La liberté est peut-être le concept le plus important en philosophie politique. Pascal Salin, dans son livre « Libéralisme », commence par expliquer les liens entre liberté et propriété, et pourquoi l’un ne peut pas se penser sans l’autre. La propriété, ici, doit être comprise au sens large : chaque être humain est propriétaire de soi, des fruits de son activité, de ses créations. La propriété est toujours associée à un acte de création.
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Catégorie : 💰 Economie
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Pas de liberté sans propriété
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L'échange crée de la richesse
Retour sur la notion de richesse, avec deux idées très importantes. La richesse est toujours créée, et l’échange libre est créateur de richesses. Pascal Salin est décidemment un penseur lucide et clair, éclairant même ! Voyons ça en détail.
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Trop d'ouverture conduit à la démagogie ?
Je voulais écrire un petit truc sur l’histoire de taxation des stocks options ; ça m’avait fait réagir quand j’ai entendu ça à la radio, en rentrant du boulot. Et puis, Yves de Kerdrel a écrit, beaucoup mieux que moi, ce que je voulais en dire, alors je vous donne un extrait de son excellent article :
Mais Philippe Séguin, dont Henri Guaino est très proche, et qui, de temps en temps, a peur qu’on l’oublie dans sa belle robe d’hermine et dans son bureau de la Rue Cambon où les bûches crépitent dans la cheminée Empire, a profité d’un constat dramatique sur les comptes sociaux pour rappeler que si les stock-options étaient soumises aux charges sociales, ce seraient 3 milliards d’euros supplémentaires qui viendraient éponger le déficit de la Sécu.
Ce débat est très intéressant dans le fond et dans la forme. Et le fait que l’idée ait tout de suite été retenue par le chef de l’État, grâce au relais d’Henri Guaino, montre à quel point notre classe politique est dans un état pathétique. Sur le fond, cela signifie quoi ? Cela veut dire que s’il n’y avait pas de dérapage des comptes sociaux, on n’irait pas chercher des recettes de poche. Mais le plan Douste-Blazy est un tel échec qu’il le faut bien. Alors vers qui se tourne-t-on ? Non pas vers ceux qui abusent des dépenses maladie (326 millions d’euros au profit des immigrés clandestins par exemple) mais vers ceux qui créent de la richesse, puisque leur régime fiscal est assez complexe pour évoquer une remise à plat et qu’il est plus commode de parler en France d’égalitarisme que du contraire. Ce qui est en soi une déformation terrifiante de l’esprit, et une nouvelle forme de « la trahison des clercs ». Dans la mesure où ceux qui tiennent ce raisonnement savent qu’ils sont dans l’erreur, mais le font uniquement pour flatter l’opinion. Il faut appeler un chat un chat et cela s’appelle clairement le retour de l’idéologie, aux dépens du pragmatisme.Ce que j’en retiens : c’est que si pendant toute la campagne on a accusé – à tort – Sarkozy d’être un démagogue, au motif qu’il parlait au peuple, il ne faudrait pas qu’il tombe dans l’excès consistant à vouloir flatter vraiment tout le monde – à tort-, c’est-à -dire à jouer le jeu des cons anti-capitalistes et anti-patrons.
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Quelques rappels d'économie
A l’occasion de la sortie des Mémoires d’Alan Greenspan en librairie mercredi, Le Figaro lui consacre une interview. Je vous conseille d’aller la lire en entier, en voici un extrait (la réponse de Greenspan concernant les obstacles culturels à la croissance de la France) :
Les sondages sur la vision négative et le rejet par les Français de la libre concurrence m’ont beaucoup frappé. Le contraste avec les États-Unis est impressionnant en dépit de tout ce que nos deux pays ont en commun. Je cite Édouard Balladur qui estime que la libre concurrence, «c’est la loi de la jungle». En vérité, cette approche gouverne la politique française. Comme s’il y avait quelque chose d’antisocial dans la libre entreprise. En fait, pour assurer la croissance, il faut que le capital soit employé là où il est le plus productif et retiré des secteurs obsolescents. Or, à la fin du compte, seules des hausses de productivité assurent la progression du niveau de vie.
