
Des moments libres. Toute vie bien réglée a les siens, et qui ne sait pas les provoquer ne sait pas vivre.
Marguerite Yourcenar (1903-1987)
Femme de lettres française.
Des moments libres. Toute vie bien réglée a les siens, et qui ne sait pas les provoquer ne sait pas vivre.
Marguerite Yourcenar (1903-1987)
Femme de lettres française.
Le discours d’Emmanuel Macron sur le séparatisme a marqué un tournant pour notre pays. Un tournant pourquoi ? Parce qu’enfin, le constat est à peu près posé, du problème posé par l’islam dans notre pays. Je n’y reviens pas : progression de l’islam radical, infiltration des islamistes dans les services de l’Etat, communauté musulmane pressurisée par les plus radicaux. J’en ai parlé là , avec plein de liens vers les sources, rapports, etc… : Etat de guerre.
Le problème, c’est que ce constat a déjà été fait il y a longtemps. Il est vrai pas aussi clairement de manière officielle par un Président de la République. Mais si le problème était, aux yeux du gouvernement, aussi crucial que le disent les mots de ce discours, il aurait du être la priorité dès l’élection. Pourquoi pas plus tôt ? J’ai la faiblesse de penser que les politiciens sont avant tout des machines à gagner des élections, et je vois dans ce discours, juste après celui sur la France, comme une entrée en campagne de Macron. J’en ai déjà entendu des beaux discours (sincèrement). Je n’ai pas souvent vu les actes suivre.
Dans le discours, et c’est la cause de ma déception, on retrouve tous les points aveugles de la pensée de la gauche depuis longtemps. Le premier, très bien décrit dans l’article de H16, est de ne pas voir qu’un Etat dilué sur tous les sujets, faibles, est une cause de grand désordre par non application des Lois. Le blogueur libéral, comme souvent les libéraux, sous-estime totalement le problème intrinsèque du multiculturalisme, de l’immigration, et de l’absence de politique d’assimilation.
Les mots d’intégration et d’assimilation sont absents du discours, ce qui montre que Macron, dans sa manière d’aborder le sujet, ne fait aucun lien entre séparatisme islamique, islam et immigration. Avant de vouloir réformer l’islam il faut commencer par fermer nos frontières à l’immigration extra-occidentale.
Comme le dit dans son excellente analyse Gilles-William Goldnadel :
Symboliquement au moins, il a le mérite d’exister et de poser enfin un diagnostic juste sur une maladie jusqu’à présent dissimulée. C’est déjà cela, même si ce n’est que cela.(…) La principale, l’impardonnable [lacune], celle qui fait que ce plan est géométriquement biaisé, est de n’avoir pas dit un mot sur la nécessité existentielle de freiner l’immigration massive et illégale en train de détruire l’équilibre français. C’est cette invasion sans fin par une population, principalement islamique, qui empêche une bonne intégration et renforce ce séparatisme enfin reconnu comme maladie mortelle.
Pour comprendre cela, il faut parler d’identité culturelle et civilisationnelle. Pour parler d’identité, il faut avoir en tête des modèles mentaux que l’on appelle Civilisations et Cultures. Notre pensée s’est tellement appauvrie, sous la pression du politiquement correct et de la non-discrimination, que ne nous sommes plus capables, collectivement, de comprendre que la civilisation islamique n’est pas une civilisation occidentale avec une religion différente. L’islam n’est pas qu’une religion. Il faut lire Levi-Strauss, Huntington, Heinich et Nemo. Sur un certain nombre de points majeurs, la civilisation islamique est incompatible avec la civilisation occidentale (liberté de conscience, droits humains universels, statut des femmes, pluralisme critique, etc…).
