Étiquette : Contribuables

  • Gabegie généralisée

    Gabegie généralisée

    Le mot a été inventé, dirait-on, pour décrire la situation française actuelle :

    Gabegie subst. fém. : Désordre provenant d’une mauvaise gestion financière ou autre dans un pays, une administration ou une entreprise.

    Constat

    Je risque une image. Les politiciens sont comme des boulangers qui feraient un pain dégoutant, avec le monopole sur la ville, et qui trouveraient le moyen d’enguirlander les clients qui rentrent dans la boulangerie sur la couleur de leurs chaussures, ou le choix du journal qu’il tiennent à  la main. Le bon sens conduirait à  rapidement leur expliquer qu’ils pourraient commencer par faire du bon pain, et nous lâcher la grappe. Que les politiciens commencent par faire bien leur boulot, avant de donner des leçons de morale permanentes aux français ! Faire du pain, pour un politicien, c’est assurer de manière impeccables les fonctions régaliennes, centrales de l’Etat.

    • Sécurité : les actes de violences sont au plus haut. 120 attaques au couteau par jour en France. C’est la première des missions régaliennes : assurer la sécurité des citoyens. Et je ne parle pas des zones de non-droit.
    • Immigration : un des sujets majeurs pour l’avenir de la société. Toujours pas d’assimilation obligatoire, toujours pas de politique claire, toujours plus de clandestins, mineurs ou non, en droit d’asile ou non. Source de tension quotidienne, jamais pris en charge par les politiciens qui l’ont abandonné comme un thème maudit au Rassemblement National.
    • Justice : justice à  l’abandon, instrumentalisée par l’idéologie, sans aucun suivi dans le temps des peines. Toujours pas de place de prison construites, malgré le manque souligné 1000 fois.
    • Diplomatie & Défense : toujours moins de moyens pour l’armée, politique internationale illisible (on fait la fine bouche ou les malins avec la Russie et les US, ou encore Israël, qui sont tous nos alliés naturels et historiques, tout en s’acoquinant avec des dictatures sanguinaires, on déploie nos troupes là  où elle ne devraient plus être depuis longtemps)
    • Education : l’école publique est en ruine, avec des professeurs toujours plus mal payés, toujours moins nombreux relativement aux administratifs, et soumis, via l’immigration, à  des populations de moins en moins en capacité, et en volonté, d’assimiler les savoirs transmis.
    • Santé : j’ai déjà  parlé de la gestion de la crise du COVID, désastreuse, et axée sur la peur. Comte-Sponville en parle mieux que moi.

    Pour comprendre le niveau de gabegie, il faut écouter Charles Prats :

    Oui, vous avez bien entendu : des millions de fausses cartes vitales en circulation, la moitié des pensions de retraites versées à  des gens nés à  l’étranger, un des fondateurs de l’Etat islamique inscrit à  la Sécu Française avec des faux documents belges. Scandaleuse Gabegie.
    Il est temps de dire aux politiciens : « Faites votre boulot, et nous ferons le nôtre. »
    Où va l’énorme quantité d’argent prélevée aux français ?
    Si les membres du gouvernement se considèrent comme les représentants non plus des contribuables, mais des bénéficiaires de traitements, appointements, subventions, allocations et autres avantages tirés des ressources publiques, c’en est fait de la démocratie. Von Mises

    Diagnostic

    Comment tout cela est possible ? Je vois deux raisons majeures à  cette état de fait : le refus du réel, et le choix permanent du présent. Une logique d’enfant, en fait.

    Idéologie

    Le fond idéologique qui rend ces dérives possibles, c’est à  mon sens le refus du réel, et la crainte maladive de toute discrimination. Discriminer, c’est distinguer ce qui est différent. Par crainte d’être taxés de racisme, la classe politique et médiatique n’ose plus montrer les aspects négatifs de l’immigration et du multiculturalisme. Tout se vaut, tout devient interchangeable. Les idées sont molles, et ne se confrontent plus au réel. C’est l’idéologie dans toute sa splendeur. Posture, affichage. L’important est d’avoir l’air bien comme il faut. J’invite ceux que ça intéresse à  regarder l’excellent débat entre Zemmour et Bauer chez Christine Kelly. Ils reviennent sur cette lente dérive vers l’acceptation du multiculturalisme et la négation de nos racines. Si tout se vaut, notre culture ne vaut pas mieux ou pas moins bien que celle des algériens, ou des sénégalais.
    Refuser le réel, c’est aussi refuser la mesure du réel. Il n’y a pas d’évaluation des politiques publiques, ou alors elles sont mises au placard (celle de la Cour des comptes, notamment). Sans discrimination, discernement, et sans accroche avec le réel, la pensée est folle.

