Étiquette : Société

  • Faut-il autoriser la construction de nouvelles mosquées ?

    Une association musulmane est entrée de force dans la mairie de Torcy, pour « négocier » avec le maire de la commune l’obtention d’un terrain pour construire une mosquée. Visiblement, il s’agit d’un peu plus qu’une mosquée, mais bon.
    C’est l’éternel débat : au nom de la liberté, doit-on permettre à  tous de pratiquer leur culte, ou doit-on différencier les religions entre elles et reconnaitre un caractère « sectaire » à  l’Islam ?
    Je n’ai pas de réponse définitive à  cette question. Mais, comme je l’avais déjà  exprimé ici, on ne peut pas comprendre la réalité, les rapports de forces à  l’oeuvre, si on ne connait pas cette réalité. Si on s’accroche à  des principes (justes et bons, je suis le premier à  en convenir), sans vouloir différencier ceux qui aspirent à  vivre dans une société ouverte et libre, et ceux qui veulent imposer des règles de vie incompatibles avec ces mêmes principes, on risque bien de scier la branche sur laquelle on est assis.
    Alors, pour ceux qui veulent savoir ce qu’est l’Islam, voilà  une liste fort utile (sinon, vous pouvez continuer à  lire ce blog):
    Se renseigner sur l’Islam :

    Et pour tous, un petit test vous permettant de donner votre avis :
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  • Politique personnelle

    Rubin vient de lancer, en parallèle de la réflexion que nous avons mise en place au sein de LHC sur le positionnement politique de nos blogs, une chaine visant à  préciser en 5 questions/réponses, notre positionnement politique.
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  • L'évolution corrélative de l'esprit et de la société : le rôle des règles

    Chapitre premier : « Raison et évolution »

    L’évolution corrélative de l’esprit et de la société : le rôle des règles

    La réalité, évidemment, est que cet esprit (l’esprit de l’homme. Ndr) est une adaptation à  l’environnement naturel et social dans lequel l’homme vit, et qu’il s’est développé en constante interaction avec les institutions qui déterminent la structure de la société. L’esprit est tout autant le produit de l’environnement social dans lequel il a grandi et qu’il n’a point fait, que quelque chose qui, à  son tour, a agi sur ces institutions et les a modifiées. Il résulte de ce que l’homme s’est développé en société et a appris celles des habitudes et pratiques qui augmentaient les chances de survie du groupe dans lequel il vivait. La conception d’un esprit déjà  complètement développé, ayant conçu les institutions qui rendaient la vie en société possible, est contraire à  tout ce que nous savons de l’histoire de l’homme.

    Hayek décrit ensuite le processus de formation des règles, et en décrit deux attributs essentiels à  ses yeux.

    Le premier attribut que la plupart des règles possédaient originellement est qu’elles sont observées dans l’action sans être connues de l’acteur sous forme de mots (« verbalisées » ou explicites). Elles se manifesteront dans une régularité d’action, qui peut être explicitement décrite, mais cette régularité d’action ne résultat pas de ce que les personnes qui agissent peuvent énoncer les règles en question. Le second attribut est que de telles règles viennent à  être observées par le fait qu’elles confèrent au groupe qui les pratique une puissance supérieure, et non pas parce que cette conséquence est prévue par ceux que ces règles guident. Bien que de telles règles finissent par être acceptées parce que leur application produit certaines effets, elles ne sont pas obéies avec l’intention de produire ces effets-là  — effets que la personne agissante peut aussi bien ignorer.

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  • Cherchons les responsables, plutôt que les coupables

    La Marseillaise a été sifflée, il y a peu. J’ai été étonné du peu de réactions mettant en avant la notion de responsabilité. Il ne s’agit pas ici de désigner des coupables, mais d’établir clairement les responsabilités, pour essayer d’éviter ce genre de spectacles affligeants. Je n’ai pas de réponse à  apporter, mais quelques questions qui me paraissent importantes…Pour en discuter !
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  • DLL – Les limitations permanentes de notre connaissance des faits

    Chapitre premier : « Raison et évolution »

    Les limitations permanentes de notre connaissance des faits

    La façon de voir constructiviste conduit à  des conclusions fausses parce que les actions de l’homme réussissent largement — non pas seulement au stade primitif mais plus encore sans doute au stade de la civilisation – grâce au fait qu’elles sont adaptées à  la fois aux faits particuliers que l’homme connaît et à  un grand nombre d’autres faits qu’il ne connaît ni ne peut connaître. […] cette inéluctable ignorance de la plupart des données qui entrent dans l’ordre de la Grande Société[1. D’après ce que j’ai compris, la « grande société » d’Hayek est proche de la société ouverte décrite par Popper dans « La société ouverte et ses ennemis »] est la racine du problème central de tout ordre social ; la fiction par laquelle cette ignorance est provisoirement mise de côté n’est la plupart du temps jamais explicitement abandonnée, on se contente de la passer sous silence. Après quoi, le raisonnement suit son chemin comme si cette ignorance n’avait aucune importance.[…]
    Ce sera l’une de nos thèses principales, que la plupart des règles de conduite qui gouvernent nos actions, et la plupart des institutions qui se dégagent de cette régularité sont autant d’adaptations à  l’impossibilité pour quiconque de prendre consciemment en compte tous les faits distincts qui composent l’ordre d’une société. Nous verrons en particulier que la possibilité de la justice repose sur cette limitation inéluctable de notre connaissance des faits et que, par conséquent, la compréhension profonde de la nature de la justice est refusée à  tous les constructivistes qui raisonnent habituellement à  partir d’une présomption d’omniscience. […] L’erreur caractéristique des rationalistes constructivistes est, à  cet égard, qu’ils ont tendance à  fonder leur raisonnement sur ce qui a été appelé l’illusion synoptique, c’est-à -dire sur cette fiction que tous les faits à  prendre en considération sont présents à  l’esprit d’un même individu et qu’il est possible d’édifier, à  partir de cette connaissance des données réelles de détail, un ordre social désirable.

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  • DLL – Les thèses du rationalisme cartésien

    Chapitre Premier : Raison et évolution

    Les thèses du rationalisme cartésien

    Telle devient l’attitude caractéristique du constructivisme cartésien, avec son mépris pour la tradition, la coutume et l’histoire en général. Seule la raison de l’homme devait le rendre capable de bâtir à  neuf la société. Cette façon de voir « rationaliste » avait en fait la signification d’une rechute dans des modes de pensée anthropomorphiques de jadis. Elle amorça une propension renouvelée à  attribuer l’origine de toutes les institutions de la culture à  l’invention et au plan préconçu. La morale, la religion et la loi, le langage et l’écriture, la monnaie et le marché avaient été, pensait-on, élaborés délibérément par quelqu’un, ou, du moins devaient à  un tel dessein chaque perfection qu’ils présentaient. Cette façon intentionnaliste ou pragmatique de représenter l’histoire trouva son expression la plus complète dans la conception de la formation de la société par un contrat social, d’abord dans Hobbes puis dans Rousseau qui, à  bien des égards, était un disciple direct de Descartes.

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