Étiquette : Vérité

  • Les effets négatifs de la crise sont multiples

    Un des impacts non négligeables de la crise financière actuelle, c’est de faire le jeu de tous les interventionnistes, et de tous les anticapitalistes, qui l’utilisent comme un argument pour aller vers plus de règlementation, et plus d’intervention étatique sur les marchés financiers. Toutes les vieilles rengaines ressortent : échec du système américain, capitalisme immoral, anti-libéralisme…Un débat entendu hier sur BFM le montre très clairement. A nous de rester critiques, et de ne pas laisser dire des contre-vérités.

    Ce qu’il ne faut pas laisser dire

    J’ai écouté le « Grand Débat » BFM (animé par Nicolas Doze) dont le titre était « La fin du siècle américain ? ». Les intervenants étaient :

    • Jean-Philippe Immarigeon, avocat, chroniqueur dans la Revue des Défense Nationale, auteur de « American Parano » et de « Sarko l’américain » aux éditions Bourrin, et de « L’imposture américaine » à  paraître le 15 janvier 2009
    • Thomas Snegaroff, historien, co-auteur de « L’unité réinventée : Les présidents américains face à  la nation » aux éditions Ellipses
    • Jean-Marc Vittori, Editorialiste aux Echos, auteur du « Dictionnaire d’économie à  l’usage des non-économistes » aux éditions Grasset & Fasquelle.

    Le point d’accord fondamental qui s’est vite imposé dans la discussion, à  ma surprise, était que les USA sont « finis », économiquement, militairement, et qu’il va falloir repenser complètement le système du capitalisme. Ce point d’accord s’est construit sur la base de toute une clique d’arguments fallacieux, approximatifs et très dogmatiques. Voici une liste – non exhaustive – des arguments que j’ai pu noter dans l’émission en question (je renvoie vers les articles où j’ai déjà  traité de ces thèmes pour ne pas alourdir inutilement) :

    • Anti-américanisme primaire, palpable pendant le débat. On sentait une certaine jubilation chez certains…
    • L’échec est celui d’un système de société complet (notamment en mettant en avant les inégalités du système américain, et du capitalisme)
    • Utilisation de la panoplie rhétorique anti-libérale (l’utilisation, par exemple, du mot néolibéralisme est significative)
    • Mélange douteux d’anti-capitalisme et d’écologie normative (sur la base du raisonnement « Croissance = CO2 = danger pour la planète », raisonnement dont les bases scientifiques sont tout à  fait contestables)

    On est responsable de ce qu’on dit, et de ce qu’on laisse dire sans réagir.
    J’ai donc été très déçu par Jean-Marc Vittori, pourtant auteur d’un très bon éditorial l’autre jour, et qui a laissé dire tout cela, sans broncher, et même à  certains moments en apportant de l’eau au moulin des deux autres intervenants…

    Ce qu’il faut répéter

    Alors, il faudra bien répéter, sans se lasser, des vérités simples qui ont moins de place dans les médias nationaux. Vincent Bénard en rappelait certaines récemment dans un excellent billet :

    La crise actuelle n’est pas une crise du libéralisme, mais une faillite de l’intervention toujours croissante des états, et notamment l’état américain, dans leurs économies :

    1. Dans une société libérale, jamais l’état n’aurait créé un oligopole financier (Fannie Mae et Freddie Mac), forcé pour des raisons politiciennes de racheter en masse des prêts de qualité très médiocre, hors de toute considération économique.
    2. Dans une société libérale, jamais l’état n’aurait pu faire croire à  des pauvres qu’il les aidait en votant des lois obligeant les banques à  leur prêter de l’argent hors de tout critère habituel de prudence.
    3. Dans une société libérale, jamais les propriétaires installés n’auraient pu, via leurs mairies, ériger des barrières réglementaires toujours plus hautes à  la construction de nouveaux logements, par des lois de zonage qui ont fait exploser les prix immobiliers et artificiellement gonflé de 4000 milliards de dollars la bulle que l’on sait.
    4. Dans une société libérale, jamais les dirigeants de banques n’auraient cru pouvoir compter sur la garantie de l’état et sur l’argent du contribuable pour couvrir leurs fautes, sans payer à  titre personnel un prix très lourd pour leur irresponsabilité, voire leur malhonnêteté. Les établissements financiers auraient dû organiser d’eux-mêmes et sur leurs fonds propres la garantie des déposants des établissements déficients.
    5. Dans une société libérale, aucune administration, aucune majorité politique ne pourrait exonérer certaines entreprises (comme Fannie Mae, Freddie Mac et leurs dirigeants, ou certaines banques d’affaire) des obligations nées du droit commun sous prétexte que cela arrange tel ou tel politicien.
    6. Dans une société authentiquement libérale, les taux d’intérêts ne pourraient pas être manipulés par des élites déconnectées des réalités économiques. Le prix de l’argent ne pourrait être que le reflet de l’offre et de la demande de moyens de paiement, et ne pourrait indéfiniment rester artificiellement sur ou sous-évalués, limitant, voire empêchant la formation de bulles spéculatives.
    7. Dans une société libérale, le législateur se ferait un point d’honneur de ne pas taxer abusivement la réussite, ce qui permettrait de fonder notre développement sur la saine accumulation de capital, et non sur le développement de bulles de crédit successives.
    8. Tous ces facteurs qui ont déclenché, amplifié ou propagé la crise sont nés des interventions étatiques sur l’économie, les marchés financiers, le marché immobilier. Sans cette intrusion constante des états dans la vie des marchés les plus importants pour nos vies, la crise des subprimes n’aurait tout simplement jamais pu se produire.

