Étiquette : Faits

  • Filtre à médias

    Filtre à médias

    Dans la suite de mon article précédent, je me suis amusé à demander à Grok de m’aider à séparer dans un texte :

    • Ce qui est de l’ordre des faits (réfutable au sens de Popper) (en bleu gras)
    • Ce qui est de l’ordre du récit (en lien avec le sens, l’interprétation de l’action) (en rouge italique)
    • Ce qui est d’ordre interrogatif (des questions pour le moment, mais on pourrait raffiner avec des questions implicites ou explicites, ouvertes ou fermées, etc…) (en vert)
    • les mots potentiellement « orientés » susceptibles d’être apporteur de biais dans le raisonnement (en orange)

    Il a très bien compris ce que je lui demandais, et voici ce que ça donne avec un texte copié-collé depuis Le Monde. Voici l’analyse qu’en fait Grok.

    Loi Duplomb sur l’agriculture : comment les partisans du texte ont réussi à court-circuiter les débats à l’Assemblée nationale.

    Dans une ambiance particulièrement tendue. Les députés du centre jusqu’à l’extrême droite ont voté, lundi, la motion de rejet portée, paradoxalement, par le rapporteur de la proposition de loi. Ce qui permet de l’envoyer directement en commission mixte paritaire.

    La gauche dénonce un « déni démocratique ».

    Publié aujourd’hui à 05h31, modifié à 09h15. Temps de Lecture 4 min.

    Les députés de LFI brandissent des pancartes évoquant des victimes de maladies causées par des pesticides, lors du débat sur le projet de loi Duplomb, à l’Assemblée Nationale, à Paris, le 26 mai 2025.

    L’initiative fera sans doute date à l’Assemblée nationale.

    Lundi 26 mai après-midi, les députés du bloc central, de droite et d’extrême droite ont voté à une très grande majorité la motion de rejet préalable de la proposition de loi Duplomb. Visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur. (274 voix pour et 121 contre).

    Un fait déjà exceptionnel au Palais-Bourbon. La motion de rejet a été déposée by the rapporteur même du texte, le député Julien Dive (Les Républicains, Aisne), ainsi que par les différents présidents de groupe de l’alliance gouvernementale, Laurent Wauquiez (Les Républicains), Gabriel Attal (Renaissance), Marc Fesneau (MoDem) et Paul Christophe (Horizons). Pourtant favorables au texte.

    Le calcul est purement politique.

    Paradoxalement, le vote de cette motion de rejet permet l’accélération de l’acceptation du texte. Dont le but est « de faire reconnaître que le texte proposé est contraire à une ou plusieurs dispositions constitutionnelles ou de faire décider qu’il n’y a pas lieu à délibérer ».

    En effet, après être passée au Sénat, la proposition de loi faisait l’objet de près de 3 500 amendements en séance à l’Assemblée. Dont 1 500 déposés par…

    Et la proportion :

    Faits : (12 / 19) × 100 = 63,16 %.

    Récits : (7 / 19) × 100 = 36,84 %.

    Questions : (0 / 19) × 100 = 0 %.

    Je trouve ça assez intéressant comme manière de visualiser le texte. J’aimerais pouvoir insérer plusieurs articles différents pour voir ce qui en ressort (en terme de proportions, pour pouvoir comparer différents médias, discours politiques, différentes thématiques, etc.). Qu’en pensez-vous ?

  • Faits & récits

    Faits & récits

    Cet article est plus une note pour poser quelques idées pour la suite de mon essai : veuillez pardonner sa forme approximative.

    Deux modes d’appréhension du réel

    Dans le cadre d’une réflexion sur les objets mentaux que l’on manipule, deux en particulier ont retenus pour attention, afin de les distinguer pour éviter les biais de confusion. Les « énoncés sur le réel », visant à décrire des faits, et les « récits » visant à relier entre eux des évènement ou des faits (factuels ou imaginaires). Ces deux modes pourraient être distingués ainsi :

