DLL – Construction et évolution

Chapitre Premier : Raison et évolution

Construction et évolution

Il y a deux façons de considérer la structure des activités humaines, qui conduisent à  des conclusions forts différentes concernant à  la fois son explication et les possibilités de la modifier délibérément. […]

La première conception soutient que les institutions humaines ne serviront des desseins humains que si elles ont été délibérément élaborées en fonction de ces desseins ; souvent même, que la simple existence d’une institution prouve qu’elle a été créée dans un certain but ; et toujours, que nous devrions remodeler notre société et ses institutions de telle sorte que toutes nos actions soient entièrement guidées par des objectifs connus. […] Pourtant la croyance sous-jacente à  ces propositions, c’est à  dire que nous devons toutes les institutions bénéfiques à  des plans préconçus, et que seul un tel dessein les a rendues, ou peut les rendre, utiles à  nos fins, est largement fausse. […]

L’autre vision des choses […] était que ce caractère ordonné de la société, qui a grandement accru l’efficacité de l’action individuelle, n’était pas dû seulement à  des institutions et pratiques inventées ou combinées dans ce but, mais largement aussi à  un processus d’abord décrit comme une « maturation », puis comme une « évolution », processus par lequel des pratiques qui avaient été d’abord adoptées pour d’autres raisons, ou même de façon purement accidentelle, durent conservées parce qu’elles procuraient aux groupes où elles étaient apparues une supériorité sur les autres groupes.

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Commentaires

25 réponses à “DLL – Construction et évolution”

  1. Avatar de Etienne

    Le libéralisme, darwinisme social (application de théorie de l’évolution à  la société humaine)…
    Le drame est de réfuter que toute évolution se fait par éviction des plus faibles.

  2. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Le drame, Etienne, c’est de vouloir raisonner sans connaitre les choses dont on parle, et de vouloir caricaturer ses « opposants » pour pouvoir mieux les critiquer.
    Le libéralisme n’a rien d’un darwinisme social. Le livre d’Hayek dont je vais vous présenter des extraits présente largement cette problématique (ce sera l’objet de futurs billets sur DLL) : c’est Darwin qui s’est inspiré des mécanismes et des processus présentés par les auteurs « évolutionniste » qui parlaient des modes d’émergence et de sélection des institutions dans les sociétés humaines. Les penseurs libéraux n’ont pas du tout repris les idées de Darwin pour les appliquer à  l’espèce humaine ; c’est l’inverse.
    Par ailleurs, penser que le libéralisme prà´ne, autorise, ou considère comme juste une « éviction des plus faibles » c’est afficher toute la méconnaissance que tu as du libéralisme. Je ne pense pas que cela fasse un argument contre le libéralisme.
    à  bientà´t ! (ces points seront précisés, par Hayek, dans les extraits suivants)

  3. Avatar de Etienne

    Justement, je suis plutà´t bien placé pour parler des liens entre théorie biologique et économie, m’y intéressant un petit peu…
    Et le fait que Darwinisme se soit inspiré des évolutionnistes ne change rien à  la donne. Le libéralisme applique les théories évolutionnistes, sauf qu’il faut un processus de sélection.
    Les avantages comparatifs différencient les faibles et les forts, les premiers devant disparaître au profit des seconds.
    Dans le cas de la théorie de Darwin, c’est l’environnement qui prend le rà´le de testeur des avantages comparatifs.
    Qu’elle est ce testeur dans le libéralisme ?
    Le marché (totalement libéral donc).
    On a donc un marché qui sélectionne les forts des faibles. Et qu’advient-il des faibles ?
    Moins franc que la nature, le marché ne tue pas, du moins pas directement. Le marché ne vous permettra peut-être pas de vous soigner, mais ce n’est pas lui qui vous tuera, ce sera la nature.
    Moins franc donc, mais plus cruel, le marché fait des faibles des dominés, des exploités.
    Le libéralisme est bien plus animal qu’humain.

