Année : 2021

  • Je suis le prix de votre liberté

    Je suis le prix de votre liberté

    J’ai acheté ce livre, « Je suis le prix de votre liberté », pour faire un acte de soutien. J’avais suivi de près, effaré mais pas surpris, l’affaire Mila. Je ne regrette pas, car c’est un beau livre, écrit par une personnalité surprenante. Claire, pudique, émouvante à  force d’être digne, courageuse et solide. Comme un diamant. C’est un livre qui va a l’essentiel.

    La tristement célèbre « affaire Mila »

    Pour ceux qui ne connaissent cette affaire, elle se résume en quelques lignes : Mila, une adolescente très utilisatrice de réseaux sociaux, se retrouve prise à  partie par des musulmans haineux en ligne. Courageusement, elle ne se laisse pas faire et leur réponds par une vidéo – provoquante mais qui répondait à  des menaces de viol ! – « Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul. Merci, au revoir ». Déchainement de violence, menaces de morts, de viols par milliers, plaintes multiples : Mila se retrouve malgré elle au coeur d’un Maelstrà¶m qui bouleverse sa vie. Elle vit, depuis, une vie en demi-teinte, sous protection policière, obligée de se déguiser pour ne pas être reconnue. Insupportable histoire où la victime voit sa vie s’effondrer mais où la meute reste libre de continuer à  hurler. Insupportable histoire qui révèle la lâcheté d’une grande partie de la population, déjà  prise à  la gorge par la peur soigneusement installée par les coupeurs de langues et les coupeurs de têtes.

    Dignité et lucidité

    Le livre se dévore en quelques minutes. Il glace le sang et laisse pantois, effrayé. Il donne aussi de l’espoir, car l’effort de Mila et de sa famille, soutenus par le remarquable Richard Malka, pour tenter de retrouver une vie, est d’une grande dignité. Mila, dans ce livre très personnel, se donne aussi des marges de manoeuvres pour parler un peu d’autre chose. Elle reste très lucide sur la situation. J’en pleure de rage, de honte, de peur pour mes enfants, qu’une telle situation soit possible en France, qu’on ait laissé les choses aller aussi loin dans le déni, la lâcheté et l’impuissance. Toujours le même mélange répugnant de conformisme, de peur, de manque d’exercice de la liberté d’expression. De rejet du réel.

    La réalité de la menace islamiste

    Quel est ce réel – que Mila s’est pris en pleine tronche, avec une violence inouïe – que le prechi-precha politiquement correct ne souhaite plus aborder ? Il est qualitatif et quantitatif. Qualitatif : Nous sommes en guerre. Pas parce que nous aimons la guerre, mais parce que nous sommes attaqués. L’islam radical, politique, est une idéologie guerrière et totalitaire. Nous l’avons laissé se developper sur notre sol, et gangrener les esprits et les quartiers. Faire comme si nous n’étions pas en guerre, c’est le premier renoncement, qualitatif. Ce que l’affaire Mila révèle aussi c’est l’aspect quantitatif : ils sont légions, parmi les jeunes musulmans français, ceux qui trouvent normal d’être homophobe ou antisémite, et de menacer ceux qui osent critiquer leur religion. Contrairement à  ce que veulent bien nous servir les médias en guise de berceuse, ce n’est pas une minorité. L’ampleur de la vague de haine que Mila a subie montre que si c’est une minorité, elle est loin d’être faible. En creux, elle permet de voir, parmi les amis de l’époque de Mila, que le nombre de personnes prêtes à  soutenir une amie contre le déchainement est très faible. La peur, le conformisme, ont fait le vide autour de Mila. Cela a renforcé sa souffrance et sa peine. Attaquée d’un côté par des imbéciles haineux, et lâchée de l’autre par des couards conformistes.

    Soutenons tous Mila !

