C’est le système qu’il faut changer, pas les hommes !

Vouloir sortir de la violence et de la bêtise par un changement des hommes, de leur manière de se comporter, est une grave erreur politique, et qui est celle qui conduit aux dictatures…Et puis, c’est aussi d’une grande prétention : changer sur quelques années ou dizaines d’années ce que la nature a mis des millénaires à  construire, n’est-ce pas la preuve d’une légère tendance à  la tentation du démiurge ? En tout cas c’est un signe de manque d’humilité.

Empecher la violence

On sort de la violence par le droit, qui à  la fois limite notre champ d’action, et nous le prépare. Les règles communes empêchent la violence, et permettent de maximiser la liberté individuelle et collective.

Le droit est l’ensemble des conditions qui permettent à  la liberté de chacun de s’accorder à  la liberté de tous.
Emmanuel Kant

Le droit empêche la violence, et affirme également le droit à  la propriété. Ce n’est pas un hasard si dans les premières lois (les 10 commandements) figurent – après tout le blabla concernant Dieu – ces 5 points :

  • Tu ne tueras point.
  • Tu ne commettras point d’adultère.
  • Tu ne déroberas point.
  • Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
  • Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à  ton prochain.

On retrouve là  les points de bases de toute doctrine libérale du droit : pas de violence, pas de vol, pas de mensonge.

Le premier des droits de l’homme c’est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail.
Jean Jaurès

Sortir de la violence est déjà  un progrès immense. Et c’est pourquoi on ne doit et peut pas tolérer les atteintes à  la liberté individuelle, à  la propriété : ce sont les fondements du contrat social.

Sortir de la bêtise par l’éducation

Mais il reste la bêtise, l’intolérance, la petitesse d’esprit, l’égoïsme. C’est un problème différent : on peut empêcher la violence par la force ; mais on ne pourra jamais interdire la connerie. On ne sort de ces maux que par l’éducation, le travail, les projets communs, la confiance mutuelle. Ce sont là  des choses qui demandent du temps.
Ceux qui disent vouloir sortir l’humanité de ses maux en un temps court se moquent de nous. Le système est ce qu’il faut changer bien sûr, de préférence régulièrement et sereinement. Car qu’est ce que le système, sinon l’ensemble des règles que nous nous donnons à  nous-même pour vivre ensemble ? Il est normal et naturel de les changer…

A la base de toutes les doctrines totalitaires se trouve la croyance que les gouvernants sont plus sages et d’un esprit plus élevé que leurs sujets, qu’ils savent donc mieux qu’eux ce qui leur est profitable.
Ludwig von Mises


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Commentaires

  1. […] on prend le problème par le bon bout ! C’est le système, bien sà»r, qu’il faut changer ! Enfin de l’ambition pour le service public ! Tous ceux qui nous pompent depuis des années […]

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