    Pour en savoir plus sur la crise des subprimes : Dossier « subprimes » sur Objectif Liberté

  • Un musulman éclairé

    Un intellectuel bahreïnien musulman, Dhiyaa Al-Musawi, donne une interview pour parler de l’Islam, et de « réforme » nécessaire de la culture musulmane. De la vérité, de l’humanisme et du courage. Vive les musulmans éclairés !

    Merci à  Max, qui m’a fait découvrir cette vidéo

  • Citation #96

    La vérité ne se décide pas à  la majorité des voix. La vérité est la vérité, elle se reconnaît. Mais cette vérité-là  ne peut pas elle-même être reconnue dans le monde hyperpolitisé et hypermédiatisé où nous vivons et où toute valeur disparaît au profit du nombre. C’est le nombre de ses fans qui fait de Loana une star plus que ses qualités intrinsèques. Et c’est le nombre de participants au sommet antilibéral de Porto Alegre ou au Forum des puissants de Davos qui permettent de focaliser l’attention des médias et des hommes politiques.
    […] Non, le Forum de Davos, les grandes entreprises multinationales, le FMI et la Banque mondiale ne sont pas l’expression ni même le symbole du capitalisme!
    N’est-il pas paradoxal, en effet, de faire du FMI ou de la Banque mondiale des symboles du capitalisme, alors qu’il s’agit là  d’organisations interétatiques ? Les ressources qu’ils distribuent ont nécessairement été produites par les efforts de personnes privées auprès desquelles elles ont été prélevées. Et elles sont essentiellement redistribuées à  des États et à  des organisations publiques, c’est-à -dire à  des personnes irresponsables, puisqu’elles n’engagent pas leurs propres ressources et qu’elles ne subissent pas la sanction de leurs erreurs. Car les habitants des pays pauvres ne sont pas les victimes du capitalisme mondial, ils sont bien au contraire les victimes d’un manque de capitalismeC’est ainsi que le FMI et la Banque mondiale ont gaspillé des ressources considérables, qu’ils ont incité une myriade d’autres organisations et États à  faire de même et qu’ils ont aidé à  se maintenir en place des régimes aussi nuisibles que corrompus. Car les habitants des pays pauvres ne sont pas les victimes du capitalisme mondial, ils sont bien au contraire les victimes d’un manque de capitalisme. Ce n’est pas sur les marchés mondiaux qu’il faut trouver la source de leurs maux, mais chez eux-mêmes: ce sont les États des pays pauvres qui les maintiennent dans la pauvreté en empêchant les initiatives privées, en spoliant les plus actifs, les plus courageux, les plus innovateurs, en détruisant la morale naturelle — si indispensable au développement — par le développement de la corruption.
    Qu’est-ce que le capitalisme en réalité?
    On fait également fausse route en ramenant le capitalisme à  la seule existence de quelques grandes firmes. Comme l’a si bien souligné l’auteur péruvien Hernando de Soto, dans de nombreux pays sous-développés on appelle capitalistes les propriétaires de grosses entreprises qui vivent en symbiose avec l’État, qui vivent de subventions, de privilèges, de protections douanières et qui, en retour, soutiennent les hommes politiques en place. Mais ils ne méritent pas le beau nom de « capitalistes », ni même celui d’entrepreneurs. Ils ne sont que des nomenklaturistes, des parasites sociaux, qui non seulement vivent aux dépens des autres, mais encore les empêchent de se développer. Les vrais capitalistes, ce sont tous ces hommes et ces femmes — qu’ils soient pauvres ou aisés, petits entrepreneurs, agriculteurs ou artisans — qui développent des trésors d’imagination pour survivre, imaginer, créer, en dépit des obstacles fiscaux, législatifs et réglementaires que leur opposent les détenteurs du pouvoir.
    àŠtre capitaliste, c’est se voir reconnaître la propriété du fruit de son travail, de ses efforts, de son imagination. Et toute la dignité de l’homme lui vient donc de sa capacité à  être capitaliste. Comment se fait-il alors qu’il soit si difficile de se dire favorable au capitalisme, d’en défendre les valeurs? On pourra voir un indice inquiétant des dérives intellectuelles de notre temps en considérant l’extraordinaire contraste qui existe entre, d’une part, le « battage médiatique » mondial qui entoure la rencontre de Porto Alegre — ainsi que, dans une moindre mesure, la réunion du Forum de Davos —, et, d’autre part, cette formidable initiative qu’a été, le 2 décembre dernier, la « marche pour le capitalisme » qui s’est déroulée dans une presque centaine de villes à  travers le monde. Cette « marche » — dont l’initiative revient non pas à  quelque « gros capitaliste », mais à  un chanteur des rues australien — est passée presque inaperçue, d’une part bien sûr parce que les organisateurs de ces différentes manifestations étaient loin de bénéficier des aides financières disponibles pour les autres, mais aussi parce que le silence médiatique a été presque total. Mais, répétons-le, ce n’est pas le nombre qui fait la vérité.
    Pascal Salin