    Imprévoyance

    Le deuxième pilier de cette folie est un incroyable égoïsme. La rhétorique des politiciens trouve toujours une crise (financières, militaire, sanitaire, etc…) pour expliquer que la dette continue d’augmenter. C’est une savante (?) manière de cacher la triste réalité : nous faisons collectivement le choix du présent contre l’avenir. Nous voulons tout tout de suite, les suivants payeront. Cette rhétorique de la crise permanente, en plus de nous endetter, met également toujours au centre des discussions des maux, plus ou moins réels, et contribuent donc à  une ambiance délétère pessimiste au possible, centrée sur les problèmes et jamais sur ce qui fonctionne. En misant systématiquement sur ce qu’on peut faire tout de suite, même si on n’en a pas les moyens, on maintient le pays dans un état d’imprévoyance coupable, qui repousse sans cesse la résolution des problèmes.

    Traitement ?

    Le problème le plus urgent de notre temps, pour ceux qui mettent en première urgence la préservation des institutions démocratiques, consiste à  restreindre le champ du processus d’achat des votes.
    W.H. Hutt (1899 – 1988) Economiste anglais

    La solution, simple sur le papier, est donc de faire revenir l’Etat sur ses missions régaliennes et limiter fortement son intervention dans tous les autres domaines. Il faut donc remettre sur la table les sujets suivants :

    • Où est la limite à  l’action de l’Etat ? J’attends de l’Etat qu’il assure ma sécurité (physique et au sens de défense de mes droits), mais pas qu’il me dise quoi consommer, ou avec qui et comment je dois vivre, ou comment je dois me protéger contre un virus.
    • Comment évaluer l’action de l’Etat, et responsabiliser ceux qui mettent cette action en oeuvre ? Un politicien peut endetter le pays, sans jamais en subir les conséquences…l’irresponsabilité ne peut plus être la règle.
    • Comment opérer la transition vers moins et mieux d’Etat ? Choc fiscal, ré-allocation des moyens entre les ministères, suppression des ministères inutiles, etc…

    L’ampleur du chantier semble incommensurable. Le premier pas, c’est de commencer à  dire les choses telles qu’elles sont, à  exiger des comptes de nos politiciens. La vérité avant tout. Pour sortir de la gabegie généralisée.

    A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.

    George Orwell (1903-1950)
    Ecrivain, essayiste et journaliste britannique.

  • Qui paye la note ?

    Je vous avoue que je ne vois jamais les plans de relance d’un bon oeil. J’imagine qu’il y a tous les meilleurs arguments du monde pour justifier de nouvelles dépenses, qui sont forcément financées par les contribuables. Je n’ai pas forcément les compétences, ou la plume pour le dire, alors je vais utiliser les mots des autres…:

    Au fond de l’action publique, il y a un état d’esprit qui la guide, la sincérité ou l’insincérité. Quand l’Etat français, constamment, depuis trente ans, a dépensé davantage qu’il n’a gagné, avec pourtant un niveau élevé de fiscalité, il s’est, en fait, enfoncé dans l’insincérité. Il l’a fait avec notre accord, celui des citoyens, accord tacite, accord implicite, mais aussi accord formel car plusieurs fois, au carrefour de l’histoire, le suffrage universel a désavoué les rares personnalités qui tentaient de s’approcher de la sincérité.

    Les déficits publics ne sont pas un concept. Ils sont une philosophie du renoncement et de la démission, expression de la peur et du refus des épreuves. Ils ont été, en France, le choix politique de la communauté pour régler les problèmes immenses que posaient aux économies occidentales les chocs pétroliers des années soixante-dix. C’est à  ce moment là  que le mensonge s’est installé.

    Jean-Michel Aphatie, sur le site de Claude Reichman[1. trouvé grâce à  Philippe (Sully) Robert]


  • A quoi sert le ministre de la culture ?

    Ministre de la culture. Rien que l’appellation est ridicule. Les différentes politiques culturelles mises en oeuvre depuis 1959 n’ont servi à  rien. La lettre de mission que Nicolas Sarkozy a adressé à  Mme Albanel le rappelle :

    En 1959, Malraux définissait ainsi les missions du nouveau ministère des affaires culturelles : « rendre accessible les oeuvres capitales de l’humanité, assurer la plus vaste audience à  notre patrimoine culturel et favoriser la création des oeuvres de l’art et de l’esprit qui les enrichit ». […]

    Les acquis de cette politique sont considérables : une offre foisonnante, des musées et des monuments rénovés, un cinéma rivalisant avec la production internationale. Ces succès ne doivent pas faire oublier les lacunes et les ratés : un déséquilibre persistant entre Paris et les régions, une politique d’addition de guichets et de projets au détriment de la cohérence d’ensemble, une prise en compte insuffisante des publics, et surtout l’échec de l’objectif de démocratisation culturelle. De fait, notre politique culturelle est l’une des moins redistributives de notre pays. Financée par l’argent de tous, elle ne profite qu’à  un tout petit nombre.

