Comment appelez-vous ce que vous gagnez avec votre travail ? De l’argent ? Du pognon ? Du flouze ? Des thunes ? Moi aussi. Or il semble que depuis quelques mois, nous ne gagnons plus de l’argent en travaillant, mais du pouvoir d’achat.
S’il n’y avait là qu’une histoire de mots, il n’y aurait pas de quoi fouetter un matou. Mais ça n’est pas qu’une histoire de mots. L’argent dont vous disposez, vous pouvez en faire ce que vous voulez : le dépenser (acheter) ou le mettre de côté (épargner).
Utiliser une expression comme pouvoir d’achat véhicule donc l’idée – implicite – selon laquelle l’argent ne sert qu’à acheter. L’épargne est la source des créations de richesses observées dans les sociétés capitalistesC’est le dogme bien connu de l’économie qui tourne grâce à la consommation. C’est une erreur fondamentale. L’économie tourne grâce à la consommation, mais aussi et surtout grâce à l’épargne. Sans épargne, pas d’investissement. Sans investissement, pas de prise de risque, et pas de création d’emplois nouveaux. L’épargne est la base du capitalisme, et la source des créations de richesses observées dans toutes les sociétés capitalistes. On peut être contre cela, mais il faut alors afficher clairement sa position idéologique.
On retrouve tout et n’importe quoi dans les discussions médiatisées à propos de ce fameux pouvoir d’achat : les politiciens – d’une manière bien retorse – montrent du doigt les industriels, les distributeurs, relayés – comme d’habitude – par des journalistes suivistes et incultes. Redistribuer du pouvoir d’achat : l’Etat ne peut redistribuer que de l’argent qu’il a prélevé. Notre argent : celui du contribuable. La seule manière efficace et juste dont disposent les pouvoirs publics pour distribuer de d’argent est d’en prélever moins ! Sauf à continuer dans une logique de prélèvements en augmentation permanente, qui a déjà montrée ses limites.
J’ai failli bouffer mon volant l’autre jour dans la voiture, tellement les débats entendus sur une radio pourtant dite « économique » (BFM) étaient pitoyables. Tous les intervenants étaient dans une logique de planification centrale des prix. Pas un seul n’est intervenu pour expliquer que le meilleur moyen que les prix soient justes est que la concurrence puisse jouer. Ce qui implique que le marché soit ouvert, et que la règlementation ne vienne pas fausser le jeu des prix.
Les prix sont des indicateurs, qui permettent à chacun de décider s’il est prêt à acheter un produit ou un service. La seule manière juste dont disposent les pouvoirs publics pour distribuer de d’argent est d’en prélever moins !Vouloir les fixer de manière arbitraire, centralisée, est un contresens économique majeur. Le pouvoir d’achat est la quantité de biens et services que vous pouvez acheter avec l’argent dont vous disposez. C’est un rapport. Pour l’augmenter soit vous augmentez le numérateur (vous gagnez plus d’argent), soit vous diminuez le dénominateur (les prix baissent). Dans un cas comme dans l’autre, il serait bon d’expliquer que ni les salaires, ni les prix ne devraient être fixés par le gouvernement.
Quand le gouvernement et Sarkozy expliquent qu’ils veulent redistribuer du pouvoir d’achat, tout en nous expliquant que les caisses sont vides, ils nous disent – j’insiste – : nous n’avons plus d’argent, nous allons redonner de l’argent.
Deux options : soit les prélèvements augmentent (on taxe les riches pour donner aux pauvres, la dés-incitation à la production de richesse continue), soit l’Etat dépense moins, prélève moins (ce qui induit automatiquement in fine une diminution du nombre de fonctionnaires, assortie d’une redéfinition claire des missions de l’Etat). Des deux solutions, seule la deuxième me parait louable, et je n’en ai pas entendu parler lors des débats sur le pouvoir d’achat.
Le pouvoir d’achat augmentera naturellement quand la création de richesses sera encouragée, et non punie. C’est aussi simple que cela.
Auteur/autrice : BLOmiG
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Le bon citoyen depense du "pouvoir d'achat"
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Sarkozy l'anti-liberal
J’ai entendu ce matin que le gouvernement et Sarkozy veulent peser sur la politique de l’emploi du groupe Alcatel-Lucent. Cela me désole. Non pas parce que les propositions qu’ils vont faire seront bonnes ou mauvaises. Mais simplement parce que ce n’est pas de leur responsabilité de décider de la stratégie des entreprises privées. Le conseil d’administration est responsable, devant les actionnaires, du choix du dirigeant à qui il confie les rênes de la boite. Ce dirigeant (Patricia Russo) est responsable devant le conseil d’administration des résultats du groupe.
