CatĂ©gorie : 🧠 RĂ©flexions

  • MaĂźtrise de l’information, communication et image de marque

    Il est étonnant de constater que pour certains Â«Â Maîtrise de l’information » est synonyme de « freiner la circulation de l’info ». Or la maîtrise de l’information ne signifie que 2 choses :

    • faire en sorte que les bonnes informations soient disponibles pour les bonnes personnes au bon moment,
    • en s’assurant que des infos « confidentielles » ne sortent pas de l’entreprise sans contrôle / de manière involontaire

    Le point numéro 1, si l’on y réfléchit un peu, consiste simplement à partager de manière complètement transparente sur l’intranet les informations : personne ne peut savoir à qui et à quel moment une information sera utile. Il est donc extrêmement important de les partager ET de faire en sorte qu’on puisse les retrouver. Cela veut dire, pour faire simple : décentralisation et publication à tous les étages, et moteur de recherche performant. C’est une mini-révolution dans la manière de concevoir la communication interne. Elle est déjà en cours, et c’est tant mieux ! Le point numéro 2 repose in fine sur la responsabilité de chacun des employés : en cas de doute, je ne sors pas une information de l’entreprise. C’est simple, et efficace.

    Je proposerais bien pour finir, et par le biais de quelques questions, une autre piste pour traiter le point numéro 2 : est-il plus utile pour les entreprises de filtrer à mort ce qui peut en sortir, ou vaut-il mieux communiquer beaucoup et vite sur tout ce que nous faisons ? Le risque de l’opacité est-il préférable à celui des fuites ? Sommes-nous dans une économie du secret industriel, ou dans un monde où l’image de marque se travaille aussi par la capacité à communiquer librement ?

  • Les deux types de community managers

    Les deux types de community managers

    Tous les animateurs de communautĂ©s (community Manager, en bon français) ont des points communs, bien sĂ»r. Ils animent des communautĂ©s (sans dĂ©conner ?). Leur fonction est de faire du lien entre les membres, de connecter, d’amener aux gens ce qu’ils aiment. C’est un rĂŽle transverse par excellence, qui demande un vrai sens du dialogue, et un vrai goĂ»t pour la transparence. J’avais dit ailleurs que, finalement, ce qui dĂ©finit les missions et les caractĂ©ristiques d’un community manager, c’est sa communautĂ© : à  chaque communautĂ©, son community manager. Mais je voudrais souligner une distinction entre deux types de community manager : ceux qui assurent la prĂ©sence d’une marque ou d’une sociĂ©tĂ© sur les rĂ©seaux sociaux (à  l’extĂ©rieur de la boite dont ils font partie), et ceux qui animent des sites sur l’intranet de leur entreprise (à  l’intĂ©rieur de la boite dont ils font partie). En effet, ce sont des rĂŽles à  mon sens relativement diffĂ©rents, et comme la quasi-totalitĂ© des articles que je peux lire dans la presse sur les community managers ne parlent que du premier type, il est important de prĂ©ciser les choses. Listons quelques diffĂ©rences de bases ; n’hĂ©sitez pas à  enrichir en commentaires ! Je fais partie du deuxiĂšme type, et ne connais donc qu’approximativement les fonctions des premiers. J’avais commencĂ© à  Ă©crire un roman, mais il n’est pas nĂ©cessaire ! J’ai repris le dĂ©coupage que l’on trouve sur la page Wikipedia sur le Community management (qui ne parle que d’une des deux types
) : cela m’a permis de faire la jolie figure qui illustre l’article (trĂšs perfectible). On y voit tout de suite les traits marquants :

    • les community managers à  l’extĂ©rieur sont en charge du dĂ©veloppement de la marque sur les rĂ©seaux sociaux. C’est là  leur principale mission, avec le fait de ramener à  l’interne la voix du client. Les community managers en interne sont quant à  eux missionnĂ©s pour assurer et garantir les Ă©changes au sein de leur communautĂ©, entre les membres. Les premiers assurent le lien entre la marque et les internautes avant tout, les seconds entre les collaborateurs avant tout.
    • La technicitĂ© du contenu diffĂšre ; les community managers en interne sont plus proches des mĂ©tiers, et plus proches de contenus techniques, que ceux qui sont en contact avec les internautes
    • Les community managers on-line ont probablement plus de crises à  gĂ©rer, leur constante de temps est probablement rapide. La logique de buzz, de viralitĂ©, n’est pas encore la rĂšgle dans les entreprises (cela pourrait arriver avec le dĂ©veloppement des rĂ©seaux sociaux).

