Année : 2019

  • Réflexions sur la Révolution en France

    Réflexions sur la Révolution en France

    Edmund Burke (1729-1797) est un penseur incontournable (j’ai pour ma part décidé d’arrêter de le contourner après la lecture du bouquin de Leo Strauss). Homme politique et philosophe, considéré comme le père du conservatisme moderne, et influent penseur libéral, il s’est opposé, dans le livre dont ce billet porte le titre, à  plusieurs aspects de la Révolution française (en 1790, dans une lettre qui était une réponse à  une demande d’un jeune noble français, auquel il s’adresse dans le texte). Philippe Raynaud le dit très bien dans sa préface à  l’édition que j’ai lue :
    L’extraordinaire force du livre de Burke tient donc à  la fois, outre ses éminentes qualités littéraires, à  la clarté avec laquelle s’y expriment tous les thèmes du conservatisme moderne et à  la lucidité dont faisait preuve l’auteur, bien avant les développements terroristes de la Révolution française.
    Si l’on devait caricaturer sa pensée, conservatrice, il s’oppose à  la violence de la Révolution française, sa frénésie de «table rase» au nom d’idéaux, l’absence de respect des institutions ayant montré leur utilité – notamment les expropriations, la violation des droits les plus élémentaires, les meurtres. C’est également une pensée pragmatique, ancrée dans le réel, et ne le sacrifiant au nom d’idéaux.
    Mais je ne saurais prendre sur moi de distribuer la louange ou le blâme à  rien de ce qui a trait aux actions ou aux affaires humaines en ne regardant que la chose elle-même, dénuée de tout rapport à  ce qui l’entoure, dans la nudité et l’isolement d’une abstraction métaphysique. Quoi qu’en disent certains, ce sont les circonstances qui donnent à  tout principe de politique sa couleur distinctive et son effet caractéristique. Ce sont les circonstances qui font qu’un système civil et politique
    est utile ou nuisible au genre humain. Si l’on reste dans l’abstrait, l’on peut dire aussi bien du gouvernement que de la liberté que c’est une bonne chose.

    Son attachement à  la réalité, à  la défense de la propriété comme droit inaliénable, aux traditions et aux institutions établies qui contiennent une partie de la sagesse, en font réellement un penseur central pour le libéral-conservatisme dont je défend l’émergence (le renouveau?). Je comprends qu’Hayek & Popper aient reconnu leur dette à  l’égard de Burke.
    L’idée m’avait marquée dans « Droit, Législation et Liberté » d’Hayek : les institutions en place, en général, dans les sociétés ouvertes, contiennent beaucoup d’éléments appris, et construits par essais/erreurs par les humains. Cela me rappelle le domaine scientifique et technologique, que je connais mieux : lorsqu’un savoir devient robuste, il est en général intégré dans des outils (règles, processus, outils, institutions, etc..). C’est logique qu’il en soit de même pour les savoirs de types « organisation sociale », ou « politiques ».
    La pensée de Burke me parle, enfin, car elle est humble (c’est souvent une posture caractéristique du pragmatisme : le réel a raison). Contre les constructivistes de tout poil qui prétendent réinventer la société de zéro à  partir de leur idéaux métaphysiques, Burke apporte un contrepoint important : la société telle qu’elle est, patiemment construite pendant des centaines d’années (des millénaires), est la seule matière utilisable pour construire. Burke n’est pas opposé au changement (sa vie prouve même l’inverse), il est simplement conservateur. Gardons ce qui est bon dans la société.
    « Réflexions sur la révolution française » est donc un livre essentiel. Surtout en France, où l’on nous bourre le crâne à  l’école avec la sacro-sainte Révolution française, censée être l’alpha et l’omega de la pensée, le point de départ de l’histoire française. Il y a trop de pages magnifiques dans ce livre, notamment sur ce qu’est la propriété, les droits de l’homme, pour en choisir un qui serait définitivement le meilleur. Je garde ce petit passage, car il dit beaucoup de ce que sont la liberté et la propriété.

