Le hors-série du Monde Diplomatique consacré à l’environnement est un sommet de désinformation. Escamotage du débat scientifique encore à l’oeuvre sur ces sujets, présentation des enjeux selon une grille de lecture d’extrême-gauche, choix des sujets particulièrement orientés…C’est un vrai monument, et je le garde chez moi bien précieusement. Décryptage de l’édito et de la grille de lecture…Mensonge et idéologie au programme !
Je travaille dans le secteur de l’environnement, et plus précisement de la dépollution. J’ai donc acheté, en guise d’élément de culture générale, le hors-série du Monde Diplomatique « L’atlas de l’environnement« . Ce hors-série est un sommet de mauvais journalisme, de mélange des genres, et de propos volontairement simplistes visant à faire passer une idéologie pour la vérité. Je ne cite ici que quelques exemples : ils me semblent importants parce qu’ils montrent à quel point ce hors-série est une fumisterie, mais on les retrouve dans quasiment toutes les discussions sur le réchauffement climatique, et l’impact des gaz à effet de serre.
Introduction d’Ignacio Ramonet : premier mensonge !
Le directeur de la rédaction, Ignacio Ramonet, signe l’article d’introduction. On peut y lire la phrase suivante :
Le dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, est responsable de 65% du réchauffement climatique.
J’avais d’autres chiffres en tête, notamment le fait que le principal gaz à effet de serre était la vapeur d’eau, et je suis donc allé vérifier.
Pour rappel, précisons certains points :
- Le réchauffement climatiques peut avoir plusieurs causes dont les deux principales semblent être :
- Variation cycliques de paramètres astronomiques de la Terre (excentricité, obliquité, précession des équinoxes). Ces variations créent des saisons astronomiques de longue périodes, de même qu’il existe des saisons normales au cours d’une année.
- Effet de serre : L’effet de serre est un effet naturel de rétention par les gaz présents dans l’atmosphère d’une partie de l’énergie rayonnée par la Terre. Cet effet est ce qui a permis à la vie de se développer sur Terre (sans l’effet de serre, la température de la Terre serait de -18°C). Les principaux gaz à effet de serre sont par ordre d’importance : la vapeur d’eau (H20) pour 55%, le dioxyde de carbone (CO2) pour 40%, puis le méthane (CH4) et d’autres gaz minoritaires. L’affirmation de Ramonet est donc impécise ET fausse ; en effet, le principal gaz à effet de serre est bien la vapeur d’eau (et non pas le CO2). Ceci est expliqué dans un article de la Recherche écrit par un membre du collège de France. Et dans les gaz à effet de serre de source humaine (anthropique), le CO2 pèse combien ? Si c’est 65%, on pourra accorder le bénéfice du doute à Ignacio Ramonet, et conclure qu’il a simplement oublié le mot « anthropique » dans sa phrase. Problème : je n’ai pas pu retrouver ce chiffre de 65% pour le CO2 ! Certains évoquent 55% (le plus retrouvé), d’autres 70% !
- Si le réchauffement climatique est avéré, l’attribution de ce réchauffement à telle ou telle cause est encore l’objet de polémiques scientifiques.
Un debat politise
Il ressort de ces observations plusieurs choses :
- le mélange du scientifique et du politique fait décidemment mauvais ménage ! il en ressort que :
En l’état actuel des connaissances, le diagnostic du Giec n’est pas scientifique mais politique. Il est établi scientifiquement depuis le « compendium météorologique » de la Société américaine de météorologie, en 1951, que le principal agent de l’effet de serre est la vapeur d’eau (à concurrence de 95 %), laquelle échappe à l’emprise humaine. Le CO2 joue un rôle mineur ; et encore les émissions de CO2 ne sont-elles que très partiellement d’origine humaine. Y a-t-il eu jamais une expérience dont les résultats pourraient contredire cette conclusion ?
- La plupart des discussions que l’on trouve à ce sujet commencent par ne pas rappeler que la vapeur d’eau est le principal gaz à effet de serre, et que l’impact de l’homme sur le cycle de l’eau est quasi-nul.
Rappelons que dans l’article d’Edouard Bard (Collège de France), il est précisé que :
Le CO2 est responsable d’environ 40% de l’effet de serre. Cette part globale est à peu près la même, que l’on prenne en compte ou non les apports anthropiques.
Ce qui signifie, sauf si je ne comprends plus le français, que l’impact du CO2 produit par l’humain ne change pas l’impact global du CO2 sur l’effet de serre.