  4. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Première remarque : pour l’instant, l’ouvrage d’Hayek parle d’évolution des idées, et de processus de sélection des institutions qui ont permis à  des groupes humains d’être plus forts. Il ne parle pas d’individus, mais des institutions, et des processus effectivement communs avec la sélection naturelle (générateur de diversité, sélection par les avantages compartifs, etc…).
    Deuxième remarque : avant de sélectionner les faibles et les forts (drà´le de rhétorique, qui n’est pas présente dans l’oeuvre d’hayek!), un marché permet à  chacun d’utiliser au mieux ses connaissances dans la poursuite des objectifs qui lui sont propres. Le marché « permet » l’émergence d’un prix, qui est un indice utile pour prendre des décisions. Qu’il y ait de la monnaie ou pas en jeu, d’ailleurs.
    Troisième remarque : tu parles exactement comme ce que critique Hayek, c’est à  dire en utilisant une vision anthropomorphique du monde. Le marché ne « permet » rien à  personne. Le marché est simplement un processus permettant de manière efficace de synthétiser mieux que ne saurait le faire un être humain, une masse énorme d’information. Le marché ne « permet » ou ne « permet pas » à  personne de se soigner ou non. Il est un outil qui fait que chaque personne sait combien va lui coà»ter tel ou tel soin. Que les soins soient dispensés ou non dans des structures publiques ou non, d’ailleurs.
    à  bientà´t !
    Ta vision du marché me parait bien « intentionnaliste » (le marché est une construction abstraite et ne saurait avoir d’intention, ou de volonté), et je retrouve là  la vision de l’extrême gauche présentant le « marché » comme un monstre qui écrase tout sur son passage…

  5. Avatar de Etienne

    Extrême-gauche ? Je parle là  uniquement du marché totalement libre, « autorégulé », o๠l’Etat n’intervient aucunement, ce qui n’a jamais été appliqué dans aucun pays mais que tu prà´nes me semble-t-il.
    Quant à  la vision anthropomorphique, c’est de la rhétorique, une figure de style. Et tu ne critiques pas ce phrasé lorsqu’il s’agit de la nature, processus tout aussi complexe et abstraite que le marché. Encore une fois, tu critiques la forme pour oublier le fond, fine tactique cela dit.
    Mais cela n’enlève rien au fait que le marché ne permet pas l’accès de tous aux soins lorsqu’il amène à  fixer un prix non abordable pour les plus faibles. Et en parlant de faible, c’est le champ lexical commun dans lorsque l’on parle de sélection par avantages comparatifs en se voulant un minimum vulgarisateur.
    Ta première remarque, elle, est assez drà´le. O๠est donc passé le sacro-saint individu ? N’est-ce pas l’unité fondamentale du libéralisme ?
    Je t’invite à  t’intéresser à  la mémétique si ce n’est pas déjà  le cas. C’est une discipline partant d’une théorie évolutionniste des idées (à  vrai dire, des mèmes). C’est aussi effrayant que fascinant.

  6. Avatar de alan de Bx

    @ Etienne, salut,
    Etienne, Etienne…. comme la chanson… Un peu de condescendance svp!
    « plutà´t bien placé pour parler des liens entre théorie biologique et économie » ok soit, je ne suis pas Darwiniste, cependant : l’évolution biologique n’est sans doute pas la seule voie de naturalisation de l’anthropologie et cela prise dans son extension la plus large, toute investigation prnant l’homme comme object, mais elle en constitueun pan essentiel. En effet, il, n’est guère de science de l’homme qui n’ait vu ses cadres de pensée renouvelés par une forme ou une autre de naturalisme évolutionniste. Il existe parmi d’autres une économie évolutionnaire, une psychologie, une théorie évolutionnaire du changement culturel. il faut savoir que tantà´t la naturalisation emprunte le chemin de la métaphore (il s’agit notamment de transposer des modèles qui ont fait leur preuve de domaione de l’évolution biologique vers celui de telle ou telle science de l’homme. Tantà´t aussi , il faut prendre acte de ce que l’on sait de l’évolution humaine (l’espèce) et aussi examiner sous cet angle le doctrines fondamentales de tel ou tel champ de connaissance, quitte effectivement à  les récuser parce que improbables.
    « Le libéralisme est bien plus animal qu’humain. »
    excuser Etienne mais de quel sorte de mammifère êtes-voius,
    Cordialement et bien librement
    AL’ain G