    Il faut aussi, si l’on veut que la propriété soit protégée comme elle doit l’être, qu’elle soit représentée sous sa forme la plus massive, la plus concentrée. L’essence caractéristique de la propriété, telle qu’elle résulte des principes conjugués de son acquisition et de sa conservation, est l’inégalité.(…) Je suis aussi loin de dénier en théorie les véritables droits des hommes que de les refuser en pratique (en admettant que j’eusse en la matière le moindre pouvoir d’accorder ou de rejeter). En repoussant les faux droits qui sont mis en avant, je ne songe pas à  porter atteinte aux vrais, et qui sont ainsi faits que les premiers les détruiraient complètement. Si la société civile est faite pour l’avantage de l’homme, chaque homme a droit à  tous les avantages pour lesquels elle est faite. C’est une institution de bienfaisance ; et la loi n’est autre chose que cette bienfaisance en acte, suivant une certaine règle. Tous les hommes ont le droit de vivre suivant cette règle ; ils ont droit à  la justice, et le droit de n’être jugés que par leurs pairs, que ceux-ci remplissent une charge publique ou qu’ils soient de condition ordinaire. Ils ont droit aux fruits de leur industrie, ainsi qu’aux moyens de faire fructifier celle-ci. Ils ont le droit de conserver ce que leurs parents ont pu acquérir ; celui de nourrir et de former leur progéniture ; celui d’être instruits à  tous les âges de la vie et d’être consolés sur leur lit de mort. Tout ce qu’un homme peut entreprendre par lui-même sans léser autrui, il est en droit de le faire ; de même qu’il a droit à  sa juste part de tous les avantages que procurent le savoir et l’effort du corps social. Dans cette association tous les hommes ont des droits égaux ; mais non à  des parts égales. Celui qui n’a placé que cinq shillings dans une société a autant de droits sur cette part que n’en a sur la sienne celui qui a apporté cinq cents livres. Mais il n’a pas droit à  un dividende égal dans le produit du capital total. Quant au droit à  une part de pouvoir et d’autorité dans la conduite des affaires de l’État, je nie formellement que ce soit là  l’un des droits directs et originels de l’homme dans la société civile ; car pour moi il ne s’agit ici que de l’homme civil et social, et d’aucun autre. Un tel droit ne peut relever que de la convention.

  • Soif

    Soif

    C’est toujours difficile de faire une critique d’un livre que l’on nous a conseillé (en l’occurrence, famille et amis me l’ont recommandé, et offert). N’en dire que du bien, ou n’en dire que du mal, ne sont pas des options : il s’agit de de réellement préciser ce que l’on a apprécié, ou moins, dans le livre.

    Osé et bien écrit…

    Commençons par les compliments. « Soif », d’Amélie Nothomb, est un roman très bien écrit, et audacieux : faire parler Jésus à  la première personne, il fallait oser, tout de même. C’est risqué, parce que l’auteur est à  peu près sûr, dans ce cas, de se mettre tout le monde à  dos : les dogmatiques qui vont souligner toutes les divergences entre ce récit et les Évangiles (ou le dogme accepté), les athées qui pensent que Jésus ne pouvait être qu’une sorte d’illuminé, ceux qui auraient prêté une autre personnalité à  Jésus, ceux qui ne pensent pas que l’on puisse lui en prêter une, etc. Osé, donc, et très bien écrit. Le style est vif, direct, et rappelle, dans une certaine mesure, l’extrême simplicité de parole qui est rapportée dans les Évangiles. Le roman se lit vite, et l’absence de suspens, n’empêche pas une certaine tension dans la narration. La seule critique de style est l’utilisation inutile de « flashs-forward » (ou prolepses) qui donnent l’impression d’un Jésus omniscient, alors qu’à  d’autres moments ses propos contredisent ce fait (notamment quand il affirme qu’il n’aura fait changer au final que 3 ou 4 personnes).