Grille de lecture politique
Pour ceux qui auraient encore des doutes sur la démarche – incompétence ou manipulation ? – des journalistes du Monde Diplomatique, Dominique Vidal signe le deuxième article qui s’intitule « Grille de lecture », afin de bien expliquer la démarche idéologique de ce hors-série. Nous avons déjà vu que son propos n’était pas de donner de la place aux discussions scientifiques, mais bien de prendre position sur le plan politique. Et ce positionnement est limpide grâce à cette grille de lecture. La conclusion est claire :
Des classes dirigeantes prédatrices: Prestidigitateur, le nouveau président français l’est aussi : partisan de l’énergie nucléaire (réacteur EPR compris), des OGM et des autoroutes, il n’en a pas moins convoqué un « Grenelle de l’environnement », auquel nombre d’associations s’apprêtent à participer. Comme si l’expérience du « Pacte écologique » de Nicolas Hulot n’avait pas suffi : aussi vite enterré que signé, il a permis d’escamoter l’écologie dans la campagne électorale…
En réalité, comme l’écrit Hervé Kempf dans Comment les riches détruisent la planète ? (Seuil, Paris, 2007), le monde « est aujourd’hui gouverné par une oligarchie qui accumule revenus, patrimoine et pouvoirs avec avidité. Cette classe dirigeante prédatrice et cupide (…) ne porte aucun projet, n’est animée d’aucun idéal, ne délivre aucune parole ». Et de conclure : « Si l’on veut être écologiste, il faut arrêter d’être benêt. »
Tout ceci est tellement grossier, tellement clair et lisible, que je me demande comment on peut oser l’écrire. L’écologie, et l’environnement, dans les mains de ces messieurs, ne deviennent qu’un moyen de plus de dénoncer les riches « prédateurs et cupides », et si possible faire passer le message que la capitalisme va dans un mur, puisqu’il détruit la planète. Les raccourcis scientifiques servent à cela : montrer que le modèle capitaliste n’est pas durable. Le problème, c’est que nous – les lecteurs, la société – disposons des informations et du droit de réfléchir. Et de douter de messages aussi orientés, et facile à décrypter !
Bonjour, excédé par le politiquement correct sur le sujet de l'environnement j'en ai pris le contrepied dans un texte dont je colle l'url ci dessous, pour ceux de vos lecteurs qui seraient intéressés à regarder ce topic d'une façon tout aussi orienté mais à 180 degré !
Réchauffement
climatique : délires et faits
salut Candide,
oui le politiquement correct est une chose…relativement supportable. mais ce qui m'énerve, c'est quand on manipule les choses pour leur faire dire ce qu'on veut…!
La phrase de Ramonet que je cite, est une mensonge éhonté, faisant fi de toute rigueur intellectuelle ! De la pure propagande, donc.
J'ai écris à Ramonet, comme à Vidal, pour leur demander d'où ils sortaient ce chiffre, afin qu'ils me donnent une référence. Je n'ai pas eu, – bien sûr ? – de réponse.
merci pour les liens ! à bientôt :!
Salut à vous deux.
J'aime bien ces articles de type "bas les masques" .
Comme quoi la responsabilité des médias dans le manque d'éducation de nos sociétes est vraiment très grande. Quelle honte ! Ou sont donc passés les sceptiques ?
On gobe a longueurs de journées des infos non vérifiées voire propagandistes comme dans ce cas.
C'est fatiguant, très fatiguant même. Comment éduquer les gens si les médias renoncent à leur tache éducative, et font de la propagande politique ?
Oui, salut Max….c'est vrai que c'est très énervant : ils profitent de leur petit pouvoir pour en abuser.
Et le reste du Hors-série est à l'avenant : un article propose en illustration, sans commentaires, les différentes études -financées par Exxon Mobile- et visant à (d'après ce qu'ils disent) minimser l'impact du CO2 sur le climat.
On aurait aimé y trouver, en comparaison, les différentes études financées par la puissance publique pour montrer que le CO2 joue sur le climat. Pourquoi des études financées par des fonds privés seraient moins indépendantes que celles financées par des fonds publics ? C'est une forme de suspision tout à fait anti-capitaliste, anti-patron, et qui me semble également dangereuse…
à bientôt Merci pour ton commentaire !
petit pouvoir ! je te trouve bien indulgent avec les médias.
Les médias ont un énorme pouvoir sur une grande majorité de la population qui, par flemme ou par confortation de leur point de vue, ne cherche pas à vérifier l'information, ni même à se demander si ce qui est écrit peut éventuellement être faux.
Même si on peut faire une distinction déjà entre la presse TV et la presse écrite à mon avis. La première étant souvent proche du 0 info, voir désinformation. Alors qu'en recoupant diverse source de presse écrite, on arrive quand même à tirer quelquechose.
Les journalistes ont t ils des cours de sciences au cours de leur formation ? Si ce n'est pas le cas, il est urgent de le faire !
Y'a encore du boulot !
salut Max,
je dis "petit pouvoir", parce qu'en l'occurence le Monde Diplomatique ne touche qu'une petite partie de la population, qui à mon avis est de toute façon déjà convaincue que les USA sont les grands méchants loups de la planète, que Bush est le diable, et que le CO<sub>2</sub> est la cause de tous les maux du monde. Donc "petit pouvoir". Je pense qu'il s'agit d'une petite frange de la population qui se tripote en cercle fermé.
Les gros médias (20h) et les politiques ont plus de responsabilité.
Par ailleurs, je pense sincèrement que les approximations du Monde Diplomatique sont volontaires. Pour faire passer leur soupe idéologique.
Lire l'"Empire écologique" de Pascal Bernardin qui explique comment Gorbatchev a été l'initiateur de la mise en place du levier écologique en politique…
salut Jean,
merci pour ton commentaire…peux-tu nous en dire plus à propos de Gorbatchev et du levier écologique ?
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Merci pour ces "quelques" précisions !!! lol
re-salut Jean,
merci pour cette conférence superbe, où je retrouve quasiment tous les thèmes traités, qu'ils soient scientifiques ou politiques, par Jean de Kervasdoué (CNAM) dans son livre "les prophètes de l'apocalypse". Dieu que les gens sont prêts à se laisser convaincre de ce dont ils sont déjà convaincus !!!
Un peu de lucidité scientifique ne nous ferait pas de mal !