  7. Avatar de Etienne

    Je ne dis pas que le caractère évolutionniste des structures humaines n’est pas avérés, en fait je pense même le contraire.
    Et Alain, si l’Homme est animal, l’animal n’est pas Homme ;)
    L’évolutionnisme n’est pas humaniste, et donc le libéralisme non plus.
    Quand à  ma phrase de défense à  l’attaque indue de LOmiG, je fais mes études en double cursus (biologie et informatique) parce que je m’intéresse à  la bionique (s’inspirer de techniques et de théories biologiques pour d’autres sciences et techniques). Autant dire que j’ai pas mal trituré ces questions de Darwinisme social.
    Et en fait, il y a un problème principale : les théories évolutionnistes sont objectives et ne font pas cas d’une chose plus que l’autre. C’est là  tout le problème du darwinisme social. L’humain n’est pas une chose comme une autre.

  8. Avatar de alan de Bx

    @etienne
    je vous laisse ici quelques liens sur l’évolutionnisme et le libéralisme, si vous en avez le temps, ce serait sympa de pouvoir les lire:
    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/3303332025589/
    http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=15890623
    et comme j’ai mon ami LOmiG qui »se torture »(je plaisante) avec Hayek, voici un autre lien :
    Hayek et le mirage du « vrai libéralisme »
    Au-delà  de ces liens, dans le domaine de la cognition, l’évolutionnisme vise à  expliquer l’existence, le fonctionnement, la diversité des systèmes et des sous-systèmes cognitifs, et les contraintes générales auxquelles ils sont soumis, en les considérant comme des adaptations résultant soit, littéralement, d’un processus de sélection évolutionniste ayant opéré sur nos ancêtres et les ancêtres d’autres espèces animales dans leur environnement d’origine, soit de processusde sélection analogues aux mécanismes de la sélection naturelle. Il y a pour sà»r des stratégies évolutionnistes qui ont été proposées dans le cadre de programmes de naturalisation de l’intentionnalité.
    La sémantique téléologique de R. Milikan développe ainsi l’idée que le contenu d’un état mentalest fixé par les conditions de corresction de cet état, telles qu’elles sont déterminées par la fonction bio qu’il sert. En épistémologie, certaines approchesnaturalistes font aussi intervenir des considérations évolutionnistes pour rendre compte de l’harmonie qu’elles supposent exister entre nos capacités psychologiques et la structure causale du monde, et ainsi entre ce que sont nos processus de formation de croyance et ce qu’ils devaient être. Aussi il existe également des approches évolutionnistes des phénomènes culturels qui s’éfforcent de montrer comment certain aspect des changements culturels peuvent être modélisés au mopyen d’outils empruntés à  la biologie des populations. C’est le cas notamment de la théorie de la transmission culturel de R. Dawkins, selon laquelle les « mêmes », conçus comme ensembles d’informations organisées, seraient des unités de transmission culturelles soumis à  des processus de réplication, de sélection et de mutation analogues aux processus opérant sur les gènes.
    Biensà»r, tu me diras peut-être que ces approches évolutionnistes s’exposent à  plusieurs critiques, soit.Certaines portent sur la conceptyion de l’évolution qui les sous-entend. D’autres soulignent les limitations d’une approche évolutionniste. Enfin certaines critiques mettent le caractère forcé de l’analogie entre transmission culturelle et transmission bio, je rentrerai pas ici dans le détail (Pacherie)

  9. Avatar de alcodu

    Etienne nous dit :
    > Les avantages comparatifs différencient les faibles et les forts, les premiers devant disparaître au profit des seconds.
    C’est curieux parce que la théorie des avantages comparatifs de Ricardo prouve exactement le contraire. C’est une démonstration quasi mathématique très simple qui montre que le libre échange améliore le sort des plus faibles et que, même si l’on est le plus faible dans tous les domaines on est gagnant dans l’échange.
    Donc contre sens complet.