    …mais mal ficelé spirituellement

    Les critiques maintenant. J’ai trouvé que l’approche initiale, dans laquelle Jésus explique ce qu’est Dieu en terme d’élan, d’émotion, en lien justement avec le titre était très intéressante (bien qu’à  mon sens totalement vouée à  l’échec comme « explication » de Dieu, puisque limitée à  la dimension vécue, faite de sensation, et faisant de Dieu et de l’amour pour toute chose une forme d’ataraxie, ou de retour à  l’absence de manque).
    Tentez cette expérience : après avoir durablement crevé de soif, ne buvez pas le gobelet d’eau d’un trait. Prenez une seule gorgée, gardez-la en bouche quelques secondes avant de l’avaler. Mesurez cet émerveillement. Cet éblouissement, c’est Dieu. Ce n’est pas la métaphore de Dieu, je le répète. L’amour que vous éprouvez à  cet instant précis pour la gorgée d’eau, c’est Dieu. Je suis celui qui arrive à  éprouver cet amour pour tout ce qui existe. C’est cela être le Christ.
    Pourquoi donc par la suite Amélie Nothomb revient-elle à  d’autres explications – contradictoires avec cette première approche, où la notion de « père » revient, avec une volonté personnelle ? Les habituelles béquilles. Contradiction interne, à  nouveau, mais qui n’est pas utilisée pour enrichir la personnalité de Jésus, mais perturbent plutôt la compréhension.
    J’ai regretté le focus excessif mis sur les sensations immédiates de Jésus, comme si sa pensée ne pouvait être qu’une pensée incarnée, au sens le plus physique du terme. Pour avoir lu les Évangiles, je n’arrive pas à  imaginer Jésus pensant le monde centré sur son nombril, et sans aucune dimension politique ou sociale dans sa pensée. A nouveau, en plus, en contradiction avec les prolepses (p 150) :  » […] je croyais à  la possibilité de changer l’homme. On a vu ce que cela a donné. Si j’en ai modifié trois, c’est le bout du monde. »
    Bref, ce Jésus me semble être une construction artificielle mêlant de la philosophie d’Amélie Nothomb et des éléments de ce qu’on a pu avoir comme traces de Jésus. C’est légitime : chacun a bien le droit de s’approprier ce personnage comme il l’entend. Et tant mieux s’il résonne avec chacun, en nuances. Mais tout de même : un Jésus qui pense que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue ? (p46 : « Si on se rendait compte, on choisirait de ne pas vivre. »). Tout en faisant l’apologie de l’amour charnel, comme platonique ? Au final, j’ai le sentiment d’un livre bien écrit, malin, mais qui maltraite un peu son sujet. Au lieu d’embrasser le mystère, Amélie Nothomb a tenté de le rendre tangible, voire de le résoudre. C’est là  que se situe son erreur, à  mon sens. Et vous ? Qu’en avez-vous pensé ?

  • A la première personne

    A la première personne

    J’apprécie beaucoup Finkielkraut. C’est un penseur/auteur fin, rigoureux, honnête, et son écriture est toujours très agréable. J’avais dévoré « L’identité malheureuse » et « Un coeur intelligent » (et j’avais été déçu – pas par sa faute – de son dialogue manqué avec son amie).
    Son nouveau livre, A la première personne, se lit tout aussi facilement, tout en étant d’une grande densité : beaucoup d’idées, ramassées dans des formules travaillées, beaucoup de citations de sources variées. Alain Finkielkraut y explique son parcours philosophique et spirituel. C’est passionnant, car on y découvre son histoire avec Pascal Bruckner, Levinas, Péguy (que décidément je dois découvrir) ou Heidegger, et leur impact sur sa propre pensée.
    Comme je connais déjà  bien Finkielkraut, j’avoue être resté un peu sur ma faim : j’aurais voulu avoir du nouveau, mais ce n’était pas le but du livre.

    Il y revient de manière très claire sur son histoire complexe avec son identité juive, mais dont j’avais eu un aperçu dans le livre de ses échanges avec Rony Brauman.

