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  • L’éléphant

    L’éléphant

    Plus j’étudie le Bitcoin, et plus je suis les actualités concernant cette révolution pacifique, et plus je constate l’existence d’un éléphant au milieu de la pièce, soigneusement laissé de côté par les politiciens (presque tous) et une partie des médias. Cette petite clique fait mine de s’affairer autour du budget, et d’obscures « économies » de 40 milliards. Quand la dette du pays est estimée à 3420 milliards. On a passé des mois à commenter des choses qui sont de l’ordre de 1% du sujet. Bref : du théâtre.

    Ce qui bouge aux USA

    En suivant un peu les actualités, et ce que met en place l’administration Trump, on voit qu’une dévaluation du Dollar arrive (ainsi qu’une utilisation massive des StableCoins et du Bitcoin comme réserves de valeur). C’est un sujet massif, qui va déstabiliser, ou en tout cas modifier, les équilibres mondiaux sur le commerce et la finance. Voyez par exemple l’analyse de l’excellent Yves Choueifaty (@YChoueifaty), qui fait bien de rappeler les fondamentaux de l’Ecole Autrichienne sur la Valeur (subjective comme l’avait déjà expliqué Bastiat, Harmonies Economiques, chapitre V). Donc pendant que nous parlons du 1% de notre dette, les USA préparent un ré-ancrage monétaire massif de leur système financier sur le Bitcoin avec une dévaluation de la monnaie. On rigole.

    L’éléphant

    Alors quel est cet éléphant ? L’éléphant au milieu de la pièce, c’est le fait que la main mise des Gouvernements et des Etats sur les monnaies conduit à un appauvrissement permanent de la population. Nous sommes contraints, comme le rappelaient Pascal Salin, Jon Black (@JonBlackFR), Saifedean Ammous (@saifedean) ou encore Ludovic Lars (@lugaxker), d’utiliser les monnaies fiat, qui sont de très mauvaise qualité. Pourquoi ? Parce qu’elles sont dans les mains discrétionnaires des « dirigeants », qui se servent bien entendu de la possibilité d’en « créer » régulièrement de nouvelles quantités pour financer leurs dépenses folles. Bien sûr à l’ère du digital, ils n’impriment ou ne créent rien : ils jouent sur les taux directeurs des Banques Centrales, et autorisent les banques à mettre en circulation de nouvelles quantités de monnaies, sans adosser cela à aucune réserve de quoi que ce soit. La valeur de nos euros est donc dans leur main, à leur bonne volonté. C’est cela l’éléphant. Il est aisé de voir le phénomène si on regarde le temps long : la création monétaire est permanente, et ce ne sont pas les prix des choses qui montent intrinsèquement, c’est leur valeur mesurée dans une monnaie sans cesse dévaluée par l’inflation monétaire. Allez voir chez Jon, par exemple. Ce fonctionnement est hautement spoliateur car bien sûr tout le monde n’est pas à la même distance de la « planche à billet ». Ceux qui en bénéficient en premier profitent d’un enrichissement relatif (afflux de fonds avant l’augmentation des prix), et les derniers se font avoir (augmentation des prix sans afflux de fonds). L’L’effet Cantillon est le nom de ce différentiel d’enrichissement. Ce n’est pas un petit phénomène; c’est massif, comme un gros éléphant. Le dollar a perdu depuis les années 1900 plus de 90% de sa valeur – 1$ vous permettait d’acheter 150 gr d’or en 1900, et seulement 2 gr en 2010(source Les Crises).

    Le cul de l’éléphant

    Très bien, donc les « dirigeants » pillent l’épargne via de la création monétaire non contrôlée. Mais si on fait le tour de la pièce, on se retrouve au cul de l’éléphant. Et ce n’est pas beau à voir. Je crois que c’est grâce à une vidéo de la chaine HowToBitcoin (@howtobitcoin_fr) : puisqu’ils peuvent créer de la monnaie à partir de rien, pourquoi est-ce que l’on continue à payer des impôts ? C’est vrai : faire rentrer 500 milliards dans les caisses de l’Etat en bloquant la prospérité et l’incitation à créer de la richesse, c’est idiot. Pourquoi ne pas supprimer les impôts et financer le fonctionnement de l’Etat par la dette ? Pour une raison simple : l’Etat français ne peut emprunter sur les marchés financiers que parce qu’il considéré comme solvable, et la seule manière de l’être c’est de montrer qu’on peut aller prélever de l’impôt avec un bon taux de recouvrement. Vu comme cela, l’impôt est donc le moyen d’asservissement, par la spoliation, des populations, afin de pouvoir continuer à cramer la richesse des générations futures. Immoral, vous avez dit ?

  • Citation #181

    Il me semble que ce qui est requis est un sain équilibre entre deux tendances: celle qui nous pousse à scruter de manière inlassablement sceptique toutes les hypothèses qui nous sont soumises et celle qui nous invite à garder une grande ouverture aux idées nouvelles. Si vous n'êtes que sceptique, aucune idée nouvelle ne parvient jusqu'à vous; vous n'apprenez jamais quoi que ce soit de nouveau; vous devenez une détestable personne convaincue que la sottise règne sur le monde – et, bien entendu, bien des faits sont là pour vous donner raison. D'un autre côté, si vous êtes ouvert jusqu'à la crédulité et n'avez pas même une once de scepticisme en vous, alors vous n'êtes même plus capable de distinguer entre les idées utiles et celles qui n'ont aucun intérêt. Si toutes les idées ont la même validité, vous êtes perdu: car alors, aucune idée n'a plus de valeur.

