Étiquette : Fillon

  • Pourquoi l’Etat ne peut que grossir

    La fiscalité, en France, est utilisée comme un moyen d’incitation et d’orientation des choix des contribuables. En taxant telle ou telle action, en supprimant les taxes sur telle ou telle autre, le gouvernement et l’Etat ont un moyen d’inciter les gens à  agir d’une manière ou d’une autre.
    Un gouvernement donné, les hommes et les femmes qui le constituent, comme le rappelle très justement un article de Pascal Salin paru dans les Echos :

    […] ne sont pas motivé par la recherche d’un hypothétique « intérêt général », qui conduirait à  n’édicter que des règles applicables à  tous. Ils ne sont pas différents des autres êtres humains et recherchent d’abord les moyens de réaliser leur propre intérêt personnel. Leur objectif est d’être élus ou réélus. Ainsi que l’a démontré l’économiste américain Mancur Olson, l’idéal est donc pour eux de trouver des mesures avec des bénéficiaires ciblés et repérables, alors que le coût de ces mesures est supporté de manière diluée par un grand nombre de contribuables inconscients du cadeau que l’Etat les oblige à  faire aux autres.

    Le problème, c’est que nous vivons dans un pays où on ne retire pas un avantage acquis (le mot « acquis » suffit d’ailleurs à  exprimer le fait qu’on ne revient pas en arrière). Comme par ailleurs la majorité au pouvoir change régulièrement, les cibles de redistribution changent également. Elles s’empilent, en fait. L’arbitraire règne dans ce domaine, et chaque nouveau gouvernement vient donc ajouter aux avantages acquis des nouveaux avantages acquis, financés par des taxes qui vont venir s’ajouter aux nouvelles taxes.
    Il faut beaucoup de fonctionnaires pour évaluer, gérer, organiser cet empilement abracadabrantesque. Cela coûte ; le jeu de la redistribution ne se fait pas en flux tendu : il y a ce qu’on prélève à  certains, il y a ce qu’on donne à  d’autres, et il y a ce qui est prélevé au passage pour faire tourner la machine.
    Tout cela mène à  un Etat qui grossit sans cesse, et qui a dévié de son rôle initial : il devient une machine à  créer de l’injustice. La redistribution fiscale, par son côté arbitraire, est à  l’opposé de l’idée de justice (basée sur l’idée d’une règle applicable à  tous de la même manière).
    Il faut pour sortir de cette spirale, un homme ou une femme politique capable de dire : STOP ! J’ai cru un moment que Sarkozy et Fillon en serait capable. Force m’est de reconnaitre que je me suis trompé. En grand. Sarkozy n’est effectivement ni Thatcher, ni Reagan. C’est bien dommage.


  • Les impôts vous rapportent de l'argent

    J’ai entendu ce matin à  la radio que les « niches fiscales représentaient une dépense de 73 milliards d’euros ». J’ai bondi en entendant ça ! Alors c’est aussi simple que cela ? Les baisses d’impôts sont des dépenses. Pour l’Etat, oui ! Mais je croyais, naïvement, que les représentants du peuple étaient censés nous representer, et donc représenter les contribuables. Pour le contribuable, une réduction d’impôts n’est pas un manque à  gagner, ni une dépense, mais bien une rentrée d’argent.
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  • La grande déception

    La grande déception

    Finalement, personne n’est content de Sarkozy. Ceux qui criaient à  la dictature sont déçus, car ils voient bien que Sarkozy n’est pas l’autocrate qu’ils craignaient de voir arriver au pouvoir. Et ceux (dont je suis) qui voyaient en lui un vrai politique capable de réformes courageuses sont pour le moins déçus après l’amoncellement de mesurettes dont l’année passée nous a gratifiés. Est-ce le signe d’un manque de courage politique, ou d’un manque de cohérence idéologique ? Peut-être un peu des deux…
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  • 6 questions à  … Jean-Gilles Malliarkis, de "L'insolent"

    InsolentOn continue la série d’interview de la blogosphère politique française ! Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter les réponses de Jean-Gilles Malliarakis, dont le blog s’intitule
    L’insolent. Vous retrouverez les autres interviews dans la catégorie « interview » de ce blog.

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  • La politique des 5 prochaines années

    Vous voulez vous faire une idée par vous-même ? Vous avez envie de voir ce qui va être l’ossature politique des 5 prochaines années ? Alors il faut aller voir ou lire le discours de politique générale qu’a prononcé F. Fillon devant l’assemblée hier. C’était un très beau discours, sincère, vrai, pédagogique, très bien structuré. Tous les sujets sont balayés en allant à  l’essentiel des réformes que Fillon veut mettre en oeuvre.
    Il confirme le cap proposé aux français pendant la campagne présidentielle. Je l’ai lu hier soir, et j’ai été rassuré sur la volonté de changement, et sur l’intelligence de notre premier ministre. Les vrais réformes ne sont possibles qu’en regardant la réalité en face, et en disant la vérité. Et dire la vérité nécessite toujours du courage. Visiblement, F. Fillon n’en manque pas !
    J.-M. Thibault (Secrétaire Générale de la CGT) croit faire une critique redoutable à  Fillon en dénonçant une politique du fait accompli ; en fait, on ne peut pas lui faire de plus beau compliment ! C’est exactement pour cela que les français ont élu Sarkozy : pour accomplir le travail, et suivre rigoureusement la ligne indispensable pour réconcilier les français avec la politique : « Faire ce qu’on dit, dire ce qu’on fait. »

  • Fillon : premier ministre utile !

    François Fillon doit prononcer aujourd’hui son très attendu « discours de politique générale » devant l’Assemblée Nationale. Pour ma part, j’attends ce discours avec grand intérêt, sinon avec impatience. Certains commentateurs dans les médias, pour ne pas dire beaucoup, ne se privent pas de rappeler à  chaque fois le peu de place laissée au 1er ministre par N. Sarkozy, et de suggérer très finement de réflechir à  la suppression de cette fonction devenue, selon eux, inutile. Je trouve que c’est un peu facile ! Pour plusieurs raisons :

    • C’est totalement sous-estimer le boulot qu’il y a faire (je ne suis pas sûr que pour tenir un programme ambitieux comme celui de Sarkozy, on soit trop de deux pour mener la barque) ; du style, mais Fillon doit passer son temps à  se gratter les couilles, alors ?
    • c’est un peu paradoxal de la part d’un milieu qui est très prompt à  critiquer le pouvoir soi-disant absolu de Sarkozy, que d’appeler de ses voeux la suppression du poste de 1er ministre, non ? C’est être soit idiot et contradictoire, soit manipulateur – mais avec une telle grossiereté que ça en devient risible –

    En ce qui me concerne, je suis très heureux du choix de François Fillon comme 1er ministre. Il semble être un homme déterminé, posé, orienté vers l’action; épris de vérité et pragmatique. Je pense que Sarkozy et lui forment un sacré tandem pour mener l’équipe gouvernementale. Attendons le discours pour juger. J’espère qu’on retrouvera intacts dans ce discours important toute la volonté de réforme, et tout le pragmatisme démontrés pendant la campagne et depuis l’élection.