Étiquette : Wokisme

  • Structures de propagande

    Structures de propagande

    Si vous n’étiez pas trop convaincu par le dernier billet (Structures de censure), je vous invite à prendre connaissance des discussions autour de la dernière version de Gemini (l’IA de Google, ex-bard). De manière assez basique, cette IA a carrément « effacé » les blancs. Quand on lui demande de générer une image d’un pape, elle ne génère que des images avec des noirs ou des personnes de couleur. Du pur wokisme, assumé, car la responsable de la stratégie IA l’explique très bien. C’est ce que la vidéo très bien faite de Matt Walsh montre (en fin d’article) : la mega-entreprise Google, que l’on utilise tous les jours, fait de la vulgaire propagande1 woke.1. Action psychologique qui met en œuvre tous les moyens d’information pour propager une doctrine, créer un mouvement d’opinion et susciter une décision. A l’approche des élections US, et des européennes avant, tout cela n’augure rien de bon pour la liberté d’expression et pour la liberté tout court. Je ne sais pas trop comment on peut lutter contre ça, à part en le faisant savoir, et en se désengageant autant que faire se peut des outils Google. C’est très pénible qu’une belle entreprise comme celle-là se soit laissée grignoter et phagocyter par des activistes politiques. C’est le cas pour le wokisme, c’est le cas pour le catastrophisme climatique. C’est déjà en train d’arriver en France. Pour ma part, je vais essayer de quitter progressivement gmail : si nous sommes des milliers, des centaines de milliers, des millions, à le faire, peut-être cela fera-t-il réfléchir les dirigeants de Google ? Je n’y crois pas vraiment (les dirigeants de Google ont volontairement mis en place ce genre de cinglés), mais a minima ça évitera qu’ils jouent avec mes données. Evitons de nous faire biaiser. Quand on voit comment les médias ont joué main dans la main avec les gouvernements au moment du COVID pour censurer tout ce qui ne suivait pas la ligne du parti, c’est une précaution à mon sens utile. Qu’en pensez-vous ? Est-ce que cela vous inquiète, ou est-ce moi qui me fait des films ?

  • La Révolution racialiste

    La Révolution racialiste

    Mathieu Bock-côté signe avec « La Révolution racialiste » un bel essai, sans appel, sur le wokisme et d’autres virus idéologiques (comme il les nomme très justement). Le problème avec Bock-Côté, c’est que j’écoute son émission chaque semaine en podcast : j’ai donc déjà entendu ses raisonnements toujours justes et équilibrés, percutants sans être caricaturaux. Le livre ne m’apporte pas tant que ça du coup. Mais si vous ne savez pas ce qu’est le wokisme, ou le racialisme, et si vous voulez le découvrir dans le détail ce livre est pour vous.

    Documenté et honnête

    Bock-côté, à l’instar d’un Finkielkraut, connaît ses adversaires, les lit, les comprend et analyse leur manière de raisonner. Jusqu’à la nausée parfois, car dans le livre, l’auteur cite abondamment les cinglés manipulateurs qui sont les porteurs de cette idéologie dangereuse. Le quatrième de couverture le dit bien :
    On ne saurait segmenter une société sur une base raciale sans condamner chaque groupe à s’enfermer dans sa couleur de peau, qui devient dès lors l’ultime frontière au coeur de la vie sociale.
    La vision racialiste, qui pervertit l’idée même d’intégration et terrorise par ses exigences les médias et les acteurs de la vie intellectuelle, sociale et politique, s’est échappée de l’université américaine il y a vingt ans. Et la voilà qui se répand au Canada, au Québec et maintenant en France.
    Elle déboulonne des statues, pulvérisant la conscience historique, elle interdit de parler d’un sujet si vous n’êtes pas héritier d’une culture, et vous somme de vous excuser « d’être blanc », signe de culpabilité pour l’éternité. Le racialisme sépare et exclut, n’apporte pas de libertés qui qu’en disent ses hérauts, et, plus dangereux, modélise une manière de penser le monde.

    Dis de manière plus directe : les woke sont des gros racistes anti-blancs. Toute la misère vient des blancs, seuls responsables de tous les maux. Tout cela serait ridicule, et risible, si une partie des gens n’y prêtaient pas le flanc, soucieux de surtout, surtout, ne pas paraître racistes. Affligeant en 2023 : ce qui pouvait se comprendre dans les années 1980, il y a quarante ans, est franchement un signe de véritable connerie, et de manque de structure intellectuelle.

    Egalitarisme radical et contre-universalisme

    Derrière cette soupe idéologique, on retrouve à nouveau une logique égalitariste radicale (prête à couper des têtes pour que toutes fassent la même taille), et dans le même mouvement une négation de l’universalisme (qui ne serait qu’une forme de racisme déguisé).
    Tout cela est bien inquiétant : cela confirme le constat que ceux qui ont le pouvoir sont soit cinglés, soit suffisamment manipulateurs pour surfer sur de telles inepties pour garder le pouvoir. En trahissant l’intérêt du peuple. Un petit extrait pour finir, mais ce livre, en confirmant ce que l’on voit, énerve par la justesse de son constat, et confirme la léthargie de la population française, qui se laisse, sur ce sujet comme sur d’autres, malmener.
    La société occidentale est engagée dans une dialectique mortifère : le « développement de la puissance politique indigène » est indissociable de la soumission des élites, fascinées et effrayées par l’agressivité décomplexée de ceux qu’elle voit comme les nouveaux damnés de la terre. Si le décolonialisme ne représente évidemment pas l’opinion dominante chez les populations associées à la « diversité », on ne fera pas l’erreur d’oublier que ce sont les minorités idéologiques les plus résolues qui font l’histoire.
    On rencontre le paradoxe multiculturaliste : souvent, ceux qui revendiquent leur identité de « racisés » sur un mode militant refusent d’être renvoyés à leurs origines mais ne cessent de les brandir. Le régime diversitaire et l’idéologie multiculturaliste favorisent l’exacerbation de l’identité d’origine en décourageant l’intégration substantielle ou l’assimilation.