à bientôt, merci beaucoup pour cette longue citation !
excellent effectivement!
Si tout le monde pouvais lire ça, ça m'éviterais bien des heures d'explications inutiles autour de moi :)
De toutes façons, les gens ne me croiraient pas que l'homme n'est que peu responsable de l'effet de serre ou du trou de la couche d'ozone !
c'est ça qui est flippant…!!!!!
c'est le degré de conviction et d'endoctrinement dans la majeure partie de la population…j'ai du discuter avec mes collègues (tous docteurs en chimie ou en physique) pendant une bonne demi-heure, pour leur faire reconnaitre que la phrase d'Ignacio Ramonet au début est un mensonge…et pour leur faire "entrevoir" l'idée que peut-être on NE SAIS PAS si l'homme est responsable du réchauffement climatique. On dirait que vivre avec l'idée qu'on ne sait pas, dérange les gens. Pourtant, pour l'instant, on ne sait pas.
Lomig,
C'est foutu pourtant, concernant la pensée unique sur ce thème : ils ont été jusqu'à donner le Nobel à Al Gore !! Je vois mal un retour en arrière avant des décennies.
Je crois que c'est en 2000 ou 2002 qu'une pétition de plusieurs milliers de scientifiques dans tous les domaines, avaient signé une pétition pour que cesse la désinformation, et pour que l'on puisse entendre d'autres voix que celles qui crient à la catastrophe climatique, et causée par l'Homme : cette pétition est restée dans un cadre très intimiste et a quasiment été enterrée.
Passionnante conférence que celle de P.Bernardin, qui fait bien comprendre la genèse de ce phénomène.
Concernant le foutu principe de précaution, j'ai ça : http://blog.georgeslane.fr/post/2007/07/22/Le-pri…
(Au passage, les Américains nous prennent pour des demeurés de l'avoir inscrit en préambule de notre Constitution…).
Et pour rompre le cou de la pensée unique en matière de climat, ce site d'un chercheur du CNRS à la retraite : http://www.pensee-unique.fr/
Bon, ici on nous dit que le réchauffement climatique est bien d'origine humaine: http://www.humanvillage.com/Edward-Parson-Le-rech…
Qui croire ?
Justement Max : et si on ne savait pas ? Puisqu'il y a autant de tenants de l'une ou l'autre des deux thèses ? Pourquoi ceux qui soutiennent celle qui responsabilise l'action humaine est-elle privilégiée au point d'être la seule à avoir le droit de s'exprimer ? Curieux quand même.
Pas besoin d'avoir fait de hautes études scientifiques pour savoir que depuis sa création, la Terre a connu maints cycles climatiques, plus ou moins longs, allant de la glaciation totale au réchauffement, et sans "l'aide" de l'humain, inexistant, ou encore bien incapable d'influer sur le climat.
Et d'ailleurs, y a -t-il réchauffement ? Même là tous ne sont pas d'accord ! Et en admettant, ils ne sont même pas tous d'accord sur les conséquences sur le Gulf Stream !
Oui je suis d'accord, on peut admettre qu'on ne sait pas. C'est même la position la plus sage si on ne sait pas :)
Mais quand même, sur ce débat ça me semble étrange. Les chiffres avancés des deux cotés semblent tellement différents… Il y a bien une vérité scientifique à l'heure actuelle, même incertaine.
Les chiffres sont trop différents c'est bizarre…
Sur le site que j'ai posté avant, plusieurs graphes "montrent" que depuis le début de l'activité industrielle, plusieurs indicateurs ont varié considérablement, ce n'est pas du tout ce que disent les autres sources de ce post.
Je ne comprends pas.
Qui a les "vrais" chiffres ? Personne ne les a ?
Ah ! Les "vrais" chiffres ! Tu sais bien que chacun les a toujours, et qu'on leur fait dire ce que l'on veut….:-)
salut max,
j'ai passé pas mal de temps à lire et à essayer de comprendre sur ce sujet avant de balancer mon article. Ce qui ressort est simple :
le reste, c'est de la politique. Principe de précaution, qui se marie très bien avec l'anti-américanisme, l'anti-capitalisme, et le tour est joué.
à bientôt !
"Notre civilisation est fondée sur une conception judéo-chrétienne de l’homme, que l’on soit chrétien, juif ou musulman. Ce paradigme – l’homme, un être voulu et conçu par Dieu -, est la base de notre droit.
Dès lors que l’on comprend que la conception de l’homme dans l’Univers est fondamentalement mise en cause – "l’homme, cet être néfaste et polluant" -, on a également compris que l’écologie vise finalement rien moins qu’au renversement de cette conception pour lui substituer la collectivité."