    Et j’ai compris une partie de ce qui peut me séparer de certains intellectuels ; à  la suite d’Heidegger, il s’inscrit dans la lignée des penseurs qui voient la technique comme le nouveau paradigme pour l’humain, avec ses avancées et ses travers. Je crois – peut-être ai-je tort – que, malgré le vrai changement qu’a constitué l’essor formidable des techniques depuis le 18ème siècle, que l’Homme est un animal technique. Depuis le début. Penser la technique comme extérieure à  l’Homme, ou l’Homme sans technique/technologie, c’est un peu comme penser l’Homme sans la société. C’est utile, mais comme le rappelait avec justesse Nathalie Heinich, ces modèles binaires tendent à  « reconduire une opposition individu/société qui charrie beaucoup d’impensés et d’illusions — au premier rang desquelles celle selon laquelle il pourrait exister des individus indépendants d’une société.» La même chose s’applique à  la technique et à  la technologie : il ne peut exister d’individus indépendants de la technique/technologie. C’est un autre sujet, mais cette partie m’a intéressée parce que j’y sens, pour la première fois une forme de désaccord philosophique avec Finkielkraut.

    Je dois décidément faire une recension du bouquin de Simondon, « Du mode d’existence des objets techniques », qui m’avait passionné et que j’avais trouvé très profond justement sur ce sujet de la technique/technologie. Je vais devoir le relire, parce que c’était trapu.

    Bref, « A la première personne » est un livre dense, stimulant, riche, bien écrit, et qui se dévore. Il permet de découvrir un peu plus la personnalité philosophique de Finkielkraut, ce qui, comme il le dit dès le début, est bien aligné avec sa volonté de toujours chercher la vérité. Je lui laisse le mot de la fin, qui est aussi le mot du début de son livre.

    Parce que, malgré mes efforts pour ralentir le galop du temps, j’avance irrémédiablement en âge et aussi, je l’avoue, parce que je souffre des épithètes inamicales parfois accolées à  mon nom, le moment m’a paru semblé venu de faire le point et de retracer mon parcours sans faux-fuyants ni complaisance.
    Il ne s’agit en aucune façon pour moi de rabattre la connaissance sur la confession et de défendre une vérité purement subjective. Je ne choisis pas, à  l’heure des comptes, de me retrancher dans la forteresse imprenable de l’autobiographie. Je joue cartes sur table, je dis d’où je parle, mais je ne dis pas pour autant: « A chacun sa vision des choses. » Je ne me défausse pas, par une déclaration d’identité, de la réponse à  la question de tous les dangers : « Qu’est-ce qui se passe? » Rien ne me chagrinerait davantage que de contribuer à  rendre ma réponse inoffensive en la psychologisant. Peu importent donc mes histoires, mes secrets, ma névrose, mon caractère! Le vrai que je cherche encore et toujours est le vrai du réel ; l’élucidation de l’être et des événements reste, à  mes yeux, prioritaire. En dépit de la fatigue et du découragement qui parfois m’assaille, je poursuis obstinément cette quête. Je m’intéresse moins que ne m’affecte le monde. Cependant, comme l’a écrit Kierkegaard, « penser est une chose, exister dans ce qu’on pense est autre chose ». C’est cet autre chose que j’ai voulu mettre au clair en écrivant, une fois n’est pas coutume, à  la première personne.

  • Etat de guerre ?

    Etat de guerre ?

    Un meurtre au sein des renseignements, c’est grave. Il est temps de prendre la mesure du problème auquel la France est confrontée (l’islamisation), et de sortir de l’inhibition de l’action. Nous sommes – devrions – être en état de guerre, et utiliser les outils adéquats pour lutter idéologiquement et sur le terrain.