    J’ai été séduit et dérangé par ce petit livre. Il est d’une grande simplicité et maturité. Il mérite un détour, et du soutien. Mila mérite tout notre soutien, sans l’ombre d’une réserve. La réaction de Mila, et la suite de son parcours, et ce livre, sont un cri contre l’injustice. C’est l’esprit de justice, et non la colère, qui anime Mila. Je ne peux pas me retenir de vous partager la conclusion que j’ai trouvé, à  l’image du livre et de Mila, et de sa situation, belle à  pleurer, que dis-je, à  sourire :

    Vous parler de cette manière m’a follement soulagée. J’ai l’impression que vous arrivez à  me comprendre sans même me regarder dans les yeux en ce moment même. Ressentez-moi, et souriez-moi. Je ne veux voir personne pleurer à  cause de ce qu’on m’a fait. J’ai simplement besoin qu’on me fasse honneur de cette manière, parce que le sourire est la meilleure réponse à  l’obscurantisme. Ils ne cesseront de me harceler que quand je serai morte. Je pense même qu’ils s’en prendront à  tout ce qui peut me ressembler lorsque je ne serai plus là , parce qu’ils chercheront toujours un os à  ronger.
    Moi, je suis condamndée à  payer le prix de ma liberté. Si une si grande partie de ce peuple a été lâche et qu’il n’a pas pu me sauver, alors qu’il se ressaisisse un jour et qu’il trouve la force de s’élever pour se battre. Je veux donner toute mon énergie, toute la magie qu’il y a encore en moi pour qu’il n’y ait plus jamais une autre Mila.
    J’ai maintenant 18 ans, et je prends aujourd’hui mon indépendance, sans savoir de quoi sera fait demain.
    Je veux juste un avenir.
    Toutes mes amitiés à  celles et ceux qui sont avec moi jusqu’ici. Nous sommes merveilleux.
  • Citation #134

    La philosophie nous apprend à  douter de ce qui nous parait évident. La propagande, au contraire, nous apprend à  accepter comme évidentes des choses dont il serait raisonnable de douter.

    Aldous Huxley (1894 – 1963) écrivain, romancier et philosophe britannique

  • Platon a rendez-vous avec Darwin

    Platon a rendez-vous avec Darwin

    Dans Platon a rendez-vous avec Darwin, le haut fonctionnaire Vincent Le Biez signe un bel essai en forme de cabinet de curiosités : stimulant, riche, et varié, mais manquant de structure et de profondeur.

    Rencontre(s) entre les sciences et la politique

    La thèse du livre, exposée explicitement dans le dernier chapitre, est claire et puissante :

    Si les méthodes utilisées pour étudier les systèmes physiques et sociaux diffèrent largement et ne sont pas facilement transposables, les systèmes eux-mêmes partagent certaines caractéristiques communes du fait de leur complexité, par conséquent, la connaissance des systèmes naturels complexes offre des intuitions intéressantes concernant l’organisation des systèmes politiques et sociaux.

    Mobilisant des connaissances très variées, tant scientifiques que philosophiques, Vincent Le Biez, jeune haut fonctionnaire, se livre à  un brillant exercice de style, structuré autour de couples de penseurs. Chaque chapitre rapproche les pensées d’un scientifique et d’un philosophe ou penseur politique : Sadi Carnot se retrouve ainsi apparié avec Hannah Arendt, Ernst Ising avec Alexis de Tocqueville, ou encore Platon avec Darwin. Sur ce dernier exemple, la théorie de l’évolution du scientifique anglais, qui montre que les êtres vivants évoluent, et que cette évolution n’est pas le fruit d’un dessein, est mise en opposition avec la pensée de Platon où, au contraire, l’ordre des choses, statique, répond à  un dessein et à  volonté de perfection. Riche discussion, seulement esquissée dans l’essai, sur la téléonomie, le finalisme, et les différentes conceptions du monde. Ce livre est d’autant plus stimulant qu’il expose avec clarté et maîtrise la pensée d’auteurs nombreux, tant en sciences qu’en philosophie politique.