Bravo pour ce blog qui réussit à réunir des gens capables d'argumenter sérieusement sur des sujets passionants. je voudrais cependant revenir sur la conclusion que je trouve trop simple de bernardin (entre guillemets ci dessus). Pourquoi la conception judéo chrétienne de l'homme serait -elle remise en cause par l'écologie, même si l'on admet la réflexion de Bernardin? Est-on suspect de collectivisme si on aspire à ce que les hommes puissent vire ensemble, en grand nombre, selon les principes judéo-chrétiens? En quoi la collectivité serait-elle radicalement opposée à l'homme conçu et voulu par dieu? L'ojectif de la politique dans le monde judéochrétion n'est-il pas précisément de permettre que chaque individu puisse vivre sans que la collectivité ne l'écrase? Et l'écologie n'est-elle pas un des moyens de la politique? Que la pensée collectiviste ait saisi très tôt que l'écologie lui donnait des moyens idéologiques pour son éternel combat anticapitaliste c'est ceratin. Mais cela montre surtout comment la pensée libérale a tardé à s'approprier l'écologie pour la défense de ses idéaux. C'est la lecture de Bernardin que je fais et j'en propose une explication que je soumets à vos blogueurs: l'appropriation collective de l'écologie est plus facile que la mise en oeuvre individuelle. Il est plus facile de lancer une politique nationale d'énergie nucléaire que d'obtenir une modification profonde des comportements individuels des citoyens en faveur de conduites écologiques. Comme il est plus facile d'installer des radars sur les routes que de modifier sa conduite ou de choisir individuellement un véhicule propre. C'est là aussi que le déficit religieux judeochrétien est en cause, lui qui donne à l'homme la responsabilté sur son destin.
salut Pap,
oui tu as raison : il y a des sujets qui semblent plus faciles à faire bouger de manière collective (écologie, sécurité routière)…
Cependant, il me semble aussi que la mise en oeuvre individuelle n'est possible que si la responsabilité individuelle est clairement définie. Et donc les droits de propriété.
L'approche collective part du principe que l'humanité entière est responsable de son environnement écologique. C'est vrai, et c'est flou à la fois.
Par ailleurs, je trouve dangereux de dire que l'action collective est justifiée, quand elle se base sur des approximations scientifiques, et sur une application dogmatique du principe de précaution, sombre connerie ! Toute action comporte des risques.
à bientôt !
Le problème c'est que le livre de Pascal Bernardin "L'empire écologique", est un tissu de citations très récentes des plus hautes autorités mondiales…
visant à instaurer un nouveau communisme mondial,
ayant sa propre religion : qui n'a pas déjà entendu des réactions de ce genre auour de lui : le grand péché moderne est d'offenser l'écologie ?
Le mal ou les mauvais sont ceux qui réchauffent la planète !
Serrez les fesses les amis, interdiction de p…r !
C'est fou de voir combien ces pseudo-principes ont pénétré les mentalités autour de nous !
Le communisme n'est pas mort, malheureusement ; il n'y a qu'à voir les plus hautes instances à Bruxelles dirigées par des anciens apparatchiks des pays de l'Est !
Voici une citation pas si éloignée qu'il n'apparait du sujet:
David Rockefeller, 8 juin 1991, Essen, Allemagne :
"Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au Time Magazine et aux autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discretion durant presque quarante ans. Il nous aurait été impossible de développer notre plan pour le monde si nous avions été soumis aux lumières de la publicité durant ces années. Mais maintenant le monde est plus sophistiqué et préparé à se diriger vers le gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle de banquiers mondiaux est certainement préférable à l'auto-détermination nationale pratiquée dans les siècles passés."
Qui ne voit pas aujourd'hui ce pullullement d'agences bancaires partout en France jusque dans les villages les plus reculés, n'ayant ni boulangerie, ni charcuterie, ni rien à manger ?
C'est vraiment de la vermine qui gangrène ce pauvre pays !
LOMIG: "Pourquoi des études financées par des fonds privés seraient moins indépendantes que celles financées par des fonds publics ? C’est une forme de suspision tout à fait anti-capitaliste, anti-patron, et qui me semble également dangereuse…"
Euh, c'est parce que les entreprises privées ont des intérêts à défendre, pas les universités, du moins, idéalement (on connaît la présence de plus en plus marquée du privé dans le financement des centres de recherches).
Mais bon, si vous préférer croire à Exxon et les think tank qu'elle finance, libre à vous. Si la vérité se résume à la capacité de payer et de la diffuser…
Les universités n'auraient t elles donc pas d'intérets à défendre ?
Quel est le rapport avec le financement du privé dans les centres de recherche ? Les universités ont effectivement tout à gagner de jouer le jeu avec les entreprises privées.
Vous avez raison, MAX: la mission de l'université est de plus en plus pervertie par les exigences qui lui sont faite de s'intégrer au marché. On ne s'en sort pas. Là oèu je ne ne suis pas d'accord avec vous, c'est lorsque vous dites qu'elles ont tout à gagner de jouer le jeu du privé. Disons que cela dépend de l'importance que nous accordons à la valeur de vérité. Pour moi, l'université a fait naufrage en s'intégrant au sytème techno-économique capitaliste et se pliant aux intérêts privés. Il n'y a plus rien d'universel lorsque la production intellectuelle se voie baillonné par la logique des brevets et du secret industriel.
Disons qu'il faut être fait fort pour garder espoir pour que la vérité ne se résume pas à l'argument du plus fort la poche.
Bien à vous,
S Thellen
Bonjour Stalker,
Je n'ai jamais dit que l'université était de plus en plus "pervertie", et j'ose même espérer qu'elle puisse se sortir "grandie" de son intégration au marché. En fait, je ne sais pas trop si elle a le choix.
Quant à ton postulat que "la vérité ne sort que du système public", si je résume grossièrement ce que tu dis, il me semble assez dogmatique pour ne pas dire complètement biaisé et idéologique.
Enfin, pourquoi la production intellectuelle est elle baillonée par la logique des brevets ? On dirait que tu as fait un copié-collé sur le site de l'Humanité :) Explique moi cela s'il te plait.
Merci beaucoup
discussion intéressante, merci Max et Stalker de la lancer !