Je m’insurge contre l’abus de langage par lequel, de plus en plus, on en vient à confondre le racisme et des attitudes normales, légitimes même, en tout cas inévitables. Le racisme est une doctrine qui prétend voir dans les caractères intellectuels et moraux attribués à un ensemble d’individus l’effet nécessaire d’un commun patrimoine génétique. On ne saurait ranger sous la même rubrique, ou imputer automatiquement au même préjugé l’attitude d’individus ou de groupes que leur fidélité à certaines valeurs rend partiellement ou totalement insensibles à d’autres valeurs. Il n’est nullement coupable de placer une manière de vivre et de la penser au-dessus de toutes les autres et d’éprouver peu d’attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s’éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché. Cette incommunicabilité relative peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent, et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement. Si comme je l’ai écrit ailleurs, il existe entre les sociétés humaines un certain optimum de diversité au-delà duquel elles ne sauraient aller, mais en dessous duquel elles ne peuvent non plus descendre sans danger, on doit reconnaître que cette diversité résulte pour une grande part du désir de chaque culture de s’opposer à celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’être soi : elles ne s’ignorent pas, s’empruntent à l’occasion, mais pour ne pas périr, il faut que, sous d’autres rapports persiste entre elles une certaine imperméabilité.
Claude Levi-strauss
Un point qui symbolise, en mal, tout cela, c’est l’apprentissage de l’arabe à l’école. François-Xavier Bellamy en a dit ce qu’il fallait. Renvoyer des enfants à l’apprentissage c’est les désigner comme non-français. Les assigner à résidence civilisationnelle islamique. Quel terrible aveu, dans un discours qui se veut lutter contre le séparatisme. L’assimilation doit être obligatoire. L’apprentissage (et la maîtrise) du français en fait partie. Assimiler les nouveaux arrivants, leur transmettre notre culture, notre langue, notre histoire afin qu’ils puissent se les approprier. Nous leur donnons en partage, et c’est le seul et le meilleur accueil que l’on puisse faire. Le reste, c’est du discours multiculturaliste et politiquement correct. Ce qu’au final, je crois, est le discours de Macron. Un habile positionnement sur un thème crucial, en disant des choses justes, mais en même temps en caressant la gauche dans le sens de ses vieux poils faussement universalistes (relativiste en fait). Un discours de campagne. Laissons le bénéfice du doute sur les actions qui suivront : pour les raisons expliquées ci-dessus, j’ai peu d’espoir.
L’image qui illustre cet article, montrant Napoléon, a été choisi pour l’action de celui-ci sur le judaïsme à l’époque (1806) en provoquant une sorte de grand Sanhédrin. C’est le niveau d’action nécessaire pour mettre sous pression les responsables religieux de l’islam.
Le mot a été inventé, dirait-on, pour décrire la situation française actuelle :
Gabegie subst. fém. : Désordre provenant d’une mauvaise gestion financière ou autre dans un pays, une administration ou une entreprise.
Je risque une image. Les politiciens sont comme des boulangers qui feraient un pain dégoutant, avec le monopole sur la ville, et qui trouveraient le moyen d’enguirlander les clients qui rentrent dans la boulangerie sur la couleur de leurs chaussures, ou le choix du journal qu’il tiennent à la main. Le bon sens conduirait à rapidement leur expliquer qu’ils pourraient commencer par faire du bon pain, et nous lâcher la grappe. Que les politiciens commencent par faire bien leur boulot, avant de donner des leçons de morale permanentes aux français ! Faire du pain, pour un politicien, c’est assurer de manière impeccables les fonctions régaliennes, centrales de l’Etat.
Pour comprendre le niveau de gabegie, il faut écouter Charles Prats :
Oui, vous avez bien entendu : des millions de fausses cartes vitales en circulation, la moitié des pensions de retraites versées à des gens nés à l’étranger, un des fondateurs de l’Etat islamique inscrit à la Sécu Française avec des faux documents belges. Scandaleuse Gabegie.
Il est temps de dire aux politiciens : « Faites votre boulot, et nous ferons le nôtre. »
Où va l’énorme quantité d’argent prélevée aux français ?
Si les membres du gouvernement se considèrent comme les représentants non plus des contribuables, mais des bénéficiaires de traitements, appointements, subventions, allocations et autres avantages tirés des ressources publiques, c’en est fait de la démocratie. Von Mises
Comment tout cela est possible ? Je vois deux raisons majeures à cette état de fait : le refus du réel, et le choix permanent du présent. Une logique d’enfant, en fait.
