
Il ne faut pas pleurer pour ce qui n’est plus mais être heureux pour ce qui a été.
Marguerite Yourcenar (1903-1987)
Femme de lettres française.
Merci à l’ami Jean-Marc pour cette belle citation !
Il ne faut pas pleurer pour ce qui n’est plus mais être heureux pour ce qui a été.
Marguerite Yourcenar (1903-1987)
Femme de lettres française.
Merci à l’ami Jean-Marc pour cette belle citation !
De bons amis, de bons livres et la conscience somnolente, voilà le secret du bonheur.
Mark Twain (1835-1910)
Ecrivain, essayiste et humoriste américain.
Je vous invite à regarder cette très belle conférence de Dan Gilbert (professeur de psychologie à Harvard) pour TED.com. Il y revient sur la manière dont le cerveau fabrique le bonheur, de manière à la fois drôle et passionnante !
Une de mes filles, la plus jeune, s’est réveillée plus tôt que d’habitude l’autre jour.
Du coup, nous l’avons prise avec nous dans notre lit. Cette petite fille de 2 ans, couchée avec nous, pleine encore de sommeil, c’était un bonheur. Elle me faisait une petite caresse sur le nez dans le noir, et restait tranquillement allongée.
J’ai réalisé à nouveau à quel point ces moments sont merveilleux, à quel point j’ai de la chance d’avoir une famille, et des enfants. Et à quel point les enfants, clairement, donnent un sens à la vie. Il est sûr que je dois faire tout mon possible pour que mes enfants puissent être heureux. Cela implique d’être heureux soi-même, bien sûr, et de les aider à se construire et peu à peu à s’émanciper. Å’uvrer aussi pour un monde meilleur, à tous les niveaux. Dans la joie, et en leur donnant tout l’amour du monde. Chaque enfant mérite tout l’amour du monde ; je crois qu’en fin de compte, tout le Mal vient du manque d’amour. C’est en quoi le message de Jésus est universel, en tout cas en quoi il me touche profondément.
Et ce sens là , formidable, il faut être capable d’y intégrer aussi un peu de raison. Tout ce bonheur, toute cette douceur et toute cette joie, peuvent disparaitre du jour au lendemain. Personne n’est à l’abri. Je ne peux même pas imaginer ce que cela signifierait en termes de douleur, de chagrin et de désespoir ; mais je sais que c’est aussi une part de la vérité. Il est possible de la fuir, au point de l’oublier. Je ne suis pas sûr que cela soit souhaitable. J’ai choisi de mettre du sens dans quelque chose de fragile. Comment pourrait-il en être autrement, d’ailleurs ? Ce qui est beau, et bon, est souvent fragile et difficile.
Le bonheur n’est pas un but qu’on poursuit âprement, c’est une fleur que l’on cueille sur la route du devoir. John Stuart Mill
Regardez bien cette conférence de Srikumar Rao. Le propos est magnifique, et simple : Il faut sortir du paradigme consistant à penser « si j’ai ça, alors je serai heureux ». Parce ce qu’on a, et qui est censé faire notre bonheur, on peut le perdre. Pour être heureux, il faut s’attacher au processus, à la manière de faire, à l’action, plus qu’au résultat de cette action. Mettre de la joie et de la passion dans ce qu’on fait, le faire à fond.
Le bonheur n’est pas un but qu’on poursuit âprement, c’est une fleur que l’on cueille sur la route du devoir. — John Stuart Mill
C’est une conférence qui reste longtemps en tête après l’avoir vu. Le propos est incontournable, et juste : évidemment, mettre tout son bonheur dans ce que l’on a (enfants, femme, travail, maison, etc…), c’est accepter de perdre tout son bonheur en quelques minutes. Et oui, plus on arrive à être pleinement dans ce que l’on fait, en se souciant uniquement de faire de son mieux, et plus on est heureux. Et oui : ce que nous maîtrisons, ce sont nos actions, pas le résultat de ces actions.
Mais il y a une réflexion qui m’intéresse aussi : pourquoi faudrait-il toujours être heureux ? Pourquoi faudrait-il toujours maîtriser les choses ? Est-ce que le fait de vouloir placer son bonheur dans ce qu’on ne peut pas perdre n’est pas une manière de fuir ? De déformer le sens du bonheur, la manière de le penser pour pouvoir mieux s’y accrocher ?
Si la sagesse est aussi d’accepter le monde comme il est, alors je crois qu’il faut aussi accepter de placer son bonheur dans des choses que l’on peut perdre : j’aime la vie, je suis donc condamné à placer mon bonheur dans quelque chose que je peux perdre. Que je vais perdre, inéluctablement. Fuir le tragique ne rendra pas la vie plus supportable ; oui, nous, les humains aimons des choses qui meurent. Qui peuvent être balayées en quelques minutes par un drame, une maladie pourrie, ou un concours malheureux de circonstances.
Le travail sur soi proposé par Srikumar Rao est indispensable : bien sûr, il ne faut pas rester bloqué sur une logique d’appropriation ; mais il y a un autre travail sur soi qui consiste à accepter de mettre son bonheur dans des personnes et des choses que l’on peut perdre. Il faut accepter, ainsi, d’aimer infiniment ses enfants tout en sachant que le malheur peut s’abattre sur eux. Est-ce que pour autant on doit cesser de les aimer ? Non, bien sûr. Doit-on les aimer différement ? Je ne sais pas. Je veux continuer à aimer les choses qui me plaisent. Je ne suis pas condamné, en fait à les aimer : je veux les aimer. Je prends le risque.
Le bonheur suppose sans doute toujours quelque inquiétude, quelque passion, une pointe de douleur qui nous éveille à nous-même. — Alain
Je vous souhaite une excellente année 2009, pleine de santé, d’amour et de joie. Comment le bonheur pourrait-il ne pas être au rendez-vous, avec ces ingrédients-là ?
Pour moi, le bonheur, c’est dans l’action qu’on le trouve. Dans les projets que l’on construit, que l’on réalise. C’est comme ça qu’on rencontre des gens intéressants (en faisant avec eux), et c’est comme cela qu’on se réalise.
Je vous tiendrais au courant sur ce blog d’un projet qui me tient à coeur : j’ai proposé avant la fin de l’année à mon directeur de participer à construire, à animer et à alimenter l’intranet de ma direction. S’il accepte, ça pourrait être une aventure incroyable et palpitante, me permettant de marier mon travail, et ma nouvelle compétence en « animation de contenu » (je ne connais pas de terme approprié).
Bonne année !