Prise au premier degré, cette citation n’a aucun intérêt : il est évident qu’il y a des sujets peu intéressants, ou moins intéressants que d’autres.
Mais ce que nous dit Chesterton, c’est que cette caractéristique n’est pas intrinsèque aux sujets, mais bien une composante que nous leur apportons. Cette citation me fait penser à une phrase que j’avais retenue d’un ancien collègue : « Il n’y a pas d’urgence, il n’y a que des gens pressés. » C’est une autre manière de dire la même chose, sur un autre exemple.
Valeur des choses
C’est un point important aussi lorsqu’on parle de valeur au sens économique : la valeur n’est pas intrinsèque aux choses (produits, objets, services, etc…). Bastiat11. Si vous ne connaissez pas Bastiat, vous pouvez découvrir son oeuvre librement sur Bastiat.org l’avait remarquablement bien démontré. La valeur se créé au moment où un échange prend place : c’est bien que la valeur n’est pas contenue dans les choses, mais dans ce que nous mettons comme valeur relative dans ces choses. Que l’on songe à une bouteille d’eau : sa valeur n’est évidemment pas la même selon que l’on se trouve installé chez soi à côté d’un robinet avec l’eau courante, ou si l’on est au milieu du désert, en plein soleil, avec 2 heures de marche devant soi. Si la valeur de la bouteille d’eau change selon les circonstances et le contexte, c’est bien qu’elle n’est pas contenue dans l’objet (la bouteille d’eau), mais plutôt en lien avec ce que nous serions prêt à échanger contre.
Changer le regard
Enfin, de manière plus simple et plus profonde, Chesterton nous invite à changer le regard que nous portons sur les choses : toute chose est une source potentielle de réflexion, de méditation, et peut-être reliée en esprit, avec énormément d’autres choses. C’est un jeu, créatif, et c’est une gymnastique intellectuelle qu’il est bon d’entretenir. Il n’y a pas de sujet inintéressants : il nous revient de savoir les regarder de manière intéressée.
Le dernier ouvrage d’Eric Verhaeghe, « Sécession », est sous-titré « Manuel d’auto-défense contre la caste ». Eric Verhaeghe est – entre autres – animateur du site Le Courrier des Stratèges, et fin analyste du monde contemporain. J’ai découvert Eric Verhaeghe au moment de la « crise Covid » car c’est une des rares personnes à avoir gardé la tête froide, à s’opposer au matraquage systématique opéré par la dite « caste », et à continuer à vouloir regarder les faits, à rester exigeant sur notre conception – humaniste, libérale – de la société. C’est un sujet qui m’a pas mal (pré)-occupé, et qui continue de le faire par ce qu’il a révélé de fragilités dans ce qu’on appelle l’état de droit.
Un livre passionnant
C’est un bel ouvrage, passionnant, très direct et pédagogique que ce « Sécession ». Capable à la fois d’embrasser très large, et ensuite de redescendre au plus près des détails opérationnels concrets, il est à ce titre tout à fait typique des livres de penseurs attachés à la réalité (j’avais eu la même sensation, dans un tout autre registre, en lisant le dernier Finkielkraut« L’après littérature »). Eric Verhaeghe y décrit donc, de manière précise, sans rechigner à prendre de la hauteur, ce qu’est la sécession. Mais avant cela, il précise dans l’introduction les raisons de sa nécessité.
Pourquoi faire sécession ?
Partant du constat que les sociétés occidentales ont dérivé vers une situation de très forte dépendance à la consommation, comme un drogue, il expose en quoi une « caste » (dirigeants des états, certains grands patrons, les médias) voit une convergence d’intérêt assez nette pour garder le pouvoir en encourageant cette dépendance. Cela rejoint la théorie du Great Reset de Klaus Schwab, conduisant à un « capitalisme » de surveillance généralisée, adossé une gouvernance mondiale étatiste brimant ce qui fait la beauté de notre civilisation : la liberté. J’ai mis des guillemets à « capitalisme », car ce projet d’essence socialiste et totalisant (sinon totalitaire) n’a pas grand-chose à voire, à mon sens, avec le capitalisme.