    […] Il vous revient de proposer les voies et moyens d’une politique culturelle nouvelle, audacieuse, soucieuse de favoriser l’égalité des chances, d’assurer aux artistes une juste rémunération de leur travail, de développer la création et nos industries culturelles, de s’adresser à  tous les publics.

    On retrouve la logique constructiviste de Malraux, cette logique qui a la prétention de croire qu’il est possible de piloter la production culturelle, sous toutes ses formes. Et qui veut faire croire qu’en perfusant le domaine de la culture avec de l’argent public on parviendra à  autre chose qu’à  un désastre. Si une oeuvre n’intéresse personne, au nom de quoi faut-il la subventionner ? Et si elle intéresse un public, comment croire qu’il n’y aura pas des producteurs suffisamment intelligents pour la produire et gagner de l’argent avec ?
    Il n’y a aucune justification morale ou politique à  ce que l’argent du contribuable serve à  « assurer aux artistes la juste rémunération pour leur travail », ou à  « développer les industries culturelles ».
    Et que je sache, ce n’est pas la France qui a produit Eternal Sunshine of the Spotless Mind, ou Little Miss Sunshine. Coltrane ou Madonna n’ont pas eu besoin de subventions pour travailler, créer des oeuvres originales, et convaincre leur public de les acheter.
    A quoi sert le ministre de la culture ? A rien.

  • RSA : l’enfer pavé de bonnes intentions ?

    RSA : l’enfer pavé de bonnes intentions ?

    Le rSa est-il une bonne ou une mauvaise idée ? s’agit-il d’une nouvelle usine à  gaz injustifiée aux effets incertains, ou d’un plan courageux qui va permettre d’inciter au travail et de sortir de l’assistanat ?
    (suite…)

  • Pourquoi l’Etat ne peut que grossir

    La fiscalité, en France, est utilisée comme un moyen d’incitation et d’orientation des choix des contribuables. En taxant telle ou telle action, en supprimant les taxes sur telle ou telle autre, le gouvernement et l’Etat ont un moyen d’inciter les gens à  agir d’une manière ou d’une autre.
    Un gouvernement donné, les hommes et les femmes qui le constituent, comme le rappelle très justement un article de Pascal Salin paru dans les Echos :

    […] ne sont pas motivé par la recherche d’un hypothétique « intérêt général », qui conduirait à  n’édicter que des règles applicables à  tous. Ils ne sont pas différents des autres êtres humains et recherchent d’abord les moyens de réaliser leur propre intérêt personnel. Leur objectif est d’être élus ou réélus. Ainsi que l’a démontré l’économiste américain Mancur Olson, l’idéal est donc pour eux de trouver des mesures avec des bénéficiaires ciblés et repérables, alors que le coût de ces mesures est supporté de manière diluée par un grand nombre de contribuables inconscients du cadeau que l’Etat les oblige à  faire aux autres.

    Le problème, c’est que nous vivons dans un pays où on ne retire pas un avantage acquis (le mot « acquis » suffit d’ailleurs à  exprimer le fait qu’on ne revient pas en arrière). Comme par ailleurs la majorité au pouvoir change régulièrement, les cibles de redistribution changent également. Elles s’empilent, en fait. L’arbitraire règne dans ce domaine, et chaque nouveau gouvernement vient donc ajouter aux avantages acquis des nouveaux avantages acquis, financés par des taxes qui vont venir s’ajouter aux nouvelles taxes.
    Il faut beaucoup de fonctionnaires pour évaluer, gérer, organiser cet empilement abracadabrantesque. Cela coûte ; le jeu de la redistribution ne se fait pas en flux tendu : il y a ce qu’on prélève à  certains, il y a ce qu’on donne à  d’autres, et il y a ce qui est prélevé au passage pour faire tourner la machine.
    Tout cela mène à  un Etat qui grossit sans cesse, et qui a dévié de son rôle initial : il devient une machine à  créer de l’injustice. La redistribution fiscale, par son côté arbitraire, est à  l’opposé de l’idée de justice (basée sur l’idée d’une règle applicable à  tous de la même manière).
    Il faut pour sortir de cette spirale, un homme ou une femme politique capable de dire : STOP ! J’ai cru un moment que Sarkozy et Fillon en serait capable. Force m’est de reconnaitre que je me suis trompé. En grand. Sarkozy n’est effectivement ni Thatcher, ni Reagan. C’est bien dommage.


  • Les impôts vous rapportent de l'argent

    J’ai entendu ce matin à  la radio que les « niches fiscales représentaient une dépense de 73 milliards d’euros ». J’ai bondi en entendant ça ! Alors c’est aussi simple que cela ? Les baisses d’impôts sont des dépenses. Pour l’Etat, oui ! Mais je croyais, naïvement, que les représentants du peuple étaient censés nous representer, et donc représenter les contribuables. Pour le contribuable, une réduction d’impôts n’est pas un manque à  gagner, ni une dépense, mais bien une rentrée d’argent.
    (suite…)