviens, qu’est-ce qui reste identique dans ce changement ? Puisque je suis conscient de tout cela, puis-je influencer cette évolution ? Puis-je choisir – au moins en partie – ce que je deviens ?

    Je crois que non, en grande partie. Mais la petite partie pour laquelle la réponse est oui mérite une réelle attention. C’est la petite parcelle de liberté absolue en nous.

    Deviens qui tu es, quand tu l’auras appris. Pindare

  • La communion par la musique

    Il s’agit d’un spectacle surprise organisé par le choeur d’opéra de l’AGAO, dans le café Iruà±a (nom de la ville en basque), à  Pampelune (en castillan). Magnifique, vibrant, émouvant.

  • Livre blanc sur l’Entreprise 2.0

    Cela fait déjà un moment qu’il est sorti, mais comme je viens pour ma part de le commencer, je vous le recommande chaudement : Livre blanc sur l’Entreprise 2.0 (livre collaboratif réalisé sous la direction d’Anthony Poncier).

  • Questions spirituelles ?


    J’ai eu une discussion passionnante hier avec un ami. Il est croyant, chrétien orthodoxe, et je suis athée de croyance, agnostique de raison (faisons simple).

    Je suis toujours passionné par ce dialogue profond qui peut s’installer entre deux personnes qui assument leur spiritualité, et qui acceptent de l’échanger sans fard. C’est peut-être le sujet le plus important et le plus riche que celui de la religion, quand on le relie à  notre identité, à  ce qu’est l’acte de croire, à  ce que sont les symboles et les lignes de force des religions, des cultures, et à  leur impact sur notre conception du monde, et de l’homme.

    On présente souvent l’agnostique comme celui qui a « raison », c’est-à -dire qui choisit la seule attitude rationnelle, défendable : on ne peut pas connaitre la nature de l’être, l’essence des choses, Dieu, tout cela est hors de portée de l’intelligence humaine.

    Ce dont on ne peut parler, il faut le taire.

    Ludwig Wittgenstein

    Cela renvoie donc l’athée et le croyant dos-à -dos avec leurs croyances respectives. Mais plus ça va, et plus je pense que ces croyances se rejoignent sur une question centrale, qui est celle du sens.

    Je commence tout juste à  découvrir les apports du judaïsme, du christianisme, du protestantisme, et à  faire un peu le tri dans leurs différences, leurs ressemblances, leurs nuances. Mon ami, hier soir, m’a donné un éclairage passionnant sur l’origine de la différence entre christianisme et judaïsme, et sur les nombreux points communs entre chrétiens orthodoxes et juifs. Passionnant. Je dois étudier.

    Plusieurs notions passionnantes sont apparues naturellement dans la discussion : le mystère, le désespoir. On retrouve avec le désespoir la question du sens.

    J’ai essayé d’expliquer ma position d’athée : oui, pour l’athée il n’existe aucun sens absolu, et seul l’humain peut mettre du sens dans sa vie, et ce sens ne sera que relatif, partiel, changeant. Et cela donne, comme la foi j’imagine, une force. Ce désespoir est un moment dans la spiritualité de l’incroyant, qu’il convient de surmonter, et cela conduit à  une affirmation de la volonté, de l’individualité. Tout cela ne peut se faire qu’en acceptant la vérité crue, cruelle, d’un monde silencieux à  notre appel, comme le disait Camus :

    L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde.

    Albert Camus (1913 – 1960) écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste français.

    Et cela ne peut également se faire qu’en acceptant un sens réel, effectif, biologique de la vie : se reproduire, avec tout ce que cela implique. C’est accepter que le sens vienne de l’extérieur, et c’est à  ce moment précis du trajet spirituel que l’athée se retrouve, à  mon sens, dans une position proche de celle des croyants. Le sens vient du monde, de quelque chose qui me dépasse, qui m’échappe. Et d’ailleurs, Jésus est un exemple pour tout le monde, même les athées comme moi. Cela aussi est un mystère. Ce n’est pas qu’une question de valeurs, d’éducation.

    Une autre réflexion qui m’est venue hier soir lors de cette passionnante discussion : la foi des croyants doit certainement être mise à  rude épreuve par moment, et c’est aussi cette lutte pour garder la foi qui constitue le chemin spirituel des croyants. Imaginons que ma conception du monde matérialiste constitue une foi également : est-ce que mon chemin spirituel est une lutte pour garder ma foi ? Est-ce que je dois lutter pour ne pas tomber dans la croyance en un sens absolu ? Je le crois. Car il y va de mon rapport à  la vérité : je ne peux imaginer qu’il existe un sens absolu à  ma vie. Je place beaucoup de sens dans mes actes, dans mes réflexions. Mais je ne veux pas croire que ce sens, ces sens, toujours en construction, toujours imparfaits, contradictoires par moment, puissent constituer un absolu. A la fin, je mourrai quand même.

    Je peux juste espérer que mes enfants pourront vivre dans un monde paisible, donc travailler de mon vivant à  le rendre meilleur. Je fais partie du monde : je dois donc aussi me rendre meilleur. Il est vrai qu’à  nouveau l’exemple des grandes figures comme Jésus, Socrate, Bouddha apporte beaucoup.

    Qu’est-ce que le Bien ? Si le Sens c’est aller vers le Bien, alors la réflexion porte sur ce qu’est le Bien. Avec ou sans majuscule ?

    Est-ce que cela constitue un sens absolu ? Je ne pense pas. Et vous ? Quel est le sens de votre vie, que vous soyez croyants ou non ?