Stalker, pour répondre à ton commentaire : il me semble complètement faux, comme Max l'a souligné, que les universités n'ont pas d'intérêts à défendre…! Archi-faux.
Toute personne, tout groupe de personne, toute organisation à des intérêts à défendre. L'université n'échappe pas à la règle, et ce n'est pas souhaitable. Le fait de devoir défendre des intérêts est aussi ce qui fait bosser, avancer, innover, progresser.
Si l'Université travaille de plus en plus avec les boites privées, c'est par une convergence d'intérêts : chacun y trouve son compte. Ce n'est donc pas le fruit d'une "oppression" du privé sur le "public", ou d'une "perversion" par le fric ! L'Université, au contraire, comprend l'intérêt qu'elle a à travailler avec le privé. Elle s'adapte au monde. C'est un signe de vitalité, plus que de faiblesse. Et en l'occurence ça fait plaisir de voir qu'elle s'extrait (lentement) de l'influence – néfaste pour le coup – de corporations qui ont trop longtemps défendu leur propre intérêt au dépend de l'organisation pour laquelle elles travaillent.
On sort peu à peu du dogmatisme marxiste et anti-capitaliste qui régnaient en maitre à l'Université, notamment par le biais de syndicats qui jouaient systématiquement l'immobilisme !
à bientôt !
Merci Lomig pour ton commentaire et le ton employé.
Cela dit, j'ai l'impression de tomber dans ce blog comme un cheveux sur la soupe, un extra terrestre qui ne partage pastout à fait la même grille de lecture, surtout en ce qui a trait au rôle socio-historique de l'université moderne. Entre autre parce que vous semblez voir la société et ses institutions comme devant s'adapter à la logique du marché alors que je prétends au contraire que le marché devrait s'adapter au besoin de la société et de ses institutions. Point de vue différent et j'imagine irréconciliable. Merci néanmoins de ne pas trop m'égratigner (malgré le fait que MAX prétende que ma subjectivité se résume à du copier collé, ce qui n'est pas tout à fait gentil, mais c'est de bonne guerre).
Ainsi, j'ai plutôt de la difficulté avec les assertions suivantes:
"En fait, je ne sais pas trop si elle a le choix." (de s'adapter à la logique du marché)
et
"Elle s’adapte au monde."
Vous prétendez, Max en tout cas, je suis dogmatique, biaisé et idéologique… C'est drôle, mais moi c'est le discours sur l'adaptation nécessaire qui m'apparait idéologique.
Aussi, je dois vous dire que c'est moins comme anti-capitaliste que je prend la parole ici, au sens politique du terme en tout cas, qu'en tant que sociologue de l'éducation, m'intéressant aux récentes transformations de l'université et son annexion aux logiques des intérêts privés, c'est-à-dire à la remise en question de l'autonomie de la réflexion vis-à-vis des intérêts corporatifs, qu'ils soient, soi dit en passant, étatique ou privés. Le problème, c'est l'exigence de la rentabilité, de la performance, de l'excellence, comme idéologie incontournable.
Vous avez raison, Max, de souligner les travers du syndicalisme, il faudrait approfondir ce frein à la connaissance que constitue, par exemple, à l'occasion -pour ce que j'en connais, c'est quand même un peu rare-, l'encouragement à l'incompétence par la protection de l'emploi.
Pour ce qui est de la question des brevets, plusieurs recherches ne peuvent être menées aujourd'hui en raison des couts exorbitants exigés par les détenteurs de brevets, notamment au niveau du cancer. Plutôt que d'un projet global collectif, basé sur le partage de l'information, on assiste, dans tous les domaines à la mise en place d'une culture du secret, de la suspicion, de la guerre des idées, ou l'arbitre est moins la raison que le marché. Nous sommes entrain de breveté des séquences génétiques, qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité, ce qui aurait été impossible il y a un siècle de cela. Quand on pense à de nombreuse découvertes, comme les composés chimiques, personne n'aurait osé prétendre: j'ai découvert le cadmium, il m'appartient, tout usage exigera des redevances !
Bonne journée à vous, chers cousins français
de la part d'un québécois poilu qui sans être coco, est farouchement anti-néolibéral (par néolibéral, outre le discours idéologique des économistes de cette tendance, je pense à l'arrogance de certains industriels qui affirment que la globalisation , c'est "la liberté pour mon groupe d'investir où il veut, quand il veut, de produire ce qu'il veut, d'acheter et vendre où il veut, et d'avoir à supporter le moins de restrictions possibles par la législation du travail et les conventions sociales". Percy Barnevick)
Un tableau, plutôt inspiré selon moi, issus de l'Atlas du monde diplomatique concernant "les sommes versées par Exxon Mobil entre 2000 et 2003 à des think tank contestant le réchauffement climatique. Vous n'avez qu'à cliquer pour agrandir.
<a>
Désolé, j'ai essayé de tagger le lien, sans succès.
Voici le lien:
http://societerre.blogspot.com/2007/12/latlas-du-…
Bonjour Stalker,
D'abord, désolé si le ton que j'ai employé t'a semblé agressif, je le voulais plutot ironique. Il me semblait juste que les phrases que tu employais étaient intérprétation franchement orientée du monde (ce que je ne juge pas) et nécessitaient donc une argumentation supplémentaire.
