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  • DLL – Les thèses du rationalisme cartésien

    Chapitre Premier : Raison et évolution

    Les thèses du rationalisme cartésien

    Telle devient l’attitude caractéristique du constructivisme cartésien, avec son mépris pour la tradition, la coutume et l’histoire en général. Seule la raison de l’homme devait le rendre capable de bâtir à  neuf la société. Cette façon de voir « rationaliste » avait en fait la signification d’une rechute dans des modes de pensée anthropomorphiques de jadis. Elle amorça une propension renouvelée à  attribuer l’origine de toutes les institutions de la culture à  l’invention et au plan préconçu. La morale, la religion et la loi, le langage et l’écriture, la monnaie et le marché avaient été, pensait-on, élaborés délibérément par quelqu’un, ou, du moins devaient à  un tel dessein chaque perfection qu’ils présentaient. Cette façon intentionnaliste ou pragmatique de représenter l’histoire trouva son expression la plus complète dans la conception de la formation de la société par un contrat social, d’abord dans Hobbes puis dans Rousseau qui, à  bien des égards, était un disciple direct de Descartes.

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  • Une idée simple, et quelques questions…

    Une idée simple…

    Une idée simple lue l’autre jour dans un article d’Hans-Hermann Hoppe[1. Cet article se trouve dans le livre « L’homme Libre », ouvrage collectif rédigé en l’honneur de Pascal Salin. J’en ai déjà  parlé un peu l’autre jour] : c’est un fait économique établi que pour un bien de consommation ou un service donné, la mise en concurrence des producteurs de ce bien permettra au consommateur d’y avoir accès à  moindre coût, et que ce bien sera de meilleure qualité (plus grand choix, notamment). A l’inverse, en situation de monopole[2. il faut distinguer les monopoles légitimes des monopoles illégitimes : le monopole illégitime est celui obtenu par la contrainte et interdisant aux nouveaux acteurs d’entrer sur le marché], un service ou un bien sera produit à  un coût supérieur et sera de qualité moindre. L’explication économique en est toute simple : si au lieu de confier la production d’un service à  quelques personnes, on autorise n’importe qui à  le proposer, on fait appel potentiellement à  des millions de personnes (à  leur créativité, à  leur intelligence, à  leur envie). La créativité de 1000 personnes sera toujours plus prolifique et riche que celle d’une personne, aussi intelligente soit-elle. L’émergence de la nouveauté et du changement est d’ailleurs conditionnée par l’ouverture à  la concurrence.

    …et quelques questions

    Si on utilise cette idée dans le domaine des services publics, on peut se poser les questions suivantes :

    • Les services produits par l’Etat, en situation de monopole la plupart du temps, sont-ils donc plus coûteux et de moindre qualité que ce à  quoi nous aurions accès si leur production était confiée à  des acteurs privés sur un marché concurrentiel ?
    • Peut-on tenir le même raisonnement pour les services d’ordre et de justice – pour les fonctions dites régaliennes de l’Etat ?

    Ce sont là  des questions cruciales et intéressantes, je trouve. Et vous ?


  • Citation #91

    Il est temps de faire apparaître les véritables responsabilités. Ce n’est pas l’économie de marché, ni le Capitalisme qu’il faut rendre responsables des malheurs des années 1930; mais le monde de la politique, les bureaucrates, et tous ces économistes soi disant éclairés qui n’ont jamais compris que la gravité des cycles économiques est moins liée à  la logique des affaires elles-mêmes qu’à  la multiplication par les pouvoirs publics des entraves au fonctionnement des mécanismes économiques de régulation. Il est vrai que les fluctuations conjoncturelles font partie intégrante des mécanismes de l’économie de marché. Mais ces fluctuations ne se seraient jamais transformées en dépression si l’Etat ne s’en était pas mêlé. Il en fut ainsi en 1929, comme il en avait été lors des dépressions précédentes de 1837, 1873 ou de 1892: un examen attentif des événements qui précédèrent ces accidents montre que, contrairement à  la légende, ceux-ci n’ont jamais été le fruit d’un quelconque « laissez-faire », mais bien au contraire la conséquence d’attitudes irresponsables de la part des pouvoirs publics utilisant l’action économique et monétaire à  des fins spécifiques.
    Murray Rothbard (1926-1995)

