Structures de censure

Je suis assez surpris, pour ne pas dire plus, depuis quelques jours par les réactions, que je partage pourtant, relatives aux prises de positions de l’ARCOM, sous pilotage du Conseil d’Etat. Un obscur rapport d’un obscur apparatchik, visiblement complètement débile (le rapport), sert à faire semblant d’étayer la tentative de censure de Cnews. Je suis surpris parce que les commentateurs passent du temps, avec de bons arguments, à expliquer pourquoi il ne faut pas, bien sûr, couper CNews. Comme si ceux qui sont à la manoeuvre avaient besoin d’être convaincu, ou rappelé à l’ordre en ce qui concerne la nécessaire liberté d’expression.

Soyons réalistes

Soyons réalistes : ils n’en ont rien à faire de la liberté d’expression. La prise de pouvoir par les juges de notre fameux « état de droit » n’est plus à démontrer. Elle a déjà été analysée (notamment Zemmour, dans « Le coup d’Etat des juges », en 1997, ou Philippe Nemo dans « La régression intellectuelle de la France« , en 2011, qui avait montré comment les lois de censures contribuent à saper le niveau des débats). Le détournement de la quasi-totalité des institutions censées garantir la liberté est patent. Le cadre juridique a été ainsi vidé de son sens par une confusion entretenue entre loi et réglementations (je l’ai analysé en détail ici). Il serait temps d’amender, pour une fois pour bonne raison, notre Constitution et d’y introduire quelque chose comme le premier amendement de celles des USA, qui interdit au législateur de faire des lois de censure.
Le Congrès n’adoptera aucune loi relative à l’établissement d’une religion, ou à l’interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d’expression, de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d’adresser au Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis.
Il est donc temps d’arrêter le cinéma, et de se poser les bonnes questions : ceux qui menacent de faire taire Cnews ne sont pas à convaincre de quoi que ce soit, puisqu’ils ont déjà décidé que la liberté d’expression était inférieure, dans leurs valeurs, au fait de faire taire ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. Ils ne veulent pas la liberté, ils veulent garder le pouvoir.

Structures de propagande et de censure

Je suis donc également surpris de constater que les journalistes français, aussi d’accord que je puisse être avec ceux qui défendent, et bien, la liberté d’expression, n’aient pas compris ce qui se joue, à l’échelle mondiale. La prise de X (ex-Twitter) a conduit, pourtant, à démontrer à quel point les réseaux sociaux sont l’objet de véritables entreprises de propagandes et de censures de la part des gouvernements (et de plein d’autres groupes plus ou moins organisés). Il importe donc, non pas de rejouer une énième fois le petit jeu des vierges effarouchées, mais de comprendre où sont les structures de propagandes, par qui elles sont dirigées, comment elles agissent, histoire d’enfin livrer cette bataille. Si vous en avez le courage et la capacité (c’est en anglais) je vous invite à écouter les faits rapportés par Mike Benz chez Tucker Carlson. La machinerie mise en place pour museler les supporters de Trump, ou les opposants aux mesures liberticides pendant le COVID, est très clairement explicitée, ainsi que ses ressorts officiels : ne faisons pas semblant de ne pas voir. Les pourritures comme Thierry Breton ne sont pas des exceptions : ce sont les symptômes d’institutions qui ont, depuis assez longtemps maintenant, par le biais de leurs dirigeants, décidé qu’il fallait empêcher les pensées divergentes de s’exprimer librement. Censure de masse correspond assez bien à ce qui se passe sur les réseaux sociaux. C’est pour cela qu’à son arrivée, Elon Musk a viré les bots et … les agences gouvernementales.

Commentaires

3 réponses à “Structures de censure”

  1. Avatar de Gontman
    Gontman

    👍🏻!

    1. Avatar de BLOmiG
      BLOmiG

      merci Gontman ! :)

  2. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    J’ai mis à jour l’article avec la vidéo lisible à l’intérieur du post. :)

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