  • Islam Documents : présentation et interview du responsable

    Islam Documents est un site formidable, portant sur les origines de l’Islam et présentant l’ensemble des documents originaux relatifs à  l’élaboration de la religion musulmane. Il comporte plus de 10.000 textes. Mis au courant de l’existence de ce site par un message de son responsable, et convaincu que l’approche historique est plus efficace que les débats théologiques (c’est l’affaire des musulmans) pour faire émerger la vérité, j’ai eu envie de lui poser quelques questions sur ce projet, son but, sa méthode. Voici donc ses réponses, en exclusivité pour ExpressionLibre. Donc pour vous, chers lecteurs !
    (suite…)

  • Les paradoxes de l’absurde

    Les paradoxes de l’absurde

    L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde.

    Albert Camus (1913 – 1960) écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste français.

    Si vous n’êtes ni suicidaire, ni croyant, vous devez savoir ce qu’est le sentiment de l’absurde. L’absurde, si bien décrit et investigé par Albert Camus, est le sentiment lié à  notre statut d’être mortel, conscient de l’être, et néanmoins avide de sens. Il n’existe pas de sens absolu à  notre vie. Puisqu’au bout du chemin, nous mourrons, quoi qu’il arrive. On peut s’extraire de cette dure réalité en se suicidant, ou en inventant une vie après la mort, ce que font la plupart des croyants. Prise comme cela, la croyance est un suicide philosophique.
    Pour les autres, dont je suis, c’est l’absurde. Ce sentiment tragique fait partie de la vie. Mais il est moins insupportable qu’il n’y parait au premier abord. Si l’absurde détruit le sens, et l’espoir, il constitue aussi ce qui nous relie au monde. En effet, c’est aussi une source de liberté que de savoir qu’il n’existe pas de sens absolu. A chacun de chercher le sens qu’il veut donner à  sa vie.
    Si le sens absolu n’existe pas, alors chaque être humain est libre d’une certaine manière. Cela ne signifie pas que tout est permis, loin de là . Mais tout de même, c’est aussi une grande liberté de savoir que nous sommes les seuls juges – et les seuls responsables – de nos choix.
    Bien sûr, le bonheur prend un goût différent pour l’homme absurde. Mais je préfère le goût de la vérité à  la « joie empoisonnée » que constituent toutes les tentatives déraisonnables de rétablissement du sens absolu.

    Le bonheur suppose sans doute toujours quelque inquiétude, quelque passion, une pointe de douleur qui nous éveille à  nous-même.

    Alain (Emile Chartier, dit) (1868 – 1951) philosophe, journaliste, essayiste et professeur de philosophie français.