    Manque de rigueur et d’audace

    Il se dégage pourtant de la lecture une sensation de papillonnage, et d’une pensée qui part dans tous les sens. Sous la brillance intellectuelle, on se retrouve avec des idées somme toute assez peu originales, ce qui n’est du reste pas anormal, car les hybridations intellectuelles aux interstices des disciplines n’ont pas attendues Vincent Le Biez pour être faites. Il y a par ailleurs quelques raccourcis dans la manière dont la pensée des auteurs est retranscrite. Hayek, par exemple, n’a jamais pris « l’ordre spontané » pour la « valeur suprême ». Hayek plaçait la liberté au-dessus de tout, et l’ordre spontané est simplement un phénomène qu’il a grandement contribué à  caractériser, notamment ses conditions d’existences. La méthode analogique utilisée a les défauts de ses qualités : riche en intuition, stimulante, mais conduisant souvent à  des choses peu rigoureuses. Et si les théories scientifiques sont bien exposées, les idées des philosophes ou penseurs politiques le sont de manière un peu plus légère.
    Par ailleurs, pourquoi l’auteur éprouve-t-il le besoin de se cacher derrière ces analogies scientifiques pour livrer son point de vue politique ? Il n’y a pas besoin de passer par la théorie des membranes pour redire, en le citant, ce que Claude Lévi-Strauss avait déjà  analysé à  propos des limites au mélange entre des cultures différentes. L’approche alternative proposée par l’auteur, à  la suite de Prigogine et Bertalanffy, montre ses limites. Une approche visant à  pouvoir tout marier, une sorte d’en même temps philosophique. Une synthèse dont la « neutralité » serait garantie par son origine scientifique. Vincent Le Biez explique que cette approche partage des choses avec tous les courants de pensée, du socialisme au conservatisme en passant par le libéralisme, l’écologie politique ou le progressisme.

    Une pensée politique qui fait l’impasse sur le conflit

    C’est oublier un peu vite que les humains ne sont pas des molécules, et les sociétés sont des systèmes complexes pas comme les autres. Les humains attachent dans leur réflexion, et dans leur appréhension de l’ordre politique et social, une importance cruciale à  la notion de vérité. Une composante qui semble avoir été un peu vite écartée par l’auteur, dans son mouvement d’équilibriste centriste (compréhensible pour un haut-fonctionnaire en poste) : Les vérités, en politique, s’affrontent la politique est aussi le lieu du conflit, et de choses, d’idées, qui s’excluent mutuellement. Les vérités, en politique, s’affrontent. Le socialisme n’est pas compatible avec libéralisme, pas plus que le progressisme avec le conservatisme. Faire coexister dans la société ces approches et pensées divergentes, avec tolérance, en assumant d’avoir des adversaires politiques, c’est le génie de la démocratie occidentale. Mais cette coexistence ne fait pas disparaître les différents et les conflits profonds entre ces courants de pensée. Sans conflit d’idées, sans désaccords, la pensée politique n’est qu’une soupe tiède politiquement correcte.

    Cette recension a d’abord été publiée sur le site du magazine L’incorrect (lien). Je les remercie d’avoir bien voulu publier ce modeste article, et de leur confiance.

  • Citation #133

    Soyez vous-même, les autres sont déjà pris.

    Oscar Wilde (1854 – 1900) écrivain, romancier, dramaturge et poète irlandais

  • Citation #132

    Le monde moderne est plein d’hommes qui s’en tiennent aux dogmes si fermement qu’ils ignorent même que ce sont des dogmes.

    Gilbert Keith Chesterton (1874 – 1936) Ecrivain anglais

  • Désillusions

    Désillusions

    On se console comme on peut : disons que cette année m’a permis d’apprendre. Mais elle m’a surtout conduit à  ouvrir sur les yeux sur un certain nombre de réalités, dures, qu’un caractère optimiste comme le mien tenait soigneusement à  l’écart de son champ cognitif. Vous me trouverez peut-être bien naïf d’avoir pu entretenir ces illusions jusqu’à  un âge aussi avancé, et vous aurez raison. Mieux vaut tard que jamais ? Voici donc, dans le désordre, quelques fausses vérités qui ont volé en éclat.

