Catégorie : 💬 Citations

  • Citation #105

    Les prétentions des organisateurs soulèvent une autre question, que je leur ai souvent adressée, et à  laquelle, que je sache, ils n’ont jamais répondu. Puisque les tendances naturelles de l’humanité sont assez mauvaises pour qu’on doive lui ôter sa liberté, comment se fait-il que les tendances des organisateurs soient bonnes ? Les Législateurs et leurs agents ne font-ils pas partie du genre humain ? Se croient-ils pétris d’un autre limon que le reste des hommes ? Ils disent que la société, abandonnée à  elle-même, court fatalement aux abîmes parce que ses instincts sont pervers. Ils prétendent l’arrêter sur cette pente et lui imprimer une meilleure direction. Ils ont donc reçu du ciel une intelligence et des vertus qui les placent en dehors et au-dessus de l’humanité ; qu’ils montrent leurs titres. Ils veulent être bergers, ils veulent que nous soyons troupeau. Cet arrangement présuppose en eux une supériorité de nature, dont nous avons bien le droit de demander la preuve préalable.
    Remarquez que ce que je leur conteste, ce n’est pas le droit d’inventer des combinaisons sociales, de les propager, de les conseiller, de les expérimenter sur eux-mêmes, à  leurs frais et risques ; mais bien le droit de nous les imposer par l’intermédiaire de la Loi, c’est-à -dire des forces et des contributions publiques.

    Frédéric Bastiat (1801-1850) économiste, homme politique, magistrat et penseur libéral français.

  • Pas seul

    Ily a des matins, où la manière dont sont traités les infos par les journalistes, et la manière dont sont traités les problèmes par les politiciens, donnent un sentiment de bataille perdue d’avance, de gâchis et de mission impossible. Et puis, heureusement, des textes lus à  droite à  gauche me permettent de voir que je ne suis pas seul. A trouver l’intervention omniprésente de l’Etat déprimante, alarmante même. A trouver le niveau d’éducation de mes concitoyens tout aussi alarmant. Aujourd’hui, c’est la tribune de Guy Sorman que j’aurais aimé écrire. A défaut d’avoir son talent et sa compétence, je vous la recopie ici.

    Les Français, dit on, c’est le lieu commun de la saison, réclameraient « le retour de l’Etat ». Certes, mais chez nous, l’Etat n’est jamais parti : le taux de prélèvement public est parmi les plus élevés en Europe et dans l’OCDE, supérieur à  50%. Par ailleurs, ce taux n’a cessé de monter depuis 1981, de même que le nombre des fonctionnaires. Ceci sous les gouvernements de droite comme de gauche. Nos banques sont étroitement contrôlées, l’Etat a partout des participations industrielles, le Code du travail est le plus protecteur des salariés en Europe, le Code des impôts est le plus indéchiffrable, l’impôt sur la fortune c’est Français (demandez à  Johnny[1. ou à  John Malkovich…]), etc.. L’information est aussi sous l’autorité de l’Etat et va l’être plus encore avec la désignation du président de la télévision publique par le chef de l’Etat (du Poutinisme audiovisuel). L’éducation, à  tous les niveaux, ne pourrait être plus étatisée dans son organisation et son contenu qu’elle ne l’est déjà . Donc, de quoi parle-t-on ?
    On devine, bien entendu, que le Français rêve d’un monde plus prévisible ; mais plus d’Etat serait à  l’expérience, moins de croissance, pauvres mais égaux. La grande illusion est tout de même, de croire que l’Etat est plus rationnel et rassurant que le marché : c’est historiquement faux. Le marché fait des bulles mais les Etats font la guerre.

    A lire également, La folie injectrice chez Franck Boizard, et Si on apprenait enfin l’économie ?, tribune d’Yves de Kerdrel.


  • Citation #104

    Il est important de comprendre que le fascisme et le nazisme étaient des dictatures socialistes.
    Ludwig Von Mises

  • Citation #103

    Je n’ai pas de traditions, je n’ai pas de parti, je n’ai point de cause, si ce n’est celle de la liberté et de la dignité humaine.

    Alexis de Tocqueville (1805-1859) magistrat, philosophe, politiste, précurseur de la sociologie et homme politique français.

  • Citation #102

    L’apparence requiert art et finesse ; la vérité, calme et simplicité.

    Emmanuel Kant (1724 – 1804) Philosophe, fondateur du « criticisme »

  • Citation #101

    On mesure l’intelligence d’un individu à  la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter.

    Emmanuel Kant (1724 – 1804) Philosophe allemand, fondateur du « criticisme »