Face à cette poussée étatiste, qui est d’essence autoritaire et même totalitaire, seule la sécession permet de recouvrer des marges de liberté et d’éviter le naufrage collectif qui se profile (p. 30)
Qu’est ce que la sécession ?
Je copie ici un long extrait car il dit bien et le style et l’esprit du livre.
Il faut toutefois préciser ici ce qu’il faut entendre par sécession. Littéralement, la sécession est un acte de séparation entre deux entités « morales ». Ce mot a été utilisé dans des contextes différents, qui expriment tous la volonté de ne plus vivre dans un même pays. Par exemple, la République Tchèque et la Slovaquie ont fait sécession en 1993.
Mais nous n’utilisons pas la sécession dans ce sens-là. Nous préferons lui accorder un sens social et spirituel, sur le modèle de la « secessio plebis », la sécession de la plèbe sur l’Aventin, au Ve siècle avant Jésus-Christ, à Rome. À cette époque, et par deux fois en quelques décennies, le petit peuple de Rome s’était retiré sur la colline de l’Aventin pour ne plus frayer avec l’aristocratie.
Les prolétaires, pourrait-on dire, les premiers de corvée en quelque sorte, n’avaient pas trouvé de meilleur moyen pour faire progresser leurs revendications. En l’espèce, ils réclamaient un allègement du fardeau fiscal, notamment foncier, qui pesait sur eux. C’était la condition qu’ils mirent à leur enrôlement dans l’armée pour aider les chevaliers dans la guerre contre les tribus voisines.[…]
D’une certain façon, notre ambition est d’exposer ici les principaux moyens de réaliser une sécession à l’heure de la civilisation numérique. On ne peut plus, comme dans la Rome antique (et a fortiori comme dans la Rome naissante, qui était une bourgade) penser la sécession comme une concentration du peuple sur une colline, défiant l’aristocratie. Géographiquement, cette séparation n’aurait pas de sens, ni aucune possibilité de réussir. En revanche, il est possible d’entamer une sécession sociétale, en refusant d’adopter les codes, les usages, les principes, les valeurs, véhiculés par la caste mondialisée, ou instrumentalisés par elle, et en adoptant des codes et des valeurs alternatives. C’est ce processus global que nous entreprenons de décrire ici, non de façon exhaustive, mais en donnant des pistes que chacun pourra approfondir et adapter selon ses besoins.
Il la décline de manière très concrète sur les plans fiscaux, politiques, sociaux, éducatifs, etc. Les conseils de sécession de Verhaege sont très pratiques, sur tous les registres. Le livre sonne très juste à beaucoup d’endroits, un brin parano à d’autres (mais c’est probablement moi qui suis naïf, c’est un trait de mon caractère).
Difficile vérité
J’ai été sensible au fait que l’auteur mentionne l’école autrichienne d’économie et les penseurs qui peuvent y être associés (Bastiat, Von Mises, Hayek) : c’est probablement l’école philosophique et politique dont je me sens le plus proche.
La fin du livre me semble la plus intéressante, quand il traite des différents degrés de sécession, de la résistance passive, jusqu’à la sédition si les circonstances l’imposent. Les dernières phases que nous avons vécus pendant ces dernières années résonnent avec ces réflexions : quand les dirigeants ne défendent plus nos intérêts, quand la gabegie est généralisée (donc le vol et la corruption officiels), il convient d’avoir en tête l’article 2 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 :
Art. 2. – Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.
Le livre sonne si juste, et pose des questions si dérangeantes (parce qu’engageant notre manière de vivre), que je ne trouve pas mieux pour décrire mon sentiment à la lecture que cette citation de Churchill :
Les hommes trébuchent parfois sur la vérité, mais la plupart se redressent et passent vite leur chemin comme si rien ne leur était arrivé.