    Voyez-vous d’autres diffĂ©rences / ressemblances ?

  • Leçon n°4 : parler à  la bonne personne

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    Et voilà, j’étais prêt : j’avais décidé de changer de métier. J’avais les arguments, je savais ce que je voulais, j’avais refait mon CV, j’avais même testé cela avec un entretien dans une autre boite. J’étais prêt à passer le cap, à me mettre debout et à dire : « je veux changer de métier ». Prêt à prendre la parole.

    Prendre la parole c’est bien…

    J’avais donc préparé une présentation (en gros, « Usage & outils pour améliorer la circulation de l’information »). Et je me suis lancé : un matin, je suis allé présenter cela à mon chef d’équipe. Le net, Google, les flux RSS, la communication décentralisée, etc. L’entreprise 2.0, en bref. Le pauvre ! Il ne savait pas vraiment quoi en faire : il s’occupait d’une équipe d’ingénieur de recherche et de techniciens dans le domaine des essais et des moteurs, et un de ses collaborateurs vient le voir pour lui dire 1) je m’emmerde dans mon boulot actuel et 2) je suis motivé pour changer de boulot, j’y travaille et tu peux donc considérer que tu viens de perdre une ressource. Il m’a donc proposé de présenter la même chose à mon N+2 et N+3. Rebelote : « c’est le boulot de la communication interne, ou de l’informatique. Toi, tu es ingénieur de recherche. Chacun son boulot ». Comment ne pas les comprendre ?

    …avec les bonnes personnes, c’est mieux !

    La communication, c’est échanger « la bonne info, avec la bonne personne, au bon moment. » Clairement, j’avais réussi à trouver le courage de m’exposer, et d’exposer mon envie de changer de job, mais j’avais adressé ce message aux mauvaises personnes. Non pas que ces personnes n’étaient pas aptes à comprendre l’intérêt de ce que je disais, ou à me supporter dans cette démarche, simplement par rapport à leurs fonctions dans l’entreprise, je ne parlais pas aux bonnes personnes. Que pouvaient-ils faire, si ce n’est me rediriger vers les RH ?

     

    La communication, c’est échanger la bonne info, avec la bonne personne, au bon moment.

     

    Je n’ai pas lâché l’affaire, et j’ai profité d’une entrevue avec mon directeur (N+3) sur un tout autre sujet, pour lui glisser les idées clefs de ma présentation, et lui dire avec conviction mon envie de faire bouger les choses. En apparence, cela n’a rien donné non plus (nous verrons par la suite que si). Et j’ai donc profité d’un déjeuner organisé par mon N+4 (le patron de la Recherche) avec des « jeunes » de sa direction pour retenter ma chance : à la fin du repas, il nous a dit « vous connaissez mon mail, si vous avez des propositions ou des suggestions… ». Il ne m’en fallait pas plus : le lendemain, je lui ai envoyé un long mail pour redire à peu près les mêmes choses. Et ça a marché : il m’a redirigé vers les responsables de la communication interne, à qui j’ai fait une présentation qui déchirait pas mal (j’avais entre temps visionné une super vidéo de Garr Reynolds chez Google, qui explique comment bien présenter avec un fil conducteur et beaucoup d’images). Quelques temps après, je me suis donc retrouvé (avec l’appui du N+3, vous suivez ?) dans un groupe de travail transverse, dont l’objectif était de proposer des solutions pour « optimiser les flux d’infos ». Et je vous raconterai cela prochainement.

    Leçon n°4

    Ce que je referais pareil : oser prendre la parole a certainement été ce que j’ai fait de mieux dans cette histoire. Peu importe que je ne l’ai pas fait directement aux bonnes personnes : j’ai mis ma peur de côté, et pour la première depuis plusieurs années, j’étais enfin en phase avec ce que j’étais, en train de parler de ce qui me motivait vraiment. C’est le seul moyen d’être bon, non : travailler sur des choses qui nous passionnent. Ce que je ferais différemment : il faut prendre la parole, c’est une chose, mais il faut le faire en s’adressant aux bonnes personnes. Si c’était à refaire, je me poserais quelques minutes pour réfléchir à la teneur de mon message, et pour savoir à qui ce message (et ses promesses) est le plus susceptible d’apporter quelque chose. A mon chef d’équipe, il ne faisait que retirer des forces. A mes directeurs, par contre, il donnait une opportunité de rapidement mettre en place des choses plus modernes (et ils en avaient besoin, ça je ne le savais pas à l’époque), et de mettre en avant leur direction. C’était eux les bonnes personnes. Et j’étais, du coup, la bonne personne pour eux.