Le fond idéologique qui rend ces dérives possibles, c’est à mon sens le refus du réel, et la crainte maladive de toute discrimination. Discriminer, c’est distinguer ce qui est différent. Par crainte d’être taxés de racisme, la classe politique et médiatique n’ose plus montrer les aspects négatifs de l’immigration et du multiculturalisme. Tout se vaut, tout devient interchangeable. Les idées sont molles, et ne se confrontent plus au réel. C’est l’idéologie dans toute sa splendeur. Posture, affichage. L’important est d’avoir l’air bien comme il faut. J’invite ceux que ça intéresse à regarder l’excellent débat entre Zemmour et Bauer chez Christine Kelly. Ils reviennent sur cette lente dérive vers l’acceptation du multiculturalisme et la négation de nos racines. Si tout se vaut, notre culture ne vaut pas mieux ou pas moins bien que celle des algériens, ou des sénégalais.
Refuser le réel, c’est aussi refuser la mesure du réel. Il n’y a pas d’évaluation des politiques publiques, ou alors elles sont mises au placard (celle de la Cour des comptes, notamment). Sans discrimination, discernement, et sans accroche avec le réel, la pensée est folle.
Le deuxième pilier de cette folie est un incroyable égoïsme. La rhétorique des politiciens trouve toujours une crise (financières, militaire, sanitaire, etc…) pour expliquer que la dette continue d’augmenter. C’est une savante (?) manière de cacher la triste réalité : nous faisons collectivement le choix du présent contre l’avenir. Nous voulons tout tout de suite, les suivants payeront. Cette rhétorique de la crise permanente, en plus de nous endetter, met également toujours au centre des discussions des maux, plus ou moins réels, et contribuent donc à une ambiance délétère pessimiste au possible, centrée sur les problèmes et jamais sur ce qui fonctionne. En misant systématiquement sur ce qu’on peut faire tout de suite, même si on n’en a pas les moyens, on maintient le pays dans un état d’imprévoyance coupable, qui repousse sans cesse la résolution des problèmes.
La solution, simple sur le papier, est donc de faire revenir l’Etat sur ses missions régaliennes et limiter fortement son intervention dans tous les autres domaines. Il faut donc remettre sur la table les sujets suivants :
L’ampleur du chantier semble incommensurable. Le premier pas, c’est de commencer à dire les choses telles qu’elles sont, à exiger des comptes de nos politiciens. La vérité avant tout. Pour sortir de la gabegie généralisée.
A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.
George Orwell (1903-1950)
Ecrivain, essayiste et journaliste britannique.
Un homme qui tient dans une assemblée des propos qu’il ne peut pas tenir dans une autre où il fréquente n’est pas un honnête homme.
Charles Péguy (1873-1914)
Ecrivain, poète, essayiste et officier de réserve français.
Depuis presque 2 mois, l’épidémie est terminée. Pourquoi continuons-nous donc à porter des masques, et à compter anxieusement le nombre de cas ? Le plus simple pour le comprendre est de regarder la réalité, et les données disponibles : une remarquable vidéo d’Ivor Cummins donne beaucoup d’éléments factuels et d’arguments.
Depuis le début de l’épidémie, j’avoue que je regarde régulièrement (j’avais arrêté, et j’ai repris) le nombre de morts en France lié à la COVID. Depuis fin mai, il est tombé presque à zéro. Tout l’été, j’ai entendu des gens dans les médias prédire une « seconde vague », sans que jamais cela soit confirmé. L’augmentation du nombre de cas actuelle ne m’a pas inquiété : il parait logique lorsque l’on teste beaucoup, et que la population s’est « déconfinée », que le nombre de cas explose. Cela ne fait pas plus de morts pour autant, et c’est tant mieux ! Mais l’hystérie collective est très fatiguante, pesante même. Je me sens comme isolé de ne pas céder à la folie. Je suis persuadé que les masques ne servent à rien, et je trouve excessive les mesures sanitaires actuelles. Cela peut même devenir un sujet de conflit avec des proches, ou des collègues, en tout cas de désaccord. J’ai eu sur Twitter des désaccords avec des gens que j’apprécie par ailleurs, et dont je ne mets absolument pas en cause l’honnêteté intellectuelle. J’ai donc cherché un peu, et je suis vite tombé sur une vidéo qui regroupe plein de données, d’arguments, et qui les expose de manière simple et directe. Comme elle est en anglais, j’ai repris ici quelques éléments clés.