  • Les mensonges du GIEC

    Les mensonges du GIEC

    Retour sur les conclusions d’un important rapport du NIPCC, intitulé « C’est la nature et non l’activité humaine qui détermine le climat ». On y apprend comment le GIEC (IPCC en anglais) présente dans ses rapports un avis orienté, faisant fi de la plus élémentaire rigueur scientifique. Les conclusions du NIPCC sont claires : l’accroissement du CO2 atmosphérique n’est pas responsable du réchauffement climatique. Et les règlements adoptés pour lutter contre le réchauffement climatique sont inutiles.

    J’avais déjà  eu l’occasion ici d’exprimer mon scepticisme vis-à -vis des « théories » catastrophistes du GIEC. Et vis-à -vis de tous ceux, politiciens et idéologues, qui veulent utiliser des pseudo-messages scientifiques pour amener de l’eau à  leur moulin. Sans aucun scepticisme : ils assènent des convictions, plus qu’ils ne font oeuvre de diffusion d’informations.
    Vincent Bénard a fait l’autre jour un article pour faire un lien[1. Rubin a déjà  fait suivre l’info. Coïncidence ? Aymeric, au même moment, a publié un article intitulé « La planète va très bien, merci. »] vers le rapport du NIPCC. Qu’est-ce que le NIPCC, me direz-vous ?

    L’IPCC et le GIEC

    Quel titre barbare ! Bon, tout le monde a au moins une fois entendu parler du GIEC[2. La page du GIEC précise que sa mission est « d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. »] (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). C’est le groupe qui publie régulièrement un rapport sur le réchauffement climatique, avec pour but de proposer des pistes d’actions aux décideurs. Tout le fatras politiquement correct à  propos du CO2 vient de ces rapports. En anglais, le GIEC s’appelle IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change. D’ailleurs, c’est l’inverse : c’est l’IPCC qui, en français, s’appelle GIEC.

    NIPCC, et le rapport « C’est la nature, et non l’activité humaine, qui détermine le climat »

    Le NIPCC, c’est le Nongovernmental International Panel on Climate Change. Non-GIEC, en français. Le NIPCC vient de publier un rapport très complet[3. Edité par Fred Singer, scientifique, et qui dirige SEPP] « Nature, Not Human Activity, Rules the Climate« , téléchargeable gratuitement. Ce que Vincent Bénard nous signalait, c’était que ce rapport a été intégralement traduit[4. traduction de Jean Martin, Jean-Michel Reboul et Frédéric Sommer] et est disponible en français sur l’excellent site Pensée Unique ! Je ne peux que vous conseiller d’aller le télécharger et le lire : c’est très bien écrit, direct, simple à  comprendre, et il souffle dans ce texte un esprit de scepticisme et de rigueur intellectuelle qui fait plaisir. Comme je sais que vous n’avez pas forcément le temps de tout lire, je vous livre quelques passages intéressants de l’introduction et de la conclusion.

    Avant-Propos : position honteusement orientée du GIEC

    Dans son discours à  la Conférence des Nations Unies sur le Climat du 24 septembre 2007, le Dr Vaclav Klaus, Président de la République Tchèque, a déclaré que le débat scientifique sur le changement climatique serait grandement amélioré si le monopole actuel et le point de vue orienté de l’International Panel on Climat Change (IPCC en Anglais, GIEC en Français) était supprimé. Il réitéra cette demande que l’ONU organise un groupe de travail indépendant et publie deux rapports contradictoires. C’est très exactement ce que fait le Non Intergouvernemental Panel on Climate change (The NIPCC, Le Non-GIEC). Il s’agit d’une analyse indépendante à  partir des résultats publiés dans la littérature scientifique revue par les pairs — examinée sans a priori ni sélection. Cette analyse incorpore de nombreux résultats de recherche ignorés par l’IPCC en y ajoutant des résultats scientifiques devenus accessibles après la date de clôture de Mai 2006, fixée par l’IPCC. L’IPCC est préprogrammé dans le but de fournir des rapports qui vont dans le sens de l’hypothèse du réchauffement climatique généré par les activités humaines et celui du contrôle des émissions de gaz à  effets de serre, tels qu’ils ont été évoqués dans le Traité du Climat du Globe. Le résumé de l’IPCC de 1990 ignora totalement les résultats des mesures satellitaires parce qu’ils ne montraient aucun réchauffement. Le rapport de l’IPCC de 1995 fut rendu célèbre par le fait que des modifications y furent introduites, après qu’il ait été approuvé par les scientifiques. Ces modifications visaient à  donner l’impression d’une influence humaine. Le rapport 2001 de l’IPCC qui affirmait que le vingtième siècle présentait « un réchauffement inhabituel » reposait sur la « courbe en crosse de hockey »[5. page 8 du rapport du NIPCC : « L’une des (preuves du réchauffement climatique) était un article sur la dénommée « Crosse de Hockey » qui est une analyse d’indicateurs variés qui proclamait que le vingtième siècle était le plus chaud des 1000 dernières années. Par la suite, on découvrit que cet article reposait sur une analyse statistique basée sur des erreurs fondamentales. L’IPCC soutint aussi un article qui affirmait que le réchauffement antérieur à  1940 était d’origine humaine et causé par les gaz à  effet de serre. De même, ce travail contenait des erreurs fondamentales d’analyse statistique. La réponse du SEPP au (GIEC) fut un livret publié en 2002 et intitulé « Le Protocole de Kyoto n’a pas de fondement scientifique » [SEPP 2002]. »], à  présent discréditée. Le dernier rapport de l’IPCC de 2007 minimisa complètement la contribution de l’activité solaire au changement climatique alors que celle-ci est probablement capable de dominer toute contribution d’origine humaine.
    Frederick Seitz[6. décédé en mars 2008, il était professeur émerite de la Rockfeller University, et ancien président de la société de Physique Américaine]