    La réalité de l’islamisation

    La vie médiatique et politique est ainsi faite qu’elle se concentre souvent sur le temps court, et se focalise d’avantage sur les histoires de femmes voilées au Conseil Régional, plutôt que sur les faits récents d’un attentat commis au sein de la DRPP. Cet attentat est pourtant infiniment plus grave, et important pour ce qu’il dit de la situation du pays. De fait, il est maintenant de notoriété publique que l’infiltration des islamistes a pris une ampleur sans précédent. En témoigne la mission d’information sur les services publics face à  la radicalisation dont le rapport est accessible à  tous (Rapport Diard & Poulliat).

    En entendant Alain Bauer, Zineb El-Rhazoui (menacée de mort par les islamistes), et le juge Bruguière débattre de tout cela, j’ai eu le sentiment que l’on se perd un peu dans les – salutaires et louables – précautions propres aux états de droit. Cela sent la technicité, le sens de la précision, l’esprit de justesse. Et cela donne l’impression d’une forme d’impuissance. J’ai pourtant la conviction qu’il faut simplement comprendre que les outils sont là  : il suffit de prendre la mesure de ce que signifie être en guerre. En effet, la question n’est plus là  : ce sont nos ennemis, en nous menaçant, qui choisissent pour nous. Nous sommes en guerre parce que nous sommes attaqués, pas parce que nous aimerions la guerre.

    Etat de guerre

    Il existe un certain nombre de dispositions dans notre Constitution (l’article 16 précise les mesures exceptionnelles lorsque l’on est en état de guerre), ou dans notre droit (état de siège et état d’urgence).

    La difficulté est connue : il s’agit de positionner le curseur entre deux risques. Celui de stigmatiser l’ensemble des musulmans comme de potentiels terroristes, et celui d’être perméables aux combattants infiltrés de l’islam politique. Le curseur est clairement, pour le moment, beaucoup trop près de la naïveté que de la dureté excessive. Combien d’attentats encore, avant de prendre la mesure du réel ?

    Il ne s’agit pas d’un complot. Un complot, c’est secret. Il s’agit d’un projet à  dimension internationale. Une action coordonnée et officielle de l’ensemble des pays musulmans : Stratégie de l’action islamique culturelle à  l’extérieur du monde islamique. Le financement d’associations fait clairement partie de ce projet, pour pouvoir renforcer l’identité musulmane – notamment des enfants – vivant en Occident. Je n’ai pas à  juger de la légitimité de ce projet. Je sais seulement qu’il contrevient à  la conservation de l’identité française.

    Alexandre Del valle le dit très bien : il y a les coupeurs de têtes (les terroristes), et les coupeurs de langues (tous ceux qui braient à  l’islamophobie quand la moindre critique de l’idéologie et du mode de vie islamiques est avancée). Il faut continuer de dire les choses. Il faut déclarer l’état de guerre. Nommer l’ennemi : l’islam politique radical. Pas les musulmans, qui doivent être dans ce combat avec tous les amoureux de la liberté. Des mesures fortes doivent être prises. Des mesures de lutte idéologiques d’une part, et pratiques d’autre part. Il faut lutter, dans le monde des idées, et sur le terrain. Sortir du politiquement correct.

    Lutte idéologique

    Comme toujours le combat des idées se joue beaucoup sur les mots. A titre personnel, je m’oppose aux pièges sémantiques/idéologiques suivants :