  • La vérité sur le néolibéralisme

    La vérité sur le néolibéralisme

    Néolibéral est certainement l’insulte la plus à  la mode en France. Déjà , il faut savoir que c’est juste le nom qu’ont donné ses adversaires au libéralisme. Histoire de ne pas dire trop ouvertement qu’ils font la promotion d’idées légitimant la contrainte, et la négation des individus. Ensuite, ce qu’on découvre en cherchant un peu, c’est que ni les intellectuels qui ont fondé ces courants anti-libéraux, ni leur partisans, ne connaissent le libéralisme. Ils s’en servent comme d’un épouvantail pour faire passer leurs idées liberticides et totalitaires. Ne rentrons pas dans leur jeu, ni dans leur sémantique.
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  • Etes-vous un libéral qui s'ignore ?


    Ce petit article pour vous signaler un test sympa à  faire : Etes-vous un libéral qui s’ignore ?. En une vingtaine de questions, vous saurez comment vous vous positionnez par rapport au libéralisme. Rapide et instructif, voire pédagogique…(trouvé par le biais de Jean-paul Oury). J’ai eu 19/20 à  mon examen, trop fort ! Au passage, j’ai déjà  signalé à  Jean-paul Oury que la manière dont sont formulées les réponses donnent un biais à  ce questionnaire : pour chaque question, vous avez le choix entre « tout à  fait d’accord », « plutôt d’accord » et « pas d’accord ». Selon moi, il faut autant de réponses négatives que positives (symétriques) pour que le test prenne de la valeur…un détail.
    Cela permet en tout cas de se positionner par rapport au libéralisme, et cela change de l’éternel (et vide de sens) débat gauche / droite. Un test en ligne, Politest, basé sur ce clivage gauche / droite m’amène au résultat suivant :

    Vous vous situez à  droite, même si certaines de vos positions sont marquées à  gauche. Le parti dont vous êtes le plus proche : Alternative Libérale
    Voilà  les résultats ridicules que l’on peut obtenir lorsqu’on cherche à  utiliser des catégories peu claires pour évaluer les choses.
    Bien plus pertinent, le test chez L’ami du laissez-faire (dont j’avais déjà  parlé), basé sur l’évaluation de l’importance accordée à  la liberté individuelle et à  la liberté économique.
    On y trouve cette question très juste (avec laquelle on doit donner notre niveau d’adhésion) :

    La « justice sociale » est réalisée lorsque la distribution des richesses se confond avec leur production, c’est-à -dire dans une société qui ne connaît pas le vol ni l’impôt. Par rapport à  l’immense fortune de Bill Gates et Madonna, il n’existe que deux catégories de gens : ceux qui n’achètent pas les logiciels de Microsoft ou les disques de la chanteuse ne peuvent pas se dire lésés, ils n’ont rien payé. Et ceux qui, au contraire, achètent ces produits ne peuvent pas se plaindre d’une fortune qu’ils ont contribuée à  édifier. Si personne n’est lésé, où est donc l’injustice ?

    Ce test est tiré du super quiz que l’on peut trouver et faire sur The Advocates. Mon résultat est le suivant (point rouge):

    Et la définition des libertariens qui accompagne le graphe de résultats :

    Libertarien

    Les libertariens sont pour un maximum de liberté au niveau individuel, comme sur les questions économiques. Ils défendent un Etat beaucoup plus restreint ; un Etat dont l’étendue serait limitée par la protection des individus contre la coercition et la violence. Les libertariens sont pour la promotion de la responsabilité individuelle, contre la bureaucratie étatique et les impôts, pour la charité privée, tolérant pour les différents modes de vie, pour le marché libre, et défenseurs des libertés civiques.

  • La gauche et le capitalisme

    Retour sur un article de Michel Rocard, paru le 06 mars 2008. Sous couvert d’un discours convenable et ouvert, on peut y lire un discours proche des vieilles rengaines anti-capitalistes de la gauche. Retour sur quelques points clefs de cet article, pour en disséquer un peu l’idéologie sous-jacente, et/ou le public visé…
    (suite…)