    Principales conclusions du NIPCC

    Trois questions posées, et les éléments de réponse associés. Je recopie ici intégralement les conclusions : il me semble qu’elles sont importantes, claires et relativement faciles à  comprendre. Bonne lecture !
    Trois questions :

    Les principaux problèmes pour les décideurs dans le débat du réchauffement climatique sont les suivants :

    • est-ce que la tendance au réchauffement est réelle et significative?
    • quelle est la part des causes naturelles dans ce réchauffement et quelle est la part imputable aux gaz à  effet de serre (GES) d’origine anthropogénique ?
    • est-ce que ce réchauffement sera dommageable ou bénéfique à  la vie des plantes, des animaux et au développement de la civilisation humaine ?

    Et voici quelques éléments de réponses de la conclusion de cet excellent rapport :

    • L’amplitude du réchauffement récent — le sujet du point n°1 — apparaît être moins importante que celle généralement présentée par l’IPCC et les médias. […] Les seules observations fiables viennent de stations météo embarquées dans les satellites et celles-ci ne montrent aucun réchauffement depuis 1998.
    • Ce rapport démontre donc que la contribution des émissions de GES au réchauffement actuel est insignifiante. En utilisant les données du GIEC publiées dans le rapport CCSP nous avons pu montrer que les températures observées sont en contradiction flagrante avec les modélisations numériques basées sur les évolutions des GES. Il est curieux de constater que l’IPCC n’ait jamais fait de telles comparaisons, sinon il aurait dû aboutir aux mêmes conclusions, à  savoir : le réchauffement actuel est principalement d’origine naturelle plutôt qu’anthropogénique. Au contraire, l’IPCC campe sur ses positions à  propos du réchauffement global, alors que les « preuves évidentes » ne résistent pas à  un examen minutieux.
    • Nous avons montré que l’évolution des températures du vingtième siècle n’est nullement exceptionnelle et que des périodes de réchauffement de plus fortes amplitudes sont répertoriées dans un passé historique et tout cela sans conséquences catastrophiques.
    • Nous avons aussi discuté les nombreuses imperfections des modèles quant à  leurs possibilités de simuler ce qui se passe réellement dans l’atmosphère.
    • Si la contribution au réchauffement climatique des GES anthropogéniques est réellement insignifiante, pourquoi les modèles calculent-ils de fortes élévations futures de températures, en se basant sur des sensibilités climatiques aussi élevées ? La raison probable est que les modèles négligent des rétroactions négatives qui ont cours dans l’atmosphère. Des observations satellitaires récentes montrent que les distributions de la vapeur d’eau dans l’atmosphère peuvent produire de telles rétroactions négatives.
    • Si le réchauffement actuel n’est pas lié aux GES, quelles sont les causes naturelles qui peuvent produire les changements de températures observés pendant les périodes historiques préindustrielles ? Des observations empiriques montrent que les principales causes des variations de température à  l’échelle décennale sont liées à  l’activité solaire qui module le rayonnement cosmique lui même responsable en grande partie des variations de la nébulosité atmosphérique. Des publications rapportent également que les rayons cosmiques sont responsables de changements climatiques majeurs pendant les derniers 500 millions d’années de l’histoire paléo-climatique de la Terre.
    • La troisième question concerne les effets et conséquences d’un réchauffement mineur. Une des catastrophes majeure associée au réchauffement futur est réputée être le relèvement rapide du niveau de la mer ; mais même l’IPCC a revu ses chiffres à  la baisse. Nous avons montré qu’il n’y aura aucune accélération de la vitesse de remontée du niveau de la mer et ceci même en cas de réchauffement d’une durée de plusieurs dizaines d’années, que ce réchauffement soit naturel ou anthropogénique.
    • Par ailleurs, on peut noter que les effets d’un accroissement conjoint des températures et de la teneur en CO2 de l’air sont plutôt bénéfiques, puisqu’ils favorisent non seulement la croissance des cultures et des forêts, mais aussi la santé humaine. L’acidification des océans n’est pas considérée comme étant un problème, comme cela est indiqué par les observations disponibles. Après tout, les teneurs en CO2 de l’air ont atteint des valeurs de près de vingt fois celles d’aujourd’hui et cela à  diverses périodes des 500 millions d’années qu’a duré le Phanérozoïque. Le climat pendant ces périodes était remarquablement stable, sans dérapage ni emballement liés à  l’effet de serre, ce qui indique l’existence de rétroactions négatives très efficaces.
    • Si pour une raison quelconque un réchauffement mineur devait se produire, comme celui de l’Optimum Médiéval aux alentours du douzième siècle par exemple, ou même comme celui de l’optimum climatique de l’Holocène il y a 6000 ans caractérisé par des températures encore plus élevées, les conséquences n’en seraient pas négatives. Au contraire, elles seraient bénéfiques (Lamb 1982, et fig. 26).