    Les élites et le bien commun

    J’avoue que cette vérité avait déjà  été fissurée depuis longtemps. Pierre Mari m’avait permis de mettre des mots en plus sur cette illusion. Les exemples sont – trop – nombreux. Les Gilets Jaunes molestés par le pouvoir. Les terroristes que l’on laisse courir sur notre sol, et infiltrer nos institutions. Ces mots dont on interdit l’usage, ce qui est une violence symbolique extrême. Il faut se rendre à  l’évidence, cruelle. Une bonne partie de nos élites, dont nos dirigeants, n’est en rien intéressée par le sort de la France, ou par une quelconque forme de bien commun. Leur seule préoccupation : comment se maintenir en place pour exercer le pouvoir. Le pouvoir en tant que tel les intéresse beaucoup plus que leur peuple. La communication, les flots de communication, leur sert de levier de manipulation, quitte à  dire l’inverse d’un jour à  l’autre. Peu importe. Seul compte le pouvoir.

    La première chose qu’il faut faire, c’est prendre soin de votre cerveau. La deuxième est de vous extraire de tout ce système (d’endoctrinement). Il vient alors un moment où ça devient un réflexe de lire la première page du L.A. Times en y recensant les mensonges et les distorsions, un réflexe de replacer tout cela dans une sorte de cadre rationnel. Pour y arriver, vous devez encore reconnaître que l’Etat, les corporations, les médias et ainsi de suite vous considèrent comme un ennemi : vous devez donc apprendre à  vous défendre. Si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle.

    Noam Chomsky (1928 – ) linguiste américain

    C’est le mot ennemi qui est dur à  accepter dans cette phrase. Cette année m’a fait prendre conscience que c’est malheureusement souvent vrai, notamment en ce qui concerne les dirigeants et les médias. Pour l’auto-défense intellectuelle, il y a des cours, et des routines à  mettre en place. Cela ne change pas la dure réalité. Les élites sont obsédées par le pouvoir. Jusqu’à  l’exercer de manière absurde : qui n’a pas avec l’année passée de nombreux exemples de « l’absurdistan » dans lequel nous sommes rentrés ?

    Le peuple et la liberté

    J’avais en tête, et je l’ai écris, et j’y ai cru, que le peuple français avait des ressources, et des réserves d’énergie, pour défendre cette sacrée liberté qui figure en tête de notre devise. Force est de constater que non. Dans leur grande majorité, les français sont devenus un peuple de mouton, très politiquement correct, et surtout soucieux de rester bien conforme et socialement irréprochable. Les masques dans la rue, ou sur le nez des enfants en sont le symbole, mais il y a de multiples autres exemples plus graves : les attaques au couteau journalière, le vandalisme, la tolérance à  l’égard de l’intolérable. Tout cela devrait mettre les gens dans la rue, mais non. A minima faire basculer les élections. Mais non. Bien sûr il y a des résistants. Mais je pensais que le réveil des français viendrait en touchant le fond. Le fond est touché depuis longtemps, et nous ne rebondissons pas. Ou pas assez vite, pas assez fort, pas assez nombreux. La conformité – ne pas pouvoir être traité de « facho » – est devenu plus importante que la liberté ; et plus importante aussi que la raison.