    • l’Islam n’est pas qu’une religion. Dans notre culture, le mot religion désigne depuis longtemps les aspects spirituels et rituels, sans la politique. Ce n’est pas le cas avec l’Islam : l’Islam est à  la fois religieux, politique et juridique
    • il faut réaffirmer notre culture et notre civilisation occidentale. Il faut sortir du relativisme consistant à  faire croire que toutes les cultures se valent, ce qui conduit au multiculturalisme. Affirmer la valeur de sa culture n’est pas nier celle des autres, c’est rendre possible une forme de dialogue. Je suis attaché à  la liberté individuelle, à  la tolérance, à  l’égalité devant la Loi : rien de tout cela n’existe vraiment dans les pays non-occidentaux. Cela ne permet probablement pas de les juger pour cela (jugement nécessairement ethnocentrique), mais j’ai bien le droit d’affirmer une préférence. A mes yeux, la culture occidentale vaut mieux que les autres. Ce n’est pas parce que les droits humains sont bafoués dans certains pays, ou que le droit positif de ces pays est en contradiction avec le droit naturel, qu’il faut s’en accommoder sur le plan des idées. Ces cultures sont dans le faux, éthiquement. Il convient de dénoncer ces atteintes aux droits humains. Ce n’est pas faire preuve d’ethnocentrisme que de dire que les droits des femmes en terre d’Islam sont bafoués, c’est rappeler que les humains en terre d’islam sont nos frères et nos soeurs en humanité, et qu’à  ce titre nous les créditons des mêmes droits naturels que nous.
    • Je refuse de me laisser piéger par l’expression « extrême droite » qui sert simplement aux tenants de l’idéologie diversitaire pour tenter de museler leurs adversaires. Le RN, ou ceux qui se retrouvent affublés de cette étiquette n’ont en général rien à  voir avec l’imaginaire de violence, de racisme, d’anti-parlementarisme, ou de néo-nazisme que le mot véhicule.

    Lutte armée

    Il faut bien sûr, en parallèle, lutter contre les combattants. Voici une liste non exhaustive de ce qu’il faudrait au minimum faire pour lutter efficacement contre l’islamisation (un certain nombre de ces actions sont probablement en cours) :

    • rétablir l’ordre dans les banlieues islamisées et vivant du trafic de drogue
    • interdiction des financements étrangers des mosquées ; menace de rupture des relations commerciales avec les pays ayant signé le fameux plan d’islamisation
    • déclarer les Frères musulmans comme organisation terroriste (c’est déjà  le cas de la Russie, des émirats-arabes, de l’arabie saoudite et de l’égypte
    • fermer toutes les mosquées salafistes/radicales
    • expulser les étrangers fichés S, ou connus pour leur appartenance à  l’islam radical
    • reprendre la main sur le monde associatif (supprimer les associations qui ne sont que des chevaux de troie de l’islam, nettoyer le monde du sport, etc..)
    • surveiller toutes les mosquées, et forcer l’utilisation du français dans les lieux de cultes
    • prohiber les tenues islamistes dans tout l’espace public (arrêtons de faire les autruches et de croire que le voile n’est pas un étendard politique)
    • pénaliser toutes formes d’accointances avec la mouvance islamiste radicale (sites, associations, réseaux, mosquées). Cela s’appelle l’intelligence avec l’ennemi
    • stopper l’immigration depuis les pays musulmans
    • refaire de l’assimilation le seul mode d’accession à  la nationalité, et faire de l’acquisition de la nationalité la fin d’un processus, non son point de départ. Malika Sorel a tout dit dans ses livres

    Ces actions demanderont un courage politique hors du commun, dont le seul moteur doit être la préservation de la France : de son mode de vie, de ses institutions, de sa paix, de l’unité de son peuple.

    Je veux croire que la très grande majorité des français, musulmans comme non musulmans, soutiendra ces actions.

  • Innovation pour les nuls #6 – Business model ?

    Innovation pour les nuls #6 – Business model ?

    Dans le monde de l’innovation, il est courant d’entendre parler de Business Models, ou de modèles d’affaires. C’est un outil très utile pour concevoir, décrire et clarifier les activités au sein des entreprises. Ce court article vous propose de découvrir ce qu’est un Business Model, quelques outils et canevas utiles pour les représenter, et une classification des grands types de modèles d’affaires.

    Qui dit modèle, dit … modèle

    Un modèle, c’est toujours une simplification de la réalité. Le modèle d’affaire simplifie les activités des entreprises en les décrivant comme l’articulation entre 4 types d’éléments (décrits ci-après et illustré par le diagramme). J’ai pris cette définition dans l’excellent livre de Clayton Christensen (« The Innovator’s prescription ») qui donne une bonne vision des disruptions en cours et à  venir dans le monde de la santé. C’est un outil indispensable pour réfléchir à  l’innovation.