Pour en arriver là , il faut un processus efficient d’allocation de capital. Celui qui fonctionne le mieux est celui du marché libre. Naturellement, cette «destruction créative» est extrêmement pénible pour les individus qui sont du côté des perdants. Aux États-Unis nous avons accepté ce coût. Nous nous accommodons des pertes d’emplois et de la mobilité importante de la main-d’oeuvre que cela implique. Mais, à la différence de la France, nous avons un taux de chômage très bas.
Le problème principal que M. Sarkozy s’est engagé à traiter, de manière relativement indirecte, est celui de pouvoir licencier sans encourir des coûts élevés.
En France, supprimer des emplois revient cher. Aux États-Unis, non. Notre position est que s’il coûte cher de licencier, les entreprises vont hésiter à embaucher. Cela crée un niveau structurel de chômage élevé.
Aux États-Unis, notre productivité effective est supérieure. Je sais que la France affiche un taux de productivité horaire plus élevé que le nôtre. Mais c’est une illusion statistique liée à votre taux de chômage presque deux fois plus élevé. Si l’on intégrait des chômeurs dans le calcul, la productivité française dégringolerait.
En termes de revenu par habitant, le rang de la France dans le monde est passé de onzième en 1980 à vingt-cinquième en 2005. Le Royaume-Uni, au contraire, a grimpé. Je pense qu’en grande partie cela est dû à la manière dont la France appréhende la question de la libre concurrence et de la libre entreprise.
La France est bien sûr un pays capitaliste. Les droits de propriété y sont protégés. La règle de droit s’applique. J’admire la France pour beaucoup de raisons. Il est clair que votre histoire est plus longue que la nôtre. Ma femme adore Paris. Le Louvre est sans égal. Je comprends que les Français jugent que leur civilisation est supérieure à la nôtre. Mais notre forme de capitalisme brut n’est pas antisociale. Notre croissance extraordinaire a rendu possible des avancées importantes en matière d’éducation supérieure, en matière médicale, en matière de technologie, par exemple.Eh oui, il est bon parfois d’entendre un discours simple et de bon sens !
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Faciliter le licenciement est dans l'intérêt des salariés
Une pensée toute simple qui est visiblement difficile à exprimer dans les médias. Une des principales causes du chômage en France est l’excès de protection contre le licenciement. Il est tellement coûteux et long pour un employeur de licencier, qu’il y regarde à plusieurs fois avant d’embaucher quelqu’un. Rien de choquant dans cette idée, pourtant. Il suffit de se mettre à la place, de temps en temps, de celui qui embauche. Mais ça, les journalistes – pour la plupart – n’aiment pas le faire : ce serait se mettre dans la tête du grand méchant loup, ou en d’autres termes servir la soupe aux patrons, servir les intérêts du grand capital. Manière vicieuse de penser, qui laisse croire que les intérêts du patron et ceux des salariés sont divergents en tout point.
Il faut réaffirmer cela souvent, à l’inverse de ce que les syndicats font à longueur de journée : les intérêts des patrons et des salariés sont conciliables, et convergents. Sur le licenciement : si, en parallèle d’autres réformes bien sûr, on facilite le licenciement, et que cela participe à faciliter l’embauche en contrepartie, on aura bien – en créant les conditions du plein emploi – amélioré le sort des salariés comme des patrons. Faciliter le licenciement est dans l’intérêt des salariés. Le chômage n’est plus un problème quand on peut retrouver facilement du travail. Voilà une lapalissade qu’il serait bon de rappeler plus souvent, je trouve. -
Le travail n'est pas la guerre !
Remarquable démonstration de Bastiat qui montre, en 1848, que la comparaison entre le travail (l’économie) et la guerre ne tient pas la route. A méditer par tous ceux qui sont persuadés que l’économie de marché et libre échange sont responsables de tous les maux de la planète !
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