Si on reste sur tes premiers commentaire, par exemple celui ci :
"Pour moi, l’université a fait naufrage en s’intégrant au sytème techno-économique capitaliste et se pliant aux intérêts privés."
je pense qu'il est difficile de dire ça sans apporter au minimum quelques arguments qui vont dans ce sens. D'où mon ironie.
A lire cette phrase, on pense (peut etre que j'interprète mal tes propos) qu'il n'y a plus de voie possible d'amélioration de l'université dans un contexte capitaliste. Il existe un grand nombre d'université de haut niveau ayant pour source de financement des groupes privés.
En quoi un centre de recherche produit il "une vérité" de meilleure qualité lorsque ses sources de financement sont publiques que dans le cas où elles sont privées ?
Je suis désolé mais cela ne me semble pas évident. Je suis prêt à en discuter.
"En quoi un centre de recherche produit il “une vérité” de meilleure qualité lorsque ses sources de financement sont publiques que dans le cas où elles sont privées ?
Je suis désolé mais cela ne me semble pas évident. Je suis prêt à en discuter."
En fait, c'est un peu comme au niveau médiatique: le budget n'est pas garant de la qualité de l'information et de l'objectivité. Au niveau universitaire, les recherches par subvention oriente le type d'étude en fonction de la possible rentabilité de la vérité produite. Pour ne donner que l'exemple de ce qui se fait en psychologie, financé par l'industrie pharmaceutique, les tenants d'une anti-psychiatrie et de la psychanalise ne font plus le poid, n'arrive plus à recruter de jeunes chercheurs, etc. Toute la recherche fondamentale pour moi devrait être autonome, jugée par les pairs et non par des conseils d'administrations à la recherche de profit.
Pour ce qui est de la phrase : “Pour moi, l’université a fait naufrage en s’intégrant au sytème techno-économique capitaliste et se pliant aux intérêts privés.”, c'est que oui, d'un point de vue socio-historique, et non anti-ceci ou cela, je le répète, perds en terme d'autonomie institutionnel. Je trouve que nous vivons dans une société qui s'appauvrit si nous n'arrivons plus à garantir cette autonomie de la réflexion, et non d'une société qui s'enrichit, malgré les apparences.
Voie possible d'amélioration ? Certes, mais comme je l'ai indiqué, nous vivons des temps difficiles et il y a peu de raison d'espérer car tout porte à croire que plusieurs d'entre nous souhaite un fois pour toute la fin de cette autonomie institutionnelle.
Est-ce grâve ? Peut-être pas. Plusieurs se réjouissent que l'université s'ouvre au marché, dans un contexte de "société de la connaissance", université et système financier sont de plus en plus inter-relié.
Je ne suis pas essentiellement contre le financement privé. Mais entre nous, de la même façon que les institutions capitalistes globalisées ont déclassé les États dans leur capacité d'articuler une cohérence nationale, comme cela était le cas dans les sociétés modernes, les universités sont appelées à s'adapter à la logique de la compétition, de la croissance, etc… Vous pouvez vous en réjouir, mais pour moi, c'est une posture idéologique dominante à laquelle je ne souscris pas. C'est d'ailleurs pourquoi on a de plus en plus de difficulté à distinguer production universitaire et production d'institutions privées, comme vous le souligner vous mêmes.
Notre société n'arrive plus à créer et préserver des espaces non soumis à l'arbitraire. C'est tout. Après cela on peut s'en réjouir ou s'en désoler. Vous connaissez ma position.
"Au niveau universitaire, les recherches par subvention oriente le type d’étude en fonction de la possible rentabilité de la vérité produite."
Parce que si l'état est la source de financement, ceci n'est pas vrai ?
J'espère que si !
"Notre société n’arrive plus à créer et préserver des espaces non soumis à l’arbitraire."
Sincèrement, tu penses vraiment qu'une quelconque société à déjà créée des "espaces non soumis à l'arbitraire" ? Tu parles de quoi là ? Un exemple de ce type d'espace ? Bon je t'accorde que dans un espace vectoriel, l'arbitraire est faible. Mais sinon ?
Primo, l'État, dans les sociétés modernes, était garant de l'autonomie des universités, pas du contenu produit par les chercheurs. Je ne dis pas qu'il n'y ait pas eu ingérence, mais cette ingérence n'était pas inscrite dans le mode de fonctionnement de l'institution. Par exemple, la nomination des professeurs et la validation des recherches par les pairs.
Pour ce qui est des espaces non soumis à l'arbitraire, il s'agit d'une mission de l'université: soumettre les enjeux de vérité à la délibération entre les pairs, et non les assujettir à des besoins sociaux.
Vous est peut-être contre cet idéal de l'université moderne (je souligne : la modernité se constitue autour d'idéaux, de projets), mais cela n'empêche qu'il y a transformation. Jean-François Lyotard en a même fait l'objet central de sa réflexion sur La Condition Postmoderne. (http://www.leseditionsdeminuit.eu/f/index.php?sp=liv&livre_id=2180)
Je vous invite à lire des ouvrages de philosophes (Bill Readings: http://www.hup.harvard.edu/catalog/REAUNI.html), sociologies (Michel Freitag: http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Freitag) et d'historiens des sciences à cet effet. On est pas dans l'idéologie ici, dans l'opinion, mais dans une réflexion épistémologique sur l'écart béant entre l'idéal de la connaissance et la réalité…
Soumettre la connaissance à l'arbitraire du débat rationnel en finalité plutôt qu'à l'arbitraire du marché, voilà où je place mes billes. Bien sûr, la question du Naufrage, est une figure de style. Il demeure des espaces de discussion libre. Moi je pense qu'il faut les protéger. Mais ce n'est pas demain la veille dans la mesure où on ne sait même plus ce qui appartient à différent ordre de réalité dans "un contexte social capitaliste", comme vous le souligner.