Sarkozy, ou Lagarde, ne sont responsables en rien de la stratégie d’Alcatel-Lucent. Ils n’ont aucune légitimité pour décider si telle ou telle décision est légitime ou pas. C’est leur intervention dans ces affaires qui est illégitime. Encore une fois, ce n’est pas les décisions qu’ils vont prendre (ou pas) qui me choquent, ce sont le fait qu’ils s’autorisent à en prendre. En entretenant l’idée – si conforme à l’imaginaire collectif français – d’une mondialisation menaçante, d’un système économique nécessitant une intervention étatique pour limiter la casse.
C’est la position anti-libérale par excellence. Démagogie à la veille des municipales ?
Sarkozy ferait mieux, plutôt que d’essayer de sauver les emplois industriels d’Alcatel sur le sol français, de se mettre en phase avec Eric Besson, qui reprend – enfin ! – cette idée chère aux pays nordiques que ce sont les hommes qu’il faut protéger, et pas les emplois (source : Radio BFM, Emission de Stéphane Soumier, le 27.02.08) Dire qu’il faut « protéger » (de qui ? de quoi ?) est une position critiquable en soi, mais comprendre les règles économiques de bases, et les intégrer dans les propositions politiques me parait être une bonne chose. Des emplois sont détruits et crées chaque jour, par million dans le monde. La régulation de ce phénomène, c’est l’économie, le fonctionnement normal du marché. La protection à mettre oeuvre – si protection il faut – est bien la protection et la sécurisation des personnes, pas des emplois. -
Quelles limites a la liberté d’expression ?
Discussion ouverte sur les limites que l’on doit poser à la liberté d’expression. Sans limites, les conversations sont rapidement polluées par des personnages provocateurs, virulents, et insultants. Je voudrais que tous les lecteurs et/ou internautes de passage participent à l’élaboration des règles de base permettant de continuer à faire de ce blog un espace d’expression libre et d’échange.
Suite aux discussions sur certains billets un peu polémiques (principalement sur l’Islam), il est apparu nécessaire de définir les limites à la liberté d’expression sur ce blog. Les insultes, les messages hors-contexte, provocateurs, prosélytes, ou simplement cons, sont venus perturber les discussions que certains essayent de prolonger dans un climat de respect et de calme (relatif). Pap est venu rappeler, à juste titre, que les excès de certains nuisent à la liberté d’expression des autres.
Pas de liberte sans limites
La liberté n’existe pas sans limite, c’est bien connu. Les limites que l’on pose à la liberté, c’est ce qu’on appelle la loi, ou le droit :
Le droit est l’ensemble des conditions qui permettent à la liberté de chacun de s’accorder à la liberté de tous.
Emmanuel Kant (1724 – 1804)Philosophe allemand
Pas de liberté sans limites à cette liberté.
La liberté d’expression indispensable à mes yeux, d’où le titre du blog, ressort de la liberté tout court : il n’y a pas de raison qu’elle ne connaisse pas de limites. Celui qui vient systématiquement pourrir le débat, en usant de sa liberté d’expression, amoindri celle de tous les autres. En les faisant fuir, ou en les amenant sur des terrains stériles.Je voulais partager avec vous mes réflexions sur ce sujet : pour définir avec vous les limites que nous souhaitons mettre à nos discussions. Je propose quelques pistes, mais je compte sur vous, en commentaire, pour amener votre contribution. Tout cela doit aboutir à une nouvelle charte des commentaires définissant les règles de bonne conduite sur ce blog.
Ebauche a commenter…
Quelques pistes pour amorcer la réflexion / discussion :
- toute attaque ou insulte visant la personne me semble déplacée. S’il est légitime d’attaquer violemment certains arguments ou idées, il est inadmissible d’insulter les intervenants. Ok avec ça ?
- Sur la forme, quelques remarques :
- les messages bourrés de fautes sont difficiles à lire. Je pense qu’il est utile que chacun se relise avant de cliquer sur publier…
- Les commentaires trop longs sont très pénibles à lire, et ils coupent la discussion. Un monologue n’est pas souhaitable pour discuter. Je pense qu’il faut essayer de s’autodiscipliner pour limiter la longueur de ses interventions. Si vous avez un exposé à faire, contactez moi et proposer un article à la communauté : ce sera plus constructif…
- Je suis en train de chercher un moyen de faciliter la mise en forme des commentaires : utiliser le soulignement, les citations des autres commentaires, les listes de points, rend les commentaires plus faciles à lire et force à structurer l’argumentation.
