La veille du futur

La veille est une activité indispensable pour garder les yeux et les oreilles ouverts. Capter les tendances, savoir ce que les concurrents font, identifier ce qui se passe dans d’autres secteurs d’activités, en déduire les mouvements de fond : tout cela fait bien sûr partie de ce qui permet de construire et renforcer la stratégie. Je travaille dans le secteur de l’innovation, et je voudrais partager avec vous une réflexion : s’il est important de prendre en compte les résultats de la veille dans les décisions stratégiques, il est également important de comprendre que la stratégie dépend aussi de l’intuition, et de la prise de risque. La chasse à la connaissance – indispensable – ne doit pas donner l’illusion d’une possible connaissance totale (le fameux panoptique dont parlait Yves Cazeau dans un récent et excellent billet sur les organisations).

Le futur n’existe pas encore, et la totalité des informations disponibles ne suffiraient pas à le définir. Le futur est aussi à construire, en agissant. Le futur n’est pas le fruit de l’ensemble des éléments existants à un instant t, il est le fruit des actions menées dans ce cadre. Les choix stratégiques qui seront réalisés participeront à faire émerger tel ou tel futur possible. Voilà pourquoi la veille ne permettra jamais de déterminer une stratégie. Elle l’éclaire, la complète, elle guide l’intuition. Mais au final, la stratégie se décide, en prenant des risques, et en choisissant de favoriser certains futurs, et pas d’autres. C’est ce qu’on pourrait appeler le courage décisionnel.

Qu’en pensez-vous ? Etes-vous confrontés à ce genre de problématiques dans votre travail ? 

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