    Carl Sagan (1934-1996)
    scientifique et astronome américain.

  • Citation #180

    Toute loi, prescription ou défense, édictée en vue du soi-disant intérêt de la masse au détriment des individus, est une duperie. Que l'individu se développe au contraire dans la plénitude de sa liberté, et la masse jouira d'un bonheur total fait de tous les bonheurs particuliers.

    Jules Verne (1828-1905)
    écrivain français.

  • Citation #179

    Pour éviter que le gouvernement n'emploie des moyens illicites, il importe que la constitution politique se donne à  titre préventif des armes exceptionnelles pour pouvoir faire face aux situations exceptionnelles. Il est vrai, cette remarque nous introduit à  un débat qui divise les esprits sur la signification du politique. Les partisans du légalisme récusent en général la mise en place d'institutions et de juridiction exceptionnelles, estimant que l'exception devrait être assujettie aux procédures ordinaires. D'autres au contraire pensent que l'on ne peut maîtriser une situation exceptionnelle qu'en se donnant des moyens de même nature et par conséquent adaptés au combat contre l'exceptionnel. Ils considèrent que, puisqu'une constitution est en premier lieu un instrument politique, il importe qu'elle soit politiquement efficace avant d'être juridiquement exemplaire. Cette rivalité entre la politique et le droit est permanente.

    Julien Freund (1921-1993)
    philosophe, sociologue et résistant français.

  • Reconnaissance

    Reconnaissance

    Je fais un petit billet pour remercier des gens que je ne connais pas, mais dont le travail m’est très utile. Je parle de ceux qui ont créé des Polices de caractères dans Google Fonts. Je viens récemment de stabiliser mes différentes polices.

    Pour mes titres principaux, j’ai choisi la magnifique police punchy Bungee Spice, de David Jonathan Ross. Vraiment très chouette et impactante.

    Pour les titres secondaires, j’ai opté la très élégante et moderne Offside, d’Eduardo Tunni. Vraiment sobre et racée.

    Et pour le corps de texte, j’ai retenu la très lisible et classique Lora, de Cyreal. Vraiment discrète et précise à la fois.

    Je remercie ces auteurs, car leurs polices sont magnifiques et permettent à des gens comme moi de mettre un peu mieux en forme leur travail.

  • Privatisons la propagande

    Privatisons la propagande

    Le magazine L’incorrect (@MagLincorrect) a publié 3 vidéos concoctées par @JulietteBriens (par exemple) montrant des échanges entre des journalistes du service public et des politiciens socialistes, et ça a fait un bon buzz depuis une semaine sur X. C’est vraiment rigolo de voir toute cette agitation, et ça suscite chez moi, au delà de la satisfaction de voir les petites manigances étalées au grand jour, plusieurs réflexions, qui viennent de deux étonnements.

    Nombrilisme du milieu journalistique

    Le premier étonnement c’est de voir l’ampleur du buzz créé : à peu près tous les médias ont repris l’information (sous différents angles). Il faut croire que le Roi Patrick Cohen est plus important que ce que mon mépris m’avait fait penser. Le monde médiatique et politique est très très centré sur lui-même. Une conversation capturée dans un café parisien, entre des gens dont on sait très bien qu’ils sont depuis longtemps totalement mêlés, de manière consanguine voire incestueuse, devient soudainement plus importante que les accords entre Chine, Russie et Inde, ou que les transformations massives à l’œuvre aux USA sur les plans monétaires. Mais bon, ce n’est qu’une preuve de plus d’un phénomène bien connu…

    Naïveté de la population ?

    Le second étonnement découle d’une mise en question de cette dernière phrase : Est-ce si connu que cela, finalement, la collusion d’intérêt entre médias et politiciens, d’une part, et d’autre part le rôle de propagande des médias ? Il faut revenir à la base de la base : si la base du journalisme c’est de « présenter les faits et les événements sous un certain éclairage propre (aux journalistes) », et si l’on prend en compte le fait qu’il y a une infinité d’évènements susceptibles d’être présentés chaque jour, il est évident (logique) qu’il n’existe pas de journalisme neutre, ou factuel, ou impartial. Bien sûr, il y a de francs menteurs, et des escamoteurs de vérité. Mais le cœur du sujet, c’est que toute mise en avant de faits procède d’un choix (d’un tri), adossé à des critères plus ou moins explicites. Le journalisme est donc pleinement une activité de propagande.
    Propagande : Action psychologique qui met en œuvre tous les moyens d’information pour propager une doctrine, créer un mouvement d’opinion et susciter une décision.
    On ne saurait reprocher aux journalistes de faire leur métier. Comme le rappelait très justement @CharlesPrats : la polémique ne vient pas (ne devrait pas venir) de la collusion entre ces journalistes et ces politiciens de gauche : elle est inévitable. Le vrai sujet est très simple : y’a-t-il la moindre raison pour justifier que l’argent du contribuable soit détourné pour financer ces actions de propagande ? La réponse est évidente : non. D’accord avec @knafo_sarah : il faut privatiser totalement le secteur de l’information. Il est légitime de faire de la propagande, mais pas avec l’argent des autres.