  10. Avatar de alcodu

    Et Etienne nous dit encore :
    > Moins franc que la nature, le marché ne tue pas, du moins pas directement.
    Un vrai, grand et bel exemple d’organicisme, presque un cas d’école !

  11. Avatar de Etienne

    @alan de Bx :
    Je connais déjà  toute ces applications, notamment la mémétique dont je parlais dans mon précédent commentaires. Je ne dis pas que ce ne sont pas des théories valables, au contraire, je vais plutà´t dans le sens de celle-ci.
    Mais c’est théorie ne font pas cas de la morale, encore moins de l’humanisme. Elles sont totalement objectives.
    La régulation, l’imposition, et l’Etat, sont les moyens de modifier l’ordre « naturel » des choses pour prendre en compte l’humain.
    @alcodu :
    La théorie de Ricardo est simpliste, elle ne fait intervenir ni le poids du transport, ni le concept de marché intérieur.
    Ainsi, la plupart des pays en voie de développement ne s’appuie non pas sur l’avantage comparatif mais sur une croissance par substitution d’importation, proche du colbertisme.
    Donc, pas contre sens, mais contradiction de la théorie de Ricardo sur les avantages comparatifs.
    Quant à  l’organicisme, on est en plein dans l’utilisation de théorie biologique et donc organique à  l’économie, donc je ne vois pas le problème. De plus, il s’agit d’une figure de style courante dans la langue française, mais je l’ai déjà  dit dans les commentaires qui suivent celui cité.

  12. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Salut,
    merci beaucoup Alan de Bx et alcodu d’être venu participer à  la discussion. Et merci d’être venu rappeler des « évidences », à  commencer par celle, cruciale, concernant le fait que dans une économie de marché les plus faibles profitent aussi du système.
    Mais, pour avoir déjà  discuté ici avec Etienne, je crois qu’il n’est pas très accessible à  la raison, et qu’il vient seulement délivrer son laïus. Il manipule des mots, sans vraiment mettre un sens dessus, et tout cela est bien rhétorique. Il a toujours raison. Le but de chacun de ses commentaires est de montrer qu’il a raison.
    @ Etienne : tu parles de Darwinisme social : qui en a parlé ici avant toi ? Tu parles de faible et de forts et de sélection, mais dans nos sociétés « évoluées » la sélection naturelle ne se fait plus par la mort des faibles, mais principalement par le biais d’une sélection « sexuelle », et par progression différenciée des groupes sociaux. La création de richesse, comme l’a rappelé Alcodu, qui est le résultat du jeu des marché et du capitalisme montre que ton propos est faux.
    à  bientà´t, et merci pour vos commentaires avisés !

  13. Avatar de Etienne

    Manipulé les mots mais surtout des concepts. Tu parles dans ce billet de l’évolutionnisme dans les sciences humaines. Or, le libéralisme est justement une théorie évolutionniste de l’économie.
    Je venais içi pour rappeler qu’il y a sélection dans tout système évolutionniste, et une sélection franche. Il a celui qui peut se développer et celui qui ne le peut pas.
    Dans le libéralisme, la sélection se fait également, sur les capacités de développement des personnes.
    Mais ceux qui n’ont que peu de capacité de développement, nés dans une famille pauvre et sans instructions (l’école a un prix, et inaccessible pour cette famille), que font-ils ?
    Dans un pays libéral (ce qui n’existe pas, je le rappelle), ces personnes sont dominés par les forts, érudits ou héritiers, voire les deux. Et de dominés, il ne faut plus que la volonté de ces seconds pour que les premiers soit exploités. (Tu noteras que j’ai justement dit dès mon premier commentaire que le libéralisme ne tue pas.)
    Comment penses-tu que se fait la sélection des individus par le marché ?
    Et, la nature créer des êtres toujours plus forts et adaptés à  leur milieu, cela n’empêche en rien que d’autres êtres soient exclus pour cela, c’est le principe de l’évolution… Je n’ai pas dit que le libéralisme n’apportait pas de progrès, seulement qu’il avait pour cela besoin d’être objectif et donc de ne pas être humaniste (celui-ci étant totalement subjectif, car nous ne portons globalement de l’intérêt aux autres hommes que parce que nous nous reconnaissons en eux).
    Quant à  la pique sur la raison, je mettrais ça sur le compte de ta difficulté à  trouver d’autre argumentation que de prendre à  témoin les autres commentateurs qui te sont majoritairement favorables.
    De plus il serait extraordinaire que dans un débat, une des deux parties donnent raison à  l’autre… (Imaginons un peu, débat télévisé entre Obama et McCain, tout d’un coup le second sort « Oui, vous avez raison. J’abandonne. Vous serrez un meilleur président que moi. » Irréaliste ? Pour sà»r.)