    Pensez deux fois avant de parler, et vous parlerez deux fois mieux. [Plutarque]

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  • Ce qu’il faut faire n’est pas toujours raisonnable

    Ce qu’il faut faire n’est pas toujours raisonnable

    J’ai compris il y a peu la signification d’une pensĂ©e que je connaissais depuis longtemps, que je comprenais, mais que je n’avais jamais expĂ©rimentĂ©. Cette phrase dit finalement ceci : « ce qu’il faut faire n’est pas toujours raisonnable ».

    Avoir de l’ambition

    Dans nos projets, pour construire des choses intĂ©ressantes, il est souvent nĂ©cessaire de penser les choses loin, en grand. Avoir de l’ambition. Laisser une petite place au rĂȘve. C’est le seul moyen de faire ce qu’il faut. On peut toujours diminuer l’ambition, et c’est un moyen de rester dans la zone de confort. Mais ce n’est pas faire ce qu’il faut faire.

    Penser en grand, donc. MĂȘme si l’on doit mettre en oeuvre ces projets en commençant à  une Ă©chelle moindre. C’est le « Think big, start small, scale fast » de McDonald’s.

    Pour cela, il faut bien sĂ»r laisser la peur de cĂŽtĂ© (pour oser viser haut), et ĂȘtre prĂȘt à  garder le cap de cette ambition mĂȘme en travaillant à  une Ă©chelle plus rĂ©duite. Penser grand, c’est aussi ce qui permet de garder la visĂ©e initiale, le coeur du projet.

    S’adapter au monde pour le changer ?

    J’ai toujours pensĂ© que le meilleur moyen de changer les choses, de les faire progresser, Ă©tait de s’adapter au monde. C’est vrai, bien sĂ»r. Mais jusqu’à  un certain degrĂ©. L’homme raisonnable s’adapte au monde ; l’homme dĂ©raisonnable s’obstine à  essayer d’adapter le monde à  lui-mĂȘme. Tout progrĂšs dĂ©pend donc de l’homme dĂ©raisonnable. [Georges Bernard Shaw]Il y a aussi dans l’action une part de « folie » qui fait aller de l’avant ; une forme de « vision » de ce qui « doit ĂȘtre » qui nous donne des ailes et nous fait passer les obstacles. On ne convainc pas les gens uniquement avec des choses raisonnables.

    C’est ce que j’ai rĂ©alisĂ© l’autre jour quand mon projet d’incubateur a Ă©tĂ© validĂ© en interne : j’ai compris le soir dans mon lit (mauvais nuit) que cette excellente nouvelle Ă©tait aussi synonyme de pas mal de stress, d’inconnu à  venir, de boulot supplĂ©mentaire, et je me suis dit que j’Ă©tais un peu fou. Non, pas fou : dĂ©raisonnable.

    L’homme raisonnable s’adapte au monde ; l’homme dĂ©raisonnable s’obstine à  essayer d’adapter le monde à  lui-mĂȘme. Tout progrĂšs dĂ©pend donc de l’homme dĂ©raisonnable.

    Georges Bernard Shaw

  • Leçon 3 : refaire son CV

    Leçon 3 : refaire son CV

    La leçon prĂ©cĂ©dente portait sur le fait qu’il faut commencer par se changer soi-mĂȘme pour faire Ă©voluer les choses. Je crois que l’Ă©tape d’aprĂšs a Ă©tĂ© de refaire mon cv, et c’Ă©tait une Ă©tape importante pour deux raisons. La premiĂšre, c’est que refaire son cv force à  se poser les vraies questions (qu’est-ce que je veux faire ? en quoi suis-je bon ? qu’est-ce que j’apporte), et à  nommer les choses. La deuxiĂšme, c’est que cette rĂ©flexion donne l’opportunitĂ© de regarder un peu ailleurs, puisque l’interface est neuve.

    Nommer les choses

    Refaire un CV, cela veut dire passer en revue ses compĂ©tences pour identifier celles qu’il faut mettre en avant, et quel nom mettre en haut. J’ai passĂ© du temps à  repenser mon cv (complĂštement) pour y inclure les compĂ©tences d’un blogueur, et pour comprendre que finalement, c’Ă©tait le terme « community manager » qui rĂ©sumait a bien ces compĂ©tences. J’ai fait un CV de community manager qui dĂ©chirait pas mal, avec trois grosses images, et un parti pris graphique qui rendait le CV unique, à  dĂ©faut d’ĂȘtre beau.