    • Proposition de valeur (value proposition) : tout commence par une proposition de valeur, c’est-à -dire un service ou un produit qui aide le client à  faire mieux, plus facilement, plus économiquement ce qu’il cherche à  faire (le job-to-done)
    • Ressources : tout ce qu’il va être nécessaire de mobiliser — personnes, technologies, produits, marques, etc.. – pour rendre effective et délivrer la proposition de valeur.
    • Processus : toutes les bonnes manières de travailler ensemble, qui incorporent les apprentissages
    • Profit formula : l’équation économique du business ; actifs, coûts de structures, et les marges opérationnelles. Sans marges, la proposition de valeur ne peut être durablement délivrée.

    Représentations & canevas

    Il existe plusieurs façons de représenter un modèle d’affaire (ou Business model). Les plus connues sont certainement :

    • le Business model canevas (celui d’Osterwalder), qui détaille autour de la proposition de valeur d’une part les activités, ressources et partenaires nécessaires pour la délivrer, et d’autre part les canaux de distribution et les différents segments de clients à  qui l’on souhaite apporter ce service/cette valeur. Vous pouvez le trouver ici.
    • le Lean canvas, qui est plus orienté sur les projets débutants, et qui sert à  bien formuler le problème que l’on veut résoudre (avant de réfléchir à  la solution). Il est très utile, et la lecture des bouquins de son inventeur aussi (Ash Maurya). L’approche développée par l’auteur est très orientée « fact based » : le canvas sert à  poser ses hypothèses, et à  aller tester les plus risquées d’abord. Lean Canvas

    Typologie de modèle d’affaires

    Pour finir, des chercheurs — cités par Christensen dans son livre —, Oystein Fjeldstad et Charles Stabell, ont proposé une typologie de BM très différents. Les grands types de Business Models, en quelque sorte. Ils en distinguent 3 sortes, qui se trouvent dans le tableau ci-dessous. Je laisse les noms en anglais pour ne pas risquer de contre-sens.

    Bien sûr, il n’est pas rare que des institutions ou des organisations mélangent plusieurs de ces modèles archétypaux. Et vous ? Quel est votre modèle d’affaire ? Est-il pur ? Est-il hybride ?

    Pour aller plus loin (plus sûrement et plus lentement) :

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  • L’Iliade et l’Odyssée

    L’Iliade et l’Odyssée

    Il en est de L’Iliade et de L’Odyssée comme de La Bible : ce sont des morceaux de notre culture, des racines. Je viens de terminer cette formidable épopée, ce terrible récit, ce roman incroyable (LE roman?). Et j’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à  (re)trouver ces histoires. Bien sûr, chacun connait sans les avoir lu des épisodes du voyage de retour d’Ulysse vers Ithaque. Ils sont maintenant passés dans l’imaginaire collectif : Circé, Calypso, Charybde et Scylla, le Cyclope, les Sirènes, les prétendants et la vengeance d’Ulysse.
    L’Iliade est plus ardu à  lire, mais passionnant aussi : on y découvre le jeu des divinités de l’Olympe qui prennent part à  la lutte, certains du côté des Grecs, d’autres du côté des Troyens assiégés. Ces Dieux prennent souvent l’apparence d’humain pour aller peser sur les esprits, et usent de leur pouvoir pour peser sur l’issue du combat entre les deux armées. On retrouve là , à  nouveau des noms et des personnages plus ou moins connus, Agamemnon, Achille, Hector. Le récit est plus centré sur la colère d’Achille, qui n’en sortira que pour aller venger son ami Patrocle, tué par Hector, sur la mort d’Hector, et la récupération de son corps par les Troyens, que sur l’issue du siège à  proprement parler.
    Il existe plein d’éditions différentes : sur Kindle j’ai commencé par une version très résumée, puis j’ai lu la version de Leconte de Lisle qui est dans le domaine public. N’hésitez pas si la mythologie vous intéresse : L’Iliade et l’Odyssée sont des livres accessibles, et d’une grande richesse !