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  • Reconnaissance

    Reconnaissance

    Je fais un petit billet pour remercier des gens que je ne connais pas, mais dont le travail m’est très utile. Je parle de ceux qui ont créé des Polices de caractères dans Google Fonts. Je viens récemment de stabiliser mes différentes polices.

    Pour mes titres principaux, j’ai choisi la magnifique police punchy Bungee Spice, de David Jonathan Ross. Vraiment très chouette et impactante.

    Pour les titres secondaires, j’ai opté la très élégante et moderne Offside, d’Eduardo Tunni. Vraiment sobre et racée.

    Et pour le corps de texte, j’ai retenu la très lisible et classique Lora, de Cyreal. Vraiment discrète et précise à la fois.

    Je remercie ces auteurs, car leurs polices sont magnifiques et permettent à des gens comme moi de mettre un peu mieux en forme leur travail.

  • Privatisons la propagande

    Privatisons la propagande

    Le magazine L’incorrect (@MagLincorrect) a publié 3 vidéos concoctées par @JulietteBriens (par exemple) montrant des échanges entre des journalistes du service public et des politiciens socialistes, et ça a fait un bon buzz depuis une semaine sur X. C’est vraiment rigolo de voir toute cette agitation, et ça suscite chez moi, au delà de la satisfaction de voir les petites manigances étalées au grand jour, plusieurs réflexions, qui viennent de deux étonnements.

    Nombrilisme du milieu journalistique

    Le premier étonnement c’est de voir l’ampleur du buzz créé : à peu près tous les médias ont repris l’information (sous différents angles). Il faut croire que le Roi Patrick Cohen est plus important que ce que mon mépris m’avait fait penser. Le monde médiatique et politique est très très centré sur lui-même. Une conversation capturée dans un café parisien, entre des gens dont on sait très bien qu’ils sont depuis longtemps totalement mêlés, de manière consanguine voire incestueuse, devient soudainement plus importante que les accords entre Chine, Russie et Inde, ou que les transformations massives à l’œuvre aux USA sur les plans monétaires. Mais bon, ce n’est qu’une preuve de plus d’un phénomène bien connu…

    Naïveté de la population ?

    Le second étonnement découle d’une mise en question de cette dernière phrase : Est-ce si connu que cela, finalement, la collusion d’intérêt entre médias et politiciens, d’une part, et d’autre part le rôle de propagande des médias ? Il faut revenir à la base de la base : si la base du journalisme c’est de « présenter les faits et les événements sous un certain éclairage propre (aux journalistes) », et si l’on prend en compte le fait qu’il y a une infinité d’évènements susceptibles d’être présentés chaque jour, il est évident (logique) qu’il n’existe pas de journalisme neutre, ou factuel, ou impartial. Bien sûr, il y a de francs menteurs, et des escamoteurs de vérité. Mais le cœur du sujet, c’est que toute mise en avant de faits procède d’un choix (d’un tri), adossé à des critères plus ou moins explicites. Le journalisme est donc pleinement une activité de propagande.
    Propagande : Action psychologique qui met en œuvre tous les moyens d’information pour propager une doctrine, créer un mouvement d’opinion et susciter une décision.
    On ne saurait reprocher aux journalistes de faire leur métier. Comme le rappelait très justement @CharlesPrats : la polémique ne vient pas (ne devrait pas venir) de la collusion entre ces journalistes et ces politiciens de gauche : elle est inévitable. Le vrai sujet est très simple : y’a-t-il la moindre raison pour justifier que l’argent du contribuable soit détourné pour financer ces actions de propagande ? La réponse est évidente : non. D’accord avec @knafo_sarah : il faut privatiser totalement le secteur de l’information. Il est légitime de faire de la propagande, mais pas avec l’argent des autres.

  • Citation #178

    La liberté, laissée à  chacun, d'utiliser les informations dont il dispose pour poursuivre ses propres desseins, est le seul système qui permette d'assurer la mobilisation la plus optimale possible de l'ensemble des connaissances dispersées dans le corps social.