Pour finir, en soulignant à nouveau, à mon sens, l’importance de ce livre passionnant, je vous invite à regarder l’interview d’Eric Verhaeghe sur l’excellente chaîne d’info TVLibertés :
Il faut sauver la planète ! Ce pourrait être le mot d’ordre qui va avec la première « fable immorale » de la série, Gaïapocalypse. Voyons donc quelle est sa structure de base, et en quoi elle est immorale.
Gaïapocalypse
Cette fable pourrait être résumée ainsi :
Il était un fois une belle planète, riche de ressources, où toutes les espèces vivaient en harmonie. Mais un jour, de méchants hommes, forts de leur technique, avides de pouvoir, commencèrent à l’exploiter. Ils pillèrent tellement les ressources naturelles, ils émirent avec leurs machines tant de CO2, que le climat se dérégla. Les glaciers commencèrent à fondre, des espèces d’animaux disparurent, et la température devient si chaude que des zones entières de la planète devinrent inhabitables. La trajectoire était connue : elles deviendraient tellement inhabitables que cela allait provoquer des migrations massives, qui créeraient des conflits un peu partout, en plus des morts causés par les catastrophes naturelles. Heureusement, les humains n’étaient pas tous mauvais comme cela : quelques âmes désintéressées, soucieuse de préserver cet environnement si agréable et si doux, trouvèrent un moyen d’arrêter les dégâts, et d’empêcher les méchants de nuire à l’environnement. Il fallait limiter l’utilisation des ressources, les émissions de CO2, la pollution, et la planète serait sauvée ! Il commencèrent donc à restreindre l’activité humaine, à limiter l’exploitation des ressources non renouvelables, et avec des efforts intenses, ils parvinrent à sauver la planète ! Ces combattants du climat devinrent de véritables héros, des bienfaiteurs de l’humanité.
Modèles mentaux
Quels sont les schémas mentaux véhiculés ou utilisés par cette « fable » ? Ils sont nombreux :
l’homme peut causer des dégâts à son environnement
certains hommes sont avides et s’en foutent de l’environnement dans lequel ils vivent
les ressources peuvent être divisée en non-renouvelables et renouvelables
la nature est initialement bonne
la plupart des humains sont néfastes par leur activité à la planète
le CO2 produit par les humains cause un réchauffement du climat qui a des conséquences désastreuses
il est possible de prévoir le climat futur
les humains peuvent avoir un impact (quel que soit le sens) sur le climat de la planète
La morale de la fable jamais tout à fait explicitée est claire : il faut empêcher les humains de vivre comme bon leur semble, sinon la planète va devenir inhabitable. C’est une question de survie, donc il n’y pas de limites à ces restrictions.
Séparer le vrai du faux
Les trois premiers points de la liste ci-dessus sont vrais. Les autres sont tous des affirmations qui sont fausses. Cette fable est donc un tissu de mensonge, qui justifie (c’est la morale) de contraindre sans fin l’action humaine pour servir un objectif inexistant. Pourquoi inexistant ? Car si nous ne pouvons pas prouver que les humains ont un impact sur le climat, qu’est-ce qui permettra de savoir que les contraintes doivent s’arrêter ? Il est par ailleurs très clair que les modèles utilisés par le GIEC n’ont aucune valeur scientifique : comment expliquer, s’ils en avaient une, qu’ils ne font que se tromper depuis 30 ans sur leurs prévisions ? A tel point que les militants de cette « cause » (sauver la planète à tout prix) ne parlent plus désormais de « réchauffement » mais de « dérèglement » climatique. La vérité, c’est que le climat a toujours changé, que les hommes s’y sont plus ou moins bien adaptés, et que personne ne peut montrer que nous pouvons y changer quoi que ce soit…Pour avoir des arguments sérieux, je vous propose d’aller sur l’excellent site Mythe, Mancies & Mathématiques lire la traduction d’un article reprenant les arguments d’un prix Nobel de Physique (1973), Ivar Giaever, signataire, avec 1400 autres scientifiques, d’une déclaration très claire :
Il n’y a pas d’urgence climatique
Ce message urgent a été préparé par un réseau mondial de 1400 scientifiques et professionnels. Les sciences du climat doivent être moins politisées, tandis que les politiques climatiques doivent s’inspirer davantage de la science. Les scientifiques doivent tenir clairement compte des incertitudes et des exagérations dans leurs prédictions de réchauffement climatique, tandis que les dirigeants politiques devraient évaluer de façon dépassionnée les coûts réels ainsi que les bénéfices projetés de leurs mesures.