    Implications pour les décideurs

    La conclusion se termine avec les implications pour les décideurs :

    • Nos observations penchent pour un réchauffement modéré avec des conséquences bénéfiques pour l’humanité et les divers biotopes terrestres. Ceci devrait avoir pour conséquence de stopper les décisions suivantes : les divers schémas proposés pour contrôler les émissions de CO2 émanant du protocole de Kyoto, les propositions aux US pour des actions locales ou fédérales, et l’élaboration d’un traité international devant succéder à  celui de Kyoto ne sont ni nécessaires ni utiles, et dilapideraient des ressources qui seraient plus judicieusement utilisées à  régler les vrais problèmes des sociétés actuelles [Singer, Revelle and Starr 1991 ; Lomborg 2007].
    • Même si une part substantielle du réchauffement climatique était liée aux GES – et ce n’est pas le cas — toute tentative de contrôle des émissions de ceux-ci aurait des résultats insignifiants. Par exemple, le protocole de Kyoto — même si tous les états membres appliquaient les mesures à  la lettre — ne ferait baisser les températures de 2050 que de 0,02°C seulement (recalculé d’après Parry et al. 1998), une variation de température indétectable.

    En résumé : ce rapport NIPCC contredit la principale conclusion du rapport du GIEC qui affirme que le réchauffement noté depuis 1979 est très probablement causé par l’émission des GES anthropogéniques. En d’autres termes, l’accroissement du CO2 atmosphérique n’est pas responsable du réchauffement climatique. Les règlements adoptés pour lutter contre le réchauffement climatique sont inutiles. Il est regrettable que le débat public concernant les changements climatiques, alimenté par les erreurs et les exagérations du rapport du GIEC, se soit éloigné autant de la vérité scientifique. La science est plutôt embarrassée par ce tapage médiatique alors que la raison devrait dominer ce débat aux conséquences importantes.
    Pour finir, une citation du site de Jean Martin, qui a fait ce remarquable travail de traduction :
    A la différence de certains, je ne crois pas que la fin justifie les moyens, même si l’on pense qu’il s’agit de sauver la planète : En utilisant une science inaboutie, on peut faire beaucoup plus de mal que de bien. S’il y a un débat scientifique sur une question, il faut l’accepter et ne pas le cacher. Un débat scientifique doit le rester et ne pas servir des (ou ses) idéaux partisans et (ou) économiques. La déontologie de la Science, c’est exclusivement de chercher et faire connaître la Vérité sans esprit de parti pris. Pour tous les hommes (et pour la planète). Lorsqu’un résultat est avéré et seulement lorsqu’il l’est, c’est aux hommes d’en tirer les conséquences en connaissance de cause ! Toute précipitation en la matière est potentiellement source de catastrophes…
    A faire circuler donc ! C’est urgent, il me semble.