salut Stalker,
je me permet de prendre une situation que je connais bien, pour illustrer ce que je voulais dire…
Je travaille dans l'industrie. Je co-encadre une thèse qui se déroule dans un laboratoire universitaire. Ma boite finance donc un partie des travaux par le biais d'un contrat passé avec le labo. Je ne vois absolument pas en quoi cela limite ou gêne l'autonomie du laboratoire, la liberté du travail de recherche. Nous travaillons ensemble parce que nous avons un intérêt commun qui est – très exactement – l'émergence de la vérité scientifique sur un sujet bien particulier. Cette collaboration gêne-t-elle, ou favorise-t-elle l'émergence de résultats scientifiques fiables et vérifiables/vérifiés ? Elle la favorise, bien sûr. Ni l'un ni l'autre nous n'aurions fait ce travail seuls !
Voilà de quoi on parle concrètement quand on parle d'ouvrir l'université au monde industriel / commercial.
Les deux parties sont gagnantes, s'enrichissent l'une de l'autre. En quoi cela pourrait-il être un ingérence ?
Il n'y a aucune limitation de la liberté de pensée du chercheur là-dedans ! Voilà la réalité concrète que je connais bien.
Je dois être bref (travail oblige)…
Je suis d'accord avec vous. J'ai cru comprendre que vous étiez ingénieur. Chez nous, les ingénieurs sont formés à l'extérieur des université, soit à la polytechnique. J'admet que dans ce contexte particulier, il y a un lien direct avec le le marché du travail.
Par contre, pour parler ingérence, j'ai fait état un peu plus haut du cas des départements de psychos. Pour ce que je connais de certains dérapages au niveau polytecnnique, car il y en a, il y a ces entreprises qui financent certains départements et qui exige les travaux de fins d'études des étudiants, qu'ils en deviennent propriétaires. Est-ce que vous trouvez que cela est convenable ? Il y a limitation de la liberté de penser lorsque les étudiants doivent se soumettre à des impératifs marchands et il y a ingérence malsaine lorsqu'on s'approprie des travaux des étudiants et des enseignants.
Je ne puis évaluer votre cas personnel et je vous donne le bénifice du doute. Cela dit, les sociologues ne parle pas à partir de fait individuel mais de tendance lourde, d'enjeux socio-culturels. C'est à cette enseigne que je prétends qu'il y a (ou devrait avoir) une différence entre la formation dans une université et dans le privé.
En clair: la quesion de la rentabilité peut être une question importante que se pose l'industriel. Le scientifique travail au niveau des possibles, doit avoir une vision plus large, qui transcende les aléas de l'actualité et des conditions boursières.
Encore une fois, il n'y a aucun problème dans le cas précis que vous soulevez, bien au contraire.
Bien à vous
J'ai dit ingénieur, car c'est ma fonction. Sinon je suis docteur en physique, donc issu de l'Université.
Je ne vois pas très bien le rapport entre financer des études (et devenir co-propriétaire des résultats de ces travaux), et le fait que les étudiants soient soumis à des impératifs de marché…!
Cette appropriation fait l'objet d'un contrat, d'un échange d'argent contre des travaux. Où est le problème ? les deux parties sont libres de contracter ou non sur ce sujet !
à bientôt !
"Je ne vois pas très bien le rapport entre financer des études (et devenir co-propriétaire des résultats de ces travaux)".
C'est pourtant le cas. À la polytechnique, la compagnie Bombardier est propriétaire de l'examen de fin d'étude. Entre nous, le citoyen corporatif Bombardier a un peu plus de pouvoir dans l'échange de ti-clin qui cherche à réussir ses études et qui est mal placé pour dénoncer l'appropriation (le vol!) de ses idées.
"Cette appropriation fait l’objet d’un contrat, d’un échange d’argent contre des travaux. Où est le problème ? les deux parties sont libres de contracter ou non sur ce sujet !"
Dans l'exemple que je donne, il n'y a pas nécessairement d'argent impliqué. Cela étant dit, votre liberté entre deux agents n'est jamais tout à fait pure (c'est ce qu'oublie les idéologues). Nombreux sont les étudiants qui acceptent de "vendre" leur "marchandise" à des prix dérisoires parce qu'ils sont "forcés" de le faire. Combien de personnes ont rédigé des articles qui ont été publié sans que l'on fasse mention de leur nom, contribuant ainsi à faire avancer la carrière des professeurs -entrepreneurs gestionnaire ? À l'inverse -et cela m'est arrivé pas plus tard que cette année-, il y a des articles qui sont publiés avec notre nom et cela, sans que nous n'ayons écrit une seule ligne et sans notre consentement!!! Tout cela parce que pour les professeurs entrepreneurs, il est important que garder un nombre important d'assistants de recherche pour justifier leurs demandes de subventions.
