Année : 2010

  • Tes manies de blogueur

    Nicolas, sur son blog de blogueur, lance une chaîne sans linker de blogueurs, pour dire quelles sont ses manies de blogueur. Car tous les blogueurs ont des manies, c’est connu. Des blogueurs, en tout cas. Nicolas, lui, nous dit qu’il regarde trop son compteur de visites, ses liens entrants, et qu’il aime bien commenter en « Prem’s ».

    Moi, je l’aime bien sa chaîne, donc je la reprends. Voilà mes trois manies de blogueurs (ou plutôt, trois de mes manies de blogueurs, mais peu importe) :

    1. Bien que j’ai recommandé à de nombreuses reprises sur ce blog de ne pas se mettre la pression pour publier régulièrement, ma tension artérielle monte d’un cran quand je ne publie aucun billet pendant plusieurs jours. Dans ce cas, le seul moyen de calmer le jeu est d’aller commenter un peu partout sur les blogs des copains…Pas très rationnels, mais c’est une manie, après tout. On ne demande pas aux manies d’être rationnelles…
    2. Une manie que j’ai réussi à calmer, c’est celle dont parle Nicolas : j’ai arrêté de consulter tous les jours mes compteurs (visites, abonnés, liens), pour la simple et bonne raison que je n’en ai pas assez. Alors je me fais croire que c’est parce que j’ai atteint une forme supérieure de sagesse consistant à ignorer ces vulgaires indicateurs de réussite : il n’en est rien. C’est juste trop plat, trop calme pour être vraiment intéressant. Mes blogs sont à des rythmes de croisière, correspondant à ma capacité d’investissement temporel dans la lecture / publication / discussion chez les autres. Et, à ma grande honte (mais là il y a un peu de sagesse, peut-être) : l’asymptote est aussi liée à la limite de mon talent. Ça fait du bien de le savoir.
    3. Ce n’est pas vraiment une manie, mais j’aime bien le webdesign (sans le pratiquer vraiment). Alors j’entretiens bon-an mal-an trois blogs différents, parce que ça me donne le plaisir de faire des tests de thèmes, de plugins, d’essayer des polices, etc…Il faudrait, en toute rigueur, arrêter de se disperser, mais ça fait partie du plaisir, alors à quoi bon se faire du mal, quand on peut se faire du bien ?

    J’aimerais connaitre les manies d’autres blogueurs, pour me rassurer un peu : plus on est de fous, moins on est fou, non ? Je passe le relais à Max, JP_O, Gonzague, Digiboy, Embruns (il ne répondra probablement pas, mais j’aime bien linker des gens qui ne répondent pas, ça fait genre « je connais un blogueur très influent, d’ailleurs regardez la preuve : je lui demande de me répondre »), Rubin et Eric.

  • Le chef d’orchestre japonais


    J’ai passé une demi-heure, il y a quelques temps, à me balader près du Trocadéro. Je me rendais à un groupe de travail, et j’étais arrivé, comme toujours, avec une avance confortable. Tellement confortable que les troquets n’étaient même pas encore ouverts. J’en ai profité pour faire un tour du côté des jets d’eau qui descendent du Trocadéro vers la tour Eiffel. Le jour se levait, et quelques balayeurs nettoyaient les détritus laissés là, la veille, par la foule amassée pour voir un concert (une scène était encore en place). La multitude laisse-t-elle nécessairement des monceaux de déchets derrière elle, mécaniquement, où est-ce le signe d’une population d’assistés qui préfèrent payer des balayeurs plutôt que d’amener un sac pour y placer ses ordures ?

    Quoi qu’il en soit, le paysage était splendide, et les passants très rares. L’air frais était agréable. L’activité des garçons de café pour installer les terrasses était pleine de joie, cette joie de l’attente « avant« . Le potentiel de la journée encore plein, mais déjà vibrant et riche de promesses.

    J’ai croisé en remontant vers la place du Trocadéro un homme, de type japonais. Il marchait tranquillement, la tête tournée vers le sol, Il faut placer dans chaque être humain toute la richesse de l’humanitédans une attitude sereine. Il avait un beau visage, la quarantaine, et tout dans son être respirait la bonté et la profondeur d’âme. Un bel humain, comme on en croise de temps en temps. Je me suis dit que ce pouvait être un chef d’orchestre japonais, en vacances à Paris (ses tongues et sa tenue décontractée m’ont influencée, bien sûr). J’en ai ressenti une forme de respect et de curiosité à son égard. Je lui faisais spontanément confiance.