    Les gens et la vérité

    J’avais en avril 2020 tiré quelques enseignements de la crise « COVID ». Je n’en retranche rien avec le temps. Mais, dans la durée, d’autres leçons, plus dures, ont fait leur apparition. Dans les échanges – nombreux! – que j’ai pu avoir sur le sujet, certains arguments reviennent souvent.
    – vous êtes d’accord pour dire que le masque dans la rue ne sert à  rien, tout de même ?
    – oui, bien sûr !
    – mais alors pourquoi est-il obligatoire de le porter depuis plus d’un an ?
    – parce que les gens sont cons, pas nous bien sûr, mais pour certains il faut rendre obligatoire dans la rue pour qu’ils pensent à  le mettre en entrant dans les magasins…

    Quelle étonnante manière d’afficher son sentiment de supériorité, et quelle horrible procédé consistant à  faire des choses inutiles avec les autres pour s’abaisser soi-disant à  leur niveau. Les gens sont cons, mais pas moi, et pas non plus le gouvernement (dont on sait par ailleurs à  quel point il a accumulé des erreurs et les fautes) ?

    Un autre argument revient souvent :
    – il n’y a aucune preuve que les confinements servent à  quoi que ce soit, alors qu’on connait les dégâts qu’ils causent, il faut donc arrêter avec cette folie de confiner des gens en bonne santé et peu fragiles…!
    – Mais si ça ne sert à  rien de confiner, pourquoi tout le monde l’a fait ?
    – mais tout le monde ne l’a pas fait : regardes la Suède, regarde certains Etats des US, regarde certaines régions d’Espagne, etc..
    – oui, mais ce n’est pas la même chose…

    On est en pleine dissonance cognitive : il faut maintenir coûte que coûte l’idée que tout le monde l’a fait, c’est-à -dire que c’est la seule option. Alors que la peur et la panique suffisent à  expliquer en partie ce qui s’est passé. Au début du moins. Il est irrationnel de croire que les humains sont purement rationnels. Depuis cet été, c’est un mélange de peur et de bêtise. Car nous avons appris depuis un certain nombre de choses.
    Ce qui est choquant c’est la manque de capacité à  revenir sur terre une fois passée la panique. Cela traduit deux choses à  mon sens : un manque de travail d’information, et un grand besoin de conformité. Quelle tristesse ! Je pensais que mes compatriotes étaient des rebelles, un peu rétifs à  l’ordre, gaulois, latins, et je me rends compte que, collectivement, nous ne sommes qu’une bande de petits moutons bien sages, prêts à  se soumettre à  n’importe quelle idiotie pourvu que cela nous permette de ne pas sortir du rang.
    Jean-Dominique Michel en parle très bien son interview passionnante sur France Soir. A écouter.

    Le réel et nous

    Il y a une forme de perversité à  continuer à  ne pas voir le réel, un an après. Les gens détestent quand on dit que globalement la covid a fait à  peu près le même nombre de morts que les grippes. C’est pourtant la stricte vérité, et ça ne veut pas dire qu’on s’en fout des morts, ça veut dire qu’on a sur-réagi. Il faut avoir l’humilité de le reconnaître. Ce manque de capacité à  reconnaitre qu’on s’est trompé, traduit une grande peur de l’échec. On sait que le masque est inutile, mais aller contre ça c’est se signaler comme « politiquement incorrect ». C’est une forme de perversité : on sait que les masques ne servent à  rien, mais on continue à  les imposer alors qu’on connait leurs défauts. Pareil pour le confinement. Cette perversité est celle des idéologues que le réel n’intéresse pas. Et c’est pervers car cela conduit certains, dont je suis, à  suivre des règles absurdes tout en les condamnant.

    Voilà  donc quelques vérités douloureuses qui ont volé en éclat depuis un an ou deux (tout n’est pas lié qu’au COVID). Les élites sont en partie malfaisantes. Les français ne sont pas si attachés que cela à  leur liberté. Ni à  la raison. « Winter is coming ». Cela m’a donné l’occasion de méditer, et de comprendre, la citation que mon frère Max m’avait passé il y a longtemps : on a beau vouloir se consoler, on n’y parvient pas toujours.

    Ce que le temps apporte d’expérience ne vaut pas ce qu’il emporte d’illusions.

    Jean Antoine Petit-Senn (1792 – 1870) poète d’origine Genevoise