    Friedrich A. Von Hayek (1899-1992)
    économiste et philosophe austro-britannique

  • Propriété privée

    Propriété privée

    Dans une discussion familiale qui s’est déroulée sur Signal, un point de désaccord a émergé sur la notion de « propriété privée » et sur le fait, disais-je, que les français, manipulés par des décennies de socialisme, ne respectent plus la propriété privée. Il m’a été répondu, et j’ai trouvé l’argument valide sur le moment, sans pour autant changer d’avis : « les français respectent la propriété privée : ils sont 60% à être propriétaires de biens immobiliers et bien d’autres y aspirent ». Cette phrase est vraie, d’un bout à l’autre. Mais ce n’est pas un bon argument. J’essaye d’expliquer pourquoi ici.

    Etat de fait versus Principe

    En effet, on peut tout à fait désirer ou convoiter un bien (ou un état de fait) sans pour autant respecter la propriété privée. Respecter la propriété privée, c’est respecter une « règle de juste conduite abstraite ». C’est un principe moral. Respecter la propriété privée, c’est considérer que tout être humain est propriétaire (et responsable) de sa vie, du fruit de son travail et de ce qu’il acquiert par des échanges libres. On peut donc tout à fait désirer être propriétaire, et considérer qu’il est légitime de voler le bien à quelqu’un d’autre (un riche, un salaud de capitaliste, etc.). Que les français, et les gens en général, gardent un bon sens et une compréhension concrète de leur propre intérêt, c’est fort heureux (il vaut mieux être propriétaire si on peut) ; mais cela ne valide en aucune manière leur respect de la propriété privée. Ce sera juste un bon moyen, s’ils deviennent propriétaires, d’avoir des gens en plus qui défendront ce principe (par intérêt personnel).

    Je crois, et j’ai peut-être tort, qu’une grande partie de la population trouve légitime de « voler » des biens à certains pour les donner à d’autres. La notion même de « justice sociale », si bien démontée par Hayek, sert très exactement à cela. Justifier des transferts forcés. Rappelons-le : la très grande majorité de l’argent pompé aux français ne sert pas à financer les fonctions régaliennes de l’Etat, mais de la redistribution forcée (part du régalien dans le budget de l’Etat autour de 20%). J’entends déjà les récriminations : « et la solidarité! ». Mais quel est donc le sens d’une solidarité forcée ? La solidarité implique la compréhension mutuelle d’intérêts partagés, d’une unité de destin, qui incite à collaborer et à s’entraider, de manière réciproque. Je ne vois pas en quoi elle justifie le vol. J’y reviendrai plus bas.

    Morale

    Je reconnais que cette approche basée sur le respect de principe d’une règle de juste conduite applicable à tous de la même manière est très « déontologique ». Larmore a montré que la morale est hétérogène : à côté de ce principe déontologique, on trouve le principe conséquentialiste et le principe de partialité.

    J’appelerais ces trois principes : principe de partialité, principe conséquentialiste et principe déontologique. Ils se situent tous trois à un niveau élevé de généralité. Le principe de partialité sous-tend les obligations « particularistes » qui ne s’imposent à nous qu’en vertu d’un certain désir ou intérêt que nous nous trouvons avoir. (…) Le principe de partialité exprime donc une priorité du bien sur le juste. (…) Les deux autres principes pratiques – les principes conséquentialiste et déontologique – sont universalistes et représentent des obligations catégoriques. Le principe conséquentialiste exige que l’on fasse ce qui produira globalement le plus grand bien (la plus grande somme algébrique de bien et de mal), eu égard à tous ceux qui sont affectés par notre action. (…) Le principe déontologique exige que l’on ne fasse jamais certaines choses (ne pas respecter une promesse, dire des mensonges, tuer un innocent) à autrui, même s’il doit en résulter globalement un moindre bien ou un plus grand mal. (…) Contrairement au principe de partialité, ces deux principes impliquent des devoirs qui sont catégoriques et s’imposent à l’agent, quels que puissent être ses désirs ou ses intérêts. Ils expriment, par conséquent, une priorité du juste sur le bien. Il me semble que toute personne réfléchie reconnaît, dans une certaine mesure, les exigences de ces trois principes.

