Catégorie : 📷 Photo

  • Flânerie #3

    Flânerie #3

    En me baladant après le déjeuner, mon oeil a été arrêté par une couleur inhabituelle. Pas vraiment belle, mais curieuse. Un arbuste présentait ses fruits en grappe, d’un violet rosé assez brillant. Un petit coup de Google Lens, et voilà l’énigme résolue : il s’agit d’un arbuste appelé « Arbre aux bonbons » ou mieux Callicarpa de son nom latin (qui vient du grec « Kalli » – beau – et « karpos » – fruit -), et qui signifie donc exactement ce pour quoi je l’ai remarqué. Etrange arbuste originaire de Chine, ou d’Asie, et très robuste.

  • Robert Doisneau : saisissant

    Robert Doisneau : saisissant

    J’ai eu la chance d’aller avant-hier découvrir l’exposition consacrée à Doisneau au Musée Maillol. Plusieurs centaines de photos y sont exposées, par grandes thématiques (l’enfance, les ateliers d’artistes, les écrivains, Renault, les troquets, etc..). Bien sûr, les photos sont pour un grand nombre d’entre elles très belles, formellement, mais ce n’est pas ce qui ressort, je dois dire, de l’exposition. Doisneau n’est pas un photographe qui structure autant sa toile photographique qu’un Cartier-Bresson, par exemple. Deux autres choses m’ont frappées, et c’est ce qui a rendu l’exposition passionnante, et saisissante.

    Monde disparu

    La première, c’est que le monde photographié par Doisneau a quasi-disparu. C’est logique, d’ailleurs, puisque cet homme était à peu près de la génération de mes grands-parents : les premières photos de l’expo, datant d’avant la seconde guerre mondiale, montrent un monde dans lequel mes propres parents n’étaient pas encore nés. Mais au fil de l’expo et des thèmes, on arrive dans le monde où je suis né (en 1974), et ce monde là aussi a disparu. Les décors, les voitures, les habits, les attitudes, tout semble venir d’un passé très lointain. Il est vrai que je ne suis plus tout jeune. Mais la technologie, le grand remplacement, le fait que chacun maintenant ait un appareil photo dans sa poche a changé le monde, notre regard sur celui-ci et notre regard aussi sur ceux qui capturent des images. Même les photos des années 80 semblent vraiment tiré d’un monde très ancien. J’imagine que c’est le propre des photos que de montrer et faire ressentir le temps qui passe et les choses qui ne seront plus jamais les mêmes…

    Regard tendre

    L’autre point très marquant des photos de Doisneau c’est le regard incroyable qu’il pose sur les gens qu’il photographie. Les sujets sont parfois difficiles, mais on sent, et on voit, qu’il a la confiance des gens qu’il a immortalisé, et toujours la photo montre leur dignité et leur humanité. Souvent avec tendresse et humour. C’est assez incroyable, et je pense que ça dit beaucoup de la relation qu’il devait tisser avec eux avant de les photographier. Ce monde étrange et poétique des banlieues en pleine construction avec leurs terrains vagues, des bistrots de quartier, des cercles d’artistes et d’auteurs, de gueules cassées, de pauvres gens, ce monde de la haute société aussi quand il travaillait pour Vogue, est un monde profondément humain, plutôt joyeux, jamais misérabiliste, parce que visiblement Doisneau n’a jamais regardé quelqu’un avec pitié mais toujours avec respect, en cherchant à montrer la dignité et l’étrangeté de ses congénères. Chapeau le journaliste reporter photographe.

  • Chema Madoz : le réel décalé

    Chema Madoz : le réel décalé

    Connaissez-vous Chema Madoz ? C’est un photographe espagnol (né en 1958). En voyant passer sur Twitter un lien vers une photo très bien faite, j’ai eu envie de retourner voir ses photos. Sincèrement, si vous ne connaissez pas, courez les découvrir, c’est magnifique. Détournement des objets, mise en décalage de la réalité de manière simple et puissante, en noir et blanc. Sublime !

  • Le temps qui passe en deux photos

    Le temps qui passe en deux photos

    C’est un collègue qui m’a fait découvrir le travail d’Irina Werning. Retour vers le futur, c’est une super idée de photographe ! Prendre des photos anciennes dont les propriétaires sont toujours vivants, et les faire reposer exactement dans la même posture, au même endroit, avec les mêmes habits. L’effet est saisissant, et par moment très émouvant. Foncez !

  • Incroyable mais vrai : les grottes de Naica

    Je ne résiste pas au plaisir de partager ici ces images extraordinaires – c’est Max (décidemment) qui m’en a parlé l’autre jour – il s’agit d’un reportage sur les grottes de Naica, découverte dans une mine au Mexique. Il y dans cette grotte des cristaux géants magnifiques, et des conditions infernales d’humidité et de température (45°C et 100% d’humidité) ! Vous trouverez plus de détails ici, et bien sûr dans la vidéo qui suit.

    Je me suis rendu compte dans la foulée que ce sujet touche mon imaginaire assez profondément : entre la lecture de Voyage au centre de la terre (Jules Verne) et de L’énigme de l’Atlantide (Black & Mortimer), les explorations souterraines renvoient, dans la mémoire comme dans l’ordre du symbolique, au passé et à beaucoup d’émotions…enfouies.

  • La révolution mobile

    La révolution mobile

    J’ai le souvenir d’avoir publié un message sur ce blog, il y a trois ans, avec le tag « moblog » (pour mobile blogging). C’était une galère, sur un BlackBerry, sans photos.
    Quelques années seulement après, l’évolution est énorme : sur un iPhone 4, j’ai pu faire les fiches des personnages de mon roman, uploader des photos vers Zenfolio depuis le jardin en Bretagne, mitrailler et partager mes photos en ligne avec Instagram. Oui, ce ne sont pas des paroles de marketeux : l’ère du mobile est bien là  !