  14. Avatar de alan de Bx

    Etienne bonjour,
    J’ose espérer que tu lise ce dont nous te mettons en lien!
    je vais tenter de t’écrire plus simplement et non philosophiquement, voire scientifiquement.
    « Or, le libéralisme est justement une théorie évolutionniste de l’économie. »
    Le libéralisme n’est ni idéologie, voire qu’une simple théorie, le libéralisme dans son ensemble est une philosophie avant-tout. Là  Etienne tu résonnes sur le libéralisme économique uniquement, qui n’en est qu’un moyen, et très mal exploité par un manque de liberté (libre-concurrence…) allié à  un étatisme mercantile…etc. Il faut que tu te retire de ta tête que libéralisme est uniquement synonyme de l’économie (je sais que cela n’est pas aisé, car à  l’école d’une part, nous n’apprenons pas l’économie, d’autre part quant bien même celle-ci est abordée, elle en est fortement orientée…etc. Dommageable
    )
    « Il a celui qui peut se développer et celui qui ne le peut pas. »
    Etienne je pourrais te donner raison, cependant c’est faux. Ce serait bien à  cause d’un libéralisme politique et économique que tous pourraient se développer. Là  ou se situe le problème aujourd’hui, il serait plus d’ordre sociologique, allié à  un conservatisme de tous bords, soit les Privilèges.
    En effet, encore une fois , il ne faut pas tout voir uniquement avec l’argent, certes il y contribue, mais la RECONNAISSANCE (besoin d’estime pyramide de Marslow). Nous vivons dans une socièté figée, conservatrice; il y a beaucoup de gens qui meurent sans avoir exprimés, mais surtout même découverts leur talent. La pensée unique du style restons dans le même moule formaté, l’égalitarisme des uns n’est point l’égalité des autres.
    Désolé je dois arrêter car débordé de boulot
    Bien à  vous -AL’ain

  15. Avatar de Etienne

    à‰videmment nous ne parlions que du libéralisme économique, et c’est une théorie économique. Oui le libéralisme est une doctrine philosophique mais aussi une idéologie (ce qui est très proche, la doctrine étant simplement plus globale), cependant ce n’est pas le sujet.
    Tu me dis que le libéralisme permettrait aux faibles de se développer, ce qui est incohérent avec l’évolutionnisme.
    D’ailleurs, puisque tu parles de la pyramide de Maslow, celle-ci montre justement qu’il est difficile de se développer sans se sentir en sécurité, notamment manger à  sa faim, être en bonne santé, etc.
    Ces besoins ne sont pas accessibles à  tous sans une légitime redistribution des richesses
    Ensuite le développement repose sur l’instruction, qui est encore une fois inaccessibles aux plus pauvres sans redistribution. Mais l’on s’éloigne du sujet.