    Je suis peut-être trop fixé dans une approche déontologique. Mais si je pars sur une approche conséquentialiste, alors les partisans de la « justice sociale », et de la répartition (ce que j’appelle le vol légal, ou la spoliation) doivent reconnaître que le mode de fonctionnement actuel, ne respectant pas – à plein d’égards – la propriété privée n’atteint en aucune manière des conséquences souhaitables. Paupérisation, baisse générale du niveau de service, effondrement de l’école, on pourrait continuer la liste. Tout cela pour un seul indicateur qui va dans leur sens (la baisse des inégalités). Ils n’ont donc raison ni sur l’aspect déontologique, ni sur l’aspect conséquentialiste. Ils préfèrent que les gens soit pauvres mais égaux, plutôt que riches et inégaux. Et l’on a bien du mal, à retrouver là-dedans, une notion de solidarité. Un tel délitement de la société, un tel effondrement moral, ne saurait être un bon exemple de solidarité bien pensée. Par ailleurs, cette relative « égalité » des gens dans la pauvreté (mesurée par des indicateurs utilisés politiquement et à l’envers) cache bien mal la réalité concrète.

    Partialité

    Mais c’est là où l’on retrouve le troisième principe moral : le principe de partialité. Car, bien sûr, tout le monde n’est pas pauvre dans ce système. Certains, dont les dirigeants, ceux qui sont proches du pouvoir, ou ceux qui ont la chance d’avoir déjà des moyens, ne souffrent pas autant que le reste de la population. Certains bien sûr, ne sont pas des profiteurs immoraux, et essayent de faire bouger les lignes. Mais tout de même, le système en est venu à être clôt sur lui-même. C’est ce qui se passe à mon avis : une petite « caste » tire les marrons du feu, pour soi et pour ses proches, en faisant du chantage moral au reste de la population au nom de l’égalité et de la justice sociale. Ou de l’anti-racisme, ou de tout ce qui peut permettre de « menacer » d’exclusion sociale les opposants. Ils ont pillé les ressources du pays, pris des mauvaises décisions – au vu de l’intérêt général – sur presque tous les sujets, pillé les ressources des générations futures, pillé l’épargne des français. Il est probable, et c’était l’avis que j’exprimais au début de ce billet, qu’une bonne partie des français les déteste au moins autant par jalousie que par réprobation morale. Beaucoup se rêveraient dans la même situation, sans pour autant vouloir respecter des règles abstraites de juste conduite, et le droit de propriété.

    Je ne demande qu’à avoir tort, et ça serait une grande source d’espoir que de savoir que les français, dans leur majorité, considère qu’il est injuste de voler quelqu’un, même riche.

  • Dashboard Bitcoin

    Dashboard Bitcoin

    Je me suis amusé à créer une page sur le blog qui est une sorte de « Tableau de bord Bitcoin » : elle affiche quelques indicateurs et les courbes historiques de prix du Bitcoin depuis 2011.

    Bien sûr, j’ai bâti tout cela avec Grok, qui a presque tout fait bon du premier coup : appel de l’API de CryptoCompare et CoinGecko, programmation de la Loi de Puissance de Giovanni Santostasi, sécurisation du code. Impressionnant comme toujours, et je trouve le résultat super chouette : qu’en pensez-vous ?

  • Citation #177

    Quoi qu’en disent certains, ce sont les circonstances qui donnent à tout principe de politique sa couleur distinctive et son effet caractéristique. Ce sont les circonstances qui font qu’un système civil et politique est utile ou nuisible au genre humain. Si l’on reste dans l’abstrait, l’on peut dire aussi bien du gouvernement que de la liberté que c’est une bonne chose.

    Edmund Burke (1729-1797)
    Homme politique et philosophe irlandais.