    • Les énoncés sur le réel, qui visent à décrire des faits, de manière explicative, sont dans le champ de la connaissance ou de la science, au sens de Popper. Ils peuvent être des théories ou des modèles, ou de simple description de ce qui se passe. Leur formulation permet des les confronter à des expériences (concrètes ou de pensée). Lorsque l’énoncé ne correspond pas au réel, aux faits, c’est l’énoncé que l’on revoit, ou a minima cela doit conduire à une ré-interprétation de la manière dont on comprend les faits. Par exemple : « lorsque je lâche une carafe de la hauteur de ma taille, elle tombe par terre et se casse ». Cette phrase est un énoncé sur le réel, facilement testable. Il est réfutable : si je prends une carafe et que je la lâche, et qu’elle ne tombe pas, ou qu’elle tombe mais sans se casser, je devrais préciser mon énoncé. Il deviendrait probablement un truc du genre « sur la planète Terre, 98% des carafes lâchées d’une hauteur de 1,74m, tombent et sur un sol suffisamment dur (à préciser) se cassent au moment du choc avec le sol ». Ce mode d’appréhension du réel, scientifique ou factuel, vise la vérité (forcément partielle, et indéfiniment améliorable).
    • Les récits, qui présentent des évènements d’une manière structurées (évènement factuels ayant réellement eu lieu, ou imaginaires), visent à créer un lien entre ces évènement et à créer du sens. Ils mettent généralement en scène des personnages, et utilisent plus ou moins de manière linéaire la temporalité et la succession des évènements. Toute histoire est le fait d’un (ou plusieurs) auteurs qui ont construits, choisis, la manière de présenter ces évènements dans le but d’éclairer le sens, la morale de l’histoire. Il n’existe pas d’histoire vraie : toute histoire est un choix, et ne montre qu’une partie des choses. Comme le disait Bainville en parlant de l’Histoire « La tâche de l’historien consiste essentiellement à abréger. S’il n’abrégeait pas, – et la remarque n’est pas nouvelle, – il faudrait autant de temps pour raconter l’histoire qu’on en a mis à la faire. » Ce mode d’appréhension du réel, narratif, construit, vise le sens (qui nécessite interprétation morale).

    Voilà donc deux modes d’appréhension du réel, qui tous deux utilisent les faits (« Ce qui est arrivé, ce qui existe. »), mais pour en faire des choses différentes. Compréhension des lois naturelles d’un côté (qui donne des moyens d’action concrets sur les choses), construction de sens de l’autre, donc de motifs et de moyens d’action (individuels ou collectifs).

    Suite

    Ma réflexion, à ce jour, est qu’il faut maintenant trouver des moyens de discriminer les histoires morales de celles qui sont immorales. J’avais commencé à lister et à décrire des « fables immorales« , et c’était bien dans cette logique. Je pense que le mode d’appréhension du monde lié aux récits est en fait une approche religieuse ou surnaturelle : Steinsaltz disait cela très bien dans Mots Simples : « La croyance en D-ieu peut être naïve et puérile ou bien raffinée et élaborée. Les images que nous nous en faisons peuvent être absurdes ou philosophiquement abouties. Cependant, cette croyance, une fois débarrassée de tout verbiage, se résume ainsi : l’existence a un sens. Certains pensent, probablement à tort, qu’ils le connaissent, alors que d’autres se contentent d’y réfléchir. Tout ce que nous vivons apparaît comme un ensemble décousu. Le fait que nous nous efforcions de relier entre elles ces différentes particules d’information repose sur notre foi, a priori, qu’il existe bien une certaine connexion. »
    Je crois pour ma part que, si nous avons bien sûr besoin pour agir d’adosser cette action a du sens, à des objectifs, que pour autant cela ne permet de pas de prétendre que l’univers, ou l’existence a un sens autre que relatif à nous.
    A travailler pour la suite : toute personne humaine normale connaît et utilise ces deux modes d’appréhension du réel. A quel moment sont-ils utiles pour nous ? Comment bien s’en servir ? J’ai le sentiment de vivre dans une époque saturée de récits, dont un certain nombre se font passer pour des histoires vraies, ou morales. Il n’existe pas d’histoire vraie. Il n’existe que des histoires qui ont plus ou moins de sens pour ceux qui les entendent et les interprètent. Certaines sont toxiques, et elles sont des armes utilisées pour manipuler, et pervertir. Il serait bon parfois de se raconter moins d’histoires, et de plus regarder les faits, la réalité. Je me demande s’il ne faudrait pas, d’ailleurs, presqu’exclusivement faire cela. Qu’en pensez-vous ?

  • Les 5 méprises sur le climat

    Les 5 méprises sur le climat

    La plupart des gens ne se renseignent pas beaucoup, et d’une manière plus ou moins compréhensible, font confiance aux médias pour s’informer. Je pense donc qu’ils se méprennent souvent, car certains « experts » mentent, par contre. Voici donc quelques-unes des méprises courantes sur le sujet du climat, véhiculées par des médias peu rigoureux.
    Un grand merci au compte X @Elpis_R, car il a fait un remarquable travail de synthèse.

    Méprise sur la science

    Comme je l’avais rappelé ici, et comme on peut l’entendre souvent, la science n’est pas une affaire de consensus. La démarche scientifique consiste à formuler des énoncés sur le réel (affirmation, théories, modèles, etc.) et à les confronter à la réalité pour en tester la validité. Peu importe que X% de la communauté scientifique soit d’accord avec une affirmation : si le réel lui donne tort, elle est fausse. L’affirmation « tous les cygnes sont blancs » est une affirmation scientifique (il est possible d’imaginer une expérience de pensée ou réelle qui la réfute). Peu importe le nombre de personnes qui l’estime juste : la découverte d’un cygne noir suffit à l’invalider.