Des facteurs naturels aussi bien qu’anthropiques causent le réchauffement
Les archives géologiques révèlent que le climat terrestre change depuis que la planète existe, avec des phases naturelles chaudes et froides. Le Petit Âge glaciaire n’ayant pris fin que vers 1850, il n’est pas surprenant que nous connaissions à présent une période de réchauffement.
Le réchauffement est beaucoup plus lent que prévu
Le monde s’est réchauffé à une vitesse moitié moindre que celle que le GIEC avait prévu en se fondant sur la modélisation du forçage anthropique et de l’équilibre radiatif. Cela nous indique que nous sommes encore loin de comprendre le changement climatique.
Les politiques climatiques s’appuient sur des modèles inadéquats
Les modèles présentent de nombreuses lacunes et ne constituent pas, même de loin, des outils valables pour une politique mondiale. Ils exagèrent l’influence des gaz à effet de serre tels que le CO2. De plus, ils ignorent le caractère positif d’une atmosphère enrichie en CO2.
Le CO2 est la nourriture des plantes, le fondement de toute vie sur Terre
Le CO2 n’est pas un polluant, il est en réalité essentiel à la vie sur Terre. La photosynthèse est un immense bienfait. Davantage de CO2 est un bénéfice net pour la nature, car celui-ci verdit la Terre. Le CO2 additionnel dans l’air a favorisé la croissance de la biomasse végétale à l’échelle globale. Il a également un effet positif sur l’agriculture, dont les rendements augmentent dans le monde entier.
Le réchauffement climatique n’a pas accru les catastrophes naturelles
Il n’y a aucune preuve statistique que le réchauffement climatique intensifierait les ouragans, les inondations, les sécheresses et autres catastrophes naturelles, ni qu’il les rendrait plus fréquentes. Il existe en revanche des preuves abondantes que les mesures de limitation des émissions de CO2 sont à la fois néfastes et coûteuses.
Les politiques climatiques doivent tenir compte des réalités scientifiques et économiques
Il n’y a pas d’urgence climatique. Il n’y a donc aucun fondement à la panique ou l’alarmisme. Nous nous opposons fermement aux projets à la fois néfastes et irréalistes qui viseraient à réduire à zéro les émissions de CO2 en 2050. À l’avenir, si la science crée de nouvelles connaissances et la technologie crée de nouvelles capacités, et elles le feront certainement, nous aurons amplement le temps d’actualiser nos politiques. L’objectif d’une politique globale doit être celui de la prospérité pour tous, grâce à une énergie fiable et bon marché. Ce n’est que dans une société prospère qu’hommes et femmes ont accès à une bonne instruction, que les taux de naissances sont modérés et que les gens prennent soin de leur environnement.
Pourquoi est-ce immoral ?
C’est une honte morale également car cette fable s’appuie sur une vision totalement délirante de la puissance de l’homme (« nous pouvons changer le climat »), en créant de facto une angoisse insurmontable (en rendant les gens responsables d’un truc auquel on ne peut probablement rien).
Quand on raconte n’importe quoi, on finit par inventer des indicateurs bidons : bilan carbone, jour du dépassement, qui ne mesurent rien d’autre que la volonté de ces militants « écologistes » de nous empêcher de vivre comme nous le souhaitons.