  16. Avatar de alcodu

    Le libéralisme prà´ne la liberté de faire tout ce qui ne nuit pas à  autrui associée à  la responsabilité de ses actes. les Libéraux privilégient toujours le consentement, l’accord contractuel de gré à  gré et ils sont résolument opposés à  l’emploi de la force. Le libéralisme concerne donc par essence des individus doués de raison et capables d’assumer une responsabilité.
    Comparer la société libérale au darwinisme est absurde. La théorie de l’évolution n’a que faire de la notion de contrat et de consentement.
    Les animaux et les plantes ne raisonnent pas et ne connaissent pas de limite autre que la satisfaction de leur besoins. Il n’y a ni droit, ni contrat, ni responsabilité dans la sélection des espèces.
    Il est en revanche un mouvement politique qui prà´ne la suprématie de l’Ordre Naturel sur l’ordre humain : c’est l’écologie. Les écologistes, grands alliés des socialistes, admirent beaucoup la théorie de l’évolution et la Loi de la jungle.
    A chacun ses alliés…

  17. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Merci Alcodu pour ce rappel clair et précis de ce qu’est l’éthique libérale…
    cela montre clairement tout ce qui la sépare d’un « darwinisme social ».
    à  bientà´t,

  18. Avatar de Etienne

    Les écologistes n’admirent pas la loi de la jungle ou la théorie de l’évolution, sinon ils n’essayeraient pas d’aller à  son encontre (le réchauffement planétaire ne poussera à  terme qu’à  l’extinction d’espèce, dont surement la notre, donc à  l’accomplissement de la sélection naturelle).
    La société libérale (utopie s’il en est) est évolutionniste. L’analogie au darwinisme ne porte que sur ce point !
    Et le consentement mutuel, vous me faites rire (jaune). Il y a comme dans la nature des dominés et des dominants, les uns ayant un comportement dictés par les autres. Le contrat ne fonctionne pas lorsqu’il n’y as pas d’équilibre entre les deux parties qui le contractent !
    Le libéralisme concerne par essence des individus doués de raison, c’est faux. Il concerne d’es gens jugés responsables. Que faut-il pour être responsable ? Est-ce que le fait d’être humain et adulte suffit à  être responsables ?
    L’éducation dans les sociétés libérales est payante, les plus pauvres, les plus faibles ne peuvent donc pas accéder à  cette instructions. Cette instructions n’est-elle pas nécessaire pour être responsables ?
    Il ne suffit pas de vouloir que les gens soient responsables, il faut leur donner la possibilité d’acquerir leur libre arbitre. Ce n’est pas le cas pour tous dans une société libérale, c’est pour cela qu’elle n’est pas viable.
    D’ailleurs personne n’applique ce modèle libéral absolu, il y a une raison à  cela : il n’est pas viable.
    Et c’est pas l’Etat que les pays rendent viable un semblant de libéralisme, par les subventions attribuées à  l’instructions élementaires.
    Vous ne répondez jamais à  cela. Comment les plus faibles se hissent-ils sans l’aide de l’Etat ?

  19. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    cette phrase :

    le réchauffement planétaire ne poussera à  terme qu’à  l’extinction d’espèce, dont surement la notre, donc à  l’accomplissement de la sélection naturelle

    montre que tu ne sais pas ce qu’est la théorie de l’évolution. L’extinction d’une espèce ne saurait l’accomplissement de la sélection naturelle. La sélection naturelle est la description d’un processus, d’un mécanisme permettant d’expliquer l’évolution des espèces dans le temps. Ce processus fait intervenir plusieurs concepts. Il n’y a aucune finalité dans cette théorie. Elle décrit un processus, pas un but.

  20. Avatar de Etienne

    Oui est un processus s’accomplit monsieur LOmiG. Et dire que je connais moins bien la théorie de l’évolution me semble bien présomptueux de ta part…

  21. Avatar de alcodu

    Etienne à  dit :
    > Les écologistes n’admirent pas la loi de la jungle ou la théorie de l’évolution, sinon ils n’essayeraient pas d’aller à  son encontre.
    Lorsqu’on connait les positions écologistes sur les OGM, cette remarque fait un peu rire…

  22. Avatar de Etienne

    C’est bien ce que je dis, ils n’admirent pas la sélection naturelle puisqu’ils sont contre une crise biologique (diminution radicale de la diversité) qui fait partie de la sélection naturelle.
    L’écologie est anthropocentrée, l’état actuelle o๠l’Homme domine doit être préservé. Je suis d’accord.

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