    Méprise sur les échelles

    Les humains en 2024 sont singulièrement peu humble quand il s’agit de considérer leur juste importance dans l’univers. Une grande ville dépasse déjà, dans l’espace et dans sa complexité, ce qu’un humain est capable de connaître : que dire alors de la Terre ? Ce que l’humanité produit de CO2 par an, n’est qu’une toute petit partie du CO2 atmosphérique (de l’ordre de 0,3%), qui n’est lui-même qu’une petite partie des gaz à effets de serre de l’atmosphère (notamment la vapeur d’eau, qui représente 10 fois la quantité de CO2). Vouloir faire croire qu’une inflexion plus ou moins marqué de ces émissions (jouant donc sur moins d’un dix millième en ordre de grandeur), est sincèrement complètement idiot.
    De même pour les augmentations prévues ou estimées du niveau des océans… les échelles à nouveau ont de quoi faire rire : les gens s’affolent (ou veulent affoler) avec des élévations de quelques millimètres ou centimètres, là où les hauteurs des océans ont évolué par le passé bien plus que cela (plusieurs mètres), et là où les grandes marées conduisent à des variations bien plus importantes. Problème d’échelle, à nouveau.

    Méprise sur la causalité

    Un principe utile dans les raisonnements – pas que scientifiques – est le principe de causalité. Il est prouvé (article 111. The temperature–CO2 climate connection:
    an epistemological reappraisal of ice-core messages, Pascal Richet
    , article 22) que le CO2 augmente après l’augmentation des températures, on se demande donc bien pourquoi l’augmentation du CO2 pourrait être la cause de l’augmentation de la T° ?

    Une conséquence des deux points précédents (le CO2 produit par les humains est négligeable dans l’effet de 2. What Humans Contribute to Atmospheric CO2: Comparison of Carbon Cycle Models with Observations, Herman Harde, Earth Sciencesserre global, et le CO2 varie surtout en conséquence des variations de T°) : les efforts fait par toutes les entreprises, sous le coup de la règlementation débile, pour mesurer et diminuer leur « bilan carbone » ne sert à rien (à part enrichir des consultants et Jancovici).

    Méprise sur les faits

    Avant même toutes ces discussions, il y a une méprise plus générale, induite par les termes (« dérèglement climatique ») : A quelle époque le climat a-t-il été réglé ? Tout personne de bonne constitution qui va voir les courbes de variation de T° et du climat sur la Terre sur le temps long constate que le climat a toujours fluctué, et souvent beaucoup plus vite qu’à notre époque. C’est un fait que le climat n’est pas « réglé », et ne l’a jamais été.
    Par ailleurs, il est pénible de voir tout le monde pleurer sur l’augmentation de CO2, car c’est une bonne pour la planète : le dioxyde de carbone favorise la végétation, et la vie sur Terre. Découvrez d’autres mensonges factuels ici : Climat : les 12 mensonges du GIEC.
    Un autre exemple, pour la route ? J’entends souvent parler de la pénurie d’eau à cause du réchauffement. Quelle foutaise : sur la planète bleue, où 71% de la surface couverte l’est par de l’eau, on nous explique que l’on va manquer d’eau ? Par quelle drôle de mécanisme cela serait-il possible ? Encore un fait totalement douteux. Il en est de même de l’augmentation des catastrophes climatiques (elles sont stables dans le temps merci @AssoClimatoReal).

    Méprise sur les intentions

    Toutes ces méprises ne sont possibles que parce qu’une partie des scientifiques, des médias et des politiciens, joue un jeu de propagande politique, et non d’information et de recherche de la vérité. Les activistes du climat ne se battent pas pour la Terre, ou le climat, mais pour asservir les autres et décider à leur place comment ils doivent vivre : décroissance, contrôle politique et social, censure. Ce sont des dictateurs. @JP_O l’a bien montré dans Greta a tué Einstein.
    Je reprends ce que j’ai déjà décrit ailleurs, ainsi que d’autres @FBoisard1533 :
    nous sommes devant une mythologie, une foi, dérangeante dans son rejet des faits, de la réalité, et dans ses racines misanthropiques. Ce qui est flagrant, rageant, c’est que ce mensonge organisé est devenu une sorte de dogme diffus, officiel, mortifère et proprement suicidaire. Est-ce un signe de plus d’une décadence générale, ou l’un de ses moteurs principaux ?

  • DLL – Connaissance des faits et science

    Chapitre premier : « Raison et évolution »

    Connaissance des faits et science

    C’est une erreur de croire que la science est une méthode pour obtenir la certitude au sujet de faits individuels et que le progrès des techniques scientifiques nous permettra d’identifier et de manipuler tous les évènements particuliers à  notre guise. En un certain sens, c’est une banalité de dire que notre civilisation consiste à  faire reculer l’ignorance. Mais précisément parce que l’idée nous est familière, elle tend à  nous dissimuler ce qu’elle contient de plus important : à  savoir que la civilisation repose sur le fait que nous bénéficions tous de connaissances que nous ne possédons pas.

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