Encore une fois, je n'ai pas l'intention ici de vous convaincre d'un point de vue idéologique sur le caractère positif ou négatif de la marchandisation des savoirs. Nos idéologies et théories respectives sont trop fortement ancré en nous pour que la discussion soit saine. Surtout dans un contexte de Blog. Tout ce que je veux dire, c'est que 1. Il y a une différence entre le privé (et plus particulièrement les Think Tank, ces organisations militantes qui diffusent les idées de leur contractant) et le public (notamment les universités) et 2. La logique du privé est déjà bien présente dans les universités, tellement que nous perdons nos points de repères historique sur la mission civilisationnelle de l'université moderne.
salut Stalker,
les exemples que tu cites ne me semblent pas relever de l'ingérence des "méchantes" boites privées dans les travaux de recherche, mais bien de pratiques malsaines de la part du corps professoral.
je pense que tu as effectivement une approche très idéologique de la situation : les exemples montrent que ta "théorie" est fausse, mais tu me dis que d'une manière générale, elle reste vraie. Etonnant. Quand les exemples concrets que l'on peut trouver vont à l'encontre d'une théorie, il ya bien moyen d'en douter, tout de même, non ?
L'inverse est vraie: votre refus d'aborder la théorie, l'histoire et de sortir de votre vision pragmatique des choses vous empêche de situer les transformations en cours de notre rapport à la connaissance et de comprendre la distinction entre le rôle civilisationnel de l'université et l'intérêt immédiat, a-historique de la recherche privée. Si vous pensez que je pense que le privé incarne le mal, vous vous trompez de personne.
Comme il s'agit de votre Blog, je vais vous laisser le mot de la fin.
J'ai bien apprécié séjourner chez vous. Merci de votre hospitalité.
salut Stalker,
je ne refuse pas d'aborder la théorie : simplement ,j'aime comprendre comment la réalité permet de la conforter, ou pas. Ton idée principale, si je la résume, est de dire que les interactions entre le marché, et les intérêts économiques, et l'Université perturbent les activités de recherche, et le cadre global de réflexion qui doit être la norme à l'Université (dis moi si je me trompe).
Or, dans la réalité, je ne vois pas d'exemple d'application de cette idée/théorie…j'attends que tu m'en donnes.
Merci à toi pour cette discussion, qui n'est pas finie, à mon sens…
En attendant de futurs post des participant(e)s, je vous souhaites à tous et à toutes de passer de joyeuses fêtes, de manger du bon porc et de boire du bon vin,ainsi que de faire des cadeaux à vos enfants.
Le rôle de l'Université est la recherche désintéressée de la vérité par amour de la vérité afin d'éprouver la joie de la vérité.
Or le bonheur ou la joie ne sont pas comparables ou évaluables par de l'argent.
Quand est-ce que l'argent est intéressé par la vérité ? Quand celle-ci rapporte, sur du court terme si possible. Le court termisme est la maladie caractéristique de la recherche et de l'économie américaine.
Or il est bien évident que toutes les vérités ne rapportent pas. On évacue donc ainsi tout le bonheur que peuvent nous apporter ces vérités non-rentables.
Ex.: Les bouchons de liège naturels ne sont pas rentables pour le vin: il faut 10 ans d'investissement pour les produire. Donc prenons du bouchon artificiel ! Et évacuons tout le bonheur que nous procure un vin de 20 ans d'âge !
L'argent effectue donc une sélection et ne poursuit que ce qui rapporte.
C'est une sélection malsaine qui ne peut qu'étouffer la recherche scientifique au profit d'idéologies (politiques) plus ou moins sectaires…
Le sens de la vie n'est-il que financier ?
"Le rôle de l’Université est la recherche désintéressée de la vérité par amour de la vérité afin d’éprouver la joie de la vérité."
Mon Cher Jean, j'espère que tu te rends compte qu'une telle affirmation rélève de l'enfantillage le plus simpliste. D'où peux tu sortir une telle affirmation sinon d'un doux rêve personnel complètement coupé du monde environnant? Est ce de la provocation de ta part? As tu oublié que quelqu'un paie pour l'université (les impôts de tous) et qu'il ne s'agit pas d'un lieu coupé du monde? La vérité est l'amour sont parfaitement respectables mais je ne vois pas en quoi ils sont liés à l'université. Tu voulais peut être évoquer un monastère ou un groupe religieux. Non l'université est un lieu d'échanges, de confrontation, de recherche, où tout coûte cher, où les efforts de tous sont immenses si l'ont veut réussir…car l'université est impliquée dans la mondialisation, la création de richesses, et le souci de l'avenir de nos enfants. pap Maître de conférences
L'université coranique est la seule valable dans ce monde d'infidèles !!!Allah Akbar…
Oui tu as raison mouloud, c'est la seule qui permet de former les terroristes correctement.
Max
Inch'allah..C'est la seule façon de rectifier ce monde corrompu .
Que tu ne décèles pas mon ironie ne me surprend finalement pas beaucoup…
C'est vrai que la guerre sainte n'est pas hyper ironique non plus. Peut etre ne sais tu même pas ce qu'est l'ironie après tout.
Je crois que oui max. Si tu veux voir ce que penses Mouloud, il suffit d'aller sur le billet "La réalité de l'Islam" et tu verras de quoi il est capable !
Navrant, rageant, désolant, pitoyable, cruel, flippant : les mots ne suffisent pas pour décrire cette idéologie absurde, mais puissante…
Bonjour,
c’est juste pour signaler à ceux qui avaient participté à cette intéressante discussion un article de Carl-Stéphane Huot (sur Quebecois Libre), et discutant des limites scientifiques que l’on peut lister concernant la théorie du GIEC…L’article c’est ici
à bientà´t !