Vous le savez si vous lisez ce blog, je préfère réfléchir à partir d’énoncés sur le réel, en tout cas en acceptant que mes idées et théories puissent être contredites par le réel.
Voilà une liste non-exhaustive de constats et d’arguments, basé sur des chiffres. Je suis prêt à remettre en cause telle ou telle affirmation, mais c’est une bonne base pour échanger de manière rationnelle. Les chiffres entre parenthèses renvoient à l’endroit de la vidéo concerné.
Tous ces éléments conduisent à penser qu’il faut garder la tête froide, et revenir à une vie normale. Pourtant, ce n’est pas le cas, et il semble même, au vu des mesures sanitaires actuelles, que c’est l’inverse.
J’ai regardé pas mal de choses à droite à gauche. Je dois reconnaître que les médias ont plutôt fait leur job. Les contradicteurs ont eu la parole, et on trouve beaucoup de propos de bon sens sur les réseaux sociaux, repris des médias main-stream. Je crois que nous sommes plutôt en face d’une forme de prophétie auto-réalisatrice : j’oblige le port du masque pour une supposée épidémie en train de repartir, et comme il y a des masques partout il parait évident à tous que l’épidémie n’est pas terminée. Pourquoi porter des masques sinon ? Voici quelques causes possibles à cette manière de fonctionner :
J’espère que ces réflexions vous donneront matière à relativiser ce qui nous arrive. Une épidémie de COVID nous est tombé sur la tronche en mars. Depuis juin-juillet cette épidémie, en France, est terminée. Les faits le montrent. Si vous avez des faits montrant le contraire, je suis preneur.
Une fois n’est pas coutume : j’utilise une version raccourcie du titre de l’ouvrage dont je fais la recension. En effet, le vrai titre est vraiment trop long : « J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu ». Cet ouvrage de Philippe De Villiers revient en détail sur la construction européenne, son contexte historique, et les acteurs clefs de sa mise en place. C’est un livre qui se lit très bien, et qui apporte beaucoup d’éclairages intéressants (j’ai trouvé passionnante la partie sur la vie des « pères fondateurs » Monnet, Schuman et Hallstein). Les limites du livre sont très bien soulignées par Edouard Husson dans cette interview au site Atlantico.
J’avoue que je n’avais pas vraiment besoin de ce livre pour avoir de sérieux doutes sur la capacité des institutions actuelles de l’Europe à fédérer cette Grande Europe souvent vantée. Pour deux raisons :
Bref, c’est un livre à lire, paradoxalement, par les plus fervents supporters des institutions actuelles, pour apporter un peu de contradiction et de doute dans leur réflexion. Je laisse le mot de la fin à l’auteur, car j’y souscrit totalement :
Il faudrait donc plutôt dire : « L’idéologie, c’est la guerre! » Entre idéologies, on ne peut pas négocier. Les idéologies mènent nécessairement à l’affrontement et à la radicalisation. Elles font la guerre au réel, la guerre à l’Homme et la guerre entre elles. Le seul ciment possible d’un ordre international d’apaisement et de coopération, ce sont les intérêts nationaux en dialogue, à partir du réel. (…) Ce que la France, aujourd’hui, peut faire de plus utile, et même vital, c’est un exercice de vérité sur elle-même. Ma seule pensée, en écrivant ce livre, fut d’y contribuer. En politique, la vérité ne triomphe jamais, mais ses ennemis finissent toujours par mourir. Soljénitsyne a eu tellement raison de s’écrier un jour, à l’adresse de l’Occident en perdition : « Ne mentez plus! »