- la partie délicate concerne le fond des arguments : si quelqu’un vient, le plus poliment du monde, en respectant toutes les règles ci-dessus, dire à la cantonade que l’on devrait brûler tous les patrons, ou les juifs, ou les musulmans, quelle attitude prendre ? J’ai pris un exemple qui me parait facile à trancher, mais dans les faits, c’est plus délicat. C’est sur ce point que je voudrais particulièrement avoir votre point de vue : quelles limites poser à la liberté d’expression de chacun pour que la discussion s’en trouve renforcée. Pas de limites = discussion aux mains des plus virulents. Trop de limites = discussions un peu fades, politiquement correctes, entre personnes toujours un peu d’accord. Quel équilibre trouver ?
J’attends avec impatience votre avis sur ces questions, vos critiques / remarques ! J’espère que ça me permettra, entre autres, de dégager intelligemment les commentaires qui nuisent au débat, et de conserver ceux qui, même polémiques, font avancer la discussion. Merci.
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Pour mieux vous connaitre
Afin de mieux vous connaitre, chers lecteurs, et de pouvoir prendre en compte votre avis sur le blog, j’ai crée un petit questionnaire en ligne très rapide (9 questions fermées + 1 pour donner librement votre avis). Je pense qu’il faut à peu près 3 minutes pour y répondre : merci à ceux qui voudront bien consacrer ce temps à répondre au questionnaire !Le questionnaire, c’est là : Qui êtes-vous ?
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L'invention de la decennie !
Une suggestion de travail de recherche : développer un capteur miniature de thiols (les thiols sont des alcools dont l’atome d’oxygène du groupement hydroxyle est remplacé par un atome de soufre). Les thiols sont aussi connus sous le nom de mercaptans (molécules littéralement qui peuvent « capter le mercure »).
Le but de cette recherche serait de développer et intégrer les éléments suivants :- une centrale d’acquisition équipée d’une borne Wifi, et reliée (par un moyen ou un autre) aux différents organes médiatiques (journaux, radios, blogs, sites, etc…)
- un capteur miniaturisé de faible poids, qui pourrait émettre en Wifi à chaque détection de thiols
Le dispositif miniaturisé serait accroché à la ceinture de notre président, avec son accord bien entendu. Une variante de cette invention est envisageable en remplaçant la détection de thiols par un capteur de pression. Plus facile à construire, mais plus délicat à mettre en oeuvre…
Si un mécène ou un pôle de compétitivité pouvait financer une telle étude, il rendrait un fier service aux médias français. En effet, les thiols sont les éléments soufrés responsables de l’odeur des pets : un tel dispositif permettrait à tous les journalistes d’être instantanément au courant lorsque Sarkozy pète ! Beaucoup de temps et d’énergie de gagnés, sans changement de ligne éditoriale à prévoir. -
La chaine des 6
Cette chaine, à laquelle Le Chafouin m’a convié, consiste à :
- dire qui nous a invité
- rappeler les règles (ce que je suis en train de faire)
- dire 6 chose pas importantes à propos de soi ou de son blog
- passer le relais à 6 personnes
Alors, je me lance :
- je me rend toujours compte trop tard qu’il faut que je me coupe les ongles
- le matin, mon réveil sonne à 6h10. A 6h30, je suis douché, et je mange mon p’tit dèj dans ma voiture en route vers le boulot…
- j’ai toujours plus de projets en tête que de temps pour les réaliser
- je peux rester assis plusieurs heures à regarder les vagues sur la côte sauvage ou à la Torche
- quand elle bien amenée, dans un morceau ou une chanson, une seule note peut me faire pleurer de joie/tristesse
- il faut que je change l’ampoule de la salle de bain depuis 3 semaines
Je passe maintenant le relais à (en espérant qu’ils n’auront pas déjà répondu – pas facile car la chaine a déjà bien tourné) :
- Bastogi, qui tient le Grand Salon de discussion
- Christophe, qui anime le Nuage de points
- Laure, qui publie Quitter la Sécu
- Daria, qui tient le Daria Blogue
- Fran6, qui anime Fran6art
- Polluxe, qui fait tourner le blog du même nom
Voilà c’est fait ! Bon courage à ceux qui se retrouvent bien emm… et si vous tenez un blog et que vous passez ici, n’hésitez pas à prolonger cette chaine !