Ces « écolos » de pacotille finissent par être eux-mêmes ceux qui créent le plus de dégâts sur l’environnement : arrêt du nucléaire pour reprendre l’exploitation du charbon, pose d’éoliennes qui saccagent l’environnement et les paysages sans apporter le moindre gain énergétique. Ils participent à focaliser tout le monde sur un non-sujet (le CO2), alors qu’ils devraient s’intéresser vraiment aux problèmes d’environnement (pollutions, dégradations variées de l’environnement, cycles de vie des matériaux, etc…). Mais ce n’est pas ce qui leur tient à coeur, bien sûr. L’écologie est un masque qui leur sert – bien mal – à dissimuler leur totalitarisme auto-destructeur, suicidaire, qui inculque à nos enfants des angoisses infondées, et une détestation générale de l’action humaine. Cette fable est immorale. Bas les masques.
La politique consiste dans la volonté de conquête et de conservation du pouvoir ; elle exige, par conséquent, une action de contrainte ou d’illusion sur les esprits, qui sont la matière de tout pouvoir.
Paul Valéry (1871 – 1945) écrivain, poète et philosophe français.
Je vais initier une nouvelle série de billets, sous le thème « fables immorales ». Je les rangerai dans la catégorie « Bas les masques » que je n’avais plus utilisée depuis longtemps, mais qui correspond tout à fait à cela. Des récits ou des messages médiatiques qui semblent dire quelque chose, ou qui s’en donnent l’apparence, mais qui au final ne sont que des manipulations – plus ou moins habiles – en vue du pouvoir sur les opinions. Ce sont des fables qui se donnent l’apparence de porter une morale, mais dont la morale réelle, cachée derrière un masque séduisant, est souvent très différente.
J’ai choisi une image du Voyage de Chihiro, du grand Miyazaki, pour illustrer l’article car le « monstre », Kaonachi, incarne de manière allégorique le mensonge, et l’incitation à la consommation excessive. Il distribue de l’or à tout le monde, et finit par dévorer ceux qui acceptent. Il est insatiable. Chihiro est la seule à refuser, et à continuer à lui dire la vérité (image trouvée sur le site MediaTarn). Il symbolise bien à mes yeux la démarche de ceux qui déforment la vérité pour arriver à leurs fins.
A l’école aussi…
J’ai trouvé utile d’en montrer quelques-unes car elles sont – entre autres – utilisées pour conditionner nos enfants, dès l’école. D’où le nom de « fable ». Il me semble scandaleux que les professeurs, sciemment ou non, se fassent les vecteurs de tels fables immorales, et il convient, à l’instar d’autres initiatives 🌟 🌟 Reconquête a par exemple initié le mouvement Protégeons nos enfants qui vise à rendre visible la propagande à l’école de les dénoncer, ou au moins d’être conscients de tout cela pour pouvoir contrer la propagande.
La philosophie nous apprend à douter de ce qui nous parait évident. La propagande, au contraire, nous apprend à accepter comme évidentes des choses dont il serait raisonnable de douter.
Aldous Huxley (1894-1963)
écrivain, romancier et philosophe britannique.
Les adultes ensuite considèrent comme « vraies » un certain nombre de ces fables, qui structurent une partie de nos actions, de nos discours, de nos modèles mentaux. C’est à mon avis assez grave, suffisamment pour en rendre lisible certaines, et en démonter les ressorts.
Pour chacune d’entre elles, j’utiliserai la même structure : d’abord le récit, la fable, sous sa forme « archétypale ». Ensuite les modèles mentaux implicites ou explicites qui la structurent, et enfin les raisons pour lesquelles cette fable est, à mes yeux, porteuse d’une morale fausse, injuste, laide et viciée. C’est-à-dire qu’elle prétend ériger en modèles d’action ou de pensée des éléments qui sont en contradiction soit avec les faits (avec le réel), soit avec les valeurs morales (la morale communément admise, l’humanisme), soit avec la raison (la logique, les raisonnements critiques). A suivre, donc !