    Regarder dehors

    Une fois le cv refait, bien sur, le regard peut se tourner dehors, ailleurs. Cela a Ă©tĂ© l’Ă©tape suivante : j’ai passĂ© un entretien dans une autre boite en tant community manager, en demandant un salaire plus Ă©levĂ©. J’ai ratĂ© de peu ce poste à  l’extĂ©rieur, mais les entretiens m’ont donnĂ© l’occasion de comprendre que oui, j’avais bien les compĂ©tences pour faire ça, et l’envie, et la pertinence qui permet en entretien d’ĂȘtre actif et de poser les bonnes questions aux interlocuteurs. Je suis trĂšs heureux de n’avoir pas Ă©tĂ© pris, car la simple dĂ©marche m’a permis de me lancer en interne avec une vraie confiance, avec une vraie force. Ce que je referais pareil : Mener la rĂ©flexion sur les vraies compĂ©tences que je souhaite mettre en avant, c’est-a-dire sur ce que je veux vraiment faire. Ce que je ferais diffĂ©remment : intĂ©grer vraiment la dĂ©marche consistant a toujours garder un oeil sur l’extĂ©rieur : maintenant que j’ai rĂ©ussi à  Ă©voluer en interne, et à  faire un boulot qui me passionne, je n’ai plus envie de regarder ailleurs. Et pourtant, il me semble qu’il ne faut pas le faire uniquement quand on veut changer, mais en permanence pour avoir une vision complĂšte. Je crois simplement que mon boulot m’intĂ©resse infiniment plus que ma carriĂšre, et que cette leçon aura bien du mal à  rentrer. Et vous ? Savez-vous, tout en vous consacrant à  votre job, rĂ©flĂ©chir a l’Ă©volution de vos compĂ©tences, et a garder les idĂ©es claires sur les opportunitĂ©s a l’extĂ©rieur ?

  • 2 conseils pour travailler mieux

    2 conseils pour travailler mieux

    Vous voulez améliorer votre efficacité au travail ? Rapidement ? Alors, lisez bien ces quelques menus conseils. Ce sont des recettes connues, mais il y a un monde entre les comprendre et les appliquer. Toute la différence entre la théorie et la pratique, en fait.

    Premier conseil : Sortir du flux

    On prend rapidement l’habitude, dans beaucoup de boulots, de bosser en « mode » flux : je traite mes flux de mails, je traite mes flux de tĂąches (souvent les mails – ceux qu’une rĂ©ponse immĂ©diate ne suffit pas à  traiter – se transforment en tĂąches). Tous ces flux sont importants, mais il ne faut jamais oublier d’en sortir, au moins deux heure par jour, pour ne pas faire QUE du traitement de flux. Comment ĂȘtre productif, si l’on ne fait que du flux ? Il faut donc se discipliner, et se bloquer chaque jour des crĂ©neaux (au pire, calez-vous un crĂ©neau dans votre agenda pour ĂȘtre sĂ»r de ne pas repousser Ă©ternellement le travail). Chacun Ă©valuera le temps nĂ©cessaire : j’essaye depuis 2 mois de passer au moins 2 heures par jour avec la boite mail fermĂ©e. C’est extraordinaire, vraiment comme effet : ça ne change rien sur le fait d’ĂȘtre à  jour dans ses mails, et ça redonne du temps pour travailler en vrai. Essayez, vous verrez !

    DeuxiĂšme conseil : rĂ©flĂ©chir au lieu d’agir

    A force de travailler sur ordinateur, on finit par associer « travail » et « je suis à  l’ordinateur ». Le travail de beaucoup se dĂ©compose en « rĂ©unions » (physiques ou tĂ©lĂ©phone) et « ordinateur »‘. Or, une partie – importante, cruciale – de la plupart des jobs consiste tout de mĂȘme à  rĂ©flĂ©chir, à  penser à  ce qu’on fait pour l’optimiser, le concevoir proprement. Ce temps de rĂ©flexion, à  mon sens, nĂ©cessite de savoir fermer son ordinateur, et prendre une heure par-ci par-là  avec simplement un papier et un crayon. Lister des choses, dessiner des structures, des liens logiques, synthĂ©tiser. A nouveau, je vous conseille d’essayer : c’est extraordinairement efficace et facile à  faire. A nouveau, si votre job ne facilite pas cela, bloquez-vous un crĂ©neau, dans un endroit tranquille oĂč vous ne serez pas dĂ©rangĂ©. Le mois dernier, les deux seules choses intĂ©ressantes que j’ai pondues sont venues de mes lectures, et de ces moments de rĂ©flexion.

    Et vous ? Avez-vous des conseils pratiques pour bosser plus efficacement ?
    Image prise sur Vantes.ca