    Aussitôt, je me suis fait la réflexion suivante : pourquoi juger (ici, en positif) cette personne sur son apparence ? Moi qui fais des efforts régulièrement pour ne pas juger négativement ceux qui ont des têtes franchement antipathiques, pourquoi le faire dans l’autre sens ? N’est-il pas plus juste de laisser son jugement en suspens tant qu’on ne connait pas un peu la personne ? L’habit ne fait pas le moine, ni le chef d’orchestre. Celui-ci, de chef d’orchestre, était peut-être en fait un sale con, qui cogne ses enfants, raciste comme pas deux, sectaire comme un poux.

    Mais je crois que j’avais raison, tout de même : il faut placer dans chaque être humain, et tant que ses actes ou ses paroles ne nous ont pas convaincu du contraire, toute la richesse de l’humanité. Chaque personne que nous croisons mérite d’être considérée comme un être bon, généreux, profond, sage, pacifique. Les humains sont fait aussi pour cela. C’est quand nous préjugeons en négatif que nous avons tort ; en positif, c’est simplement de la confiance placée en l’autre qui rend la relation possible, et la place sous un jour favorable.

    Il faut voir dans chaque humain un chef d’orchestre japonais.

  • Should I ? – Max

    Pour le plaisir, le dernier morceau du concert de mon frangin Max au New Morning. La classe !

  • Effets spéciaux

    Effets spéciaux

    J’avais beaucoup aimé le film « L’étrange histoire de Benjamin Button ». Cette histoire de F.S Fitzgerald est une réflexion sur le temps qui passe, sur l’amour, sur ce qui rapproche et sépare les êtres. Il y a du tragique dans cette histoire, du tragique humain. Cette vidéo montre comment les effets spéciaux ont été faits : Ed Ulbrich, gourou des effets spéciaux numériques chez Digital Domain, décrit la technologie récompensée par un Oscar, et ayant permis à  son équipe de créer des versions vieillies et rajeunies du visage de Brad Pitt pour « L’Étrange Histoire de Benjamin Button. »

    Je n’avais pas réalisé, mais les images vieillies et rajeunies de Brad Pitt sont entièrement numériques. Incroyable, mais vrai !

  • Journée parfaite

    Journée parfaite

    Amusez-vous : décrivez votre « journée parfaite ». Listez de quoi elle serait faite. Vous pouvez faire l’exercice avec une semaine, ou un mois, ou une année. Avec votre vie, si vous le voulez. L’exercice est le même. Cela revient à  se poser la question du saupoudrage : quelle quantité de quoi je veux, en quelle proportion ?

    De l’amour, des sentiments, un peu de travail, de la musique ? Du dessin, des rigolades, une soirée entre amis ? Une promenade le long de l’eau, un barbecue sous les arbres en été ? Des jeux avec les enfants, un spectacle ? Du calme, de la lenteur ? Un peu de tout ça, et même plus ?

    La réalité, c’est qu’une fois dressée, cette liste n’a plus de sens, et devient aussitôt une caricature d’elle-même. Pourquoi ?

    Parce que répétées telles quelles, planifiées, toutes ces choses joyeuses seraient bientôt étouffantes, ou tristes.

    Pourquoi ? Parce nous changeons, et que ce qui était notre désir un jour, ne le sera pas forcément le lendemain. Parce que nous sommes vivants, et que nous sommes curieux, et avides de nouveauté : comment un jour – même parfait – répété à  l’identique, sans surprise, sans changements, pourrait-il nous combler ?

    La journée parfaite n’existe pas ; à  chacun de se débrouiller pour trouver de la joie dans chacune de ses journées. Personne ne sait de quoi l’avenir, son avenir, sera fait : décrire la journée parfaite (la semaine, le mois, l’année) serait une manière d’interdire le futur, le désir, les rêves un peu fous qui donnent envie de se dépasser. La perfection ne peut se produire que de manière fortuite, ponctuelle et spontanée, et c’est aussi cela, sa valeur.

    Il y a un étonnement, une surprise, dans la joie, qui en font une idée contradictoire avec celle de perfection.

    Une journée parfaite, ce serait une journée sans joie, et une journée sans joie ne saurait être parfaite.

    Un homme qui réussit est un homme qui se lève le matin et qui se couche le soir, et qui entre les deux fait ce qui lui plaît.

    Bob Dylan

    La journée parfaite, c’est celle où l’on fait ce que l’on veut. Même – surtout ? – si ce que l’on veut, c’est faire autre chose que la veille.

  • La colère de Dieu

    La colère de Dieu

    Je vous recommande d’aller admirer les magnifiques photos de l’éruption du volcan Eyjafjà¶ll, que l’on peut voir chez Marieaunet (trouvé via Smashing Magazine).